Tramway de Charleroi - AR d’adjudication du 8 juillet 1881

Ministère des Travaux Publics

Pont et Chaussées et Mines

Tramways - communes de Charleroi, Gilly et Montigny sur Sambre

Léopold II, roi des Belges,

A tous, présents et à venir, salut.

Vu les pièces composant le projet d’un tramway destiné à desservir la vill3 de Charleroi, ainsi que les communes de Gilly et de Montigny sur Sambre;

(...)

Vu la soumission du 4 mai 1881 par laquelle le sieur Désiré Gilles s’engage et à exploiter le tramway dont il s’agit pendant une durée de 50 années, aux clauses et conditions du cahier des charges approuvé le 5 avril 1881 par notre Ministre des Travaux publics;

Vu le procès verbal de l’adjudication publique, duquel il résulte que les sieurs Billy, Texier de la Pommeraye et Cie, d’une part, la Compagnie générale de railways à voie étroite, société anonyme, dont le siège social est établi à Bruxelles, rue de l’Enseignement 34, d’autre part, ont soumissionné l’entreprise, respectivement pour une durée de 24 et 35 années;

(...)

Nous avons arrêté et arrêtons:

Article 1: les sieurs Billy, Texier de la Pommeraye et Cie sont déclarés concessionnaires, pour une durée de 24 ans, du tramway destiné à desservir la ville de Charleroi, ainsi que les communes de Gilly et de Montigny sur Sambre, aux clauses et conditions du cahier des charges approuvé le 5 avril 1881 par notre Ministre des Travaux publics.

Article 2: notre Ministre des Travaux Publics est chargé de l’exécution du présent arrêté.

Donné à Bruxelles le 8 juillet 1881,

Léopold

Tournai et le "pont des Trous" ^^

Bienvenue à Tournai, où nous partons à la découverte du "Pont des Trous". 

Le pont des Trous est une porte d'eau de style gothique, érigée au XIIIe siècle, encadrée de deux tours et enjambant l'Escaut. Ce pont a été reconstruit deux fois: une fois après la secondaire guerre mondiale, où il avait été dynamité, puis en 2019-2023, pour augmenter le gabarit navigable.

Je rajoute quelques photos de la Grand-Place et du beffroi, avant de vous montrer les photos du pont la nuit,  c'est juste magnifique !

 

 

 

Tramways de Charleroi - Cahier des charges du 5 avril 1881

Cahier des charges du 5 avril 1881 relatif à l’entreprise de la construction et de l’exploitation d’un tramway destiné à desservir la ville de Charleroi, ainsi que les communes de Gilly et de Montigny-sur-Sambre.

Article 1: La présente entreprise a pour objet la construction, l’entretien et l’exploitation aux frais, risques et périls de l’entrepreneur et moyennant la concession d’un droit de péage déterminé par le Cahier des Charges, d’un tramway sur les territoires des communes de Charleroi, Gilly et Montigny sur Sambre.

Le tramway comprendra une ligne principale et un embranchement.

La ligne principale aura son point de départ au bâtiment des recettes de la gare de l’Etat à Charleroi, traversera le pont tournant établi sur la dérivation de la Sambre en face de la station, suivra la rue de la Station, la rue du Collège, la chaussée sud de la place Verte, la rue de Marcinelle, la rue du Pont Neuf, le boulevard Central jusqu’à l’origine de la rue d’Orléans, cette dernière rue, la chaussée nord-est de la place de la ville Haute, la rue de Bruxelles, la rue Neuve, la chaussée de raccordement de cette rue à la porte de Waterloo, la grande rue du Faubourg et se développera à partir de la limite de la commune de Charleroi, le long de la chaussée de Charleroi à Namur, pour aboutir aux Quatre Bras de Gilly, à l’intersection de la route précitée et de celle de Lodelinsart à la Sambre.

L’embranchement de Montigny sur Sambre quittera la ligne principale à la rencontre de la rue du Pont Neuf et de la rue de Montigny, suivra à partir de ce point la rue de Montigny prolongée jusqu’au raccordement de cette rue avec la route de Charleroi à Montigny sur Sambre et empruntera ensuite cette dernière route pour aboutir à la place publique de Montigny sur Sambre.

