samedi 6 mai 2023

"Kidorama", 200 ans de mode enfantine ^^

Le musée bruxellois de la Mode et de la Dentelle organisait une exposition relative à la mode enfantine, à travers un parcours à la fois thématique et chronologique.Comme toujours, c'était très bien et j'ai été ravie de retrouver les gravures de la Mode Illustrée ainsi que des photos d'époque.

Les deux tenues qui m'ont le plus "touché" sont le déguisement de tambour de 1880 et l'ensemble de communiant en velours de soie (vers 1890-1895) dont les photos vous sont présentées tout à la fin de cet article. 

Bonne visite!

 










 

samedi 29 avril 2023

Un catalogue de la société anonyme Franco-Belge (La Croyère) ^^

La société Franco-Belge (de Matériel de Chemins de fer) est intimement liée à l'entrepreneur belge Charles Evrard. Il fonde en 1857 les "Ateliers Charles Evrard et Cie" et s'installe au 76 Chaussée d'Anvers à Molenbeek-lez-Bruxelles, à proximité directe de la gare bruxelloise de l'Allée Verte.
 
Une petite précision historique s'impose: si aujourd'hui la chaussée d'Anvers se trouve sur territoire de Bruxelles-Ville, cela n'a pas toujours été le cas. A l'origine, il s'agissait du territoire de la commune de Molenbeek. Suite à la loi du 30 mars 1921 ayant pour objet l'agrandissement de la Ville de Bruxelles, en vue de l'extension des installations maritimes, la chaussée d'Anvers a changé de commune et s'est retrouvée sur Bruxelles-Ville. Mais à l'époque où Charles Evrard s'y installe, la chaussée se trouve bel et bien à Molenbeek-lez-Bruxelles...

Revenons-en à Charles Evrard, dont les ateliers changent très vite de nom. Ils deviennent, en 1859, la "Compagnie belge pour la construction de machines et de matériel de chemin de fer", après avoir fusionné avec les établissement Parmentier Frères et Cie, qui étaient situés à La Croyère (près de La Louvière). Charles Evrard en devient le directeur à partir de 1862.

La société est introduite en bourse en 1881 et prend le nom de "Société Anonyme Franco-Belge pour la Construction de Machines et de Matériel de Chemins de Fer". Le site bruxellois est fermé quasi-immédiatement après, ses activités polluantes étant incompatibles avec le développement urbain de la capitale belge. Dans la foulée, une nouvelle usine est construite à Raismes, dans le nord de la France en 1882.

Charles Evrard décède en 1896 et, en 1927, les usines de La Croyère et de Raismes se séparent en deux société distinctes. La division de La Croyère devient la "société Anglo-Franco-Belge de Matériel de Chemin de Fer". L'objet de la firme est "la fabrication de tout matériel industriel, spécialement de tout matériel fixe, roulant ou flottant, tous les ouvrages en métaux ou en bois pour la construction des chemins de fer, des tramways, des automobiles, des aéroplanes, des routes, des canaux."



Revenons-en au catalogue qui, non daté, ne peut avoir été imprimé qu'avant 1927. Aucun modèle qui y est présenté n'est belge et je vous invite donc à découvrir des locomotives, voitures et wagons qui étaient destinés à l'exportation (Egypte, Chili, Brésil, Chine et Congo).


Bonne découverte!

 

 


















PS: au cas où vous auriez manqué l'info, je vous redonne
le lien vers ma nouvelle page Facebook => https://www.facebook.com/leblog2callisto

samedi 22 avril 2023

La Compagnie du chemin de fer du bas-Congo au Katanga (B.C.K.), 1956-1963 ^^

J'ai eu l'occasion de récupérer quelques photos prises sur le réseau de la compagnie du chemin de fer du bas-Congo au Katanga (B.C.K.) en 1956 (nouvelle gare de Kolwezi) et en 1963 (construction d'un ouvrage d'art). Je profite de ce post pour les partager avec vous.

