Le sujet du présent article (autrement dit, l'exposition internationale de 1897 ayant eu lieu à Bruxelles) étant très vaste, et
afin de faciliter le confort tant du rédacteur que des lecteurs, ce (très) long
article a été divisé en chapitres. Nous parlerons des informations générales
relatives à cette exposition, de sa desserte par les transports en commun, des
deux sites qui la composaient et des principales attractions visibles qui y
étaient proposées.
Il y aura au total 7 chapitres répartis sur trois articles:
* la desserte de l'exposition par les transports en commun
* le site du Cinquantenaire
* le site de Tervueren
Il y aura au total 7 chapitres répartis sur trois articles:
* la desserte de l'exposition par les transports en commun
* le site du Cinquantenaire
* le site de Tervueren
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1. Informations générales et contexte.
L’exposition internationale de
Bruxelles 1897 s’est tenue du 12 mai au 8 novembre 1897, sur deux sites
distincts : le site du Cinquantenaire (qui était le site principal) et
celui du parc de Tervueren, souvent appelée « annexe coloniale ».
Cette annexe ne couvrait pas moins de 200 hectares et comportait, outre un zoo
humain où vivaient 267 Congolais, une section dédiées aux transports ainsi que
diverses attractions, parmi lesquelles se trouvait un monorail.
Vignettes de l’exposition internationale de 1897, © Coll. M. Albrecht |
Ces deux sites étaient reliés par une nouvelle avenue, l’avenue de Tervueren, tracée spécialement pour l’occasion, ainsi que par une nouvelle ligne de tramway, exploitée par la société du chemin de fer à voie étroite de Bruxelles à Ixelles -Boendael.
Vingt-sept pays participaient à cette exposition, qui fut visitée par 7.8 million de personnes : l’Allemagne, l’Autriche, la Bosnie-Herzégovine, la Bulgarie, le Danemark, l’Espagne, la France, l’Algérie, la Tunisie, la Grande-Bretagne, la Grèce, la Hongrie, l’Italie, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, la Roumanie, la Russie, la Suède, la Suisse, l’Etat indépendant du Congo, le Libéria, le Chili, le Paraguay, les Etats Unis, la république Dominicaine, la Perse, la Turquie et la Belgique, naturellement.
Vignettes de l’exposition internationale de 1897, © Coll. M. Albrecht |
2. Desserte de l'exposition.
2.a. Desserte par les Tramways Bruxellois.
En vue de la desserte de l’exposition internationale, les Tramways Bruxellois passent commande auprès des Ateliers Métallurgiques de Nivelles (AMN) et des usines de Braine le Comte afin de recevoir 41 motrices électriques supplémentaires. Les 20 motrices livrées par les AMN sont numérotées de 651 à 670, tandis que les 21 provenant des usines de Braine le Comte se voient attribuer les numéros 671 à 691.
Les Tramways Bruxellois avaient obtenu la concession d’une nouvelle ligne de tramway à traction électrique, entre l'Impasse du Parc et la rue Gérard (Exposition), d'une part; le Rond-Point de la rue de la Loi, les casernes d'Etterbeek et le Bois de la Cambre, d'autre part.
Le cahier des charges y mentionnait :
« La traction se fera par moteur électrique en utilisant:
a) le système par caniveau souterrain contenant les conducteurs de contact sur la section comprenant l'impasse du Parc jusqu'à la rue Belliard, par la rue de la Loi, le Rond-Point, l'avenue d'Auderghem jusqu'à l'intersection de la rue Belliard, d'une part, l'avenue de Cortenbergh et l'avenue de la Renaissance, d'autre part;
b) Sur la section partant de la rue Belliard et comprenant l'avenue d'Auderghem, la chaussée de Tervueren, le boulevard Militaire, la Petite-Suisse et l'avenue du Bois, jusqu'à proximité de l'avenue Louise, il sera fait usage du système à traction par conducteur aérien avec retour du courant par le rail. »
Suite à divers problèmes techniques liés à la mise en place de la traction par caniveau souterrain, les Tramways Bruxellois ne sont pas en mesure d’inaugurer la nouvelle ligne susmentionnée ainsi que le service intensif reliant les différentes gares de la capitale au Cinquantenaire avant le 28 mai 1897, soit une quinzaine de jours après l’ouverture de l’exposition.
Photo issue du fascicule « Tramways Urbains », 1930 |
Outre la ligne régulière reliant l’Impasse du Parc au Rond-Point de la rue de la Loi (prolongée depuis le rond-point jusqu’à une gare de tramway située à l’intérieur du parc du Cinquantenaire), les Tramways Bruxellois mettent également en place deux services spéciaux « Gare du Nord – Exposition » et « Gare du Midi – Exposition », qui empruntent la ligne des boulevards circulaires du haut de la Ville jusqu’au carrefour « Arts-Loi », où ces deux lignes se raccordent sur la ligne reliant l’Impasse du Parc au Rond-Point de la rue de la Loi, qu’ils empruntent jusqu’à la gare des tramways de l’exposition. On notera que le système de traction, pour l’embranchement reliant cette gare des tramways au Rond-Point de la rue de la Loi, se faisait par câble aérien.
