dimanche 5 avril 2020

Les pionniers des tramways et la ligne Schaerbeek-Bois (1869-1874) en vidéo ^^

(Journal de confinement - épisode 1)

Chers amis, chers lecteurs, chers passionnés des tramways,


La conférence que je devais donner le 24 avril prochain à la bibliothèque de Neder-Over-Heembeek au sujet des pionniers des tramways et de la ligne de tram Schaerbeek-Bois (1869-1874) sera plus que probablement annulée pour cause de Covid. 

J'ai donc transformé ma conférence en une vidéo => https://youtu.be/onQkIMG-Vjk 





Qui étaient les pionniers des tramways? Quelles étaient leurs motivations? Pourquoi avoir construit une ligne entre la porte de Schaerbeek et le Bois de la Cambre en 1869? Comment cette ligne était-elle exploitée? Quel est l'héritage que ces pionniers nous ont laissé? Voici les quelques questions auxquelles cette vidéo tentera de répondre.
C'est fait avec les moyens du bord, mais cette petite vidéo (20 minutes seulement) a le mérite d'exister. N'hésitez pas à y jeter un oeil si le sujet vous intéresse.


Bon dimanche, bon confinement, prenez bien soin de vous,


Callisto

samedi 4 avril 2020

Datation d'une photo prise devant la Bourse... ^^

L'intervalle temporel (de 24 mois) dans lequel la photo ci-jointe a été prise peut facilement être estimé à l'aide d'éléments précis visibles sur la photo (voir flèches de couleur).
Quand la photo a t'elle pu avoir été prise? Et pourquoi? Voici les questions auxquelles nous allons répondre aujourd'hui ^^



La flèche jaune nous donne une première indication précieuse: le phare est occulté. Cette photo a donc été prise durant le seconde guerre mondiale. Une recherche dans les ordre des service des Tramways Bruxellois nous permet de prendre connaissance du fait que l'occultation des phares est effective sur tous les véhicules dès le 10 mai 1940.

Le second élément intéressant est le fait que la perche du tram, qui permet la captation de l'électricité sur le câble aérien, est baissée. Autrement dit, la captation de l'électricité se fait via le caniveau. La photo a donc été prise avant le 17 novembre 1942, date à laquelle la prise de courant par caniveau a été remplacée par des câbles aériens sur les boulevards du centre.

Dernier élément intéressant (et non le moindre), les feux de position que l'on aperçoit sur les pans-coupés, +/- à la même hauteur que le phare (flèches bleues), n'ont placés qu'à la toute fin de l'année 1940 (décembre, apparemment) ou au tout début de 1941 (janvier).

La photo a donc été prise entre fin décembre 1940 et novembre 1942. 


Bon weekend et à bientôt,

Callisto

samedi 28 mars 2020

Les voitures 41 à 50 des Tramways Bruxellois ^^


Nous partons aujourd'hui à la découverte de deux anciennes séries de tramways hippomobiles ayant circulé sur le réseau des Tramways Bruxellois. Il s'agit des voitures 41 à 45, ainsi que des voitures 46 à 50.


1. Voitures n°41 à 45.

Construites primitivement en 1880 pour les Tramways de Cologne par les ateliers de Nivelles, ces voitures sont rétrocédées aux Tramways Bruxellois qui avaient besoin de matériel roulant pour organiser les services destinés à desservir l'exposition du Cinquantenaire. 

Les voitures n°41 à 45 présentent toutes les caractéristiques des types établis par les constructeurs et fournis en grand nombre par ceux-ci aux compagnies de tramways. En 1887, elles sont transformées en voitures électriques à accumulateurs, en même temps que les voitures 51 à 54, 57, 58 et 60, pour le service des lignes du quartier Léopold.

Après l'abandon de ce mode de traction, ces véhicules sont rétablis dans leur état primitif, sauf en ce qui concerne les longerons en treillis du châssis de type Nivelles, qui sont remplacés par des plaques de garde du système américain, d'usage général aux Tramways Bruxellois pour les voitures fermées.

En 1908, les voitures 41 à 45 sont transformées en remorques pour le service électrique sous les numéros 571 à 575. Les plates-formes, portées à 1,6 mètres de longueur, reçoivent des écrans vitrés, des rampes d'appui et une colonne médiane. Un nouveau châssis à treillis à grand empattement remplace les plaques de garde américaines tandis que le frein Westinghouse est appliqué. Ces véhicules sont encore en service en avril 1928 et ne sont démolies qu'en 1933 ou 1934.



