mercredi 10 avril 2019

Les Tramways Bruxellois à la Gare de la Petite Ile, 1930 ^^

Je vous avais parlé, dans un précédent article, de la gare de marchandise de Bruxelles-Petite-Ile et de la prolongation de la ligne 18 des Tramways Bruxellois, qui relie la place communale de Laeken à la gare du Midi depuis le 1er mai 1911, jusqu'à la cette gare.

Pour pouvoir installer leur terminus à Petite Île, les Tramways Bruxellois ont besoin de fixer les fils de garde et la ligne aérienne aux pilastres du pont du chemin de fer, qui surplombe la rue des deux Gares. Nous avons eu la chance de pouvoir récupérer une copie du plan qui accompagnait cette demande, introduite au printemps 1930, ainsi qu'un plan représentant schématiquement ce à qui ressemblait l'attache du fil de garde. Par contre, nous n'avons pas pu retrouver de copie du plan d'une rosace de suspension destinée à l'attache de la ligne aérienne.




Plan des points de suspensions de la ligne aérienne sur le pont du chemin de fer de la gare de la Petite Ile.


Le pont "en vrai" et en 2019. Il ne comporte plus aucune trace des points de suspensions de la
ligne aérienne des Tramways Bruxellois



Plan d'une plaque d'attache pour fil de garde


L'autorisation demandée est accordée par le Ministre des Transports. Une redevance annuelle de 40 francs est demandée en contrepartie, ainsi qu'une provision de 50 francs, destinée à couvrir les frais de surveillance des travaux par les agents de la Société Nationale des Chemins de fer belges.



Les Tramways Bruxellois sont avertis de cette décision le 29 mars 1930.




Le service de la Voie de la SNCB établit, le jour même, un document officialisant la redevance annuelle de 40 francs, à payer directement à la gare de Bruxelles - Petite Ile.



Les Tramways Bruxellois accusent réception, en date du 4 avril 1930, du courrier qui leur a été adressé le 29 mars. On notera que leur accusé de réception un quasiment un copié-collé du courrier qui leur a été envoyé ^^




Le 27 avril 1930, la SNCB adresse un rappel aux Tramways Bruxellois, leur demandant d'effectuer au plus vite le versement de la somme de 50 francs, destiné à couvrir les frais de surveillance des travaux.



La somme de 50 francs est versée le 30 avril. Les travaux sont effectués dans le courant du mois de mai, vu que le décompte des frais, réalisé une fois ces travaux terminés, est effectué le 5 juin 1930. On y lit que les frais à déduire pour surveillance "fictive" reviennent à 5 francs et que les 45 francs restant seront remboursés aux Tramways Bruxellois.



Le relevé de compte est envoyé aux Tramways Bruxellois le 5 juillet 1930. On n'y parle heureusement plus de surveillance fictive, et on y apprend par contre que les travaux ont été réalisés le 5 mai 1930.



Le prolongement de la ligne 18 jusqu'à la gare de Petite Ile est mis en service le 1er juillet 1930. Le terminus du 18 à la Petite Ile était en triangle, avec recoupement. Le tram, venant de la rue des Deux Gares continuait tout droit après le carrefour avec la rue des Marchandises et s'arrêtait ensuite, après avoir coupé la voie venant de la rue des Marchandises. Ensuite il faisait marche arrière vers la rue des Marchandises avant de repartir vers la Bourse en coupant la voie venant du Midi.



Le 19 mars 1936, un courrier de la SNCB informe les Tramways Bruxellois que la redevance annuelle de 40 francs est supprimée, du fait que les 4 attaches de la ligne aérienne sont fixées dans une partie du pont donnant sur la voie publique, et qu'elles ne sont donc plus taxables en vertu de nouvelles instructions.



Le bordereau de versement de la redevance de 40 francs par les Tramways Bruxelles est donc refusé tandis que la redevance est biffée du registre des perceptions de la gare de la Petite Ile.

recto du bordereau de versement

verso du bordereau de versement


Et nous voilà arrivés à la fin de ce bel ensemble de documents, qui nous aura fait prendre conscience du travail administratif et comptable nécessaire pour, en fin de compte, de placer 4 attaches sur un pont!

