mercredi 1 janvier 2014

Commençons bien l'année ^^

Pour commencer l'année 2014 en beauté, je vous propose une petite devinette, une énigme, un jeu, c'est comme vous voulez!

Il s'agit d'identifier cette machine à coudre ancienne ^^

En voici les photos (que je commenterai au fur et à mesure):


1. La machine vue de face. La photo n'est pas très bonne (c'est dû au flash), mais on peut remarquer:
- qu'il s'agit d'une machine à navette vibrante (reconnaissable aux deux plaques argentées qui permettent d'accéder au mécanisme inférieur);
- que la machine n'a pas de badge avec les mentions du fabricant (c'est justement pour cela que nous jouons aux devinettes, d'ailleurs! J'ai indiqué par une flèche rouge l'endroit où le badge aurait dû se trouver).


La machine vue par "l'avant"


1bis. Voici l'agrandissement du numéro de série de la machine: "S.167.876"

Le numéro de série



2. La machine vue par l'arrière. Rien à signaler, hormis la présence d'un "M" qui indique (peut être) le nom d'un revendeur...


la machine vue par l'arrière


3. Le boîtier de protection, qui ne sera d'aucune aide pour l'identification de la machine, vu qu'il ne comporte aucune inscription:

Le boîtier


4. La plaque de face de la machine. Elle n'aide en rien non plus, mais je la trouve très jolie!

La plaque de face

5. Jetons un oeil au pédalier. Là non plus, il n'y a aucune indication à l'endroit habituel où le nom du fabricant ou du revendeur est généralement inscrit:


Le pédalier de la machine


6. Là vous allez me dire: "Mais Callisto, il est foireux ton jeu, comment pouvons nous trouver?" Hé bien, le numéro de série de la machine (la photo 1bis) aurait déjà pu vous mettre la puce à l'oreille, mais c'est en regardant le blason du pédalier que vous devriez trouver la réponse:


Le blason du pédalier


En effet, un nain au marteau, comme décoration, cela ne court pas les rues!
Pour ceux qui n'auraient pas trouvé la réponse, elle est ici ^^


Sur base du numéro de série, on peut dater la machine grâce aux renseignements du site NaeMaSchiede.
En "transformant" le numéro de série en S(61)167.876, on comprend que la machine a été fabriquée en 1910 et qu'il s'agit du nouveau modèle de machine à navette vibrante mis au point par la société Wertheim en 1909. Comme les concepteurs n'avaient pas la place pour mettre tous les chiffres du numéro de série sur celui-ci, l'inscription "S (6)" disparaitra à partir de l'année 1911.


Cette machine illustre bien le fait que les manufacturiers allemands avaient du mal à écouler leurs machines à l'étranger. Ici, la firme Wertheim préfère écouler son nouveau modèle "phare" sous la forme d'un "produit blanc" plutôt que sous son nom propre. Comment en est-on arrivé là? 

Hé bien l'Allemagne, depuis son unification en 1871, de par sa taille, son nombre d'habitants et son industrie, fait "peur" à ses voisins. Ce n'est plus une confédération hétéroclite de 300 (grand-)duchés, principautés, villes, et royaumes, mais un empire. De plus cet empire s'est lancé dans la colonisation, ce qui ne plait pas du tout à ses voisins russes, français et anglais, qui voient dans l'Allemagne une menace. Le sentiment anti-germanique est une réalité, qui est exploitée par les gouvernements nationaux, notamment par l'introduction, autour des années 1890 d'un label "fabriqué en Allemagne". Cette mention n'a pas d'autre but que d'inciter le consommateur à acheter un produit fabriqué dans son propre pays au lieu d'un produit d'importation, fabriqué par un ennemi potentiel!


 
Et voilà comment on arrive à avoir une Wertheim en version "produit blanc" ^^



Cette très intéressante machine est actuellement mise en vente sur Ebay et, si jamais vous décidez de vous en porter acquéreur, je mets déjà un mode d'emploi d'une machine similaire à votre disposition ^^ 



Meilleurs voeux pour 2014,

Callisto

jeudi 26 décembre 2013

Rétrospective 2013 ^^

Souvenirs, souvenirs,... la fin de l'année civile est l'occasion de se rappeler les événements marquants de l'année écoulé.