2. Les voitures n°46 à 50.



Ces voitures sont construites pour la ligne Schaerbeek-Bois. Les compartiments sont primitivement disposés comme dans les voitures 50 à 60, dites "Ville de Lille" et 61 (6 places de 1ère classe et 10 places de seconde).

Par la suite, la cloison de séparation est placée au centre de la caisse, de façon à avoir des compartiments égaux. En conséquence, la disposition des baies de custode doit être changée. De chaque côté, les fenêtres extrêmes sont maintenues tandis que les 3 fenêtres centrales sont remplacées par deux grandes baies, de façon à obtenir la symétrie.


On notera que la première application des portelles de plate-forme est faite en 1881 à la voiture 47.


En 1908, ces 5 voitures sont aménagées comme remorques du service électrique. Les caisses sont placées sur de nouveaux longerons en treillis, avec ressorts à boudins, du type Métallurgique. Les plates-formes, allongées à 1,600 mètres, reçoivent des écrans vitrés, des rampes d'appui et une colonne médiane. Le nombre total de place sans surcharge est de 43, dont 16 places assises et 27 places debout sur les plates-formes. Ces véhicules reçoivent le frein Westinghouse. 

Ces voitures sont renumérotées de 576 à 580 et ne sont démolies qu'en 1933 ou 1934, à l'exception de la 579 qui passe au service des Voies et Travaux. Il est transformé en wagon chasse-neige en 1940, en même temps que sept autres véhicules, suite à l'hiver 1939-40 qui a été très rude.

On voit ce wagon chasse-neige 579 sur la photo ci-dessous, prise par Robert Temmerman le 11 avril 1959 dans le dépôt de la chaussée de Louvain.



Bon weekend,

Callisto

samedi 21 mars 2020

L'Europe en anciennes cartes postales: encore une série sur Bruxelles ^^

Une petite balade à travers Bruxelles, à l'aide d'anciennes cartes postales, ca vous tente? Oui, alors, c'est parti!

Bonne découverte et à bientôt,

Callisto

Bruxelles, place des Martyrs. cette carte postale a voyagé le 19 août 1921.


Bruxelles, panorama avec vue sur la cathédrale Sainte Gudule. On notera les deux belles publicités en bas à droite
pour le journal "Le Soir" et les machines à coudre Singer. Cette carte postale a voyagé le 11 octobre 1926.


Un laboratoire de recherche à la faculté des Sciences (Zoologie) de l'Université de Bruxelles.
Cette carte postale a voyagé le 6 juin 1929.


Le Château du Belvédère


La Bourse


Le square du Petit Sablon


La chapelle du pensionnat des Soeurs de Sainte Marie de Namur,
rue de Constantinople à Bruxelles



La chapelle Sainte Madeleine à Jette



Le pensionnat du Sacré-Coeur de Lindthout.



Rue de Flandre à Bruxelles, jeudi 23 septembre 1830


La barrière de Saint-Gilles


dimanche 15 mars 2020

"La Femme chez Elle", 15 mars 1922 ^^

Voici quelques scans issus du magazine français "La Femme chez Elle" paru le 15 mars 1922. Vous y trouverez  des photos et des gravures de modes féminine (notamment de splendides chapeaux), divers modèles de lingerie fantaisie pour fillettes, une gravure d'aménagement et de décoration intérieur (en l'occurrence, une salle à manger), ainsi que divers motifs de broderie et diverses publicités.

Bonne lecture!


























samedi 7 mars 2020

Quelques élucubrations relatives à la chevaline 7... ^^

"On ne peut donc pas exclure que les panneaux latéraux de la 7 ne soient plus les panneaux d'origine." écrivais-je dans un précédent article. 

Et je vous le confirme, ces panneaux ne sont probablement plus les panneaux d'origine, vu que l'on peut voir, sur la photo ci-dessous prise sous les sièges de la chevaline 7, les restes de la toile de jute qui était collée aux panneaux d'origine (flèches rouges).




Cette photo est doublement intéressante, car on voit également deux barres métalliques (flèches jaune et verte).

La barre indiquée par une flèche jaune est la barre d'origine. Elle devrait être droite, mais ne l'est plus. La barre indiquée par une flèche verte est plus récente, et a "repris" le travail de la barre indiquée par la flèche jaune.

La question est: qu'est ce qui a bien pu déformer la barre d'origine de cette manière? Un choc? un gros choc? un très gros choc? Est-ce que l'on peut avoir une idée d'où le choc est venu? Et est-ce qu'un choc susceptible d'endommager le paravent aurait pu avoir pour répercussion d'endommager la barre de cette sorte?

Parce qu'il faut garder en tête que sur l'un des paravents de la 7, on aperçoit, sous la couche de peinture jaune, une teinte verte. 



