mercredi 26 avril 2017

Catalogue des produits VIA Schörling, 1911

Extraits d'un catalogue de produits VIA Schörling de 1911: "Automotrice nettoyeuse de rail, à fonctionnement pneumatique, légalement protégée par des brevets, en Allemagne et à l’étranger".


Les automotrices nettoyeuses de rail sont équipées du célèbre système « VIA Schörling » utilisé pour le nettoyage pneumatique des rails à gorge, qui permet de racler et d’emporter d’un seul coup les crasses accumulées dans les rails.

Un seul homme suffit à la manœuvre de la machine. La vidange du réservoir à boues s’exécute automatiquement. Le fonctionnement de la machine ne génère pas de poussière et donne le même résultat pendant toute la durée des opérations de nettoyage. L’automotrice peut atteindre une vitesse de 20 à 25 kilomètres à l’heure en ligne droite et peut facilement nettoyer quotidiennement, avec le plus grand soin, de 100 à 120 kilomètres de voies.

Les coûts d'exploitation et d'entretien de l'ensemble de l’appareillage de l’automotrice nettoyeuse de rails sont extrêmement bas et apportent indirectement une réduction des coûts d’exploitation grâce au roulement plus doux qui s’en suit. Celui-ci amoindrit aussi bien la consommation du courant électrique que l’usure du matériel roulant et des rails.

Nous tenons à la disposition de toute personne intéressée une brochure présentant notre automotrice nettoyeuse de rails. Le prix des véhicules est communiqué sur demande, après réception du questionnaire relatif aux données d'exploitation particulières de votre réseau, que nous devons connaître afin de vous soumettre, le cas échéant, nos conditions les plus avantageuses.


Série des nettoyeuses automatiques pour rails à gorge.

Voiture nettoyeuse à deux essieux avec plates-formes ouvertes et frein mécanique sans sablier, adaptée pour une prise de courant par perche ou par archet sous une tension comprise entre 500 et 650 volts.
•    Pour voie normale : code produit 7910 – code télégraphique Garderos – Poids : 11.000 kilos
•    Pour voie étroite : code produit 7915 – code télégraphique Gardunot – Poids: 10.500 kilos



Voiture nettoyeuse à deux essieux avec plates-formes fermées et frein mécanique sans sablier, adaptée pour une prise de courant par perche ou par archet sous une tension comprise entre 500 et 650 volts.
•    Pour voie normale : code produit 7911 – code télégraphique Gardoata – Poids : 11.500 kilos
•    Pour voie étroite : code produit 7916 – code télégraphique Garfea – Poids : 11.000 kilos



Voiture nettoyeuse à deux essieux disposée pour service mixte, mais sans les charrues, avec plates-formes ouvertes et frein mécanique sans sablier, adaptée pour une prise de courant par perche, par archet ou par caniveau, sous une tension comprise entre 500 et 650 volts.
•    Pour voie normale : code produit 7912 – code télégraphique Gardoitum – Poids : 13.000 kilos
•    Pour voie étroite : code produit 7918 – code télégraphique Garfemia – Poids: 12.500 kilos



Voiture nettoyeuse à deux essieux disposée pour service mixte, mais sans les charrues, avec plates-formes fermées et frein mécanique sans sablier, adaptée pour une prise de courant par perche, par archet ou par caniveau, sous une tension comprise entre 500 et 650 volts.
•    Pour voie normale : code produit 7913 – code télégraphique Garduja – Poids: 13.500 kilos
•    Pour voie étroite : code produit 7919 – code télégraphique Garfesto – Poids: 13.000 kilos


Voiture nettoyeuse à deux essieux pouvant servir de balayeuse de voies, de nettoyeuse de voies ou de chasse-neige, adaptée pour une prise de courant par perche ou par archet sous une tension comprise entre 500 et 650 volts.
•    Pour voie normale : code produit 7914 – code télégraphique Gardujata – Poids : 14.500 kilos


dimanche 23 avril 2017

Et encore des anciennes cartes postales de Bruxelles... mais sans tram cette fois! ^^

Voici encore quelques anciennes cartes postales de Bruxelles issues de ma collection personnelle. Cette série est un peu différente des précédentes, parce qu'elle ne comporte aucune carte "avec des trams".

