samedi 25 mars 2023

Quelques avions belges des années 30 ^^

Histoire de changer des trains et des tramways, je vous partage cette fois-ci une série d'articles de presse relatifs à des avions produits en Belgique (par des sociétés belges donc).

Ces articles de presse ne sont pas datés, mais internet étant un magnifique outil, on arrive +/- à resituer temporellement chacun des avions qui y sont présentés.

La première coupure de presse nous présente l'avions SABCA S30, qui fait sa première apparition publique au salon international de l'Aéronautique de Bruxelles en 1937. Le prix de vente annoncé alors est de 48.000 BEF. Cependant, le moteur initialement retenu par la Sabca, le Saroléa, qui devait être de fabrication belge, ne donne pas satisfaction et est remplacé par un moteur tchèque: le Praga B2.

Cet avion effectue finalement son premier vol le 5 février 1938.



La seconde coupure de presse nous présente l'avion immatriculé OO-ATG en date du 24 février 1939. Il s'agit d'un modèle "SABCA S40", destiné à l'écolage et à l'entraînement. Il participe au 16ème Salon Aéronautique de Paris, puis, en mars 1940, à une démonstration destinée aux Forces armées Françaises à Bricy-Orléans, d'où il sera évacué vers Toulouse lors de l'invasion allemande. La SABCA perd ensuite sa trace et demande sa radiation le 27 juin 1946.



La troisième coupure de presse nous présente deux avions: le SABCA S40, dont nous avons déjà parlé en commentant la coupure de presse précédente, et le Stampe & Vertongen SV4. Ce modèle, dont le 1er vol remonte au 13 mai 1933, a été construit en plusieurs exemplaires, avant d'être décliné dans une version acrobatique (en 1937), puis dans une version améliorée destinée aux forces armées belges (en 1939). On présume que c'est de cette "version améliorée" dont il est question dans la coupure de presse ci-dessous.



L'avion immatriculé OO-JAN dont il est question dans la coupure de presse ci-dessous est la version "acrobatique" du modèle SV4 produit par la firme Stampe & Vertongen dont nous avons parlé ci-avant. L'immatriculation a eu lieu le 19 octobre 1937.





On continue avec un avion Fairey-Fox. La force aérienne belge (qui s'appelait alors l'Aéronautique Militaire) en commande plusieurs exemplaires entre 1932 et 1938. Le dernier appareil commandé est livré le 14 mai 1939, soit un peu moins d'un an avant l'invasion de la Belgique par les troupes allemandes.



Et finalement, revenons à l'aviation civile avec la livraison d'un Douglas DC3 acquis par la Sabena. Comme cet avion n'a été livré qu'en deux exemplaires avant la guerre, il ne peut s'agit que:
- de l'avion immatriculé OO-AUH le 16 janvier 1939
- ou du OO-AUI, immatriculé le 04 avril 1939.

Incroyable mais vrai: ces deux avions arrivent à Anvers livrés en caisses et sont assemblés dans les ateliers Fokker de Deurne.

Le 10 mai 1940, lors de l'invasion de la Belgique, des deux avions partent pour l'Angleterre et y sont mis à disposition de l'Air Ministry. Ils participent alors aux opérations militaires. Le OO-AUI est abattu par la Flak allemande au-dessus d'Arques (France) le 23 mai 1940 tandis que le OO-AUH passe aux mains des Italiens le 26 août 1940 lors de combats en Afrique du Nord. On le retrouve à Reims le 5 mai 1945, sous l'immatriculation allemande D-ATZP et faisant office de banque d'organes / réserve de pièces détachées.



J'ai eu beaucoup de plaisir à faire ces recherches et à vous présenter ces avions, et j'espère que vous avez eu tout autant de plaisir à découvrir leur histoire :-)

Bon weekend et surtout prenez bien soin de vous!

samedi 18 mars 2023

Un catalogue de la Société Métallurgique de Sambre et Moselle à Montignies sur Sambre (1907) ^^

Une autre chouette rentrée en collection: ce petit livre de 1907 présentant la production de la Société Métallurgique de Sambre et Moselle à Montignies sur Sambre.

Cette société possède alors 3 hauts fourneaux à Maizière-les-Metz (France) et un complexe de fours à coke, aciérie, forges et laminoirs à Montignies.
Ce livret est très chouette à parcourir car il comprend de nombreuses informations sur la production de cette société: types d'aciers, dimensions des blooms, fers en U, poutrelles, cornières, tés, traverses et rails, y compris le type de rail utilisé par l'Etat Belge.

