samedi 18 décembre 2021

La Caravelle Sabena OO-SRA du Musée de l'Air ^^

Malheureusement non daté, voici deux photos de la caravelle Sabena OO-SRA prises au Cinquantenaire. Immatriculée le 20 janvier 1961, celle-ci est mise en service le 18 février de la même année sur la ligne Bruxelles-Nice. Son immatriculation est rayée le 9 octobre 1974 après 24.244 heures de vol et quelque 40.000 décollages et atterrissages.

Offerte par la Sabena au Musée de l'Air, elle arrive sur l’Esplanade du Cinquantenaire dans la nuit du 5 au 6 octobre 77, avant d'être remisée dans le hall dit « Palais Mondial », faisant face au Musée de l’Air, jusqu'au 27 juin 1986 où elle sera hissée sur ses pylônes par deux énormes grues.
 
Je vous joins une photo prise en décembre 2020 de la Caravelle pour le plaisir.
 
Bonne journée, prenez bien soin de vous!
 
 
 
 



 

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samedi 11 décembre 2021

Les Ateliers Charles Evrard, Molenbeek-lez-Bruxelles, 1857-1881 ^^

Il y a quelques semaines, en lisant un ancien bulletin communal de 1880, j'y ai lu le nom d'Evrard, chez qui il était question de commander des portelles pour tramways. Le nom d'Evrard me disait quelque chose, mais impossible de me souvenir de quoi. Alors, j'ai fait une enquête...

Charles Evrard est un entrepreneur belge. Il fonde en 1857 les "Ateliers Charles Evrard et Cie" et s'installe au 76 Chaussée d'Anvers à Molenbeek-lez-Bruxelles.
 
Une petite précision historique s'impose: si aujourd'hui la chaussée d'Anvers se trouve sur territoire de Bruxelles-Ville, cela n'a pas toujours été le cas. A l'origine, il s'agissait du territoire de la commune de Molenbeek. Suite à la loi du 30 mars 1921 ayant pour objet l'agrandissement de la Ville de Bruxelles, en vue de l'extension des installations maritimes, la chaussée d'Anvers a changé de commune et s'est retrouvée sur Bruxelles-Ville. Mais à l'époque où Charles Evrard s'y installe, la chaussée se trouve bel et bien à Molenbeek-lez-Bruxelles...

Revenons-en à Charles Evrard, dont les ateliers changent très vite de nom. Ils deviennent, en 1859, la "Compagnie belge pour la construction de machines et de matériel de chemin de fer", après avoir fusionné avec les établissement Parmentier Frères et Cie, qui étaient situés à La Croyère (près de la Louvière). Charles Evrard en devient le directeur à partir de 1862.

Cinq ans plus tard, le voilà qui participe à l'Exposition Universelle de Paris de 1867, où il reçoit une médaille d'or. Il y présente:
* une locomotive pour trains de marchandises
* une voiture mixte à voyageurs de 1ère, 2ème et 3ème classe
* un wagon couvert et fermé (construction en fer) pour transport de bétail
* une grue roulante à vapeur d'une puissance de 5 tonnes

La grue roulante à vapeur d'une puissance de 5 tonnes


le wagon couvert et fermé (construction en fer) pour transport de bétail


En 1871, la gamme de produits réalisée par Charles Evrard et sa "Compagnie belge" comprend des locomotives, des voitures et des wagons, du matériel fixe, des ponts métalliques, des articles de chaudronnerie ainsi que des machines à vapeur.

C'est chez Charles que les Frères Becquets passent commande, en 1872 et 1873, pour la construction de 14 voitures fermées destinées à l'exploitation des deux lignes qu'ils ont obtenu en concession suite à l'adjudication publique du 15 mars 1872:
* la ligne des boulevards circulaires, dite "Tour des boulevards"
* la ligne qui relie l'impasse du Parc au Rond-Point de la rue de la Loi. Ces voitures sont numérotées de 7 à 20.