La "découverte" d'Eveline, au fond d'une cave, a bien bouleversé ma vie, vu qu'au jour d'aujourd'hui, j'ai trois machines anciennes: mon Eveline, une Singer Class 24 et une Wertheim Electra. Eveline a été totalement rénovée et est de nouveau "en service". Elle ronronne comme un chaton, et j'ai énormément de plaisir à travailler avec elle - pour un peu, je ne demanderais pas mieux que d'avoir des coutures à faire ou du linge à repriser!

Voici la photo de la machine "rénovée":




Eveline, Th. Acht, Trier (Gritzner)



Mais il n'y a pas que cela: outre ma nouvelle passion pour ces belles vieilles dames, j'ai aussi ouvert ce blog et je me suis lancée dans l'une ou l'autre "création" à l'aide de mon Eveline.


Ma dernière création en date ^^



Je ne regrette donc pas du tout d'avoir "adopté" cette machine, d'autant plus que grâce à elle, je suis entrée en contact avec des passionnés de machines anciennes, de toutes nationalités ^^

Je tiens, encore une fois, à remercier toutes les personnes qui m'ont aidées et tous les lecteurs de ce blog - sans vous, les amis, je n'y serais jamais arrivée!



Alors, pour 2013, le blog, c'est fini - mais nous reviendrons en 2014 avec un tas d'articles intéressants (oui, oui!), notamment consacrés à un magnifique pied fronceur de 1894 (qui fronce, j'ai testé!), à des infos sur la société Haid & Neu, ainsi qu'à la remise en état de la Wertheim (car nous ne savons toujours pas si elle coud!).



Toute l'équipe du blog vous souhaite d'excellentes fêtes de fin d'année et vous présente ses meilleurs voeux pour l'année 2014 ;-)




L'équipe du blog:
Eveline, le gamin et moi ^^



A l'année prochaine,

Callisto

La mise en place d'un biais ^^

Comme je suis en congé et que j'en profite pour faire "autre chose", je me suis lancée ce matin dans la confection de quelques accessoires.
J'en ai profité pour tester mon pied à poser du biais...
Pour les explications "théoriques", je renvoie à l'article consacré au pied à poser du biais

Tour d'abord, voyons la mise en place du biais dans le pied.
Premier étape, placer le biais dans le pied:


La mise en place du biais



Deuxième étape: placer le tissu dans le biais:
 
La mise en place du tissu dans le biais


Il n'y a plus qu'à coudre. Et après avoir cousu, voici le résultat ;-)

Les points du dessous du biais...


... et les points du dessus ^^



Une fois que le biais a été posé, j'ai ajouté une fermeture éclair afin de me confectionner une trousse pour mes accessoires de couture - car je commence à en avoir beaucoup!


Ma trousse ^^


J'en ai profité pour me confectionner deux petits sacs qui serviront à abriter mes pinces à linge: ce sera très pratique quand je mettrai sécher (et j'aurai l'air chic avec en plus) ^^
Si j'en ai fait deux, c'est pour en avoir un pour les pinces de la cave et un pour les pinces de la terrasse - je mets sécher à plusieurs endroits en fonction de la météo ^^

Voici les photos:
Le premier sac est un sac blanc au motif "oriental" sur lequel j'ai également posé un biais.


Le sac blanc oriental...




Le second est un sac vert au motif "floral".

... et le sac vert floral



C'est tout simple, mais mignon quand même ^^

A bientôt,

Callisto

lundi 23 décembre 2013

Mes premiers travaux de couture - la suite! ^^

Comme je me sentais d'attaque (et que j'avais le temps - je suis en congé, faut que j'en profite), je me suis lancée dans quelques autres "créations".

