L’histoire de la société
Baume & Marpent commence en 1853, quand Clément Delbèque, médecin de
profession, décide de se reconvertir professionnellement en chef d’entreprise.
Il ouvre une fonderie à Baume, un hameau d’Haine-Saint-Pierre (faisant
aujourd’hui partie de l’entité de La Louvière). La « Société Delbèque et Cie » divers objets de quincaillerie et ustensiles
domestiques.
Il va très vite chercher à
se diversifier et se lance, dès 1860, dans le production de boites d’essieux et
de pièces métalliques destinées au matériel de chemin de fer.
Moyaux va donner une grande
importance au développement international de ses activités. Afin de contourner
les droits de douane relativement élevés imposés par la France, il fonde, en
1882, une seconde usine à Marpent, un petit village du Nord de la France. Cette
opération lui permet aussi d’entrer en lice pour les marchés publics français de
travaux. Il procède également à l’introduction en Bourse de la société, qui
devient la « SA Baume & Marpent ».
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| L'usine Baume & Marpent |
La société fusionne en 1887 avec les "Ateliers de construction pour matériel de chemin de fer de Mrs Brison frères" et s'adjoint, par la même occasion, un site de production sur la commune de Morlanwelz.
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| Le Pier de Blankenberge, en 1906 |
La Première Guerre mondiale va durement toucher la société. Les ateliers sont occupés par des militaires allemands, une partie des ateliers est détruite par un obus, la matière première manque et les commandes se font rares.
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| Publicité "Baume & Marpent" de 1914 |
A l'issue de la guerre, les installations seront complètement refaites à neuf. Ils en profitent pour "automatiser" leur chaine de production, et instaurer le travail à la chaîne pour les activités de construction de matériel roulant (wagons et voitures de tramways).
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| Publicité "Baume & Marpent" de 1926 (C) André Peeters |
L'usine est de nouveau détruite dans les bombardements alliés lors de la Seconde Guerre mondiale. La reprise d'après-guerre est difficile, d'autant plus que les commandes sont rares. Baume et Marpent se lance alors dans la construction de voitures et de camions anti-incendie. Après plusieurs projets de fusions avortés, Baume et Marpent cesse ses activités en 1956. Les installations ont, depuis lors, été totalement démolies.
Comme le Musée du Tram possède un véhicule "Baume & Marpent" (la remorque 2118, construite en 1930), je me suis permis de faire un petit reportage photo afin d'illustrer cet article...
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| Ici, à Tervueren, avec la motrice 1763 |
Pour aller plus loin:
1. Je vous ai trouvé un ancien catalogue "Baume & Marpent" de 1908...
2. ... un aperçu de divers ponts métalliques construits en Egypte (il suffit de cliquer sur une des photos pour l'afficher "correctement")
3. Quatre petites photos prises lors de la construction du pont d'Embabeh
4. Une très belle photo d'un pont en cours d'assemblage dans un hall de production (d'autant plus que la structure du hall mérite elle aussi un détour)
5. Les plans de constructions d'un réservoir d'eau.
6. Une petite publicité (plus récente) pour les locomotives
7. Et finalement, une voiture de remorque fermée à deux essieux, destinée au réseau de tramways de Lille-Roubaix-Tourcoing.
8. Outre toutes les réalisations dont je vous ai déjà parlé, on peut encore citer:
- la gare de Lisbonne (1888)
- la prison d'Anvers (1903)
- la structure métallique des Expositions de 1885 (Anvers), 1910 (Bruxelles) et 1935 (Bruxelles aussi).
- la charpente de l'actuel Palais 10 du Heysel
- la Gare du Nord de Paris
- le pont Orban à Liège
- ainsi que tout une série d'ouvrages d'arts réalisés à l'étranger (Israël, Turquie, Chine, Brésil, Egypte, Congo belge,...)
Bon dimanche,
Callisto
