mercredi 24 janvier 2018

A l'origine des transports en commun bruxellois (3/4): les omnibus de la Belgian Street Railways and Omnibus Company, 1868-1874 ^^


A l'origine des transports en commun bruxellois - les omnibus

Ndlr: cet article fait suite deux autres articles consacrés aux premiers omnibus qui ont circulé à Bruxelles entre 1840 et 1867



Suite à la faillite de la Compagnie des Omnibus fondée par Monsieur de Waet, le curateur, Maitre De Boeck, avocat à Bruxelles, entre, en 1868, en pourparlers avec les frères Willems, entrepreneurs en travaux publics, agissant au nom d’une société créée à Londres sous le nom de "Belgian Street Railways and Omnibus Company Limited" (BSROC, en abrégé), et représentée à Bruxelles par son administrateur délégué et directeur général, Monsieur Albert Vaucamps. Ces négociations ont pour but le transfert de la concession accordée le 24 juillet 1867 à messieurs de Waet et de Bossaert à la société anglaise susmentionnée.

Les propositions de la BSROC sont soumises au collège qui autorise (avec un certain soulagement vu qu’il évite toute interruption du service) le transfert proposé par le curateur, lors de la séance du 30 novembre 1868. La convention suivant est ainsi conclue le 1er mai 1869:

OMNIBUS - Reprise de la concession par la "Belgian Street Railway and Omnibus Company"

Entre la Ville de Bruxelles, représentée par M. Jules Anspach, bourgmestre, assisté du secrétaire communal, agissant au nom du Collège, et en exécution de la délibération du Conseil, en date du 14 décembre 1868, d'une part,
Et la Société dite : Belgian Street Railway and Omnibus Company limited, constituée à Londres par actes enregistrés les 31 juillet et 4 août 1868, représentée par MM. Roger Fenton, baron C. Watson, Charles-B. Horton, et William-J. Volentine, administrateurs d'autre part,

A été conclue la présente convention :

La Ville de Bruxelles adhère à la cession faite à MM. Willems frères, entrepreneurs de travaux publics à Bruxelles, agissant pour compte de la Société pré-mentionnée, par M. de Boeck, avocat, agissant en qualité de curateur aux faillites des Sociétés de Waet et baron Bossaert et Cie, de la concession qu'elle avait accordée à MM. de Waet et Cie , pour un service d'omnibus, le 24 juillet 1867.

En conséquence, cette concession est transférée à la Société dénommée de seconde part, aux clauses et conditions de ladite convention, sauf les modifications suivantes, auxquelles la Société s'oblige à se conformer :

1° La durée de la concession est fixée à quarante années.
2° Le Collège désignera, dans un endroit convenable, qui se trouvera répondre aux conditions commandées par les intérêts combinés de la Ville, du public et de la Société, un point central où toutes les lignes d’omnibus qui parcourront les divers quartiers de la ville viendront converger;

3° Il pourra être perçu :
a. Une taxe de vingt centimes par voyageur pour tout parcours direct, d'un point extrême au point central, quelle que soit la distance parcourue sur cet itinéraire;
b. Une taxe supplémentaire de dix centimes pour la correspondance, soit trente centimes pour le parcours d'un point extrême à un autre point extrême, sauf pour le parcours de la ligne de Laeken, qui sera de vingt-cinq centimes;
c. Exceptionnellement, une taxe de trente centimes par voyageur pour tout parcours, lorsque des voitures supplémentaires seraient mises en circulation à l'occasion d'une fête ou d'autres circonstances analogues, de nature à réclamer un service spécial et extraordinaire ;

4° La Société établira dans un délai de trois mois, à partir de la date de la présente convention, un service régulier de toutes les heures sur les lignes suivantes :
*    Place Liedts (Schaerbeek) au point central;
*    Saint-Gilles (bifurcation des routes de Charleroi et d'Uccle) au point central;
*    Place communale d’Ixelles au point central;
*    Place de la Duchesse (Molenbeek-Saint-Jean) au point central;
*    Cureghem (deuxième pont sur la Senne) au point central;
*    Laeken (près de la nouvelle église) au point central;
*    Place de la Reine (Schaerbeek) au point central.
Elle se réserve la faculté d'ouvrir de nouvelles lignes, d'accord avec le Collège, dès qu'elle possédera le matériel nécessaire;

