dimanche 24 novembre 2013

Le pied à quilter (version 1920) ^^


Nous continuons notre mini-série avec le pied à quilter (aussi appelé « à matelasser » ou « à ouatiner »). Le modèle qui est présenté ici est celui qui était utilisé dans les années 1920.



Le pied à quilter


1. A quoi sert-il?

Ce pied permet de quilter 3 épaisseurs de tissus : le tissu du dessous, l’ouatine du milieu et le tissu du dessus.

Quilter, c’est un mot anglais que l’on pourrait traduire par "matelasser", c’est coudre le genre de couture « en carré » que l’on trouve sur les édredons.





Le pied à quilter

2. Comment l'utiliser?

Le guide (à l’extrémité gauche sur la photo ci-dessus) peut être utilisé à droite ou à gauche de l'aiguille. La distance qui sépare ce guide de l'aiguille détermine la largeur entre les lignes de couture.



Une fois que le pied est monté, il suffit de mettre en place la barre avec le guide en le faisant glisser dans le support du pied. On règle le guide à la largeur désirée et on abaisse le pied sur le tissu que l’on désire quilter.

Bon travail! ^^

samedi 23 novembre 2013

Le pied à poser du biais (version 1920) ^^

Voici le premier article d'une mini-série consacrée à quatre pieds-de-biche pour machine à coudre.
On ouvre les festivités avec le pied à poser du biais:



Le pied à poser du biais

 
1. A quoi sert il? 


Sans trop de surprise : à poser du biais !

En couture, un biais est une bande de tissu coupée dans l’oblique du tissu (généralement à 45° par rapport au droit-fil).

Cette bande de tissu est ensuite pliée une première fois en son milieu dans le sens de la longueur. Un nouveau pli est fait de chaque côté. Ainsi cette bande de tissu est-elle « refermée » pour pouvoir être placée et cousue autour d’une emmanchure, d’une encolure, etc.





Le pied à poser du biais
 



2. Comment l’utiliser ?
Il faut d’abord placer correctement le biais dans le pied. Pour ce faire, il convient passer le biais à travers « l’entonnoir » du pied (à l’extrémité droite sur la photo) et de le faire arriver jusqu’à sous l’aiguille. 


La mise en place du biais


 Ensuite, le bord du tissu devant être biaisé vient à son tour se placer dans « l’entonnoir » (et à travers les deux bords du biais) jusqu’à ce qu’il arrive sous l’aiguille. 

La mise en place du tissu à travers le biais


On peut alors abaisser le pied et commencer à coudre.

Il faut cependant faire bien attention à ce que le bord du tissu sur lequel le biais doit être posé reste bien en place dans la fente centrale du biais. Cela n’est pas facile au début, un peu de pratique est nécessaire.



Divers matériaux et / ou types de couture (je pense notamment aux arrondis !) nécessitent d’adapter l’angle du poseur de biais afin que le bord du tissu reste bien contenu dans fente du biais. Pour ce faire, il fait desserrer la petite vis que l’on voit au centre de la photo et augmenter ou diminuer l’angle formé par la partie droite de la pièce. Si l’on déplace cette pièce vers la droite, le réglage sera plus étroit. De la même manière, le réglage sera plus large si on déplace la boucle vers la gauche.


Voilà pour la théorie!
Voici les photos du biais que j'ai posé:



Les points du dessous...



... et les points du dessus ^^


A bientôt,

Callisto

mercredi 20 novembre 2013

Point de chainette et point noué ^^

Les machines à coudre peuvent être classées en deux catégories: celles qui cousent en point de chainette et celles qui cousent en point noué.

Quelle est la différence? Le point de chainette se forme à partir d'un seul fil, tandis que le point noué nécessite le croisement de deux fils.
Voyons cela plus en détail...


A. Le point de chainette.

La formation du point est le suivante:
1. L'aiguille enfonce le fil dans le mécanisme inférieur. 
2. Là, un crochet attrape ce fil et en fait une boucle. Pendant ce temps-là, l'aiguille remonte.
3. L'aiguille redescend et refait passer le fil dans la boucle que le crochet a créé.
4. Le crochet libère la boucle et attrape le fil que l'aiguille vient de descendre.
5. Le crochet forme à nouveau une boucle pendant que l'aiguille remonte.

La succession des points donne le résultat suivant:


Une série de points de chaînette


Le principal avantage du point de chaînette, c'est qu'il peut-être cousu très rapidement. Cependant, il n'est pas particulièrement robuste, et  l'ensemble de l'ouvrage peut se défaire si l'une des extrémités du fil est desserré. Ce type de machine à coudre a été produit jusque dans les années 1950, mais la plupart des machines à coudre actuelles utilisent une maille plus robuste connue sous le point noué.


B. Le point noué. 

Le point noué utilise deux fils:
- le fil supérieur qui passe par l'aiguille du chas
- le fil inférieur qui vient de la navette ou de la canette qui se trouve sous la machine.
Ce point est appelé ainsi parce que les deux fils se "nouent" ensemble dans le trou dans le tissu formé par l'aiguille.  

Pour la formation des points, je pense qu'un bon dessin vaut mieux qu'un long discours (et est plus parlant) alors je vous propose de visionner ces deux animations:

1. La formation d'un point noué avec un mécanisme à navette:


La formation d'un point noué avec un système à navette



 2. La formation d'un point noué avec un mécanisme à canette (navette rotative).



la formation d'un point noué avec un mécanisme à canette rotative


Notons que dans cette dernière animation, la canette est placée horizontalement par rapport à l'aiguille, mais qu'il existe également des machines sur lesquelles cette canne est placée horizontalement (comme sur la Singer 66K de ma grand-mère).



PS: Notons qu'historiquement les machines à coudre utilisant ces deux points sont "apparues" quasiment en même temps:
- la première machine à coudre utilisant le point de chainette a été brevetée en France en 1830, par Barthélémy Thimonnier
- la première machine à coudre utilisant le point noué a elle été brevetée aux Etats-Unis en 1832, par Walter Hunt.

mardi 19 novembre 2013

Changer de pied-de-biche ^^



Petit article assez simple : comment changer de pied de biche ?

Voyons d’abord l’anatomie d’un pied…

En A, la semelle du pied, qui correspond à la partie qui va « glisser » sur le tissu et qui comporte un passage pour l’aiguille.
En B, la tige du pied.
En C, la tête du pied, qui permet de fixer celui-ci sur la machine à coudre.

L'anatomie d'un pied de biche pour machine à coudre



Passons maintenant au changement de pied proprement dit.

Rien de bien compliqué, il s’agit de commencer par retirer le pied qui est déjà en place, en retirant l’ancien. Pour ce faire, dévisser la vis ad hoc.


On desserre la vis qui fixe le pied de biche
à la barre du pied presseur




Cela étant fait, on se retrouve avec une machine qui n’a plus de pied.


Le pied presseur... sans pied




L’opération suivante consiste à remonter le nouveau pied, en faisant bien attention que le « trou » du pied dans lequel doit passer l’aiguille se trouve bien dans l’alignement de celle-ci (sinon l’aiguille ne pourra pas effectuer son mouvement et se cassera sur le pied).
Si l'aiguille n'est pas bien dans le trou du pied, on déplace le pied à gauche ou à droite, de manière à ce que l’aiguille puisse passer librement.

Une fois que le pied est mis correctement en place, on resserre la vis et le tour est joué ! (heu, le pied est changé ^^)


Le "nouveau" pied est mis en place