La suite des aventures du jeune Omer ^^
Un jour, mon chef s'approche de mon pupitre et me dit à l'oreille: ne partez pas tout de suite à 6 h., j'ai une communication vous faire. J'étais tout heureux. C'était sans doute une bonne nouvelle. Quand mes deux collègues furent sortis, je m'approche de son bureau. Asseyez-vous me dit-il. OMER vous avez commis une grave indiscrétion qui aurait pu causer bien des ennuis Vous avez dit à un ouvrier le salaire d'un autre ouvrier. Or, nous avons une catégorie d'ouvriers dont on ne peut pas connaitre les salaires Ce sont des salaires surfaits. S'ils étaient connus cela pousserait aux réclamations, voire aux grèves, ce qu'il faut éviter à tout prix. J'interromps et réponds: je n'ai rien dit à personne. Ne niez pas, je sais très bien que vous l'avez dit, sinon je ne vous en ferais pas le reproche. C'est d'ailleurs pour éviter le retour que je vous fais la remarque. Je ne doute pas qu'après ces recommandations cela ne vous arrivera plus, car cela ne doit plus arriver. Je persiste à nier et j'étais de bonne foi. Je lui dis le salaire des ouvriers ne m'a jamais intéressé, ce n'est pas en faisant la paie tous les 15 jours, en plaçant l'argent et les souches dans les 600 boites qu'on peut avoir le temps de scruter chaque souche, surtout quand cela ne me disait rien. J'avais d'autres soucis, ceux de ne pas me tromper. Mon chef revient à la charge. Il persiste à dire que c'est la vérité et qu'il n'est guidé que par l'idée de me convaincre de ne plus recommencer. Je lui donne la promesse qu'il demande. Je n'aurai aucun effort me à faire pour m'y conformer, car j'affirme que je n'ai jamais eu cette intention.
Devant tant de persistance de sa part, je lui demande s'il peut me donner le nom de la personne en cause. M. VANHAM veut bien me le dire. Là-dessus la conversation prit fin. En prenant congé de mon chef, je lui réitère ma promesse de ne-jamais parler à personne de la question salaire. L'ouvrier en question était déjà ancien de l'usine, il habitait un le voisinage et venait de temps en temps, le dimanche après-midi, à la maison dire bonjour à ma mère. Il arrivait généralement quand je m'en allais, car je sortais chaque dimanche. J'ai rarement parlé avec lui. Aura-t-il interrogé ma mère qui ne savait sûrement rien. Et celle-ci aura-t-elle parlé des salaires? Quid Je ne me souviens de rien.
En tout cas, l'affaire a été classée. M. VANHAM ne m'en plus jamais parlé ni moi non plus J'ai toujours eu dans la tête qu'on m'avait mis une fois de plus à l'épreuve. C'est possible qu'il y eut des ouvriers favorisés et que la chose ne puisse être divulguée, mais je n'en savais rien. La morale de tout cela, c'était une façon comme une autre de me serrer la vis. C'était à mon sens inutile. Mais la leçon ne pouvait que m'inciter à être davantage plus discret. C'était, en fait, une bonne école, j'en ai retiré les plus grands bienfaits.
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