En 1885, quand on prépare la 7 à sa participation au cortège des chemins de fer, il y a des éléments de réemploi venant de 12 voitures Starbuck à disposition. Parmi ces éléments, il y a certainement un ou deux paravents repeints en vert qui sont susceptibles d'être en meilleur état que ceux de la 7 (surtout dans l'optique d'une collision ou d'un gros choc). L'utilisation d'un paravent  de réemploi expliquerait la présence de peinture verte sur le paravent de la 7, comme on peut le voir sur la photo ci-dessus.



Vous aimez les élucubrations? Tant que j'y suis en voici quelques autres...

 
On commence avec ce montage qui propose, ci-dessous, à gauche, une photo prise à l'intérieure d'une voiture Stephenson et, à droite, une gravure représentant l'intérieur d'une voiture Starbuck à impériale (on voit l'escalier qui mène à l'impériale depuis la fenêtre de gauche). 


J'ai indiqué, à l'aide de flèches, certains éléments qui me semblent intéressants.

- flèche orange: la poignée de porte de la voiture Stephenson, qui porte le monograme "JS";

- flèches bleues: les miroirs qui se trouvent au-dessus des fenêtres;

- flèche verte: les supports de la main courante;

- flèche rouge: la fenêtre d'aération qui, se trouve, à l'extérieur, au niveau de l'impériale;

- flèche jaune: la "jonction" entre le toit et le panneau qui encadre la porte.

N'hésitez pas à cliquer sur l'image pour l'agrandir


Commençons la comparaison avec la chevaline 7 des "Voies Ferrées Belges":




- flèche bleue: pas de miroir au-dessus des fenêtres. Ils ont probablement été retirés lors du remplacement du panneau d'origine (en acajou) par un panneau en carton (ou autre matériau assimilé);

- flèche verte: les supports de la main courante sont différents de ceux présentés sur la gravure. De plus, ils ne se trouvent pas à leur emplacement initial;

- flèche rouge: la fenêtre d'aération qui, se trouve, à l'extérieur, au niveau de l'impériale a été condamnée, en apposant, à l'extérieur, un panneau en bois. L'eau pouvait facilement pénétrer par cette fenêtre, raison pour laquelle elle a sans doute été condamnée.

- flèche jaune: la "jonction" entre le toit et le panneau qui encadre la porte se fait à l'aide d'une poutre en métal. Cette poutre n'est pas visible sur la gravure, et n'est pas présente sur les autres véhicules Starbuck encore conservés aujourd'hui. Il est donc possible que cette poutre métallique ne soit pas d'origine.



Passons maintenant à la comparaison avec la chevaline 11 des tramways Liégeois, construite par la Starbuck Car & Wagon Company vers 1875 et conservée au Musée des Transports en commun de Wallonie (Liège, Belgique).


- flèche bleue: pas de miroir au-dessus des fenêtres;

- flèche rouge: la fenêtre d'aération;

- flèche jaune: la "jonction" entre le toit et le panneau qui encadre la porte est identique à celle présentée sur la gravure (et ne se fait donc pas à l'aide d'une poutre en métal).



On notera que les pieds des banquettes de la chevaline Starbuck liégeoise sont différents de ceux de la 7, et différents des pieds que l'on devine sur la photo de l'intérieur de la voiture Stephenson. Les pieds des voitures Starbuck du Ryde Pier Tramway et la 7 de Birkenhead ont également chacun leur propre style. Il est donc très difficile de savoir si ces pieds sont des éléments d'origine ou non.



La flèche orange attirait l'attention sur la poignée de porte de la voiture Stephenson, qui porte le monograme "JS". 

Au moins deux voitures Starbuck encore conservées aujourd'hui possèdent le même type de poignées: celles de la voiture n°3 du Ryde Pier Tramway (à gauche du photo montage ci-dessous) et celles de la 7 de Birkenhead (à droite).



Evidemment, sur les voitures Starbuck, le monogramme est "GS" (et non "JS"). Par contre, on comprend très bien que George Starbuck s'est très largement inspiré, lors de la construction de ses voitures, de ce qui se faisait chez John Stephenson!

On notera que les voitures Starbuck de Bruxelles et de Liège ont des poignées de porte de modèles différents, et sans monogramme. 



Et nous voilà arrivés à la fin de mes petites élucubrations du jour ;-) 
Ce fut un plaisir de les partager avec vous.

Bon weekend et à bientôt,

Callisto

samedi 29 février 2020

La maison Autrique (Schaerbeek) ^^

Aujourd'hui, je vous emmène faire une visite virtuelle de la Maison Autrique, située chaussée de Haecht à Schaerbeek. Il s'agit d'une des premières réalisations de l'architecte Victor Horta.

