Voici trois reproductions de billets "chromo". Des vrais faux billets. Cela étant dit, ils ressemblent en tout point à des "vrais" billets (à part la mention de l'imprimeur en bas du billet, dans la partie jaune).
Les deux premiers "faux billets" sont des reproductions de tickets qui faisaient partie de la série des "fleurs": celles-ci ont été imprimées vers 1876 à l'occasion de l'Exposition internationale d'Hygiène et de Sauvetage qui s'était tenue dans le Parc de Bruxelles:
Le troisième faux billet est la copie d'un ticket représentant la cascade des étangs d'Ixelles, construite par la société Blaton-Aubert:
A la fin du XIXème siècle, à Bruxelles comme ailleurs, le béton armé
est le procédé de construction « à
la mode ». Les bâtisseurs en imaginent une foule d’applications. Parmi
ceux-ci, la société Blaton-Aubert, qui fabrique depuis 1865 des objets et
petites constructions en ciment ou en béton armé léger : dalles,
sculptures et vases en ciment comprimé, tubes, citernes, rocailles, pavillons
de jardin et monuments funéraires et qui se lance dans les travaux
d’entrepreneur général.
La société Blaton-Aubert réalise le petit pont rustique dans les jardins du Palais Royal de Laeken et la balustrade du pont du Bois de la Cambre. En 1876, ils posent une rocaille composée d'une grotte et d'un temple dans les étangs d'Ixelles.
La société Blaton-Aubert réalise le petit pont rustique dans les jardins du Palais Royal de Laeken et la balustrade du pont du Bois de la Cambre. En 1876, ils posent une rocaille composée d'une grotte et d'un temple dans les étangs d'Ixelles.
La rocaille des étangs d'Ixelles, après sa rénovation en 2016. |
Dans le courant des années 1880, cette firme réalise un grand nombre de constructions industrielles en béton armé parmi lesquelles des travaux de dallage de quais et de salles des pas perdus pour les Chemins de Fer de l’Etat, la rénovation complète des façades du Théâtre Royal de la Monnaie et la pose de bons nombre de collecteurs d’égouts. Monsieur Blaton participe même à l’exposition universelle de Paris de 1889, où son stand est à côté de celui de M. Ernest Solvay (l’inventeur belge de la soude à l’ammoniac).
La firme Blaton-Aubert est installée rue du Pavillon, à Schaerbeek,
dans les bâtiments d'une ancienne brasserie artisanale, en bordure du
chemin de fer, où elle emploie près de 150 employés et ouvriers. Le site est
idéal : il était à la fois vaste (près de 4.000 m²) et situé tout près
d’une gare. De plus, l’allée séparant l’usine des voies des chemins de fer est
aménagée en salle d’exposition en plein air, permettant ainsi aux voyageurs
d’avoir un aperçu grandeur nature des statues proposées à la vente.
En lisant le verso du billet publicitaire vantant les mérites de la firme Blaton-Aubert, on apprend qu'elle
était spécialisée tant dans l'assèchement des murs humides et des caves
inondées (avec une garantie de 10 ans!) ainsi que dans la construction
de cascades (avec stalactites et stalagmites).
La direction de la firme est reprise par
Armand et Emile Blaton en 1927. Dans les années 30, les établissements Blaton
construisent la Gare centrale et font breveter les « pieux Vibro »
(un système de fondations profondes). Armand et Emile mettent fin à leur
activité commune dans les années 50, afin de fonder diverses autres sociétés.
Depuis la rédaction de cet article, j'ai eu l'occasion d'agrandir ma collection de billets chromos et d'obtenir deux "vrais billets" chromo Blaton-Aubert: le premier avec la rocaille et le second avec une vue de l'usine.
Bonne soirée,
Callisto
Depuis la rédaction de cet article, j'ai eu l'occasion d'agrandir ma collection de billets chromos et d'obtenir deux "vrais billets" chromo Blaton-Aubert: le premier avec la rocaille et le second avec une vue de l'usine.
Bonne soirée,
Callisto
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