mercredi 12 décembre 2018

La maison du garde-barrière de la Chaussée d'Anvers (Bruxelles) ^^

Sur la chaussée d'Anvers, il y a un ancien dépôt de tramways, mais il y a cette curieuse maison bleue au numéro 291:



Je ne m'y étais jamais spécialement intéressée, jusqu'à ce que je réalise que:
1. l'avenue Philippe Thomas et l'avenue de l'Héliport étaient des voiries construites sur l'assiette d'un ancien raccordement de chemin de fer, qui reliait la gare de l'Allée Verte au faisceau de voies ferrées qui se trouvaient dans l'alignement de la gare du Nord.
2. la maison bleue ci-dessus était une ancienne maison de garde-barrière, vu qu'il y avait un passage à niveau sur la chaussée d'Anvers.

Voyons cela sur mon plan de 1898:



Que voyons-nous?
* la gare de l'Allée Verte (flèche verte);
* la maison de garde barrière de la chaussée d'Anvers (flèche jaune);
* un bras de la senne, aujourd'hui aménage en parc public (flèche mauve - nous y reviendrons);
* la place Gendebien (actuelle place Gaucheret, flèche bleue, nous y reviendrons aussi);
* le raccordement entre les voies venant à la gare de l'Allée Verte et les gares venant de la gare du Nord (flèche rouge).

C'est peut-être plus parlant sur ce plan de 1925:



Tout cela pour dire que sur ces anciens plans, nous voyons bien le tracé de cet ancien raccordement de chemin de fer.

Quant à l'ancien bras de la senne reconverti en "Parc de la Senne", en voici une photo (on regarde vers la place Gaucheret, avec la rue Masui dans le dos). 



Quant à l'actuelle place Gaucheret, la voici.



A voir ces tours de bureaux, on en oublierait presque le passé industriel de ce quartier. Revenons donc à notre maison de garde-barrière...



L'affiche apposée sur la porte, au niveau du 291 de la chaussée d'Anvers, nous apprend que la maison a fait l'objet d'une vente publique le 24 juin 2011.



Le bâtiment semble laissé à l'abandon. Il y a deux arbustes qui poussent dans la façade latérale, à front de l'avenue de l'Héliport, que l'on voit deux photos plus haut. Ci-dessous, la façade qui donne sur la chaussée d'Anvers...



... et la façade arrière. On notera que la porte d'entrée à front de la chaussée d'Anvers donne sur un passage latéral tandis que l'entrée principale se trouvait sur la façade arrière, autrement dit, le long des anciennes voies de chemin de fer, ce qui avait pour effet de faciliter le travail du garde-barrière.



Afin de situer cette maison dans son environnement actuel, voici une photo prise depuis l'avenue de l'Héliport, sur l'assiette de l'ancien raccordement ferroviaire. La "petite maison bleue" semble surgir d'une autre époque.



Heureusement, une affiche, accolée sur la façade latérale, nous permet de découvrir la maison de garde-barrière "dans son contexte originel".



La maison de garde-barrière, avec le passage latéral, le jardin et sa clôture sont classés comme monument, en raison de leur intérêt historique, esthétique et social, depuis le 20 mai 2010.

On notera que l'annexe jointe à l'arrêté de classement nous apprend que la maison ne comporte que deux pièces au rez-de-chaussée (sans doute un salon et une cuisine) et deux pièces à l'étage (une chambre et une salle de bain). Un escalier en bois permet d'accéder aux caves, tandis que le grenier est accessible via une trappe dans le plafond de l'étage. 

Croisons les doigts pour que cette maison retrouve son lustre d'antan! 

La chaussée d'Anvers, au début du siècle passé. A l'extrême gauche, les voies qui permettaient l'accès
au dépôt des Tramways Bruxellois. Au dessus de la flèche, la maison du garde-barrière.

dimanche 9 décembre 2018

Les principaux types des voitures de la Compagnie Internationale des Wagons-Lits (2/2) ^^

Les principaux types des voitures de la Compagnie Internationale des Wagons-Lits et des Grands Express Européens.

Publication non datée, bilingue et en trois parties:

I. Les wagons-lits
II. Les voitures Pullman
III. Les wagons-restaurants.

Un premier volet  été consacré aux wagons-lits. Cet article présente quant à lui les voitures Pullman et les wagons-restaurants.

Bonne vision!


































jeudi 6 décembre 2018

Le remorqueur à gaz de M. Stevens, décembre 1886 ^^

L'ancienne presse belge numérisée regorge de détails parfois oubliés des historiens traminots, vu que ces "petites histoires" ne sont pas relatées dans les rapports annuels des sociétés de transport concernées. Aujourd'hui, partons à la découverte du remorqueur à gaz de M. Stevens.


Nous pouvons ainsi lire, dans le "Journal de Bruxelles" du lundi 6 décembre 1886:

Un nouveau système de traction.


