CHAPITRE III – Rôle
de service
Un rôle de service est affiché dans le bureau de
chaque dépôt. Ce rôle de service indique au cocher :
1. La
ligne qu’il doit desservir
2. La
lettre ou signe distinctif des coupons
3. Les
heures de départ et de rentrée de sa voiture
4. L’heure
et l’endroit où il est relevé pour dîner
5. Les
punitions et le motif pour lequel elles ont été infligées
6. Les
services à faire dans d’autres dépôts par les agents.
Il est défendu au
cocher de changer, en quoi que ce soit, le rôle de service ou de le lacérer
sous peine d’amende ou de révocation immédiate.
Chaque fois qu’un
changement a lieu dans le service, les agents en sont prévenus par un avis
attaché au rôle du service journalier.
Le cocher, porté de
réserve temporaire, se présentera au bureau à l’heure indiquée sur le rôle de service
et ne pourra le quitter qu’après autorisation de l’employé chargé de la
surveillance du départ des voitures.
Le cocher commandé de
réserve payé, se tiendra toute la journée à disposition de l’employé de dépôt.
En aucun cas et pour
n’importe quel motif, le cocher ne peut permuter dans le service pour lequel il
est commandé.
CHAPITRE IV : Mouvement
Avant la sortie du
dépôt, le cocher doit examiner le ou les chevaux qui lui sont confiés et
s’assurer :
·
S’ils ne sont pas boiteux, dans ce cas, il remettra
immédiatement le cheval boiteux en en exigeant un autre
·
S’ils ne sont atteints d’aucune blessure sous le
collier ou ailleurs
·
Si les différentes pièces du harnachement sont
en bon état de solidité de façon à éviter tout accident
Il veillera à ce que le matériel mis à sa
disposition soit en bon état.
Pour lui permettre d’observer ses instructions, et
pour éviter tout retard dans la sortie de la voiture, le cocher se trouve à son
poste au moins 10 minutes avant la sortie du dépôt.
Le receveur étant chargé du mouvement de sa voiture
en service, le cocher suivra les avis qu’il recevra de celui-ci quant à la
vitesse de la marche.
A l’approche d’une descente rapide, le cocher
d’omnibus de pavés arrêtera sa voiture, non seulement pour y laisser monter et
descendre les voyageurs, mais encore pour prévenir les accidents qui pourraient
arriver au receveur, chargé de placer le sabot. Il l’arrêtera également
pendant une minute à la place Royale.
Il est défendu au cocher de s’asseoir à l’intérieur
de sa voiture en quelque endroit que ce soit ; d’y prendre ses repas ou de
s’y coucher, même aux extrémités des lignes. Il n’y a pas d’exception pour les
voitures ouvertes.
Le cocher doit arrêter sa voiture chaque fois qu’il
en est requis par le public ; il doit avertir son receveur par un coup de
timbre chaque fois qu’un voyageur monte de son côté sur sa voiture en marche.
Les voitures ne doivent pas, sauf en cas de force
majeure ou d’un signal de trois coups successifs de timbre, donné par le
receveur, être arrêtées, dans les courbes en remonte ainsi qu’aux endroits
spécialement désignés.
Les voitures seront arrêtées aux arrêts fixes,
qu’il y a ait ou non des voyageurs à descendre ou à monter.
Il est strictement défendu aux cochers d’abandonner
leur voiture en route, à moins d’y être obligés pour les besoins du service,
ainsi qu’aux terminus des lignes.
Dans les pentes, il lui est strictement défendu,
même en cas de verglas, de dételer ses chevaux et de faire descendre sa voiture
sans que ceux-ci n’y soient attelés.
Avant de partir de n’importe quel point, le cocher
donnera un coup de sifflet. Il sifflera également avant d’arriver aux rues
aboutissant aux voies, de même qu’au croisement des voitures et en général à
l’approche de tout obstacle.
Lorsqu’il est fait usage de voitures ouvertes, il
sifflera fortement au croisement des autres voitures pour prévenir les
receveurs, se trouvant sur les marchepieds, qu’ils ont à faire attention pour
éviter les accidents.