Quelques informations sur cette société: elle est créée en 1897-1898 à partir de la Société Anonyme des Forges de Montignies-sur-Sambre. En 1921, elle devient la "Société Métallurgique de Sambre et Moselle" au capital de 23.500.000 BEF. Elle emploie alors environs 4.500 personnes. Le site de Montignies comprend, à cette époque 260 fours à coke, 3 hauts-fourneaux, 1 aciérie Thomas à 4 convertisseurs et 7 trains de laminoirs.

En 1955, la "Société Métallurgique de Sambre et Moselle" fusionne avec les Usines Métallurgiques du Hainaut et change sa raison sociale en "Société Métallurgique Hainaut-Sambre SA". Elle refusionnera avec Cockerill en 1981 afin de former la nouvelle société Cockerill-Sambre. L'activité sidérurgique s'arrête cependant en 1986 et le site est désaffecté en 1989. Les infrastructures sont rapidement rasées. Le site a été reconverti et est occupé par un centre de tri (pour les déchets) et diverses PME.


Comme je vous ai déjà parlé des Usines Métallurgiques du Hainaut dans deux précédents articles, je vous remets les liens (on ne sait jamais)
- vers leur catalogue de production de locomotives;
- vers les cartes postales montrant leur site industriel avant la première guerre mondiale.


Revenons en maintenant au catalogue de la Société Métallurgique de Sambre et Moselle à Montignies sur Sambre, que vous pouvez découvrir en images ci-dessous. N'hésitez pas à cliquer sur les photos pour les agrandir.

Bonne vision!























samedi 11 mars 2023

Une promende dans la sympatique petite ville d'Oxenfurt ^^

Petite visite à Bruges, où j'ai eu l'impression de me balader sur les rives du Pontar, dans la sympathique petite ville d'Oxenfurt :-)

Comme nous l'apprend si bien le film "Kung Fu Panda", il n'y a pas d'ingrédient magique. Pour faire des choses extraordinaires, il faut juste croire que ce que l'on fait est extraordinaire ^^

Bref, tout cela pour dire qu'Oxenfurt, c'est très bien 😂😂😂









 

samedi 4 mars 2023

Quelques gravures de William Bartlett (1809-1854) ^^

William Bartlett est un dessinateur et graveur anglais, connu pour ses vues pittoresques (nature, ruines, monuments,...) qui ont illustré de nombreux ouvrages durant les années 1840.

Ayant pu me procurer quelques une de ces gravures, je me fais un plaisir de les partager avec vous.

Bonne découverte!


PS: comme toujours, n'hésitez pas à cliquer sur les images pour les agrandir ^^


1. Yarmouth (UK), avec le monument rendant hommage à Nelson, vu depuis la rue Lowestoft.



2. Les murs de la cité de Londonderry (Irlande) et le monument rendant hommage au Révérend George Walker, recteur de Donaghmore.



3. Bristol (UK)




4. Les ruines de fort Ticonderoga (New-York, USA)



5.  La tour de l'Aigle du Château de Caernarfon (UK)



6. La tour de Londres et la Tamise (UK)



7. Le marché aux Herbes d'Édinbourg (UK)



8. La citadelle de Québec (Canada)




9. Le château de Hurst, qui fut la prison du roi Charles I



En "petit bonus", deux autres gravures, non signées (et sans doute pas de William Bartlett, car les portraits historiques n'étaient pas son truc) mais probablement de la même époque: un portrait de Guillaume le Conquérant (1027-1087) et un autre de la reine Victoria (1819-1901).




samedi 25 février 2023

Les usines Ragheno de Malines (Belgique - 2/2) ^^

Voici une chouette petite rentrée en collection avec ce catalogue des Usines Ragheno de Malines, paru en 1951 à  l'occasion du centième anniversaire de cette société.


Les établissements Ragheno trouvent leur origine dans la construction de la première ligne de chemin de fer belge reliant Bruxelles à malines en 1835.

C'est l'ingénieur William Ragheno (1820-1867) qui dirige le premier atelier belge de  matériel ferroviaire créé par l'Etat belge en 1835, qu'il quitte en 1851 pour fonder les Etablissements Ragheno, derrière la gare de Malines, sur la Motstraat (juste en face des ateliers de la SNCB).

Ces établissements fournissent du matériel pour chemin de fer (wagons de tous genre, voitures à voyageurs, motrices et remorques de tramways, ainsi que des engins de levage et de manutention) tant en Belgique qu'à l'étranger.

Le 17 juin 1899, les établissements Ragheno sont introduits en bourse sous la raison sociale "Société Anonyme des Usines Ragheno". Son capital est de 1.250.000 BEF.

De 1919 à 1925, l'usine fabriqua aussi des locomotives à vapeur.