Les légendes se trouvant sous les photos sont celles qui sont mentionnées au verso des photographies. Je ne dispose pas de plus de renseignements.

Si vous souhaitez obtenir plus d'informations sur ce réseau, je vous conseille les liens suivants:
* une présentation des locomotives "Tubize" qui ont circulé sur ce réseau;
* cet extrait du magazine "La Vie du Rail" de 1950, consacré aux chemins de fer du Congo;
* et finalement leur page Wikipedia.

Bonne vision!


La nouvelle gare de Kolwezi, 1956


La nouvelle gare de Kolwezi, 1956 - Abri parapluie en construction.


La nouvelle gare de Kolwezi, 1956 - la caténaire




La caténaire ondulée.



La caténaire ondulée.



En route. Transport d'une travée. La voie se maintient parfaitement.




On aborde le pont ferroviaire. Remarquez la barre d'accouplement. Sur le sol, quelques mitrailles de l'ancien pont.



Le pont métallique achève son voyage en bordant le pont provisoire.


Encore quelques mètres avant la fin du voyage.



Le pont surplombe l'emplacement qu'il occupe. Au centre, à l'arrière plan, le lorry sud.



Voici l'arche sud sur ses vérins. On va lever pour retenir les lorrys.
A droite, le câble du tirfor qui a servir au réglage de la mise en place longitudinale.


La locomotive va tirer les rails de l'ancienne voie de sous l'arche métallique, en deux rubans de 50 mètres.



Le pont est sur vérins. Pendant la descente, on enlève les longrines en bois.



L'arche centrale est posée. L'arche sud continue sa descente après l'enlèvement des longrines de l'ouvrage provisoire.


La Brugeoise et Nivelles - Voiture pour voyageurs destinée au réseau B.C.K. - Assemblage de la toiture.


samedi 15 avril 2023

Marche-type des trains desservant la gare de Rebecq en 1915 ^^

La gare de Rebecq...

Aujourd'hui, utilisée par le Rail Rebecq Rognon comme point de départ de son train touristique à voie étroite de 60cm, elle a pourtant vu passer bien d'autres trains depuis son inauguration en 1879!


Cet article va vous présenter cette ligne à l'aide de documents d'époque... assez peu courants, à savoir une carte des trains de la Belgique de 1902 et des schémas d'exploitation de la ligne ("marche-type") de 1915.

Allez zou, c'est parti!

Voici la carte des chemins de fer de la Belgique de 1902. C'est petit vous me direz...


Alors, agrandissons: la ligne Rognon-Braine l'Alleud (ligne 115) se trouve dans la moitié inférieure gauche de la photo ci-dessous.




Maintenant que nous avons localisé Rebecq sur la carte ferroviaire de la Belgique, voyons sa "marche-type". Attention, sur ce document la ligne ne porte pas le n°115, mais 25.



D'abord le schéma de la ligne, et son dénivelé.



Ensuite, son kilométrage, et les temps de parcours entre arrêts, ainsi que les correspondances possibles.




Pour finir, parce que je ne suis pas certaine de les avoir déjà repris quelque part, voici les différentes dates d'ouverture / mise en exploitation des différents tronçons de cette ligne:
- 1 juillet 1872: Tubize - Quenast
- 15 novembre 1879: Quenast - Rognon
- 21 janvier 1884: Clabecq - Tubize
- 15 septembre 1884: Braine-l'Alleud - Clabecq


Bonne fin de journée, et surtout prenez bien soin de vous!

samedi 8 avril 2023

Quenast, sa carrière et son camp médiéval ^^

Je le dis toujours, et j'en suis consciente, j'ai énormément de retard dans la publication de mes photos.
Ces photos-ci ont été prises en aout 2022, lors d'une promenade réalisée sur le site de la carrière (le matin) et sur le camp médiéval "De fer et de feu" organisé par l'association Fer de Lance (l'après-midi).