5° Elle s'engage à établir un service régulier, sur toutes les lignes, d'au moins toutes les demi-heures, dans les deux ans, à partir de la date du présent contrat;

6° Les nouveaux concessionnaires devront se soumettre aux mesures qui seront prescrites par le Collège, pour la sûreté et la sécurité publiques, indépendamment de celles qui sont prévues dans l'acte primitif de concession ;

7° Il leur sera interdit d'apposer aucune affiche, annonce ou inscription quelconque à l'extérieur des voitures, sauf les indications qui concernent le service de l'entreprise et qu'il est utile pour les voyageurs de pouvoir consulter en ce qui concerne les parcours.

Fait en double, à Bruxelles, le 1er mai 1869,
Pour la Ville de Bruxelles : A. LACOMBLÉ, J. ANSPACH,
Pour la BSROC : ROGER FENTON, W.-J. VOLENTINE, Baron C. WATSON, CHARLES-B. HORTON.

Enregistré à Bruxelles le 19 mai 1869, volume 17, folio 92 case 3, reçu en principal et additionnels deux francs vingt centimes. Le Receveur, LEFEBVRE

Vu et approuvé par la Députation permanente du Conseil provincial. Bruxelles, le 14 juillet 1869.
Le Greffier provincial, DESGAINS et le Président, DUBOIS-THORN. »



Bien que la convention ait été signée le 1er mai 1869, l’exploitation des 5 lignes d’omnibus est déjà une réalité depuis le 1er janvier 1869, comme l’en atteste cet extrait du journal "L’Echo du Parlement" paru le 31 juillet 1869: "La Compagnie des Omnibus de Bruxelles fonctionne maintenant depuis 7 mois Elle a installé 5 lignes qui donnent les résultats suivants par jour et par voiture:
*    En janvier : 58,50 francs
*    En février : 65,02 francs
*    En mars : 68,16 francs
*    En avril : 95,59 francs
*    En mai : 110,50 francs
*    En juin : 111,30 francs"


La recette du mois de juillet est détaillée dans le "Journal de Bruxelles" du 3 août 1869: "La Compagnie des Omnibus de Bruxelles vient de nous faire parvenir le chiffre de ses recettes du mois de juillet. En voici le détail :
*    Ligne de Laeken : 5.766,55 francs
*    Ligne d’Ixelles : 4.315,80 francs
*    Ligne de Saint-Gilles : 3.291,60 francs
*    Ligne de Molenbeek-Saint-Jean : 2.901,90 francs
*    Ligne de Schaerbeek : 3.481,30 francs
Soit un total de 19.757,15 francs pour les cinq voitures. Autrement dit, soit 127,40 francs par voiture et par jour, ce qui représente une augmentation très notable sur les recettes des mois antérieurs. »


Les parcours prévus ont comme point de départ un endroit dénommé "point central" qui est déplacé de la Grand-Place, trop encombrée, à la rue au Beurre, à côté de l’église Saint Nicolas, en attendant que l’on puisse le transférer au croisement de la rue Marché aux Poulets et du boulevard central (actuellement boulevard Anspach) lors de l’ouverture de ce dernier. Il faut dire que l’on est en plein chantier du voûtement de la Senne et de percement des boulevards centraux. La BSROC attend la fin de ces travaux non seulement pour déplacer son point central, mais aussi pour remplacer certaines lignes d’omnibus par des lignes de tramway.

En attendant, certains itinéraires sont modifiés, notamment celui vers Ixelles, qui emprunte dorénavant les rues du Marché aux Poulet, du Marché aux Herbes, de la Madeleine, Montagne de la Cour, place Royale et rue de Namur. Le trajet vers la place de la Duchesse s’effectue, quant à lui, par la chaussée de Gand, la rue Ransfort et la chaussée de Ninove.


