mercredi 21 août 2019

Visite au Bois du Cazier (Marcinelle, Belgique) ^^

Gare de Charleroi, un samedi matin. Mon train est arrivé en gare à 11h05. Ma correspondance, à savoir le bus 52 en direction de Marcinelle, n'est qu'à 11h40, au qui n°8. Je vais acheter un libre parcours (4€, soit le même prix qu'un billet aller-retour) à la boutique "info TEC"), prend une photo de la gare et puis m'installe à l'arrêt. 

Les gens sont sympa, on a largement le temps, alors on papote d'un peu de tout: météo, bus hybrides, construction de nouveaux logements, politique, Van Cau, défis écologiques et climatiques, et aussi du Bois du Cazier. "C'est une conduite d'huile qui a cédé, en même temps qu'une conduite électrique. Il y a eu un arc et ca a provoqué un incendie" me dit on. J'avoue que je n'en sais rien, je n'ai pas préparé ma visite. Je sais juste que je prends le bus 52 à 11h40, je ne sais pas où je descends (je demanderai au chauffeur) et qu'une fois descendue du bus, il faudra trouver mon chemin jusqu'à un ancien charbonnage qui connut une tragédie minière le 8 août 1956 et qui est aujourd'hui devenu un site UNESCO.

La gare de Charleroi, vue depuis le pont piéton qui surplombe la Sambre

Mon bus 52 arrive, je monte dans le bus, laissant derrière moi mes camarades de papote. Ils attendent le bus 1, qui va aussi à Marcinelle, et qui est à 11h05. "Probablement un bus hybride, ils font rouler un maximum, notamment sur cette ligne, tant qu'ils sont sous garantie. En plus, ils ne font pas de bruit". Les bus hybrides ont visiblement gagné la faveur du public. Quant à moi, j'ai un "vieux" bus, le conducteur et sympa et me fait descendre à Marcinelle-Haies. Il faut remonter la rue, prendre à droite et après 5 minutes à pied, on arrive au Bois du Cazier.

Marcinelle Haies

Première vue de site: les grilles, restées tristement célèbres. Je fais une photo à travers celles-ci. Pas âme qui vive, le Musée semble désert. Serait-il fermé?



Le Musée est bien ouvert, mais l'entrée se trouve sur la gauche est n'est pas tout à fait visible depuis les grilles. Ouf, je ne suis pas venue pour rien. Après avoir payé mon ticket d'entrée, me voilà dans la cour, naturellement attirée par la réserve à locomotives. Rien à faire, on ne se refait pas.


La remise à locomotives, à gauche et l'espace commémoratif, à droite.

Je suis les rails et arrive à l'espace de commémoration de la catastrophe du 8 août 1956. Le Musée se veut avant tout un lieu de mémoire. C'est réussi, même si je suis déstabilisée (sans doute vu que je n'avais pas préparé ma visite - je m'attendais plus à visiter un "Musée de la Mine").



J'avoue, de plus, avoir effectué ma visite "à l'envers", ayant commencé par la fin pour en arriver au début, et que cela a sans doute pesé dans le fait que je ne comprenais pas toujours bien ce que je visitais. Mais peu importe, car la réhabilitation du site est juste splendide, comme en atteste l'impeccable rénovation des chevalements. C'est beau, net et propre. Trop propre justement: cela manque de traces de charbon...

Un des deux chevalements du Bois du Cazier

A défaut de charbon, nous aurons droit à quelques wagonnets. Lorsque le site était en activité, il devait en avoir bien plus, circulant sur de nombreuses voies aujourd'hui disparues. J'ai du mal avec le fait qu'il n'y ait pas de "Musée de la Mine", j'ai du mal avec le côté trop "propre" du site et je cherche en vain un plan des voies illustrant la circulation des wagonnets lorsque le site était en activité, une description des bâtiments aujourd'hui disparus, voir même le nombre de wagonnets, mais rien de rien. C'est un lieu de commémoration. Oui, mais n'empêche. Je reste totalement sur ma faim.



Même si les explications font défaut, le site est splendide. Je me répète, je sais. Alors je fais des photos...

Le site vu depuis l'entrée du puis Foraky

Le site vu de la route qui mène vers l'entrée des terrils

Je serais bien allée me promener dans les terrils, mais vu le ciel tout gris, le vent à décorner les boeufs et l'absence de tout signe de vie à proximité, je fais demi-tour et reviens vers les bâtiments de la mine. On peut y visiter l'ancienne usine électrique, ainsi qu'un Musée de l'Industrie et un Musée du Verre. 

Les anciens bâtiments administratifs et, tout à droite, l'entrée des anciens bains-douches, devenus aujourd'hui le
"Musée de l'Industrie"

Le Musée du Verre ne m'a pas convaincue, mais la visite du Musée de l'Industrie est agréable. On y voit notamment les anciennes douches des porions, quelques panneaux décrivant la vie quotidienne des mineurs, un tramway électrique et l'évocation de la lampisterie. Encore une fois, je reste sur ma faim. Ah oui, c'est vrai, il m'avait été conseillé de prendre un audio-guide ou de télécharger une application sur mon smartphone, ce que j'ai refusé. Est-ce encore possible de visiter une exposition sans avoir ses yeux rivés sur un écran et/ou avec ses deux oreilles de libre?

La voiture 201 des tramways électriques du Pays de Charleroi et extensions. Ce n'est pas un châssis Starbuck, j'ai vérifié ;-)





Évocation de la lampisterie

Rentrée à la maison, j'ai passé quasi deux jours sur internet à chercher les réponses aux nombreuses questions que j'avais en tête suite à ma visite. Il me manque toujours un plan de circulation des wagonnets au sein du site, mais je crois que je survivrai sans. Le bilan de la visite est donc mitigé, car je suis partagée entre la beauté du site, la variété des thèmes abordés lors de la visite du site (commémoration de la catastrophe, travail des sauveteurs, immigration, vie des mineurs, industrie, métallurgie, sidérurgie, électricité, verre,...)  et le manque cruel d'information disponibles sans audio-guide (ou sans l'application sur smartphone).

Le bilan de la journée, lui, par contre, est tout à fait positif. J'ai rencontré plein de gens sympas, papoteurs et souriants. Dans le fond, c'est le plus important!

A bientôt pour d'autres aventures,

Callisto


PS: remerciements particuliers à l'agent des TEC qui m'a conseillé de prendre un libre-parcours d'un jour au lieu d'un billet aller-retour et qui me l'a chargé sur ma carte MOBIB. Vous ne le saviez pas (et moi non plus), mais vous m'avez permis de passer une super journée sur le réseau des TEC de Charleroi. Vous l'aurez compris, j'en ai fait bon usage!

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