On commence au sous-sol, avec l'escalier de service qui relie le hall d'entrée de l'immeuble avec la cuisine.



La cuisine...


On reste au sous-sol, mais côté jardin cette fois, où se situe la buanderie.



Buanderie qui comporte une machine à coudre, bien entendu!



On passe au salon, au niveau du rez-de-chaussée. Les sièges sont divinement confortable ^^  (oui, oui, j'ai testé!)



La vue sur le jardin...




Montons au 1er étage et admirons la mosaïque au passage...





La verrière du 1er étage:



Au niveau du 1er étage, il y a la bibliothèque, qui donne sur la façade à rue et une chambre, qui donne côté jardin, avec sa salle d'eau attenante.





Après avoir admiré les mosaïques et la verrière, attardons nous cette fois sur le monte-plat, joliment mis en valeur.



Au deuxième étage, il y a une chambre d'enfant, la chambre de la gouvernante et un cabinet de travail. Celui-ci est décoré avec (entre autres) cette réduction du plan cadastral de la commune de Schaerbeek. Et dire qu'avant l'informatique (et le plan cadastral numérique), ces plans étaient reproduits à la main (et en couleur!). Du beau travail ;-)




Ce fut une très agréable visite, que je vous recommande vivement!


Bon weekend et à bientôt,

Callisto



samedi 22 février 2020

De l'acajou et des tramways ^^

Dans un précédent article, je vous parlais des différentes essences de bois utilisées sur les voitures construites dans les ateliers Starbuck. Je vous expliquais également que le carton (= du bois stratifié en lames minces collées ensemble) pouvait venir à onduler. Je vous expliquais également que, sur la photo ci-dessous, les déformations visibles sont assez compatibles avec une base en carton (ou autre matériaux assimilés). 



Hors, il se trouve que ces déformations sont également visibles sur les flancs de la chevaline 7 conservée au Musée du Tram.



Alors, docteur, est-ce grave?

Tout d'abord, les panneaux d'acajou ne doivent pas onduler. Ils craquent et se fissurent (généralement à partir d'un clou ou d'une vis qui le maintiennent en place), mais ne se déforment pas.

Lors de la fabrication de ces voitures, en / vers 1869, les panneaux en acajou étaient appliqués à plat, puis légèrement pliés afin de s'appuyer sur les piliers  et les côtes de la caisse. Ces panneaux étaient ensuite cloués et collés.

À l'arrière des panneaux, on placait généralement de la toile de jute (collée avec de la colle animale afin de maintenir la toile de jute en place). Cette toile collée renforcait le panneau en acajou. Avec le temps, comme l'acajou est un bois qui cherche à retrouver sa forme initiale et donc qui tend à redevenir plat, des fissures peuvent parfois apparaître.


Comment savoir si ces panneaux sont les panneaux d'origine ou pas?

1. En vérifiant la présence de toile de jute derrière les panneaux extérieurs de la chevaline 7. L'absence de toile de jute tendrait à prouver que les panneaux ne sont pas les panneaux d'origine.

2. En vérifiant la présence de côtes entre les panneaux intérieurs et extérieurs de la caisse. Ces côtes montent généralement jusqu'à la hauteur du rebord de la fenêtre et, normalement, les panneaux extérieurs devraient être cloués dessus. Il est possible que ces côtes aient été enlevées lors d'une rénovation, ou alors qu'elles soient en mauvais état ou pourries.  Dans tous les cas, les distorsions des panneaux semblent suggérer qu'il n'y a rien (côte ou toile de jute) qui les empêchent de bouger.


Note importante: il ne doit y avoir aucune élasticité au niveau des panneaux extérieurs de la caisse, car ils donnent de la résistance au tram, de la même manière que les "poutres-caisson" d'un pont en acier.  Les sangles métalliques verticales (d'environ 25 mm de large et 3 mm d'épaisseur) apposées sur ces panneaux les aident également à tenir en place.



Sur base des considérations énoncées-ci avant, et sachant que l'acajou est un bois qui se fissure très facilement (et donc a une durée de vie relativement courte sur un tramway), peut être convient-il de réinterpréter les travaux de remplacement des fenêtres intervenu vers 1878.

En haut, la voiture 1, après transformation. En bas, la voiture 24, non-transformée.

Car remplacer des fenêtres pour le plaisir de remplacer des fenêtres n'a pas beaucoup de sens. Par contre, remplacer les panneaux d'acajou, qui ont une durée de vie "en service" d'une dizaine d'années, par du contreplaqué, ca, ca ouvre des perspectives. On peut d’ailleurs voir, sur la photo ci-dessus, que les panneaux de la voiture 1 sont différents des panneaux de la chevaline 24.