Comme pour les voitures de tramways à traction chevaline de la compagnie Morris, les voitures de la Compagnie Vaucamps vont aussi être équipées de boîtes aux lettres. On peut ainsi lire, dans le "Journal de Bruxelles" du 30 juin 1870 que: "L’administration des télégraphes utilise les omnibus de Bruxelles dits "Belgian Street Omnibus" au transport, jusqu’au bureau télégraphique chargé de les transmettre, des télégrammes déposés aux différents bureaux de poste et dans des boîtes dont sont munis les receveurs des omnibus, et que les expéditions ont lieu sans augmentation de frais pour le public.
   Le nombre de télégrammes ainsi transportés s’est élevé, depuis le commencement de l’année, à un total de 35.000 environ, ce qui démontre suffisamment l’utilité de cette mesure. Nous apprenons que ces omnibus seront utilisés, à partir du 1er juillet prochain, à la remise des mêmes télégrammes au domicile des destinataires.
    Les commissionnaires du télégraphe prendront place sur l’omnibus, ce qui activera considérablement le service. Cette combinaison sera très avantageuse pour le public, tout en favorisant les intérêts du personnel préposé à la remise des télégrammes."


En 1871, la ligne de Laeken est partiellement transformée en ligne de tramway. Nous pouvons ainsi lire, dans "Le Journal de Bruxelles" du 6 août 1871: "La Compagnie des omnibus de Bruxelles (c’est ainsi que la BSROC était appelée dans la presse belge) a obtenu la concession d’un chemin de fer américain partant de la place des Nations pour aboutir à Laeken, en face de la nouvelle église. Les travaux de construction de ce chemin, qui ont été dirigés par Monsieur Joseph Willems, ingénieur à Bruxelles, sont sur le point d’être achevés. Dans une dizaine de jours, on exploitera la section de la rue du Progrès. Les voitures qui feront le service de cette ligne sont d’un nouveau modèle. Elles ont été construites à New-York par la maison Stephenson. Elles sont très remarquables et font l’admiration de tous ceux qui les ont vues."


Le changement au mode d’exploitation se poursuit en 1872/1873 avec la mise en service des lignes de tramways de Saint-Gilles à la place Liedts, de la gare du Midi à Laeken, et de Laeken à Anderlecht. Ces trois nouvelles lignes sont établies sur les boulevards centraux et passent par le point central. Cela entraîne, de facto, la suppression des lignes d’omnibus vers la place Liedts et vers Cureghem.

Le texte de la convention passée le 15 mars 1872 permettant ce changement au mode d’exploitation est retranscrit ci-dessous.

CHEMIN DE FER AMÉRICAIN - Concession Vaucamps.

Entre la ville de Bruxelles, représentée par M. Jules Anspach, bourgmestre, assisté de M. A. Lacomblé, secrétaire communal, agissant au nom du Collège, et en vertu de la délibération du Conseil communal, en date du 5 février 1872, d'une part,
Et la Société dite "The Belgian Street Railway and Omnibus Company (limited)", ayant son siège à Londres, n°5, Lothbury, et ses bureaux à Bruxelles, rue du Vautour, n° 47, actuellement concessionnaire de transports en commun, en vertu d'une convention passée avec la ville de Bruxelles, le 1er mai 1869, représentée par M. Albert Vaucamps, son administrateur-directeur, d'autre part,

A été conclue la convention suivante :

