Je vous présente une très belle série de cartes postales trouvées en brocante, qui vont nous permettre de visiter le complexe sidérurgique des Usines Métallurgiques du Hainaut (UMH). Je vais d'abord vous présenter un court historique de cette société, et ensuite les cartes postales. Si certains termes vous semblent "barbares" ou inconnus dans les aspects historiques, pas de panique, ils vous seront expliqués lors de la visite virtuelle du site à travers les cartes postales. Bonne lecture ^^
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La Société anonyme des Usines Métallurgiques du Hainaut, anciennement "Société anonyme des Hauts Fourneaux, Usines et Charbonnages de Marcinelle & Couillet", a été fondée en 1835 et est l'un des plus anciens établissements sidérurgique de Belgique. Ce complexe industriel comprenait aussi un atelier de construction métallique et un atelier de construction de locomotives. Dans les années 20, l'UMH emploie près de 4.000 ouvriers et produit environ 90 locomotives par an.
Outre les mines, les charbonnages et laminoirs à tôle qu'elle exploite, la SA des Usines Métallurgiques du Hainaut possède 4 hauts-fourneaux, 75 fours à coke, une aciérie "Thomas" équipée de 4 convertisseurs à oxygène, un blooming pour lingots, une fonderie de fonte, une cimenterie de laitier et une briqueterie.
La production de locomotives s'arrête dans les années 30.
En 1955, l'UMH fusionne avec la Société Métallurgique de Sambre et Moselle et change sa raison sociale en "Société Métallurgique Hainaut-Sambre SA". Elle refusionnera avec Cockerill en 1981 afin de former la nouvelle société Cockerill-Sambre.
L'activité sidérurgique s'arrête cependant en 1986 et le site est désaffecté en 1989. Les infrastructures sont rapidement rasées. Le site a été reconverti et est occupé par un centre de tri (pour les déchets) et diverses PME.
Panorama des usines |
l'entrée des matières premières |
voie d'amenée des minerais de fer au haut-fourneau |
Déchargement du minerai de fer |
Pesée des charges au haut-fourneau |
Préparation du chargement du minerai |
Extinction du coke |
Le coke est obtenu à partir de charbon "cuit" avec du fioul, à une température de plus de 1250 degrés. Cette cuisson dure environs 20 heures. Le coke est ensuite refroidit par aspersion d'eau.
Triage du petit coke |
Chargement des fourneaux |
Les hauts fourneaux sont
chargés à l'aide d'un mélange de minerai de fer et de coke. Le minerai
va fondre sous l'effet de la combustion du coke. Une fois le
haut-fourneau chargé, la transformation dure environ 6 heures. Une fois
la fonte obtenue, on vide le haut-fourneau par le bas: c'est la coulée.
Préparation de la coulée de la fonte |
Granulation du laitier |
Le laitier est, avec la fonte, l'un des produits de la
sidérurgie. Vu que la fonte est plus lourde que le laitier, on l'en sépare à l'aide d'un syphon, dans lequel la fonte va s'écouler en laissant le laitier, plus léger, passer par dessus. On obtient généralement 300 kg de laitier
pour 1 tonne de fonte.
Le laitier granulé est obtenu en mettant en contact le laitier liquide avec une importante quantité d'eau. L'eau va diviser le laitier en petit grains et va le refroidir très vite. La granulation peut se faire en bassin ou en rigole. Une fois le laitier séparé de l'eau, il se présente sous la forme de sable. Ce sable sert de matière première lors de la fabrication du ciment, ce qui explique la présence d'une cimenterie sur le site.
Le laitier granulé est obtenu en mettant en contact le laitier liquide avec une importante quantité d'eau. L'eau va diviser le laitier en petit grains et va le refroidir très vite. La granulation peut se faire en bassin ou en rigole. Une fois le laitier séparé de l'eau, il se présente sous la forme de sable. Ce sable sert de matière première lors de la fabrication du ciment, ce qui explique la présence d'une cimenterie sur le site.
Granulation du laitier |
Chargement des laitiers granulés |
chargement de la fonte en gueuse |
La fonte est conditionnée en gueuse (une sorte de lingot de fonte) afin d'être transportée vers une fonderie de fonte ou vers une aciérie.
Vue de la halle des aciéries Thomas |
Dans une aciérie, la fonte est transformée en acier dans un four spécial (appelé convertisseur) par injection d'oxygène, afin d'éliminer les éléments indésirables (impuretés) et de diminuer sa concentration en carbone.
Vue d'un bassin de coulée pendant la coulée |
Le bassin de coulée est l'endroit où l'on solidifie l'acier dans des moules en sable, afin d'en faire des lingots.
Vue d'un bassin de coulée de lingots d'acier |
Coulée des lingots d'acier |
Transport d'un lingot |
Le lingot est ensuite transformé en bloom: il s'agit d'un produit intermédiaire destiné à être encore une fois transformé dans un laminoir. Il se présente le plus souvent sous la forme d'une barre d'acier de section carrée ou rectangulaire. La "découpe" des lingots en blooms s'effectuent dans un atelier spécial appelé "blooming".
Parc à blooms |
Cisaillage des barres au laminoir |
Le laminage des blooms permet de donner à l'acier sa forme définitive: poutrelle, barre, traverse, rail, tube ou fil.
Chaudronnerie |
La chaudronnerie désigne le travail de façonnage et d'assemblage des métaux en feuille ou en tube.
Montage d'une locomotive |
Quelques liens pour continuer la visite:
* un catalogue commercial de 38 pages de 1923 vous présentant la très large de gamme de locomotives produites par l'UMH => www.mot.be/webhdfs/v1/resource/RCB/28402/rcb028402.pdf
* un catalogue commercial de 38 pages de 1923 vous présentant la très large de gamme de locomotives produites par l'UMH => www.mot.be/webhdfs/v1/resource/RCB/28402/rcb028402.pdf
* un historique du site réalisé par la Spaque qui comporte notamment, page 29, une gravure représentant le site vers 1850 => http://www.spaque.be/documents/cockerillsambre2.pdf
Les aspects historiques, très détaillés, méritent certainement l'attention du lecteur.
Bon weekend,
Callisto
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