J'ai remplacé la housse de protection d'Electra (je lui avais mais celle d'Eveline, mais elle était un peu "juste" niveau dimensions, vu qu'Electra est un peu plus grande qu'Eveline).
Ce fut un très bon exercice d'assemblage, et j'ai pu voir à quel point la machine à coudre est une invention qui révolutionne totalement la vie de la couturière!

Alors, cela c'était avant:




Maintenant cela donne ceci: 




J'ai fait exprès d'avoir le texte sur le dessus...





... et la souris juste au niveau du volant de la machine.






Comme je le disais, ce fut un excellent exercice d'assemblage!

Après cela j'ai encore eu envie de faire des coussins, donc j'en ai fait un petit rectangulaire...

 
le coussin côté souris


et l'autre côté, souris aussi ^^





... Suivi d'un troisième de 40*40cm. Voici donc ma collection de coussins au grand complet:



 

Tout cela en moins de deux heures! Comme je l'ai déjà dit, la machine à coudre, ca révolutionne tout à fait la vie de la couturière ^^ Je n'ai jamais imaginé coudre si vite!
J'arrête là pour aujourd'hui, à bientôt ;-)

Mon premier travail avec Eveline ^^

J'aime mon Eveline et elle me le rend bien ^^ J'adore cette machine, et la couture à la main et moi c'est définitivement terminé!
Je vous explique pourquoi.
En allant faire mes courses ce matin, je suis passée par la boutique de seconde main voir s'ils n'avaient pas du tissu. Je cherchais un vulgaire tissu fleuri bon marché pour me faire la main dessus, mais à la place, 

je suis tombée sur ceci...



Une petite merveille, je me suis dit que le gamin allait adorer.
De retour à la maison, je m'empresse de découper deux carrés de 30cm sur 30, en choisissant des "morceaux" qui comprennent des souris (évidemment!).

 Il n'y a plus qu'à les assembler et c'est là que je suis fière de mon Eveline! Alors que nous n'avons jamais vraiment "collaboré", elle répond à toutes mes demandes au quart de tour, travaille à fond quand je "pédale" à toute vitesse, et hop en moins de 5 minutes, je me retrouve avec un ouvrage à 3/4 cousu. Ben oui, juste avant de me lancer dans le 4 côté, je me suis dit que j'avais intérêt à retourner le tissu et à le remplir de rembourrage. Il doit certainement avoir moyen de faire autrement, mais mes connaissances en couture étant rudimentaires, j'ai préféré la jouer "sécurité" ^^
Voici l'ouvrage à 3/4 cousu:
côté lune

côté face

Et voici les points (dessus et dessous) faits par mon Eveline. J'ai mis des flèches pour faciliter le repérage des points.


les points du dessus


les points du dessous

Après, j'ai placé le rembourrage et cousu la dernière couture, qui est visible, faute d'avoir pu faire mieux. Malgré tout, je suis très satisfaite du résultat!

côté lune

et côté face

Je suis curieuse de voir la réaction de mon fils quand il trouvera son coussin ce soir à son retour de la crèche! Et je suis très fière d'Eveline, qui semble adorer faire ce pour quoi elle a été conçue! Nous avons travaillé dans une totale symbiose, je n'ai jamais cru que je prendrais tant de plaisir à coudre un coussin. Merci à toi mon amie!

Sur ce je vous laisse, je retourne coudre!
Callisto

vendredi 20 décembre 2013

"L'Idéale" ^^

Et voici le troisième et dernier courriel, qui est envoyé par Christine L., de Tamines (Belgique), qui me demande: "Pouvez-vous m'aider à identifier la machine à coudre qui a appartenu à ma grand-mère?"

Bien sûr Christine!  Voici les photos qui accompagnaient son courriel:

La première photo est celle du pédalier "complet":


Le pédalier complet



La seconde photo est celle de la machine en elle-même. Sur le bras, on peut lire le nom de celle-ci "L'idéale" (tout un programme!). Le décor représente un angelot.