Les cartes n'ont pas voyagé, sauf mention contraire dans les légendes de chacune de ces cartes.

Bonne vision,

Callisto

Les arcades du Cinquantenaire


La Grand Place et son marché aux fleurs


Le Palais de Justice


Le Square Ambiorix


Le bâtiment abritant la Justice de Paix d'Anderlecht.
Cette carte a voyagé le 26 mars 1925


Les Musées Royaux des arts décoratifs et industriel.
Cette carte a voyagé le 11 septembre 1910


Le Palais de la Ville de Bruxelles, lors de l'Exposition
Universelle de Bruxelles de 1910.


Un petit zoom sur les jolies tenues des dames de la carte postale précédente.


La chute d'eau de Bruxelles Kermesse, lors de l'Exposition de Bruxelles de 1910.
Cette carte postale a voyagé le 25 juin 1910


Les sablières d'Uccle. Cette carte a voyagé le 9 octobre 1905


Les Pêcheries Saint Pierre d'Uccle. Cette carte a voyagé le 26 juin 1911


jeudi 20 avril 2017

Heinrich Schörling et la nettoyeuse de rails n°25 des Tramways Bruxellois ^^

Heinrich Schörling est né le 25 septembre 1872 à Brême. Fils d’un fabricant de cigarettes, il entame des études de mécanique. Une fois ses études terminées, Heinrich Schörling est engagé, en 1897, comme ingénieur aux Tramways de Hanovre (à l'époque "Straßenbahnen Hannover AG", aujourd'hui "Üstra"). Il porte une attention minutieuse à la propreté des rails, dont il va chercher à "automatiser" le nettoyage. La mise au point de sa nettoyeuse de rails est fastidieuse : sa toute première machine fonctionnelle ne voit le jour qu’en 1907. Le brevet est déposé le 25 mars. Elle ne comporte qu'une cuve, comme on peut le voir sur la photo ci-dessous.

Dans l'Europe du début du siècle passé, les nouvelles circulent quasi aussi vite qu'aujourd'hui. Grâce aux services des postes et télégraphes, mais aussi des nombreux congrès, concours, foires et expositions qui sont organisés aux quatre coins du monde. Heinrich Schörling participe notamment aux congrès internationaux organisés par l’Union internationale des Tramways et des Chemins de fer d’intérêt local. Ces congrès, organisés sous la présidence du baron (et administrateur général des Tramways Bruxellois) Léon Janssen, réunissaient plusieurs centaines de participants, avec, parmi eux, de nombreux administrateurs de sociétés de tramways.

Heinrich Schörling y présente d’ailleurs, lors du congrès se tenant à Bruxelles du 6 au 11 septembre 1910, un exposé intitulé "l'utilité pour les exploitations de tramways électriques, de procéder à un nettoyage des rails à gorge, et les différentes méthodes de nettoyage aujourd'hui en usage".

Les sociétés de tramways de Cologne, d'Amsterdam et de Bruxelles sont les premières à demander à Heinrich Schörling de leur mettre au point une nettoyeuse de rails pour leur réseau. Ces véhicules sont commercialisés par la firme VIA (Vereinigte Isolatorenwerke Berlin AG), par ailleurs spécialisée dans la fabrication et la commercialisation de diverses pièces techniques, comme par exemple des isolateurs de natures diverses (céramique, amiante, plastique, ...).

La nettoyeuse n° 25 des Tramways Bruxelles, livrée en 1910, devait probablement avoir un mécanisme intérieur à une seule cuve semblable à celui de sa grande sœur du réseau de Hanovre.



Visiblement, ces véhicules devaient donner satisfaction, parce que les commandes sont nombreuses. Heinrich Schörling continue à améliorer sa nettoyeuse de rails et, à partir de 1911, celle-ci va avoir un mécanisme intérieur modifié, comportant deux cuves au lieu d'une. Il faudra attendre 1914 pour qu'il se décide à rédiger une brochure qui présente le fonctionnement de sa nettoyeuse de rails. 




