samedi 16 mars 2019

Traction et chauffage à la Compagnie Brésilienne, 1876-1877 ^^

Suivant un article de la "Revue Universelle": la longueur totale des tramways de Bruxelles en exploitation à la fin de 1876, se montait à 45.312 mètres.
Le nombre de véhicules en service sur toutes les lignes était de 84, et celui des chevaux de 750.
Le prix d'établissement de ces tramways se décompose approximativement comme suit:
* Voie simple: de 19.750 à 24.800 francs par kilomètre.
* Chevaux (y compris les harnais et accessoires): 1.200 francs par cheval.
* Voitures: 9.000 francs par voiture
* Ecuries, remises, ateliers, bureaux par cheval en service: de 2.000 à 2.500 francs par cheval.

Cet article nous permet d'en savoir un peu plus sur la traction chevaline, telle qu'elle était organisée à la Compagnie Brésilienne (ou compagnie Becquet).



1. Harnachement.

La Compagnie Brésilienne a traité avec un entrepreneur pour tout ce qui concerne le harnachement et les cuirs de voiture. Cette société paie l'entretien et le renouvellement à raison de 85 centimes par jour et par voiture à deux chevaux, et de 55 centimes par voiture à un cheval. Toute voiture de supplément mise en service coute 6 centimes par heure.


2. Ferrage.

Le ferrage se fait dans les mêmes conditions que l'entretien des harnais. Ce ferrage coûte 14,50 francs par cheval et par jour à la Compagnie Brésilienne.


3. Palefreniers.

Le nombre de palefreniers dans un dépôt varie suivant le travail qu'ils ont à faire. Lorsqu'ils sont chargés du pansage, du lavage des harnais, du harnachement et des relais, on compte un palefrenier pour 10 chevaux. A la Compagnie Brésilienne, chaque palefrenier a 12 chevaux à soigner, vu qu'il ne fait pas les relais et que ce sont les cochers qui attellent. Les relais sont faits par des enfants sous la conduite d'un palefrenier ou d'un laveur.



J'en profite pour partager avec vous cet article paru dans le journal "L'Indépendance Belge" du 16 décembre 1877, et qui nous relate le premier essai de chauffage des voitures de la Compagnie Brésilienne:

Une heureuse innovation, dont se félicitera le public, vient d'avoir lieu dans le service du tramway de la Compagnie Brésilienne. Depuis le commencement des grands froids, Monsieur Evrard, en accord avec la direction de la Compagnie, a placé un appareil de chauffage sur la voiture numéro 12. L'épreuve a complètement réussi.

Le système est des plus simples. Un petit poêle, placé sous la plate-forme, chauffe trois tubes d'eau qui serpentent dans les deux compartiment de la voiture et qui y répandent une chaleur bienfaisante. Les voyageurs, venant jeudi matin de la station du Midi, transis de froid, ont été heureux de se réchauffer les pieds au contact de ces tubes placés dans les interstices des claies qui traversaient les omnibus.

Le coût du chauffage n'est guère que de 40 centimes par jour. L'appareil, d'une structure simple, ne doit pas être très dispendieux. Si l'épreuve réussit, et l'on a guère de raison d'en douter, toutes les voitures seront munies de cet appareil.



Bon weekend,

Callisto


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