Article premier. La ville de Bruxelles concède à la Société dénommée de seconde part le droit exclusif d'établir et d'exploiter, au moyen delà traction par chevaux, les lignes de chemins de fer américains ci-après décrites pour le transport en commun, et dont le tracé est indiqué dans le plan annexé au présent contrat :
    1° Une ligne sur le boulevard du Nord, le boulevard de la Senne et le boulevard Central, avec raccordement vers la nouvelle gare du Midi ;
     2° Une ligne sur le boulevard d'Anvers, depuis le boulevard de la Senne, pour se relier au nouveau quartier de Koekelberg projeté, et à la ligne de Laeken ;
   3° Une ligne partant du boulevard Central pour se relier à la ligne d'Anderlecht par le Vieux-Marché, la rue Bodeghem et la rue des Foulons ;
    4° Un croisement de ces voies ferrées allant des faubourgs à la ville, ainsi que du boulevard Central vers la station du Midi.
S'il y a différents concessionnaires, ils devront s'entendre pour le placement de ces voies de croisement. En cas de désaccord, l'Administration communale décidera.

Art. 2. La construction de la ligne parlant de la station du Midi pour aboutir à la place des Nations, station du Nord, sera commencée dès que la Ville aura établi la voie publique entre le temple des Augustins et la place des Nations; l'exploitation de cette ligne sera commencée dans les quatre mois qui suivront.
Quant à la ligne venant du faubourg de Laeken par la chaussée d'Anvers, pour aboutir au point central par le boulevard d'Anvers, le boulevard de la Senne et le boulevard Central, ainsi que la ligne venant d'Anderlecht par la chaussée de Mons, pour aboutir au point central, par la rue des Foulons, la rue Bodeghem et le boulevard Central, la construction commencera immédiatement après l'approbation des plans, qui seront soumis à la Ville endéans le mois des présentes; ces lignes devront également être mises en exploitation endéans les quatre mois.

Art.3. La Compagnie s'engage à établir un service régulier de toutes les cinq minutes sur la ligne du boulevard Central, partant de la station du Midi, pour aboutir à la place des Nations, station du Nord. Dans un délai de cinq années, au plus tard, à dater de la présente convention, elle établira, sur celte même ligne, un service régulier de toutes les trois minutes.
Le service sur les autres lignes se fera toutes les dix minutes.

Art. 4. Aussitôt la mise en exploitation de la ligne dont il s'agit dans l'alinéa 1er de l'article précédent, le service des omnibus ordinaires actuellement existant entre les stations du Nord et du Midi sera supprimé.

Art. 5. La Compagnie devra maintenir toutes les lignes d'omnibus ordinaires suivantes, qu'elle exploite actuellement, aussi longtemps qu'elles ne seront pas transformées en chemins de fer américains, à savoir :
*    Du point central à Ixelles;
*    Du point central à Schaerbeek (Ste-Marie);
*    Du point central à St-Gilles;
*    Du point central à Molenbeek (porte de Flandre).
Elle s'engage, de plus, à créer une ligne vers Molenbeek (porte de Ninove).

Art. 6. La Compagnie aura, seule, la faculté de transformer toute ligne d'omnibus ordinaires en chemin de fer américain, dès que la Ville jugera celte transformation possible.

Art. 7. Le point central actuellement établi au carrefour de la rue au Beurre, sera transféré au boulevard Central, à la bifurcation du boulevard et de la rue du Marché-aux-Poulets.

Art. 8. La durée de la présente concession est fixée à 37 années, de telle sorte qu'elle prenne fin en même temps que la concession faisant l'objet de la convention pré-mentionnée du 1er mai 1869.

Art. 9. La Compagnie paiera à la Ville une taxe annuelle de cinq cents francs par voiture. Il est bien entendu que cette taxe frappe toute voiture quelconque employée par la Compagnie, y compris, par conséquent, les voitures desservant les lignes des faubourgs se raccordant aux lignes de l'intérieur de la ville. Par suite, ces dernières voitures devront opérer leur parcours jusqu'au point central. Il est formellement interdit de faire descendre, à la limite de la ville, les voyageurs de ces voilures pour les faire monter dans les voilures opérant leur parcours exclusivement sur le territoire de Bruxelles.
Toute infraction à la présente disposition sera punie d'une amende de 50 à 500 francs, suivant la gravité de l'infraction.