Le conseil d’administration des Tramways Bruxellois donne son accord sur l’acquisition d’une seconde nettoyeuse de rails équipée du système "Schörling" le 8 janvier 1914. La commande est passée en juin de la même année, en même temps que des pièces destinées à "améliorer" la nettoyeuse n° 25. Cette commande ne sera jamais honorée, suite à l’invasion de la Belgique par les troupes allemandes le 4 août 1914.

Heinrich Schörling passe les 4 années de guerre aux Tramways de Hanovre. Il faut dire qu’à 42 ans, il est un peu âgé que pour être mobilisé et que sa présence, en tant qu’ingénieur en chef est plus que nécessaire.


Internationalement reconnu pour la qualité de son travail, Heinrich Schörling quitte les Tramways de Hanovre en 1920 afin de créer à Nordhafen sa propre société, la "Schörling Waggonbau GmbH", qui fabrique une gamme très variée de véhicules d'entretien pour les communes, les tramways et les chemins de fer (balayeuses, nettoyeuses, meuleuses de rails, véhicules destinés à l'entretien des lignes aériennes...). Il se spécialise également dans les réparations et rénovations de matériel de service, peu importe le fabricant d'origine. Il déménage son site de production vers Linden en 1926.



Lors de la Seconde Guerre mondiale, son entreprise est, comme toutes les autres, victime des restrictions en matière première et en main d’œuvre. Son usine est touchée par les bombardements. Sa priorité est de maintenir l’activité ferroviaire sur les réseaux de tramways urbains. C’est pourquoi il recentre ses activités sur les véhicules destinés à l’entretien des lignes aériennes et sur les réparations au matériel roulant existant.


Après la guerre, il reprend ses activités de constructeur de véhicules spéciaux: nettoyeuses de rails électriques et pneumatiques, locomotives électriques, meuleuses de rail, arroseuses, grues ferroviaires, wagons et voitures de chemin de fer, …
Cette gamme de véhicules ne se limite pas au monde ferroviaire. Heinrich Schörling construit et commercialise également des camions poubelles, des balayeuses de rue, des chasse-neige, des camions-échelle, des dégivreurs pour avion et des camions de pompiers.

Il décède le 12 avril 1958. La route qui mène à son usine de Linden est alors rebaptisée "Schörlingstrasse".


La nettoyeuse de rails n° 25, renumérotée « 300 » en 1915, est démolie le 22 décembre 1960, dans les installations de la rue De Bonne.


 

mardi 18 avril 2017

Sortie avec le bus VanHool A500/1 MAN 8399 ^^

Le bus VanHool A500/1 MAN 8399 (1991-2011) a effectué, ce dimanche 16 avril, sa toute première sortie sur la ligne historique BM "Musée du Tram - Place Royale". Son "baptême" fut donc dument immortalisé par ces quelques photos, qui permettent de revoir, avec plaisir, du jaune dans les rues de Bruxelles.



 


Pour celles et ceux qui souhaiteraient "faire un tour en ville" dans un ancien bus jaune, pas de souci, c'est possible tous les dimanches et jours fériés au départ du Musée du Tram de Woluwe => http://trammuseum.brussels/

Bonne soirée,

Callisto

dimanche 16 avril 2017

Joyeuses fêtes de Pâques 2017 ^^

C'est avec une sélection de cartes postales issues de la collection O. Dasnoy que je vous souhaite des très joyeuses fêtes de Pâques!

A bientôt,

Callisto



Cette carte a voyagé le 31 mars 1907


Cette carte a voyagé le 31 mars 1907


Cette carte a voyagé le 30 mars 1907


Cette carte a voyagé le 24 mars 1907






Cette carte a voyagé le 15 avril 1906


Cette carte a voyagé le 14 avril 1906


Cette carte a voyagé le 29 mars 1907


Cette carte a voyagé le 2 avril 1904


Cette carte a voyagé le 2 avril 1904



dimanche 9 avril 2017

"La Mode du Petit Journal", 9 et 16 avril 1905 ^^

Au sommaire de ces deux numéros de "La Mode du Petit Journal" parus les 9 et 16 avril 1905, des gravures de robes, de jupes et de tailleurs, ainsi que des instructions vous permettant de réaliser une pelote à aiguilles et un écrin vide-poche en forme de cloche pascale. Notez aussi la belle publicité pour les machines à coudre "Centrale Laine" (garanties 10 ans).