La fin de l'ère de la vapeur n'est pas une catastrophe pour les usines Ragheno, qui a alors une production très diversifiée, avec notamment des autorails électriques, des trolleybus ainsi que des bus et des autocars de tourisme. La Sabena commande d'ailleurs plusieurs autocars luxueux aux usines Ragheno. La suite logique de cette diversification est l'assemblage de véhicules automobiles pour Peugeot, dès 1954. 

La crise des années 1970 ne laisse cependant pas cet établissement indemne. La branche ferroviaire ferme le 1er aout 1972 et Peugeot cesse ses activités d'assemblage de véhicules automobiles le 31 décembre 1976.

En 1977, l’entrepreneur Joseph Beherman voir le potentiel du site de Ragheno et rachète la majorité des parts de la S.A. Usines Ragheno. En 1979, il organisa la fusion entre deux de ses sociétés: la S.A. Bruxelloise d’Auto-Transports (ou B.A.T. - taxi verts) et la S.A. Usines Ragheno. En 1985 cette nouvelle société adopte le nom de S.A. Beherman Auto-Transports-Ragheno, et a pour but de transformer l'ancien site Ragheno en un quartier de ville moderne où il fait bon vivre et travailler.

Une partie du site a déjà été reconvertie en bureaux (occupés notamment par Telenet et la Croix-Rouge). Il est également prévu d'y construire divers immeubles destinés au logement.

On notera que la société S.A. Beherman Auto-Transports existe toujours et que son activité principale est le commerce de gros d'automobiles et d'autres véhicules automobiles légers.


Passons maintenant au catalogue, que j'ai séparé en deux articles. Mon précédent article vous a présenté l'entreprise et ses bâtiments. Ce second article est consacré au matériel ferroviaire qui y était produit.

Bonne découverte!


NB: pensez à cliquer sur les images pour les agrandir!






















samedi 18 février 2023

Les Usines Ragheno de Malines (Belgique - 1/2) ^^

Voici une chouette petite rentrée en collection avec ce catalogue des Usines Ragheno de Malines, paru en 1951 à  l'occasion du centième anniversaire de cette société.


Les établissements Ragheno trouvent leur origine dans la construction de la première ligne de chemin de fer belge reliant Bruxelles à malines en 1835.

C'est l'ingénieur William Ragheno (1820-1867) qui dirige le premier atelier belge de  matériel ferroviaire créé par l'Etat belge en 1835, qu'il quitte en 1851 pour fonder les Etablissements Ragheno, derrière la gare de Malines, sur la Motstraat (juste en face des ateliers de la SNCB).

Ces établissements fournissent du matériel pour chemin de fer (wagons de tous genre, voitures à voyageurs, motrices et remorques de tramways, ainsi que des engins de levage et de manutention) tant en Belgique qu'à l'étranger.

Le 17 juin 1899, les établissements Ragheno sont introduits en bourse sous la raison sociale "Société Anonyme des Usines Ragheno". Son capital est de 1.250.000 BEF.

De 1919 à 1925, l'usine fabriqua aussi des locomotives à vapeur.


La fin de l'ère de la vapeur n'est pas une catastrophe pour les usines Ragheno, qui a alors une production très diversifiée, avec notamment des autorails électriques, des trolleybus ainsi que des bus et des autocars de tourisme. La Sabena commande d'ailleurs plusieurs autocars luxueux aux usines Ragheno. La suite logique de cette diversification est l'assemblage de véhicules automobiles pour Peugeot, dès 1954. 

La crise des années 1970 ne laisse cependant pas cet établissement indemne. La branche ferroviaire ferme le 1er aout 1972 et Peugeot cesse ses activités d'assemblage de véhicules automobiles le 31 décembre 1976.

En 1977, l’entrepreneur Joseph Beherman voir le potentiel du site de Ragheno et rachète la majorité des parts de la S.A. Usines Ragheno. En 1979, il organisa la fusion entre deux de ses sociétés: la S.A. Bruxelloise d’Auto-Transports (ou B.A.T. - taxi verts) et la S.A. Usines Ragheno. En 1985 cette nouvelle société adopte le nom de S.A. Beherman Auto-Transports-Ragheno, et a pour but de transformer l'ancien site Ragheno en un quartier de ville moderne où il fait bon vivre et travailler.

Une partie du site a déjà été reconvertie en bureaux (occupés notamment par Telenet et la Croix-Rouge). Il est également prévu d'y construire divers immeubles destinés au logement.

On notera que la société S.A. Beherman Auto-Transports existe toujours et que son activité principale est le commerce de gros d'automobiles et d'autres véhicules automobiles légers.


Passons maintenant au catalogue, que j'ai séparé en deux articles. Celui-ci présentera l'entreprise et ses bâtiments. Le second article sera consacré au matériel ferroviaire qui y était produit.

Bonne découverte!


NB: pensez à cliquer sur les images pour les agrandir!