Si un véhicule quelconque est stationné, très
rapproché de la voie, le coche s’assurera, avant de passer, si le receveur ne
se trouve pas sur le marchepied, il sifflera et ralentira fortement l’allure de
sa voiture.
A chaque station ou arrêt, avant de siffler, le
cocher criera, à haute et intelligible voix, le nom de la station ou de
l’arrêt ; il indiquera aux voyageurs la station à laquelle ils doivent
prendre les voitures, pour changer de direction. Il donnera au public les
renseignements nécessaires pour arriver avec facilité à destination.
Après chaque arrêt, n’importe pour quelle cause,
défense est faite au cocher de mettre sa voiture en marche avant d’en avoir
reçu le signal de son receveur et de s’être assuré que ce signal lui a été
donné par ce dernier et que plus personne ne doit ni monter si descendre de son
côté.
Le signal de départ est donné par deux coups de
timbre.
Aux points extrêmes de certaines lignes, où les
deux voies se confondent en une seule, le cocher, à l’arrivée, manœuvrera sa
voiture de façon à ne pas accrocher celle en partance.
Le cocher doit accompagner sa voiture depuis la
sortie jusqu’à la rentrée du dépôt.
Lorsqu’une voiture en marche de la Société se
trouve avant la sienne sur la voie opposée, le cocher ne la devancera pas.
Lorsqu’une voiture est engagée dans une courbe
coupant une ligne droite, le cocher, conduisant en ligne directe, livrera
passage à cette dernière.
En cas de grande affluence de monde aux ponts
extrêmes, le cocher ne quittera ses chevaux que pour autant que les soins à
donner à ceux-ci l’exigent.
S’il arrive que, pour des causes quelconques, deux
voitures se dirigeant dans le même sens se suivent de trop près, le cocher de
la première voiture accélèrera l’allure de ses chevaux et celui de la dernière
la ralentira, de façon à conserver une distance d’au moins 50 mètres entre les
deux voitures.
Lorsque la voie sera glissante et que du sable n’y
aura pas encore été jeté, le cocher en préviendra le premier contrôleur, en
service ou non, qu’il apercevra.
Le cocher ne peut, sauf en cas de nécessité
absolue, permettre à son receveur de faire la manœuvre du frein de la voiture,
même en arrivant aux extrémités des lignes. Dans les parties de voies en
descente, le frein sera fermé de façon que les chevaux ne doivent ni tirer ni
retenir la voiture. Il fera cette manœuvre sans violence et sans lâcher la
manivelle avant que la chaine ne soit complètement détendue. Si le frein du
côté du cocher ne fonctionnait plus, celui-ci en avertira son receveur par de
nombreux coups de timbre répétés précipitamment. A ce signal, le receveur
fermera le frein d’arrière.
Si malgré cette manœuvre du receveur, la voiture
continue à allure dangereuse ou bien si, malgré les freins fermés, elle patine
au point de pouvoir provoquer des accidents, le cocher abattra le ou les
chevaux afin de former frein à la voiture. Cette manœuvre ne se fera qu’en cas
d’absolue nécessité.
Il est défendu aux cochers de détacher la broche du
timon de la voiture avant qu’il n’ait le timon en main, afin de l’empêcher de
tomber.
Les cochers veilleront à ce qu’ils n’arrêtent pas
leur voiture en face d’une autre voiture de la Société arrêtée sur la voie
opposée.
Le cocher ne peut en aucun cas couper, interrompre
ou empêcher d’une façon quelconque la marche régulière d’un convoi funèbre ou
d’un corps de troupe en marche.
Dans le passage des courbes, le cocher doit
conduire les chevaux à l’intérieur de celles-ci. En ligne droite, il
maintiendra les chevaux au milieu de la voie.
Il est défendu au cocher d’arrêter sa voiture à la
traverse des grandes rues.