Article 2: la ligne ferrée sera exécutée à simple voie et présentera l’écartement adopté pour les lignes de l’Etat.

Les rails seront profilés et fixés de manière à ne produire aucune entrave pour la circulation des voitures ordinaires, aucun danger pour les piétons et aucun obstacle à l’écoulement des eaux.

Article 9: les travaux seront exécutés sous le contrôle des Ingénieurs et Agents de l’Etat. 

Article 10: le tramway sera entièrement achevé et livré à l’exploitation dans le délai d’un an à partir de la date de l’octroi de la concession.

Article 11: lorsque tous les travaux seront terminés, il sera procédé à leur réception par les Ingénieurs ou agents de l’Etat. Sur le vu du procès-verbal de réception, le concessionnaire sera autorisé par le Ministre des Travaux publics à mettre les voies en service.

Article 12: les voies ferrées devront être entretenues constamment en bon état par mes soins du concessionnaire et à ses frais.

Article 14: les types des diverses voitures et wagons à mettre en service devront être soumis à l’approbation préalable du Ministre des Travaux publics. 

Les voitures destinées au transport des voyageurs seront du meilleur modèle et suspendues sur ressorts. Leur largeur sera de 2,20 mètres au plus.

Chaque voiture portera l’inscription du nombre de personnes qu’elle,pourra contenir et sera construite de manière à offrir l’espace nécessaire au nombre maximum de voyageurs spécifié. 

Les voitures seront munies de lanternes à l’avant et à l’arrière. Elles seront munies de freins capables de permettre en toute sécurité la descente des plus fortes pentes existantes sur le parcours.

La traction par chevaux est la seule autorisée par le présent cahier des charges.

Article 15: le concessionnaire devra assurer les transports avec soin, exactitude et célérité et, à cet effet, mettre et entretenir en circulation, en toute saison, le nombre de voitures et de chevaux réclamés par les besoins du service.

Article 16: le personnel sera assez nombreux pour qu’aucune partie du service ne puisse rester en souffrance. Chacun des divers agents composant le personnel devra posséder les aptitudes et l’expérience nécessaire pour bien remplir son emploi spécial.

Article 18: la durée de la concession est de maximum 50 ans.

Article 19: à l’expiration de la concession, l’Etat sera subrogé à tous les droits du concessionnaire et entrera immédiatement en possession de la ligne et de son matériel, tels qu’ils existeront à cette époque, sans avoir rien à payer au concessionnaire.

Article 30 - péages

Pour 1 kilomètre: 15 centimes en 1ère classe et 10 centimes en 2ème.

Pour 1 kilomètre et demi: 20 centimes en 1ère classe et 15 centimes en 2ème.

Pour 2 kilomètres: 25 centimes en 1ère classe et 20 centimes en 2ème.

Pour 2 kilomètres et demi: 30 centimes en 1ère classe et 25 centimes en 2ème.

Pour 3 kilomètres: 35 centimes en 1ère classe et 30 centimes en 2ème.

Pour 3 kilomètres et demi: 40 centimes en 1ère classe et 35 centimes en 2ème.

Pour 4 kilomètres: 45 centimes en 1ère classe et 40 centimes en 2ème.

Pour 4 kilomètres et demi: 50 centimes en 1ère classe et 45 centimes en 2ème.

Pour 5 kilomètres: 55 centimes en 1ère classe et 50 centimes en 2ème.

Et ainsi de suite avec augmentation de 5 centimes par demi kilomètre. Il sera permis au concessionnaire d’appliquer un minimum de 15 centimes pour la 1ere classe et de 10 centimes pour la 2eme.

Les enfants en dessous de 4 ans tenus sur les genoux seront transportés gratuitement. Il en sera de même des paquets et des bagages peu volumineux susceptibles d’être portés sur les genoux sans gêner les voisins et dont le poids n’excèdera pas 10 kilos.

Les enfants de 4 à 7 ans seront transportés à moitié prix.