"L'idéale", vue latérale



Voici la machine vue de face:


"L'idéale", vue de face



Et voici son numéro de série:


Le numéro de série



C'est ensuite que les choses se "compliquent": la machine a été vendue sous la marque "The Sewing Maschine", par le vendeur J. Patris-Pirmez. Le logo dessiné sur le pédalier est une étoile de David.
On notera que le nom de la marque laisse penser à une machine anglaise ou américaine, alors que le mot "Maschine", avec un "s", est écrit à l'allemande. Il ressort également de la photo ci-dessous que le nom de la marque est forgée dans le fer, alors que le nom du revendeur est juste peint dessus (et partiellement effacé).


Le blason du pédalier


Au niveau du logo du badge de la machine, on peut distinguer les lettres "S", "C" et "J" écrites en majuscules.
Si le "S" peut faire référence à la "Sewing Maschine" et le "J" au prénom du revendeur, je n'ai pas la moindre idée de ce à quoi renvoie le "C"!
Très honnêtement, je ne suis même pas certaine qu'il y a ait un lien entre le blason du pédalier et le logo du badge!


Un logo bien mystérieux...


Alors, on résume: un revendeur belge qui vend une machine au nom bien français sous un nom de société qui est un mélange d'anglais et d'allemand. Ce n'est pas très net. Et quand ce n'est pas très net, c'est généralement du au fait que la machine est allemande. 

Pourquoi cela? Hé bien car suite aux divers conflits armés qui ont opposé l'Allemagne à ses voisins, il est devenu quasi-impossible aux manufacturiers allemands de vendre leurs machines à l'étranger.
En effet, qui achèterait une machine fabriquée par "l'ennemi"?


Les manufacturiers allemands devaient donc cacher la provenance de leurs machines, ce qu'ils faisaient sous le couvert d'un large réseau de revendeurs qui vendaient les machines sous leur propre nom et avec leur propre badge et, surtout, sous un nom de modèle tout ce qu'il y a de plus innocent (comme ici, "L'idéale").

Les manuels d'utilisation étaient rédigés en français, mais sans jamais mentionner ni la marque, ni le nom du manufacturier ou du modèle. Le manuel d'utilisation de "l'Idéale" aurait plausiblement pu s'appeler "Instructions à l'usage des machines à coudre à navette vibrante".

Et cela a du être pareil pour le pédalier. Il est probablement été produit par une usine allemande avec la mention "The Sewing Maschine" forgé dessus (et l'artisan qui aura travaillé le moule aura écrit "Maschine" comme dans sa langue maternelle sans se poser de question, ce qui explique la faute d'orthographe). Le revendeur se contentait de poser le badge sur la machine et d'inscrire son nom en bas du blason du pédalier.
 


Bon, tout cela ne nous aide pas vraiment à identifier la machine. En fait, quand on n'a aucune info sur la machine en tant que telle, il n'y a qu'une seule solution pour l'identifier: trouver une machine identique (avec le même décor à l'angelot dans le cas présent) mais badgée au nom du manufacturier allemand d'origine.

Pour ce faire, je recommande très fortement la base de données d'image du site "Needle Bar". On cherche en faisant défiler les photos. Fastidieux, mais efficace (enfin le plus souvent!) car j'y ai trouvé une machine similaire, qui a été identifiée comme une Haid & Neu! Cette autre machine de la même marque a également un chérubin comme décor.
La machine peut donc être identifiée comme une Haid & Neu!


Reste à déterminer l'année de production de la machine, grâce à son numéro de série. Après quelques recherches sur internet (en allemand), et au vu des statistiques de production de cette firme, on peut raisonnablement penser que la machine a du être fabriquée aux alentours de l'année 1911.


Je ne sais pas si Christine a le mode d'emploi de sa machine, mais, dans la négative, le mode d'emploi d'une Singer 127 ou 128 devrait faire l'affaire.



Je tiens à remercier Christine ainsi que tout les autres lecteurs de ce blog, car sans votre participation, vos questions et remarques, ce blog ne serait certainement ni aussi vivant ni aussi intéressant (hum hum - je ne suis sans doute pas la personne la mieux placée pour en juger - mais bon...)


