samedi 10 octobre 2015

Le défi de la semaine: ma commune en 10 photos ^^

Défi de la semaine: raconter ma commune (au passé, au présent et au futur) en maximum 10 photos. Je pourrais vous écrire un long billet sur toute l'histoire de ma commune, mais je vais essayer de faire court. Allez, c'est parti!

Ma "commune" est issue de deux anciens villages ruraux, dont on retrouve des traces dès 1149. Ces deux villages, Over-Heembeek et Neder-Heembeek (que l'on pourrait traduire par "Heembeek du bas" et "Heembeek du haut") sont réunis en 1814 par Napoléon afin de ne plus former qu'une seule entité "Neder-Over-Heembeek" (que l'on peut donc traduire par "Heembeek du haut et du bas"). Le 30 mars 1921, le territoire de la commune est "annexé" par la Ville de Bruxelles. Techniquement, mon village n'existe plus, mais ressemble quand même largement plus à un village qu'à une ville.

La place Peter Benoit (en hommage au compositeur anversois du même nom, 1834-1901)

Neder-Over-Heembeek garde encore quelques vestiges de sa période médiévale: l'église Saint-Nicolas (église paroissiale de Over-Heembeek) et l'église Saints Pierre et Paul (église de Neder-Heembeek), dont il ne subsiste plus que la tour romane (le reste a été détruit dans un incendie provoqué par la foudre) et son "Kluis", un hospice qui pouvait abriter jusqu'à 5 indigents.

La tour romane et le "Kluis" (construit en 1487)

Le canal qui relie Bruxelles à Willebroeck, construit entre 1550 et 1561, apporte une dynamique nouvelle à la commune. On voit fleurir les auberges le long du canal (il y en aurait eu jusqu'à 110!), dont les enseignes font promesses d'anguilles frites, d'omelettes et de gaufres. Ces établissement accueillent les bateliers, mais aussi la bourgeoisie lorsqu'elle y vient en promenade, le dimanche et en bateau. Peu à peu, de belles maisons de campagne voient le jour, dont les noms évoquent les grands châteaux français: Marly, Meudon, Versailles...

Ce sont des noms de lieux-dit bien connus encore aujourd'hui, tout comme les "Trois Pertuis", qui désignaient trois "trous" percés dans le canal et qui le reliaient à un canal de dérivation, dans le but d'éviter les inondations.
Malgré leur renommée (Pierre le Grand leur aurait même rendu visite et en aurait fait un croquis), les trois pertuis ont été démolis le 3 juin 1909.
Pour en revenir à la zone du canal, celle-ci c'est transformée en une zone industrielle après l'annexion à la Ville de Bruxelles en 1921. Le château de Meudon, qui surplombait le canal et la vallée de la Senne, a été démoli en 1931 et le terrain a été en grande partie revendu à la société pétrolière Shell.

Neder-Over-Heembeek, à gauche, vue depuis le canal

Lors de l'annexion le 30 mars 1921, la commune comptait 4429 habitants. 494 d'entre eux habitaient alors la rue du Rossignol, aussitôt rebaptisée rue François Vekemans, en hommage à notre Parmentier belge. Ce fut en effet lui, le premier, qui cultiva, dès 1736, la pomme de terre en Belgique (à Neder-Over-Heembeek, cela va de soi ^^).



L'ancienne maison communale, reconvertie successivement en un poste de police puis en bibliothèque, fait aujourd'hui office de centre pédagogique.

L'ancienne maison communale


En 1927, Neder-Over-Heembeek est enfin relié au centre-ville de Bruxelles, par la ligne de tram 47. Cette ligne eut son terminus d'abord à "Meudon" (l'actuel arrêt "Ramier") et ensuite au Marly. A chaque fois, les voies des terminus sont disposées en "chapeau de curé" afin de permettre les manoeuvres de rebroussement. On notera qu'à partir du haut du Zavelput (au croisement avec la rue François Vekemans en fait), le trajet s'effectuait à voie unique jusqu'au Marly. La ligne de tram 47 a été bussifiée le 2 juillet 1957.

Le tram / bus 47 qui vient de l'avenue de Heembeek. Le premier s'engage dans l'avenue Van Praet en direction de la Bourse, le second rejoint son terminus à l'arrêt des trams 3 et 7 dénommé "Heembeek".

Neder-Over-Heembeek va surtout s'urbaniser après la Seconde Guerre Mondiale. Les industries vont fleurir tout le long du canal, tandis que se construisent de nombreuses maisons unifamiliales à un ou deux étages.

Les maisons unifamiliales, en contraste avec l'une des tours de l'avenue de Versailles

Commune verte, Neder-Over-Heembeek comporte, outre une église "à deux clochers" (afin de rappeler ses deux anciennes paroisses), de nombreux parcs et plaines de jeu. C'est un peu le paradis des (grands) enfants...

La plaine de jeu du Chemin Vert

En fait Neder-Over-Heembeek, cela peut se résumer à sa rue commerçante, ses magasins, ses cafés, ses trois lignes de bus mais on en oublierait presque ses champs, sa ferme ("Nos Pilifs", une entreprise de travail adapté employant 140 personnes handicapées) et sa forêt urbaine.

Dans les sous-bois de Neder-Over-Heembeek

Un village dans la ville, en somme...


PS: j'ai omis de vous parler de plein de trucs (la piscine, la ferme urbaine du Début des Haricots, la maison de quartier, la maison des jeunes, l'hôpital militaire, le Val Maria, le Bois des Béguines, le pont de Buda, et j'en oublie encore certainement d'autres), mais en 10 photos, difficile de faire mieux...

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