Fait en double à Bruxelles, le 15 mars 1872.
Pour la Ville de Bruxelles J. ANSPACH et A. LACOMBLÉ.
Pour la BSROC : A. VAUCAMPS




En plus des 4 lignes d’omnibus vers Ixelles, Schaerbeek, Saint-Gilles et Molenbeek (place de la Duchesse), la BSROC va inaugurer deux nouvelles lignes:
*    La ligne "Point central – Eglise de Saint-Josse-ten-Noode" en date du 1er janvier 1873;
*    La ligne "Point central – Gare de l’Ouest" par les rues Sainte-Catherine, de Flandre, chaussée de Gand et rue des Etangs-Noirs, au début de l’année 1874.

Quant à la ligne d’omnibus vers Saint Gilles qui, primitivement, avait son terminus au Lattis à la Porte de Hal, elle est prolongée en 1873 jusqu’à la barrière de Saint-Gilles puis jusqu’à Uccle Globe, par la chaussée d’Alsemberg. Ce service fonctionne jusqu’en 1878/1879, selon les sources. La société BSROC installe également un service intercalaire combiné avec celui d’Uccle entre le point central et la barrière de Saint-Gilles. Les départs du point central ont lieu toutes les heures de 8h du matin à 8h du soir pour Uccle et toutes les demi-heures de 7h du matin à 22h30 pour la barrière de Saint-Gilles.


Tel est à la fin de 1874 le réseau d’omnibus de pavé exploité par la compagnie Vaucamps. Sauf la ligne d’Uccle Globe, dont la longueur était de 5.530 mètres, tous les parcours effectués par les omnibus étaient à peine supérieurs à 2 kilomètres. On comptait ainsi du point central :
*    2.085 mètres jusqu’à la place communale d’Ixelles,
*    2.015 mètres jusqu’à la place Saint Josse,
*    2.208 mètres jusqu’à Schaerbeek,
*    1.820 mètres jusqu’à la Gare de l’Ouest
*    et 1.735 mètres jusqu’à la place de la Duchesse.


Les tarifs sont uniformes, sauf pour la ligne d’Uccle. On paie 50 centimes du point central à Uccle Globe et 40 centimes de la Porte de Hal à Uccle Globe. Le trajet du point central à la Barrière coûte 20 centimes, comme sur les autres lignes.


Tickets d’omnibus BSROC - Les petits tickets sont les successeurs des grands (ces derniers étant très éphémères et donc hyper-rares) – © Coll. A. Pastiels



Pour exploiter les 6 lignes d’omnibus susmentionnées, la compagnie Vaucamps possède un effectif de 25 omnibus de pavé, dont 24 à impériale. La voiture sans impériale, de dimensions restreintes, ne fut pas souvent employée et fut vendue à un particulier. Tout ce matériel est remisé dans les installations de la BSROC, sises dans trois immeubles de la rue du Vautour et de la rue de Cureghem, comportant bureaux, écuries, remises, ateliers, maréchalerie, magasins et dépendances. L’un de ces immeubles a disparu lors du percement de la rue Froebel.

Gravure publiée dans l’ouvrage de G. Jacquemyns,
« L’Histoire contemporaine du Grand Bruxelles » en 1936


Construits en Angleterre, les 24 omnibus de pavé à impériale, peints en vert avec bande rouge, pouvaient transporter 26 voyageurs, 12 à l’intérieur, 12 sur l’impériale et 2 de chaque côté du cocher. C’étaient des véhicules lourds et massifs, assez inconfortables, exigeant un attelage de deux chevaux sur terrain plat. Sur les lignes accidentées, notamment celle du point central à Ixelles, appelée à juste titre « l’enfer des chevaux », il fallait un renfort de deux chevaux pour gravir la rue de la Madeleine et Montagne de la Cour. Les frais d’exploitation des lignes d’omnibus étaient extrêmement élevés et le trafic sur la plupart des lignes, beaucoup trop courtes, était fort peu rémunérateur.

Cependant, les puissants moyens financiers de cette société lui permettent d’attendre que le public se familiarise avec ce nouveau moyen de transport. 

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