Mercredi soir (autrement dit, le 1er décembre 1886), à 10:15, les membres de la presse, quelques ingénieurs et constructeurs de machines, convoqués par M. Stevens pour assister à des expériences de traction au moyen de son appareil breveté, attendaient impatiemment l'inventeur dans la cour du Grand Hôtel. A 11:35 nous partons. A minuit, nous sommes de retour. Le parcours s'est effectué sans encombre avec des vitesses différentes allant au retour jusqu'à une marche de 12 à 14 kilomètres à l'heure. Peu ou pas de secousses, en dépit d'un système d'attache rudimentaire à l'excès et qui sera d'ailleurs modifié.

Le remorqueur offre l'aspect extérieur d'une voiture de tramway de grandes dimensions. Aucun mouvement n'est visible.

Le remorqueur Stevens, dans le "Globe Illustré", décembre 1886.


Le conducteur placé sur la plateforme a devant lui les leviers de mise en train et de changement de marche et le frein d'arrêt. Un seul homme suffit à la conduite du remorqueur. Des portes s'ouvrant sur les plateformes permettent de visiter l'intérieur, où se trouve un moteur à gaz système Koerting qui, par l'intermédiaire d'une courroie, d'engrenages et d'une chaîne Gall, met en mouvement les essieux. La combinaison des organes permet de modifier instantanément et à tout moment la vitesse de marche. La vitesse peur varier de 5 à 14 kilomètres par heure.On peut également renverser la marche à volonté. Le démarrage, l'accélération et le ralentissement de vitesse se produisent sans secousses.
Le moteur est alimenté par un mélange détonnant composé d'air et de gaz de naphte. Celui-ci est continuellement produit dans un petit appareil où l'huile de naphte est portée à la température d'évaporation. Une petite flamme amène les explosions du mélange détonnant. Un compteur mû par un mouvement d'horlogerie fournit régulièrement la quantité de gaz nécessaire à cette flamme.
L'installation est complétée par un refroidisseur permettant d'utiliser toujours la même eau pour le service du moteur à gaz dont le cylindre doit être constamment rafraîchi.
Le remorqueur étant muni de la quantité d'huile de naphte nécessaire pour la journée ne doit pas entrer au dépôt et peu sans interruption marcher toute la journée, les arrêts aux têtes de ligne suffisant au graissage et à l'inspection de l'appareil.
Le remorqueur actuel construit pour circuler sur les voies de niveau est muni d'une machine de 6 chevaux de force. M. Stevens pense qu'en ajoutant deux chevaux de force, son remorqueur gravirait les pentes les plus rudes.
L'appareil qu'il nous a présenté n'est qu'un appareil d'expérience susceptible de nombreuses modifications. Quand le moteur sera horizontal au lieu d'être vertical comme il l'est actuellement, quand un grand diable de refroidisseur fort lourd et mesurant près de deux mètres de hauteur sera de dimensions plus réduites, la voiture remorqueur sera mieux équilibrée et roulera avec beaucoup plus de douceur encore. Le mouvement provoqué par la friction de deux cônes est déjà exceptionnellement moelleux.
L'inventeur estime qu'il y aura lieu de réduire énormément la place occupée par l'installation. Il espère supprimer le refroidisseur et le remplacer par un appareil qu'il fait breveter en ce moment. Dans ces conditions, avec une petite installation centrale et des compartiments de voyageurs aux deux extrémités, il obtiendra des voitures automotrices sur lesquelles il compte beaucoup.
Si les assertions de M. Stevens sont exactes, la traction serait obtenue par son appareil dans des conditions de bon marché étonnantes. Elle ne couterait que 15 centimes par cheval et par heure. Or, en marche, on n'utilise qu'un cheval de force. "Je vous conduirai à Paris et vous en ramènerai avec 4.50 francs de dépense", nous disait M. Stevens.
Quoi qu'il en soit, le système est ingénieux. Il sera certainement économique et, après les quelques modifications reconnues nécessaires par l'inventeur lui-même, nous ne doutons point de sa réussite.

dimanche 2 décembre 2018

"La Mode Illustrée", 2 décembre 1888 ^^

Voici quelques scans issus du magazine français "La Mode Illustrée" paru en date du 2 décembre 1888. Vous y trouverez des gravures de mode féminine (notamment des toilettes et des costumes), ainsi que divers modèles de déguisements pour enfant.

Bonne lecture et bon dimanche!








mercredi 28 novembre 2018

Les principaux types des voitures de la Compagnie Internationale des Wagons-Lits (1/2) ^^

Les principaux types des voitures de la Compagnie Internationale des Wagons-Lits et des Grands Express Européens.

Publication non datée, bilingue et en trois parties:

I. Les wagons-lits
II. Les voitures Pullman
III. Les wagons-restaurants.

Ce premier volet sera consacré aux wagons-lits. Un prochain article présentera les voitures Pullman et les wagons-restaurants.

Bonne vision!































dimanche 25 novembre 2018

"La Mode Illustrée", 25 novembre 1888 ^^

Voici quelques scans issus du magazine français "La Mode Illustrée" paru en date du 25 novembre 1888. Vous y trouverez des gravures de mode féminine (principalement des robes), divers modèles de broderies, ainsi qu'une gravure présentant une décoration de vestibule et d'escalier.

Bonne lecture et bon dimanche!