Bonne soirée,

Callisto

dimanche 7 avril 2019

L'Europe en cartes postales anciennes: la famille royale belge ^^

J'ai retrouvé, en brocante, une série de photos-cartes postales de la famille royale de Belgique. Je vous les présente ci-dessous, en faisant de mon mieux pour les replacer "par date".

On commence avec Marie-Louise, la première Reine des Belges, et son fils (Louis-Philippe ou Léopold, difficile à dire - 1833 ou 1835).



Ensuite, on fait un gros saut dans le temps pour admirer un autre bébé. Nous sommes en 1902 (c'est écrit au verso de la carte) et l'enfant n'est autre que le futur Léopold III.




Léopold III, toujours, vers 1910 cette fois. Il pose avec sa maman, la reine Elisabeth.




Nous sommes au début des années 30, avec Marie-José, la soeur de Léopold III, et son mari, le prince Umberto d'Italie.





Probablement à la même époque, un portrait de la princesse Joséphine-Charlotte, la fille ainée de Léopold III et de la princesse Astrid.



On retrouve la princesse Joséphine-Charlotte avec ses frères Baudouin et Albert, sur ce cliché de 1934.



Portrait de famille, probablement du début des années 40, qui nous présente Léopold III accompagné de ses trois enfants.




Et pour finir, dans les années  50, le roi Baudoin inspectant une batterie aérienne.



Bon dimanche!

mercredi 3 avril 2019

Une lampe des Tramways Bruxellois ^^

Trouvée, par hasard, cette publicité pour la firme "Briquet de De Raet", établie rue de Manchester 13 à Molenbeek-Saint-Jean. Cette firme fabriquait, entre autres, des appareils d'éclairage pour chemins de fer, tramways, villes, usines et charbonnages, ainsi que dans les pièces métalliques en tout genre (comme, par exemple, des refroidisseurs ou des radiateurs pour voitures).




La lampe présentée sur la publicité ci-dessous est tout à fait semble à celles qu'utilisaient les Tramways Bruxellois. J'ai eu la chance d'en photographier une (en parfait état) sous tous les angles. Les photos parlent d'elles-même:













Voici à quoi ressemblait ce modèle de lampe lorsqu'il était allumé:




Et pour finir, en petit bonus, voici comment les verres (du tube à l'intérieur de la lampe) étaient conditionnés afin de les protéger. Ils étaient emballés individuellement dans du papier kraft et isolés les uns des autres par de la paille.




Bonne soirée,

Callisto

dimanche 31 mars 2019

"La Mode du Petit Journal", 31 mars 1907 ^^

Au sommaire de ce numéro de "La Mode du Petit Journal" paru le 31 mars 1907, vous trouverez de nombreuses gravures de robes et de toilettes, un patron-prime permettant de réaliser une chemise de nuit, des idées de cadeaux pour une jeune communiante ainsi que diverses publicités.

Bonne lecture,

Callisto





















mercredi 27 mars 2019

L'ancienne gare de marchandises de Bruxelles-Petite-Ile (Anderlecht) ^^

Ce soir, je vous emmène à lé découverte de (ce qu'il reste de) la gare de marchandise de Bruxelles Petite Île. Cette gare a été mise en service le 16 juin 1924, afin de soulager la gare de Tour et Taxi d'une partie de son trafic. 

Cette gare se situait au bout de la rue des deux gares, sur Anderlecht, à proximité du canal et du chemin de fer, comme on peut le voir sur cet extrait de plan du réseau des Tramways Bruxellois de 1924.




Cette carte de 1947 nous permet d'avoir une idée de la disposition des (nombreuses) voies.