Joyeuses fêtes de fin d'année à vous tous,

Callisto

Percer un trou pour l'agrafe de la courroie ^^

Voici la réponse à une autre demande: "Comment percer un trou dans la courroie en cuir?"

Quand j'ai acheté la courroie, le vendeur m'avait conseillé:
- soit de le faire avec une aiguille
- soit d'utiliser un clou
- soit de m'adresser à un cordonnier.

L'aiguille, je déconseille (pour la simple et bonne raison que je ne suis pas arrivée à percer un trou suffisamment large pour y placer l'agrafe), mais le clou, ca marche super!

Je vous explique tout ca!


1. Tour d'abord, on prépare le matériel: un marteau, une pince-grip et un clou.
Le diamètre du clou doit être légèrement plus large que celui de l'agrafe.
Moi j'aime ces clous-ci: 

Mon clou préféré



2. Il faut mettre le clou en place sur la courroie. Il faut un peu chipoter et "sentir" dans quelle position placer la courroie pour qu'elle reste bien en place durant l'opération. 
Quand c'est bon, on peut commencer à clouer, doucement et en veillant bien à ce que le clou reste bien perpendiculaire à la courroie (si on va trop vite, le clou peut partir de travers et entailler le cuir).
 
La mise en place du clou


3. Une fois que le clou est mis en place, j'utilise a bon escient les trous qui parsèment mon établi. Je viens poser le clou juste au dessus du trou, comme cela, quand le clou parviendra de l'autre côté de la courroie, il n'ira pas se planter dans le bois...


4. Ensuite, on donne les quelques coups de marteau "fatidiques". On y va, on n'hésite pas (mais en faisant bien attention à ces doigts quand même).
Et voilà le résultat:

 
Le clou a traversé la courroie


5. Maintenant, il faut retirer le clou de la courroie. Avec les doigts, c'est impossible, mais la pince-grip fait des merveilles!


Un petit coup de pince grip...


6. Une fois le clou retiré, nous voilà avec un beau trou, tout prêt à recevoir son agrafe!
J'ai l'habitude de laisser le clou en place jusqu'au moment où je place l'agrafe, du fait que le trou avait tendance à se "reboucher" quand il était laissé à l'air libre.

... et voilà le résultat!


Bilan des opérations: si percer le trou ne m'a pris que 4 minutes, écrire cet article m'en aura pris 40! Espérons que cet article soit jugé utile ^^

L'entretien de la courroie en cuir ^^

Ma journée d'aujourd'hui est consacré au courrier des lecteurs!

Commençons par le courriel de Thierry H. qui me demande les raisons qui m'ont amenées à huiler ma courroie et non à la graisser.
Voici donc les explications!


1. Le huilage.

Le huilage n'est conseillé que pour des cuirs neufs. Il offre l'avantage de parfaitement détendre et assouplir le cuir, en plus de le nourrir.
L'huile doit être de bonne qualité et, de préférence, être d'origine animale (genre huile type pied de bœuf). Les huiles synthétiques conviennent aussi pour autant qu'elles ne contiennent ni silicone ni paraffine (ces deux substances ayant tendance à boucher les pores du cuir et donc à l'empêcher de respirer).

L'huile s'applique au pinceau, autant de fois que nécessaire jusqu'à ce que le cuir soit souple.


2. Le graissage.

Le graissage s'effectue avec une graisse spéciale pour cuir (genre Sapo).
La graisse est une substance nutritive épaisse qui va venir nourrir le cuir en profondeur et va le protéger des agressions extérieures.

La graisse s'applique avec la main placée dans une chaussette en guise de gant. La chaleur de la main va liquéfier la graisse et lui permettre d'être mieux absorbée et plus rapidement.

Le graissage doit avoir lieu de manière régulière, selon la fréquence d'utilisation de votre machine à coudre.



3. Remarque.

Si le huilage ou le graissage d'une courroie neuve ne pose pas de problème, les graissages ultérieurs requièrent de nettoyer la courroie avant de la graisser. Il faut toujours travailler sur du cuir propre!
Si la courroie n'est pas nettoyée, la graisse va faire rentrer les crasses dans le cuir lors du graissage, et ces impuretés, en séchant, vont totalement s'incruster et boucher les pores.