On ajoutera
que lors du procès pour escroquerie fait à Simon Philippart, Alfred Demolder, directeur aux Tramways Bruxellois, affirme qu'en 1875:  
"Le matériel d'exploitation des Tramways Morris était dans un état de délabrement complet."

On ne peut donc pas exclure que les panneaux latéraux de la 7 ne soient plus les panneaux d'origine.


 
Notes additionnelles

A. Concernant l'entretien des panneaux en acajou:

Les fissures présentes dans les panneaux d'acajou, visibles au niveau des fenêtres mauresques, ne présentent aucun danger pour la stabilité du véhicule. Ces fissures sont considérées comme normales sur un panneau de plus de 100 ans et apparaissent là où le grain du bois est plus fragile. Les fissures horizontales peuvent être remplies avec un enduit (du style Ronseal Wood Restorer) et repeinte, afin de ne plus être visibles. Il est difficile de faire plus, car le bois, avec le temps, finit par se dessécher. 

Exemple d'un panneau en acajou fissuré



B. Concernant le remplacement des panneaux en acajou:

Les panneaux en acajou sont généralement remplacés par du contreplaqué, qui est solide et qui se plie sans se fissurer.  Cependant, le contreplaqué moderne est vendu en épaisseur métrique (par exemple 10 mm) alors que le renfoncement dans les piliers et les gouttières de la caisse est en mesures "impériales" (autrement dit, en pouces).

Parfois, il est plus facile d'utiliser deux couches minces de contreplaqué collées et clouées ensemble car le contreplaqué mince se plie plus facilement. Une fois que deux couches de contreplaqué sont collées et clouées, elles sont très solides et résistantes.



jeudi 13 février 2020

"Des trams et du verglas", 13 février 1878 ^^

L'ancienne presse belge numérisée regorge de détails parfois oubliés des historiens traminots, vu que ces "petites histoires" ne sont pas relatées dans les rapports annuels des sociétés de transport concernées. Aujourd'hui, je vous propose cet extrait de "l'Indépendance Belge" du 18 février 1878 , qui nous relate le fait divers suivant:

"On sait combien le verglas avant rendu la circulation difficile mercredi 13 dernier, au matin. Plusieurs accidents ont été signalés. Dont celui-ci: le tram partit péniblement de l'avenue Louise vers Uccle, à huit heures. Arrivé au sommet de la déclivité qui descend vers le bas d'Uccle, le cocher Lantoine, conduisant l'omnibus où il y avait plusieurs dames, serra à fond le frein de la voiture qui patinait sur le verglas. Malheureusement, le contre-poids du frein se brisa et voilà le tram qui se précipite sur les chevaux. Les dames s'effrayent et veulent sauter de la voiture, mais elles en sont vigoureusement empêchées par le receveur, car elles eussent été infailliblement tuées.

Pendant cette lutte, le cocher enlevait les coussins, les jetant en avant sur les rails. Rien n'y fit. La voiture passait outre. Le danger grandissait, car la voiture allait, au delà de la voie d'évitement, rencontrer le tram qui montait. Lantoine jeta ses chevaux de côté. L'un d'eux fut blessé, et deux arbres furent brisés. Pour comble de malheur, le timon se brisa et la voiture roula sans dérailler.

Le cocher Gowiens de la voiture montante, ayant vu de loin la descente vertigineuse de la voiture descendante, détela immédiatement ses chevaux. Alors le véhicule roula en sens inverse, suivi de près par l'autre, et ils arrivèrent tous les deux au terminus, heureusement sans accident, et cela grâce au sang-froid des employés.
"


Bonne soirée,

Callisto

samedi 8 février 2020

L'Europe en anciennes cartes postales: Bruxelles et ses tramways (série 10) ^^

Voici encore quelques anciennes cartes postales de Bruxelles. La plupart d'entre elles nous présentent de très belle vues "avec des trams". Tout ce que j'aime!

Bon weekend,



Callisto

Etterbeek, avenue des Germains (aujourd'hui avenue de l'Yser)


Bruxelles, boulevard Anspach


Bruxelles, Porte Louise


Tervueren, Quatre Bras


Uccle, avenue Longchamp


Bruxelles, boulevard du Midi


Saint-Gilles, la chaussée de Charleroi et le lieu-dit "Ma Campagne"


Schaerbeek, place Liedts (vers 1918-1919 -  la place a encore son kiosque)


La porte Louise


Bruxelles, la place Royale et sa "voiture aubette"