Nous avons déjà présenté plusieurs modèles de voitures hippomobile, fermées ou ouvertes, qui desservaient les lignes des Tramways Bruxellois. Cet article est consacré aux voitures fermées, notamment les "Grandes Bruxelloises", à 16 places et qui était tirées par 2 chevaux, et les "Petites Bruxelloises", à 12 places seulement et pour lesquelles un seul cheval était suffisant.
Commençons d'abord par trois petites voitures à 12 places assises portant les n° 231, 232 et 233. Elles sont construites en 1882 ou en 1883 dans les ateliers des Tramways Bruxellois. La n°231, avec longerons en treillis, est entièrement semblable aux petites voitures de Nivelles de la série 211 à 230.
La voiture 231 au terminus de Forest. |
Les voitures 232 et 233 diffèrent légèrement de la précédente comme aspect général. Elles ont les plaques de garde du type américain et disparaissent assez rapidement de l'effectif.
La n°231 connait une existence plus longue, et après la première guerre mondiale, on l'utilise encore comme voiture-aubette au terminus d'Uccle-Globe, où elle porte le numéro 999.
En 1886, la société des Tramways Bruxellois fait construire dans ses ateliers des rues de Cureghem et du Vautour une série de 12 voitures fermées portant les n°27 à 38. Ces véhicules reproduisent toutes les caractéristiques des voitures du type Nivelles "Ville de Lille" n°51 à 60 après leur transformation et circulent sur la ligne de Schaerbeek au Bois de la Cambre.
Cette série est connue sous le nom de "Grandes Bruxelloises". Le châssis en tôle découpée, considéré comme trop lourd, est abandonné. On a même supprimé les plaques de garde. Les ressorts à lame sont placés sous les boîtes à huile et sont simplement reliées à la caisse par les menottes de ressort et par des tringles d'entretoisement articulées. Ce système n'est pas maintenu, car il a l'inconvénient de provoquer des déplacements d'essieux par suite du serrage des freins et tout l'ensemble présente une trop grande mobilité. On applique à ces voitures les plaques de garde du type américain adopté par la société.
Il existe une photo de la remorque 27, immortalisée vers 1905, après sa transformation en remorque pour le service électrique. Attention: elle n'est pas dans son état d'origine pour ce qui est du "sous-caisse".
Ces remorques sont ensuite renumérotées dans la série 581 à 629, où elles se mélangent aux voitures 401 à 430, dont il est questions ci-après. Certaines voitures sont transformées en 1926: on leur rallonge leur empattement. La plupart de ces voitures sont démolies vers 1933/1934.
En 1888, pour assurer les services de l'exposition au Parc du Cinquantenaire et pour remplacer un grand nombre d'anciennes voitures dont la mise à la réforme a été décidée (Vaucamps, Becquet), les ateliers des Tramways Bruxellois construisent une nouvelle série de 30 voitures, n° 401 à 430, de type "Grandes Bruxelloises", entièrement semblables aux voitures 27 à 38, dont il a été questions aux paragraphes précédents. Elles sont également renumérotées dans la série 581 à 629 et démolies pour la plupart en 1933/1934.
En même temps que ce matériel, destiné aux lignes à deux chevaux, la société fait construire dans ses ateliers des voitures à 12 places assises qu'on peut considérer comme étant un diminutif du type précédent. Ces voitures ont vocation à être principalement employées sur les lignes du centre avec un attelage à un seul cheval, pour remplacer les vieilles voitures Vaucamps. Les voitures de cette série, connue sous le nom de "Petites Bruxelloises" portent les numéros 323 à 328 et 451 à 474.
Je vous en ai trouvé deux illustrations: l'une "de profil" (voiture 453), et l'autre "de face" (voiture 454). On notera la présence d'une belle boite aux lettres sur la seconde photo ^^
Ces voitures, renumérotées 519 à 548, circulent sur les lignes de la rue Royale et de la rue de la Loi jusqu'en 1930, année de leur déclassement et de leur démolition.
On notera que dans le cadre de leur construction de matériel roulant, la société des Tramways Bruxellois s'est nettement inspirée de la pratique usuelle caractéristique des ateliers de Nivelles de la société Métallurgique et Charbonnière belge. Cette tendance se constate jusqu'en 1906.
Bon weekend,
Callisto
Callisto
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