Tramways électriques du Pays de Charleroi et Extensions,
Société anonyme
Tramways de Charleroi à Couillet (Queue et Centre)
Prolongement jusqu'au Boubier (Châtelet) de l'embranchement vers le centre de Couillet.
Bruxelles, le 22 aout 1912,
Monsieur le Ministre de l'Agriculture,
Nous avons l'honneur de vous demander la concession du prolongement jusqu'au Boubier (Châtelet) de l'embranchement vers le centre de Couillet de la ligne de Charleroi à la Queue de Couillet.
Signé: un administrateur, Empain.
Mémoire descriptif.
Le 7 décembre 1911, de nombreux habitants du Boubier et de la Blanche-Borne, importants hameaux situés aux confins des communes de Châtelet et de Couillet, adressèrent à Monsieur le Ministre de l'Agriculture et des Travaux Publics, une pétition tendant à faire prolonger l'embranchement vers Couillet-Centre de la ligne de Charleroi à Couillet-Queue jusqu'au siège n°2 de la Société des Charbonnages du Boubier.
Les pétitionnaires faisaient ressortir les avantages que ce prolongement présenterait pour leurs hameaux, qui actuellement se trouvent dépourvus de tous moyens de transport vers le centre de la commune de Couillet et vers Charleroi.
L'utilité de la ligne demandée en concession est donc bien démontrée. Elle apportera un accroissement de trafic à la ligne actuelle de Couillet-Montigny à Charleroi.
Le prolongement ne constitue une concurrence pour aucun autre moyen de transport, chemin de fer de l'Etat ou chemin de fer vicinal. Au contraire, comme il en quelque sorte un affluent du chemin de fer de l'Etat, à la station de Couillet.
Le prolongement a son origine au terminus actuel de Couillet-Montigny. Le tracé emprunte la route de Couillet à Châtelet et la ligne s'arrête près du siège n°2 de la société anonyme des charbonnages du Boubier.
Le tracé d'un développement total d'environ 1.400 mètres est situé sur les territoires des communes de Couillet et de Châtelet, et se trouve tout entier sur la grande voirie.
La ligne est projetée à double voie sur toute sa longueur.
Signé: un administrateur, Empain.
L'ingénieur en chef, Dutillieux.
Exposé des revenus probables.
Pour l'application des tarifs, le prolongement constituera une seule section.
Les tarifs ne comporteront qu'une seule classe.
Les prix de transport à percevoir sur le prolongement, durant toute la durée de la concession, ne pourront dépasser 10 centimes.
Pour le voyageur empruntant, soit à l'aller, soit au retour, une ou plusieurs sections du réseau principal, le tarif sera réduit à 5 centimes du chef du parcours sur le prolongement.
Les enfants âgés de moins de 6 ans et tenus sur les genoux seront transportés gratuitement.
En ce qui concerne le trafic, le prolongement du tramway de Couillet se trouvera dans des conditions présentant de grandes analogies avec celles du prolongement de la ligne de Charleroi à Gilly-Quatre Bras jusqu'à la limite de Châtelineau. Dans les deux cas, c'est le prolongement jusqu'à une agglomération d'importance secondaire, d'un tramway unissant une commune populeuse, Gilly ou Couillet, à un centre plus important encore, la Ville de Charleroi.
C'est donc la comparaison avec la ligne de Sart-Allet qui fournira le meilleur critère pour l'évaluation des revenus probables de la ligne projetée.
Le tarif est le même dans les deux cas. La ligne du Boubier aura une longueur d'environ 1.400 mètres et sera établie sur une route presque horizontale. Celle de Sart Allet a 2.150 mètres de longueur et présente, quelle que soit la direction, des parties en forte rampe. Les voyageurs sont donc dans ce dernier cas, plus portés à prendre le tram qui, pour le même prix, leur évite un trajet plus long et plus pénible.
D'un autre côté, les nombres des habitants des agglomérations spécialement desservies par le tramway du Sart Allet et par celui du Boubier sont à peu près dans le rapport de 2 à 1. De plus, les relations du Boubier et de la Banche Borne avec Châtelet sont au moins aussi importantes qu'avec Couillet et Charleroi et le tramway projeté ne servira guère pour aller dans la première direction.
Chacune des lignes constitue un affluent au chemin de fer de l'Etat, l'une à la station de Gilly Sart Allet, l'autre à celle de Couillet-Montignies.
Tenant compte de ces diverses circonstances, on peut estimer que les recettes de la ligne projetée ne dépasseront pas 40% de celles de la ligne du Sart-Allet. Celles-ci ont été d'environ 38.000 francs pendant la première année d'exploitation (comprenant la période d'ouverture de l'Exposition de Charleroi). On peut donc estimer que les recettes initiales du prolongement ne dépasseront pas 15.000 francs par an.
Dans ces conditions et pour le service minilum prévu au cahier des charges, les recettes nettes après déduction des dépenses d'exploitation, ne pourront couvrir l'intérêt de 4% et l'amortissement du capital qu'après quelques années d'exploitation.
Annexé à notre demande de concession du 22 aout 1912,
Signé: un administrateur, Empain.
L'ingénieur en chef, Dutillieux.
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samedi 15 février 2025
Tramways de Chaleroi, demande de prolongation jusque Châtelet, 22 aout 1912
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