Les places d’impériale seront assimilées pour le prix aux places de seconde classe et celles des plates formes aux places de première classe.

La perception aura lieu en fonction du nombre de demi kilomètres parcourus. Tout demi kilomètre entamé sera censé être parcouru en entier.

Article 32: le concessionnaire sera tenu, pendant toute la durée de la concession, de prêter son concours à l’Administration des Postes et Télégraphes.

A. Des boites mobiles disposées pour recevoir les lettres, télégrammes et correspondances de toute nature, pourront être adaptées à toutes les voitures du concessionnaire. Celui-ci opèrera gratuitement le transport de ces boites et de leur contenu.

B. Les facteurs des Postes et les porteurs de télégrammes pourront prendre place gratuitement dans les voitures avec les correspondances dont ils seraient porteurs.

Article 40: le cautionnement sera de 20.000 francs.

Visite au "Solvent Belge" ^^

Bienvenue au Solvent Belge, une ancienne manufacture vierviétoise qui dégraissait la laine à l'aide de naphte.

 

  

 

 

La laine était placée dans 4 grandes cuves. Celles-ci étaient vidées de leur air afin d'y amener les solvents. Après 20 à 30 minutes, on vidait les solvents à l'aide de gaz comprimé avant de réinjecter de l'air pur dans les cuves et de les vider de leur laine. Au total, 16 opérations étaient nécessaires pour dégraisser la laine. Afin que les opérateurs ne se trompent pas dans leurs manœuvres, les valves à ouvrir et à fermer sont de couleurs différentes selon le fluide qu'elles renferment: gaz, eau, air, solvents,...

 

Bien entendu, dans cette usine construite en 1899, tout est mécanique. La sécurité est cependant bien présente, comme l'en atteste ce tableau qui indique le niveau de hauteur des solvents dans les 4 cuves. Et en cas d'incident, il y a même une cloche qui se déclenche!

Le processus de dégraissage de la laine par les solvents nécessitait l'usage de 5 machines à vapeur. Chacune d'elle activait un circuit différent. On admire au passage leurs jolies petites boîtes à huile, qui ne sont malheureusement pas d'époque...

On quitte la partie "dégraissage de la laine" et on passe à la suite de la visite :-)

La laine, à Verviers, c'est aussi un tas de métiers oubliés: fabricants de tubes en papier, de navettes, de courroies en cuir, de plaques de chardons pour les laineuse, de plaques perforées pour les métiers Jacquard, ramasseurs d'urine, livreurs de balles de laine, ...

Car le Solvent Belge aujourd'hui, c'est aussi une réserve de machines liées à la transformation de la laine. Voici d'ailleurs une laineuse, dont on vient de parler au paragraphe précédent. Ces machines, garnies de chardons naturels mis sur des rouleaux, permettent de donner aux draps de laine un aspect doux et soyeux.

Ici, un métier Jacquard, avec ses plaques qui détermineront le motif à créer sur le tissu.

Le Solvent Belge abrite aussi 2 anciens Tramways vierviétois.

J'espère que cette visite vous a plu et à bientôt pour la suite!

Mémoire sur le réseau de tramway caroloringien - 1877

Ce mémoire, rédigé par MM. Eugène Gouzée et Désiré Gilles en janvier 1877, ne peut être retranscrit entièrement. On y apprend cependant:

1. Charleroi et son agglomération comptaient en 1875:

- 39 charbonnages;

- 20 hauts fourneaux;

- 17 laminoirs;

- 23 ateliers de construction;

- 35 fonderies;

- 10 fabriques de pointes, clous et chaines;

- 128 fours à verre à vitres;

- 11 fours à verre à bouteilles;

- 3 manufactures de glaces.

L’exploitation de ces diverses industries exigeait 44.414 ouvriers, recevant annuellement, à titre de salaire, la somme de 61.355.000 francs.

2. En 1875, il a été distribué 494.489 billets de chemins de fer au départ de la station des chemins de fer de l’Etat de la Ville basse. La station de la Ville Haute (Grand Central) a compté 49.863 voyageurs au départ, et 47.843 à l’arrivée, tandis que la station de la Porte de Mons a compté 123.913 arrivées et 99.114 départs, soit un nombre total de 1.309.711 voyageurs.