Billet de tramway délivré sur la ligne «Gare du Nord – Exposition » - © Coll. A. Pastiels |
Billet de tramway délivré sur la ligne «Gare du Midi –
Exposition » - © Coll. A. Pastiels |
Billet de tramway délivré sur la ligne «Impasse du Parc – Exposition » - © Coll. A. Pastiels |
Les Tramways Bruxellois transforment également une de leurs anciennes voitures hippomobiles construite en 1878 aux Ateliers Métallurgiques de Nivelles, afin de la convertir en « voiture-salon ». Ces voitures comportaient quatre grands fauteuils de 4 places se faisant vis-à-vis, soit 16 places assises, ainsi que 11 places debout sur chacune des plates-formes (ce qui donnait une capacité totale de 38 voyageurs).
Plan d’une « voiture-salon » des Tramways Bruxellois, © Coll.
Mupdofer
|
2b. Desserte par la Société anonyme du Chemin de fer à Voie Etroite de Bruxelles à Ixelles-Boendael.
Les Tramways Bruxellois n’avaient pas été les seuls à obtenir concession d’une nouvelle ligne de tramway à traction électrique. La Société anonyme du Chemin de Fer à Voie étroite de Bruxelles-Ixelles-Boendael, s’était vue, de son côté, attribuer deux nouvelles lignes « Treurenberg – Tervueren » et « Saint-Josse – Tervueren ». Ces deux lignes, inaugurées le 8 mai 1897 afin de desservir l’annexe coloniale de Tervueren, se rejoignent au square Marguerite, empruntent la rue Le Corrège, l’avenue de la Renaissance, l’avenue des Germains, le Cinquantenaire, pour ensuite emprunter la toute nouvelle avenue de Tervueren jusqu’à Tervueren, où le terminus se fait dans une gare pour tramways. La prise de courant se fait, sur l’entièreté du parcours, par câble aérien.
La desserte du site du Cinquantenaire se fait, quant à elle, via les lignes régulières « Treurenberg – Parc du Cinquantenaire » et « Porte de Namur – Parc du Cinquantenaire ».
Grille tarifaire de la ligne « Treurenberg – Tervueren », valable de 1897 jusqu’à la fin de la première guerre mondiale. |
Comme les Tramways Bruxellois, la Société anonyme
du Chemin de Fer à Voie étroite de Bruxelles-Ixelles-Boendael a également besoin de nouvelles motrices pour
assurer la desserte de ses nouvelles lignes. Elle passe donc commande, en 1896,
pour 70 nouvelles motrices aux Ateliers métallurgiques de Nivelles, numérotées
de 200 à 227 et de 231 à 270. La caisse de ces voitures
mesurait à peu près 6.50 mètres, et était terminée par deux plates-formes
d’environ 1 mètre. Chaque voiture était divisée en deux compartiments,
identiques, de 10 places assises chacun, et chaque plate-forme offrait 8 places
debout. La capacité d’une voiture était donc de 36 places. Le compartiment de
première classe était pourvu de coussins mobiles de velours rouge.
Billet de tramway délivré sur la ligne « Treurenberg –
Tervueren », lors de l’Exposition internationale de 1897 © A. Pastiels
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A la fin de l’année 1896, la Société anonyme du Chemin de fer à Voie Etroite de Bruxelles à Ixelles-Boendael passe une seconde commande aux Ateliers Métallurgiques de Nivelles, pas pour des motrices, mais pour des wagons-bar. Ces voitures de première classe, luxueusement aménagées et pourvues d’une unique plate-forme, sont numérotés de 401 à 410, et circulent principalement sur la ligne « Treurenberg-Tervueren ». On peut y déguster du porto et du champagne (à raison de 0.60 francs le verre) ou de la bière (pour 15 centimes seulement). Le bar est tenu par un garçon en tenue impeccable, qui distribue aussi des jeux de cartes aux voyageurs, de manière à les occuper durant pour la durée du parcours (environ une heure).
La motrice 269 et le wagon-bar 401, à la gare des Tramways de Tervueren. |
On notera qu’en plus de la nouvelle ligne de tramway, la Société anonyme du Chemin de fer à Voie Etroite de Bruxelles à Ixelles-Boendael avait également du faire construire une nouvelle remise pour son matériel roulant et une centrale électrique pour l'alimentation de ses lignes. Le dépôt de Woluwe était né…
Voilà terminé ce gros chapitre qu'est celui de la desserte de l'exposition internationale de 1897. Suivront deux articles: le premier relatif au site du Cinquantenaire, le second relatif à l'annexe de Tervueren et à sa galerie des transports.
Bon dimanche,
Callisto
Bonjour,
RépondreSupprimerEtant belge amoureux des monorails, j'attends impatiemment votre article sur le monorail de l'exposition de 1897 à tervuren.
Merci d'avance
Cordialement
Pierli
Voici le lien vers cet article => http://leblogdecallisto.blogspot.com/2015/12/expo-1897-tervueren.html
SupprimerBonne lecture!