Lorsque la voie se trouve momentanément interceptée
par un obstacle quelconque, le cocher arrêtera sa voiture à une distance de 20
mètres au moins de l’obstacle. Si plusieurs voitures doivent d’arrêter, les
cochers de celles-ci conserveront une distance d’au moins 10 mètres entre la
tête de leurs chevaux et l’arrière de la voiture qui les précède.
Le cocher n’arrêtera sa voiture, sauf le cas de
nécessité absolue, provoquée par un accident ou un obstacle se présentant
subitement sur la voie, qu’à une distance de 5 mètres après en avoir reçu le
signal par son receveur. Il doit arrêter le cheval avec douceur, avant de
fermer complètement le frein.
Si la voiture déraille sur une voie en descente, le
cocher la remettra en continuant obliquement, au pas, la marche en avant. Si au
contraire le déraillement a lieu en remonte, le cocher arrêtera la voiture et
changera les chevaux de direction pour la remettre en voie. Si le déraillement
se produit par les deux roues de l’avant ou de l’arrière de sa voiture, le
cocher attellera ses chevaux du côté des roues non déraillées.
Les cochers ne causeront ni au public, ni au
receveur à moins qu’il en s’agisse de service. Il ne leur est permis de se
retourner pour voir ce qu’il se passe dans les voitures que pour autant que le
receveur leur en donne le signal par deux coups de timbre.
Lorsqu’après un arrêt, la voiture doit se remettre
en marche, le cocher s’assurera que le ou les chevaux ne soient pas sur les
rails pour se remettre sur trait, ce qui provoque des boiteries chez ces
animaux par suite de glissade sur le rail. Il les tiendra en guides jusqu’à ce
que le frein soit bien ouvert.
Le cocher qui désire être entendu par le Directeur,
doit en faire la demande écrite, au Chef du Service de l’Exploitation par
l’intermédiaire de son Chef de dépôt.
Lorsqu’une tranchée sera ouverte à côté des voies
ou si celles-ci, dépassées, rendent le passage difficile pour les chevaux, le
cocher sonnera le receveur pour que ce dernier conduise le cheval par la bride
jusqu’au-delà du passage dangereux.
Lorsqu’un voyageur sautera sur la plate-forme avant
d’une voiture en marche, le cocher en avertira le receveur par un coup de
timbre.
L’échange de communications de service avec le
receveur se fera à voix basse. Le conducteur évitera d’avoir avec les voyageurs
des conversations autres que celles nécessitées par le service. Quand il se
verra obligé de rappeler un voyageur à l’exécution du règlement, il demandera
l’intervention de son receveur auquel il prêtera main forte en cas de besoin.
Les marchands de journaux ou autres articles ne
pouvant offrir leur marchandise en vente aux voyageurs dans la voiture, le
cocher avertira le receveur chaque fois que ces marchands se présenteront sur
la plate-forme avant.
Lorsque des personnes descendues de sa voiture ou y
montées auront laissé la portière de devant ouverte, le cocher la refermera, à
moins que son receveur ne lui dise de la laisser ouverte.
Si le cocher s’aperçoit que des voyageurs lacèrent
les affiches, coupent ou brûlent les coussins, coupent les glaces ou
détériorent d’une façon quelconque la voiture, il en préviendra immédiatement
son receveur.
Une gratification sera allouée au cocher qui aura
constaté les faits ci-dessus.
Il est interdit aux cochers de la Société de
distribuer, même gratuitement, aux voyageurs des brochures, calendrier,
pamphlets ou tout autre imprimé quelconque sans une autorisation du Directeur
de l’exploitation.
Il leur est également défendu de se charger de
messages ou de paquets autres que ceux du service ; ils n’accepteront pas
les plis à déposer dans les boites fixées à leur voiture, ces plis doivent y
être introduits par le public.
Le cocher en service ou en tenue hors de service,
surpris en état d’ivresse, sera puni d’une amende ou de la révocation. Il lui
est strictement défendu de fumer en service ou non, sur sa voiture ou dans les
locaux de la Société.
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