3. L’agglomération comporte à ce jour 118.268 habitants, pour une surface de 7.512 hectares.

4. Le point de départ des diverses lignes formant le réseau des Tramways de Charleroi sera établi à la station du chemin de fer de l’Etat, à la ville basse, attendu que c’est là que descendent presque tous les voyageurs qui se rendent dans le pays de Charleroi.

De là, le tramway prend la direction de la rue du Collège, traverse la place Verte pour aboutir à l’extrémité de la rue de Montigny en coupant cette rue.

A ce point, la ligne bifurque.

a) d’un coté, la voie prend la direction de la rue de l’Ecluse, le boulevard central, la rue de France, la place de la ville haute, pour se diriger vers Gilly, en suivant la rue Neuve et la grand’rue du Faubourg.

b) un embranchement se dirige vers la place de Montigny sur Sambre, en suivant toute la route de Charleroi à Montigny.

La distance de la station de Charleroi à Gilly est de 4.938 mètres.

La longueur de la ligne commencant à l’extrémité de la rue de Montigny et aboutissant à la place de Montigny est de 2.497 mètres.

5. La voie se composera de 2 files de rails de type Vignoles, composées de barres ayant une longueur de 6 mètres, éclissées entre elles avec un joint de dilatation. Dans les voies courbes de petit rayon, un contre rail est appliqué contre la nervure du rail intérieur.

La voie est entièrement métallique.

Le devis estimatif pour la construction des 2 lignes est de 180.274,16 francs.

6. Les départs étant prévus de 15 minutes en 15 minutes, soit 4 départs par heure dans chaque sens, ou 8 départs en tout, ce qui nécessitait 8 voitures en service et 2 voitures de réserve.

7. Le service se faisant sur tout le parcours à 2 chevaux, et en admettant un service effectif se 12 heures par jour et que le parcours d’un cheval dans les conditions d’exploitations de ce réseau ne pouvant être supérieur à 20 kilomètres, le nombre d’attelage en service était de 39, ce qui représente 78 chevaux en service et 16 chevaux en réserve, soit 94 chevaux.

La génèse des tramways de Charleroi - 1877 à 1881

L’idée d’établir un réseau de tramways à Charleroi remonte à 1873. Deux tentatives de mise en adjudication, faites à cette époque par le Conseil communal, restèrent sans résultat.

A la suite de ces essais infructueux, MM. Gilles et Gouzée demandent, le 1er juillet 1874, la concession d’un réseau de tramways à établir sur le territoire de Charleroi et destiné à le relier à ses communes suburbaines. Après de nombreux pourparlers, et en date du 3 aout 1874, la Ville de Charleroi conclut avec messieurs Eugène Gouzée et Désiré Gilles, un contrat visant à établir et à exploiter un réseau de chemins de fer américain à traction par chevaux ou autre système de locomotion pour le transport des voyageurs et des marchandises, sur la voie publique du territoire de Charleroi. Cette convention fut ratifiée le 15 septembre 1874.

Après l’octroi de cette concession, MM. Gilles et Gouzée obtinrent des communes de Damprémy, Lodelinsart, Gilly et Montigny sur Sambre, le droit de construire et d’exploiter sur leur territoire un chemin de fer américain aux mêmes conditions que celles imposées par le cahier des charges de la Ville de Charleroi.

Que prévoit le cahier des charges (30 décembre 1873)?