Bonne lecture,

Callisto

 
















vendredi 7 avril 2017

La Gare du Bois, Bruxelles, 1908-1972 ^^

Dans un précédent article, nous avons laissé la gare du Bois "en chantier": la parcelle de terrain, propriété des Tramways Bruxellois, venait d'être expropriée d'une bande de terrain large de 25m, le long du bois de la Cambre.



Sur le reliquat de la parcelle, les Tramways Bruxellois vont aménager un nouveau terminus pour leurs lignes. Ce terminus prend la forme d'une nouvelle gare pour tramways, auxquels les trams accèdent à l'extrémité de l'avenue Louise et dont ils ressortent par le boulevard de la Cambre.



La nouvelle gare est composée d'une longue galerie couverte, qui sert d'abri aux voyageurs (en bleu sur le plan), et d'une aubette (en jaune). On peut apercevoir la galerie couverte sur la carte postale ci-dessous, à droite du véhicule rentrant dans la gare.



L'avenue  nouvellement tracée s'appelle "avenue des Tramways" jusqu'en février 1919, lorsqu'elle est rebaptisée "avenue Lloyd George". Je vous ai donc fait un petit "avant/après", juste pour le plaisir, avec l'avenue des Tramways à gauche et l'avenue Lloyd George à droite.



En regardant les photos aériennes de la Gare du Bois, que l'on peut trouver sur Bruciel, on se rend compte que la parcelle ne subit aucune modification entre 1935 et 1972: elle garde sa galerie couverte et son aubette. Mon ami Marcel m'a communiqué quelques clichés de cette gare, qu'il a réalisés en août 1971.

L'entrée de la gare, depuis l'avenue Lloyd George, et la galerie couverte destinée aux voyageurs


La galerie couverte


L'aubette abritant jadis le "bureau" du contrôleur chargé de la régulation


La sortie, donnant au niveau de l'actuel numéro 36 du Boulevard de la Cambre


La gare, vue depuis la "sortie" du Boulevard de la Cambre

 
La gare des tramways du Bois de la Cambre est officiellement désaffectée le 26 décembre 1972.


Marcel nous raconte: "Le dernier 24 "Bois" circula effectivement le vendredi 22.12.1972.  C'était la 7111,  indice 404. Forcément, c'était  un vendredi en début de soirée puisque le 24 de cette époque ne roulait ni en soirée, ni le week-end.
Mais, le vrai dernier c'était le lendemain (donc, un samedi matin) où l'horaire de la ligne 90 prévoyait un 90 barré (et un seul !) qui devait y faire demi-tour  (vers 10 ou 11 h, je ne sais plus), avec la 7058, indice 625.

J'étais présent et une équipe des  "Voies et Travaux" aussi, prête à effectuer des premiers travaux de coupure de rails.  J'ai eu toutes les difficultés du monde à leur faire comprendre qu'un tram allait encore arriver d'un instant à l'autre (en  "moedertaal" bien entendu).  Lorsque la motrice de type 7000 pointa le bout de son nez,  les membres de l'équipe m'ont envoyé des  "dank U, meneer"  en veux-tu, en voilà  ! Tu imagines...  ils auraient dû fournir quelques explications pour "service bloqué"  !!! "


Marcel a accepté de partager les photos qu'il a prises du dernier 90b - 7058 entrant en gare du Bois le 23.12.1972 et en ressortant en 90 direction Meiser après changement de film.  On voit bien sur l'une des photos le matériel des Voies et Travaux, ainsi qu'un ouvrier.

La 7058 entre dans la Gare du Bois


L'équipe des Voies et Travaux est prête à intervenir.

Dans la gare, juste devant l'aubette.


La 7058 à sa sortie de la Gare, au niveau du 36 boulevard de la Cambre, après son changement de film.


Après la démolition des deux bâtiments qui s'y trouvaient, le terrain est vendu et un imposant bâtiment de bureaux y est érigé en 1975.  

Ainsi s'achève l'histoire des Gares de tramways dites "du Bois".

 

bientôt pour d'autres aventures,

Callisto