Le site est toujours occupé par Infrabel, et est affecté en centre logistique. Les travaux de transformation se sont achevés en novembre 2009. Par contre, il e reste pas grand chose de l'ancien hall de gare, visiblement laissé à l'abandon (suite à un incendie, parait-il...).







La gare de marchandises de Bruxelles-Petite-Île abritait également l’imprimerie centrale des chemins de fer et le dépôt central des imprimés. Ce bâtiment semble avoir plus de chance que l'ancien hall de gare vu qu'il est toujours utilisé (et en bon état).



La gare de Bruxelles-Petite-Ile, c'est aussi un magnifique pont de chemin de fer...





... sur lequel les Tramways Bruxellois sont venus fixer leur ligne aérienne en 1930, lors de la prolongation de la ligne 18 (qui reliait la place communale de Laeken à la gare du Midi depuis le 1er mai 1911) jusqu'à la gare de marchandise de la Petite Île. Nous y reviendrons certainement dans un prochain article.



Plus au sud, le long du boulevard industriel, on arrive au dépôt de la STIB de Petite Île. J'avais eu la chance de visiter ce dépôt, alors en cours de construction, lors d'une sortie organisée avec le Musée du Transport Urbain Bruxellois.



Encore un peu plus au sud, on retrouve la Senne (à ciel ouvert), qui longe le boulevard Paepsem. 



J'en bien évidemment profité pour photographier un pont ferroviaire supplémentaire ^^




En continuant de longer le boulevard Paepsem en direction de l'est, on arrive au pont égyptisant rue du Charroi, dont nous avons déjà parlé dans un précédent article.

La balade s'arrête donc ici!

Bonne soirée et à bientôt pour d'autres aventures,

Callisto

dimanche 24 mars 2019

Des Tramways (Bruxellois) et des mules, mars 1877 ^^

L'ancienne presse belge numérisée regorge de petits détails parfois oubliés des historiens traminots, vu que ces "petites histoires" ne sont pas relatées dans les rapports annuels des sociétés de transport concernées. Aujourd'hui, partons à la découverte d'un essai de traction par des mule(t)s.

Bien évidemment, vu que cet essai (auquel aucune suite connue n'a été donnée) n'est pas relaté ailleurs que dans la presse, on n'en sait pas plus...



1er extrait: "L’Indépendance Belge" du 24 mars 1877


"Les Tramways Bruxellois viennent de recevoir un transport de 6 mules, achetées pour faire des essais de traction sur leurs lignes. On procède, en ce moment, à leur entraînement. Attelées par couple à un grand break de dressage, elles font de longues promenades en ville sur le parcours des trams. Elles ont très bon air et ne paraissent nullement humiliées de leurs longues oreilles. On dit qu’elles seront sous peu mises en service."


2ème extrait: "L’Echo du Parlement" du 27 mars 1877

"Les chevaux des Omnibus de la Compagnie des Tramways Bruxellois vont être remplacés par des mulets. De nouveaux essais ont été faits hier et avant-hier, à ce sujet, sur la ligne centrale : ils ont été satisfaisants. Ces animaux, on le sait, sont plus durs que les chevaux, ils résistent mieux aux fatigues, ils supportent mieux les alternatives du chaud et du froid, et sont, en outre, plus légers à la course.

Jusqu’à présent, les mulets qui ont servi aux essais n’ont été attelés qu’à des wagons-tram de service. Mais à dater d’aujourd’hui, ce mode de traction va être appliqué au service public entre les gares du Midi et du Nord. On assure même que ce mode de traction est préférable à l’emploi des machines, qui sont d’un prix très élevé et qui nécessitent, au reste, un certain entretien.
"


3ème et dernier extrait: "Le Courrier de l’Escaut" du 31 mars 1877

"Depuis deux jours, les Tramways Bruxellois font des essais assez curieux. Des mules, qu’on a fait venir du Poitou, remplacent les chevaux. Les braves bêtes s’acquittent vaillamment de leur besogne. Elles ont le pas très ferme et résistent mieux à la fatigue que les superbes coursiers qu’elles sont appelées à remplacer."