- les itinéraires prévus par les articles 1 et 28 sont les suivants:

   1. D’une ligne partant de la Grand'rue et rue Neuve, depuis l’extrémité du faubourg, jusqu’à la place de ville haute, par le boulevard du Centre,

   2. D’une ligne se détachant de la première à la place de ville haute et passant par le rue de France, le boulevard de l’Entre Ville et la rue prolongeant ce boulevard pour aboutir route de Mons, à l’angle du chemin de Heigne,

   3. D’une ligne se détachant de la première à la place de ville haute et passant par la rue d’Orléans, le boulevard de l’Entre Ville, la rue dite du Pont, la rue de l’Ecluse, le quai de Brabant, le quai de Flandre, la rue de Beaumont, la rue de la Prison et la nouvelle route de Bruxelles,

   4. D’une ligne se détachant de la troisième a l’intersection de la rue dite du Pont, et du prolongement de la rue de Montigny, passant par la rue de Montigny prolongée et la route de Montigny, pour aboutir à la limite du territoire de Charleroi, à proximité du Charbonnage du Poirier,

   5. D’une ligne se détachant de la troisième à l’intersection de la rue de Marcinelle et de la rue de l’Ecluse, passant rue de Marcinelle prolongée et traversant le pont métallique.

    6. (Article 29) des embranchements pour le service des marchandises pourront être établis jusqu’aux stations et rivages.

   7. (Article 40) les concessionnaires pourront, avec l’autorisation du collège, établir des voies de raccordement avec les usines et les magasins qui se trouveront dans une zone de 100 mètres et plus de part et d’autres des voies principales, à condition d’en soumettre les plans.

- les rails seront profilés et fixés de manière à ne produire aucune entrave pour la circulation des voitures ordinaires, aucun danger pour les piétons et les chevaux, aucun obstacle pour l’écoulement des eaux pluviales (article 41)

- la disposition, la forme et les dimensions des voitures devront être approuvées par le collège. Leur largeur maxima, y compris toute saillie quelconque, sera de 2,20 mètres. L’entrée et la sortie des voitures seront établies à l’avant et à l’arrière, il ne pourra y avoir ni portière ni marche pieds sur les côtés (articles 44 à 47).

- les voitures circulant sur terrain plat pourront contenir 60 personnes au maximum, et celles roulant sur les terrains à pente ne pourront en contenir que 40. Chaque voiture portera l’inscription du nombre de personnes qu’elle pourra contenir. L’intérieur sera divisé en 2 compartiments, l’un de première et l’autre de seconde classe. Les balustrades de l’impériale devront être établies de façon à prémunir les voyageurs contre tout danger. Elles auront au moins 1,20 mètre de hauteur et seront munies d’un treillage de 60 cm de hauteur en partant du bas (articles 48 à 51).

- l’itinéraire que suivront les voitures sera indiqué à l’extérieur de celles-ci par une inscription succincte et lisible à distance. Les voitures seront munies de lanternes à l’avant et à l’arrière. Chaque voiture aura son numéro d’ordre peint sur l’avant, sur l’arrière et sur les 2 côtés. Chaque voiture devra être pourvue de freins capables de permettre, en toute sécurité, la descente des plus fortes pentes du réseau. Le conducteur devra pouvoir, sans quitter son siège, effectuer la manoeuvre des freins. Lorsque la voiture roulera sur une pente, le receveur ou tout autre agent devra se tenir à portée du frein de derrière (articles 52 à 55).

- la durée de la concession est de 35 ans (article 10);

- le cautionnement est fixé à 8.000 francs, et devra être porté à 16.000 francs dans le cas de substitution d’une société anonyme (article 23);

- le chemin de fer sera exécuté à simple voie avec des voies de garage (article 27);

- les chevaux devront réunir les qualités requises pour satisfaire entièrement aux exigences du service (article 57);

- les conducteurs de trains seront munis de sifflets au moyen desquels ils devront annoncer leur approche aux abords des rues débouchant sur leur route, et dès qu’ils apercevront des voitures ordinaires, près desquelles ils devront passer (article 88);

- les voitures ne pourront marcher à une vitesse de plus de 12 km par heure (article 90);

- le service des voyageurs commencera assez tôt pour être en activité sur tout le parcours au plus tard à 7h30 du matin en été et à 8h en hiver. Il finira au plus tôt à 10h du soir en été et à 9h du soir en hiver (article 94). Les transports de grosses marchandises s’effectueront par des trains spéciaux qui ne pourront circuler que de 11h du soir à 7h du matin (article 95).

