Le second des trois articles consacrés à l'exposition internationale de 1897 qui s'est tenue à Bruxelles. Après avoir parlé de la desserte de l'exposition par les transports en commun, nous allons aujourd'hui nous focaliser sur le site du Cinquantenaire...
3. Le site du Cinquantenaire.
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3. Le site du Cinquantenaire.
Le site principal de l’exposition
occupait tout le parc du Cinquantenaire. Outre les pavillons des pays
participants à l’exposition, diverses galeries avaient été aménagées : une
galerie des machines (avec des chaudières ainsi que diverses machines capables
de produire de l’électricité), une section dédiée à l’hygiène, un musée d’art
monumental, une section dédiée aux beaux-arts, une galerie de la science et des
arts militaires ainsi qu’une galerie intitulée « Travail de la femme ».
Plan général de l'exposition internationale de 1897 (c) BNF www.gallica.fr |
On notera que le site du parc du
Cinquantenaire avait été annexé à la ville de Bruxelles en 1880. On avait pour
projet d’y concentrer « tout le savoir de la Nation », dans un Palais
spécialement conçu à cet effet. Les deux bâtiments qui y furent construits à l’origine
étaient reliés entre eux par une arcade unique, et non pas par la triple arcade
actuelle, qui ne sera aménagée qu’en 1905, à l’occasion des 75 ans de la Belgique.
Les deux grandes halles vitrées qui se trouvent de part et d’autre de la cour
intérieure ont été aménagées spécialement pour l’exposition internationale de
1897.
Le Palais du Cinquantenaire, avant 1905 |
L’ouverture de l’exposition était
prévue pour le 24 avril 1897. Les travaux n’étant pas encore terminés (ils ne
le seront que le 12 mai), il n’est procédé qu’à une demi-inauguration, avec
l’ouverture de la salle du Zoographe (un spectacle de vues animées, une sorte
de cinéma d’avant-garde) et de la section « Bruxelles-Kermesse ».
Exposition internationale de 1897, entrée de la partie "Bruxelles Kermesse". (c) Universiteitsbibliotheek Gent Beeldbank |
La section « Bruxelles-Kermesse », réalisée par l’architecte Jules Barbier, proposait une reconstitution partielle du « Vieux Bruxelles », des expositions à caractère artistique, des stands de tirs et des jeux d'adresse, des concerts, des représentations théâtrales, des jeux pour les enfants, des corsos (sortes de défilés de chars fleuris) et des batailles de fleurs.
Billet d’entrée pour « Bruxelles-Kermesse », recto et verso © Coll. M. Albrecht |
Le tout avait lieu dans un décor de vieilles maisons aux multiples guinguettes, qui proposaient des caricoles (sortes d’escargots), des crabes et des œufs durs. Divers concours de produits alimentaires bruxellois y furent organisés. On notera également la présence d’un "soleil électrique" (de 4.500 lampes) ainsi que de nombreuses illuminations.
Carte postale « souvenir » de la section « Bruxelles-Kermesse » et du quartier du Vieux Bruxelles |
Je vous rajoute quelques illustrations, juste pour le plaisir ^^
* Un abonnement de fonctionnaire pour l’exposition de 1897, valable tant sur le site du Cinquantenaire que sur le site de Tervueren
© Coll. M. Albrecht |
* Un timbre poste:
* et finalement, un billet pour le service des chaises, valable pour toute une journée:
4. Le voyage vers Tervueren
Afin de relier les deux sites de l’exposition, le roi Léopold II fait aménager, par l’entrepreneur Edmond Parmentier et d’après les plans de l’architecte Victor Besme, une large avenue bordée d’arbres, longue de 8 kilomètres : l’avenue de Tervueren.
A partir du Cinquantenaire, l’avenue monte vers un rond-point, puis descend sur Woluwe-Saint-Pierre, où elle est bordée d’étangs. On y projetait la création d’un jardin zoologique, qui ne vit jamais le jour. Ensuite, l’avenue, qui passait sous le pont de la ligne de chemin de fer de Bruxelles à Tervueren, monte fortement en décrivant une courbe, puis, sur le plateau, file en ligne directe vers la forêt de Soignes. Après les Quatre Bras, l’avenue dessine un coude et descend. La voie des tramways remonte alors par l’ancienne drève du château et à travers les bois, jusqu’à la principale entrée du parc de Tervueren.
© Coll. M. Albrecht |
4. Le voyage vers Tervueren
Afin de relier les deux sites de l’exposition, le roi Léopold II fait aménager, par l’entrepreneur Edmond Parmentier et d’après les plans de l’architecte Victor Besme, une large avenue bordée d’arbres, longue de 8 kilomètres : l’avenue de Tervueren.
A partir du Cinquantenaire, l’avenue monte vers un rond-point, puis descend sur Woluwe-Saint-Pierre, où elle est bordée d’étangs. On y projetait la création d’un jardin zoologique, qui ne vit jamais le jour. Ensuite, l’avenue, qui passait sous le pont de la ligne de chemin de fer de Bruxelles à Tervueren, monte fortement en décrivant une courbe, puis, sur le plateau, file en ligne directe vers la forêt de Soignes. Après les Quatre Bras, l’avenue dessine un coude et descend. La voie des tramways remonte alors par l’ancienne drève du château et à travers les bois, jusqu’à la principale entrée du parc de Tervueren.
La toute nouvelle avenue de Tervueren, au niveau du pont de chemin de fer de la ligne Bruxelles-Tervueren, et de dépôt de Woluwe, aux alentours de 1900. © Coll. S. Lejeune |
Le troisième volet de cette série portera sur le site de Tervueren et sur la galerie du matériel ferroviaire qui se trouvait sur ce site.
Bonne soirée,
Callisto
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