Je garde le souvenir d'avoir passé une excellente journée, c'était vraiment très bien ^^

Bonne vision!

 










 

samedi 25 mars 2023

Quelques avions belges des années 30 ^^

Histoire de changer des trains et des tramways, je vous partage cette fois-ci une série d'articles de presse relatifs à des avions produits en Belgique (par des sociétés belges donc).

Ces articles de presse ne sont pas datés, mais internet étant un magnifique outil, on arrive +/- à resituer temporellement chacun des avions qui y sont présentés.

La première coupure de presse nous présente l'avions SABCA S30, qui fait sa première apparition publique au salon international de l'Aéronautique de Bruxelles en 1937. Le prix de vente annoncé alors est de 48.000 BEF. Cependant, le moteur initialement retenu par la Sabca, le Saroléa, qui devait être de fabrication belge, ne donne pas satisfaction et est remplacé par un moteur tchèque: le Praga B2.

Cet avion effectue finalement son premier vol le 5 février 1938.



La seconde coupure de presse nous présente l'avion immatriculé OO-ATG en date du 24 février 1939. Il s'agit d'un modèle "SABCA S40", destiné à l'écolage et à l'entraînement. Il participe au 16ème Salon Aéronautique de Paris, puis, en mars 1940, à une démonstration destinée aux Forces armées Françaises à Bricy-Orléans, d'où il sera évacué vers Toulouse lors de l'invasion allemande. La SABCA perd ensuite sa trace et demande sa radiation le 27 juin 1946.



La troisième coupure de presse nous présente deux avions: le SABCA S40, dont nous avons déjà parlé en commentant la coupure de presse précédente, et le Stampe & Vertongen SV4. Ce modèle, dont le 1er vol remonte au 13 mai 1933, a été construit en plusieurs exemplaires, avant d'être décliné dans une version acrobatique (en 1937), puis dans une version améliorée destinée aux forces armées belges (en 1939). On présume que c'est de cette "version améliorée" dont il est question dans la coupure de presse ci-dessous.



L'avion immatriculé OO-JAN dont il est question dans la coupure de presse ci-dessous est la version "acrobatique" du modèle SV4 produit par la firme Stampe & Vertongen dont nous avons parlé ci-avant. L'immatriculation a eu lieu le 19 octobre 1937.





On continue avec un avion Fairey-Fox. La force aérienne belge (qui s'appelait alors l'Aéronautique Militaire) en commande plusieurs exemplaires entre 1932 et 1938. Le dernier appareil commandé est livré le 14 mai 1939, soit un peu moins d'un an avant l'invasion de la Belgique par les troupes allemandes.



Et finalement, revenons à l'aviation civile avec la livraison d'un Douglas DC3 acquis par la Sabena. Comme cet avion n'a été livré qu'en deux exemplaires avant la guerre, il ne peut s'agit que:
- de l'avion immatriculé OO-AUH le 16 janvier 1939
- ou du OO-AUI, immatriculé le 04 avril 1939.

Incroyable mais vrai: ces deux avions arrivent à Anvers livrés en caisses et sont assemblés dans les ateliers Fokker de Deurne.

Le 10 mai 1940, lors de l'invasion de la Belgique, des deux avions partent pour l'Angleterre et y sont mis à disposition de l'Air Ministry. Ils participent alors aux opérations militaires. Le OO-AUI est abattu par la Flak allemande au-dessus d'Arques (France) le 23 mai 1940 tandis que le OO-AUH passe aux mains des Italiens le 26 août 1940 lors de combats en Afrique du Nord. On le retrouve à Reims le 5 mai 1945, sous l'immatriculation allemande D-ATZP et faisant office de banque d'organes / réserve de pièces détachées.



J'ai eu beaucoup de plaisir à faire ces recherches et à vous présenter ces avions, et j'espère que vous avez eu tout autant de plaisir à découvrir leur histoire :-)

Bon weekend et surtout prenez bien soin de vous!