Comment nettoyer le cuir?

On évite la savon glycériné (qui ne nettoie pas en profondeur) et on privilégie le nettoyant dégraissant pour cuir, qui nettoie en profondeur les pores du cuir et enlever toute la crasse qui s'y trouve.

Le nettoyant s'applique avec une éponge propre, humide mais bien essorée, et il convient de bien frotter pour enlever les impuretés. Une fois que le cuir a fini de dégorger, on le rince à l'eau tiède.

On peut re-graisser ou huiler le cuir dès que ce dernier est sec.



Bon travail,

Callisto

mardi 17 décembre 2013

Le pied fronceur (également appelé pied plisseur - version 1920) ^^

Voici un article consacré au pied fronceur, également appelé pied plisseur, dont l'utilisation est sans nul doute plus complexe que celles des trois précédents pied. Le pied ici présenté est un pied qui date des années 1920 (car il existe des modèles plus anciens!)



1. A quoi sert-il?

Sans trop de surprise, ce pied permet de froncer un tissu ou encore de coudre deux pièces de tissus entre-elles, la première pièce étant pliée ou plissée sur la seconde.
On peut régler la profondeur du pli en réglant la vis à molette (voir photo ci-dessous).


Le pied fronceur


2. Comment l'utiliser?
 

Pour fixer ce pied à la machine, il faut d’abord relever l’aiguille au maximum et venir placer la « fourche » du pied fronceur sur le serre-aiguille, tout en plaçant la semelle du pied de manière à ce que l’aiguille puisse passer à travers son trou. On serre ensuite la vis du pied presseur pour le maintenir en place.

Le pied accompagne l'aiguille "en haut"


Si la fourche du pied doit aller se placer contre le serre aiguille, c’est parce que ce pied le mouvement du tissu (pour les fronces) doit accompagner celui de l’aiguille et être bien régulier.

Le pied accompagne l'aiguille "en bas"


Si l’on ne travaille qu’avec un seul tissu, il convient de l’insérer d’abord sous la fourche qui est à l’avant du fronceur, puis entre les deux lames bleutées qui font office de semelles, jusqu’à ce que le tissu dépasse légèrement l’aiguille.
On peut alors abaisser le pied presseur et commencer à coudre.


On voit bien les deux lames bleutées...


On peut faire varier la manière dont le tissu est froncé:
  • En raccourcissant les points et en diminuant le jeu de la lame de fronçage en remontant la vis moletée, afin d’obtenir une fronce plus fine
  • En allongeant les points et en abaissant la vis moletée, de manière à obtenir une fronce plus fournie.


Si l’on doit coudre deux pièces de tissu l’une sur l’autre, celles-ci doivent être placées de la manière suivante:
  • le tissu qui ne doit pas être froncé va sous le pied plisseur
  • le tissu qui doit être froncé est mis en place comme expliqué précédemment, donc entre les deux lames bleues du pied plisseur.
Le fronçage et le point de couture entre les deux tissus s’effectueront en une seule opération. Magnifique non ?


On peut également froncer un tissu entre deux autres tissus:
  • le tissu du dessous va sous le pied plisseur
  • le tissu du milieu va dans le fronceur
  • l'étoffe du dessus est placée au-dessus des plaques bleues.


3. Précautions d'utilisation.

Il convient cependant d’être attentif lorsque l’on coud avec  le pied fronceur :
  • Mieux vaut bien huiler le pied avant son utilisation (il cale facilement sinon et on risque d’endommager non seulement le pied, mais aussi la machine et le tissu)
  • L’usage de ce pied nécessite la présence d’un tissu entre les deux lames bleues du pied. Ne jamais coudre sans tissu entre ces lames !
  • Ne pas coudre trop vite
  • Utiliser de préférence des tissus fins ou moyens

Je vous invite également à d'abord réaliser un test sur une chute de tissu pour voir si le pied fonctionne correctement et pour régler la largeur des fronces.


A bientôt,

Callisto