Tarifs (articles 96 à 100)

Les prix pour les voyageurs sont de 10 centimes par kilomètre pour la 1ere classe et de 8 centimes pour la seconde classe, avec un prix minimum de 15 centimes pour la 1ere classe et de 10 centimes pour la seconde. Les prix peuvent être arrondis par fraction de 5 centimes pour faciliter la perception.

Les places d’impériales sont assimilées aux places de 2eme classe. Les plates formes, à l’avant et à l’arrière, sont assimilées aux places de 1ere classe. Les enfants de 3 à 7 ans paient le demi-tarif.

En cas de circulation exceptionnelle, les prix pourront être doublés après 9h du soir en hiver et après 10h du soir en été. 

Les concessionnaires sont tenus de publier à leurs frais, et sont autorisés à vendre au prix maximum de 10 centimes, des livrets renfermant toutes les indications relatives aux heures de départ et d’arrivée, aux points d’arrêt, à l’application des taxes et à tous les renseignements concernant le chemin de fer américain qui seraient de quelque utilité pour le public.

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Les concessionnaires satisfirent aux obligations qui leur étaient prescrites. Ils versèrent le cautionnement de 8.000 francs qui leur était demande et firent la remise de leurs plans le 15 novembre 1874.

Ces plans furent transmis au Gouvernement par la Ville de Charleroi, qui insistait pour obtenir les autorisations de traverser la grande voirie, désirant mettre ces voies en exploitation au printemps 1875.

Le Gouvernement refusa de reconnaitre la convention, et exige que la procédure prévue par la loi du 9 juillet 1875 et par son arrêté royal d’exécution du 10 septembre 1875, soit respectée.

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En 1877, un nouveau cahier des charges prévoit une concession d’une durée de 50 ans au profit de messieurs Eugène Gouzée et Désiré Gilles. Il s’agit toujours d’un tramway à une seule voie avec voies de garage, mais le réseau ne comporte plus que 2 lignes, au départ de la station des chemins de fer de l’Etat de la ville basse:

1. L’artère principale traversera la ville du sud au nord, c’est à dire de la station de l’état par la place de la ville basse, la place de la ville haute, puis se dirigera vers les 4 Bras de Gilly. Sa longueur sera de 4.938 mètres.

2. L’autre ligne, s’embranchant à l’extrémité de la rue de Montigny, suivra la route pour aboutir à la place communale de cette localité. Elle aura une longueur de 2.497 mètres.

Les rails seront en fer laminés du type à patin dit rails Vignole, et pesant au minimum 15kg le mètre courant. Ils seront reliés par des éclisses et solidement fixés sur leurs supports. Le maximum de distance entre les supports sera en moyenne de 1 mètre.

Ce réseau ne verra jamais le jour et un 3ème cahier des charges sera publié par le Ministère des Travaux publics, en vue de la construction et de l’exploitation d’un tramway destiné à desservir la ville de Charleroi ainsi que les communes de Gilly et de Montigny sur Sambre, en 1881.

Bonne année 2024!

Le Blog vous souhaite une heureuse année 2024, avec es cartes postales issues de la collection d'O. Dasnoy! Que tous vos souhaits se réalisent ^^

Joyeux Noel ^^

Le Blog vous souhaite une très joyeuse fête de Noel, avec ces quelques cartes issues de la Collection d'O. Dasnoy. 

Prenez bien soin de vous et de vos proches! 

 

Diest ^^

Bienvenue à Diest, dans le Brabant Flamand, sur les rives du Démer ^^

Les photos vous présentent une vue de la ville, l'ancienne porte de celle-ci, la halle aux draps, quelques vues du béguinage et des ruines de l'église Saint Jean Baptiste.

Bonne vision!

 

 

Vêtements de deuil de la fin du 19ème siècle (1879 et 1899) ^^

A la demande d'une étudiante française, j'ai recherché ce que j'avais en "vêtements de deuil" parmi mes anciennes gravures de mode. Je n'en ai pas trouvé beaucoup, mais j'en ai trouvé quand même.

Voici donc ce que la mode proposait en la matière en 1879 et en 1899.

Bonne vision!