Une voiture supplémentaire, numérotée 31, les rejoint en 1874. C'est la toute première voiture ouverte qui circula à Bruxelles. Celle-ci est conservée au Musée du Transport Urbain Bruxellois.

Construit en 1873 par les Ateliers Evrard à Bruxelles, ce véhicule fut la première voiture de tramway ouverte mise en service sur le réseau bruxellois. Il assurait le service sur la "Promenade circulaire" qui effectuait le "Tour des Boulevards".


Charles Evrard construit également des voitures ouvertes pour la Compagnie Brésilienne, ainsi que des voitures et une remorque (sans toit!) pour le Tramway des Faubourgs, une autre société de tramways, gérée elle aussi par les Frères Becquet, qui exploitait deux lignes desservant les faubourgs d'Ixelles et d'Etterbeek.








Outre ces voitures de tramway, je vous ai aussi déniché cette carte postale, qui nous présente la locomotive de l'Etat Belge numéro 740, sortie des Ateliers Evrard en 1874.




En 1878, il est désigné secrétaire général de la commission chargée de diriger la participation belge à l'Exposition Universelle de Paris de 1878, à laquelle il participe également comme exposant.

On peut lire dans les comptes-rendus de cette exposition que "le wagon construit dans les ateliers de la Compagnie belge de matériel de chemins de fer est d'une exécution des plus remarquables dans tous ses détails. Cette Compagnie excelle d'ailleurs dans les constructions de luxe et l'étranger lui rend justice, car en 1875, S. M. la reine d'Angleterre lui a commandé deux voitures, une de jour et une de nuit, pour ses voyages sur le continent, et tout récemment (1876-1877), elle a été chargée de l'exécution de trois voitures neuves et de la restauration complète du train des voyages à l'étranger de S. M. l'empereur de Russie".

Bref, visiblement, les affaires de Monsieur Evrard se portent bien. Tellement bien qu'il va introduire sa compagnie en bourse en 1881. La société prend le nom de "Société Anonyme Franco-Belge pour la Construction de Machines et de Matériel de Chemins de Fer". Le site bruxellois est fermé quasi-immédiatement après, ses activités polluantes étant incompatibles avec le développement urbain de la capitale belge.

Une nouvelle usine est construite à Raismes, dans le nord de la France en 1882. Les deux usines (la française et celle de La Croyère) vont produire, entre 1882 et 1887, de nombreuses fournitures de le cadre du percement du Canal de Panama: des locomotives, des grues et des excavateurs à vapeur.

Les deux premières voitures à voyageurs à vapeur de type "Rowan" qui ont circulé à l'exposition universelle d'Anvers de 1885 et sur la ligne Bruxelles-Schepdael viennent également des Ateliers Franco-Belges.

Bref, la liste du matériel roulant produit par cette usine est kilométriquement longue, et comme Charles Evrard décède en 1896 et c'est là que j'ai arrêté mes recherches :-)

 
Bon weekend et à bientôt,

Callisto


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dimanche 5 décembre 2021

L'Europe en anciennes cartes postales: Laeken ^^

Je vous propose un petit voyage insolite à Laeken, juste au nord de Bruxelles, illustré par d'anciennes cartes postales de la Belle Epoque récupérées en brocante. Nous passerons par des lieux moins connus comme le lieu-dit "Gros Tilleul" (du fait qu'il y avait, à cet endroit, un vieux et gros Tilleul qui, malgré tous les soins qui lui ont été prodigués, a du être abattu du fait qu'il était malade), la source et la chapelle Sainte-Anne, la rue Médori et le pont rustique, sous lequel passaient les rails du tram vicinal.

Bonne vision!

Cette carte a voyagé le 10 août 1919





Cette carte a voyagé le 3 octobre 1914








Cette carte a voyagé le 4 octobre 1927


Intérieur du Pavillon Chinois - la salle octogonale jaune


Cette carte a voyagé le 3 juillet 1907







dimanche 28 novembre 2021

Un accident de la route et un aiguilleur de caniveau, à Bruxelles dans les années 20 ^^

Voici quelques photos trouvée en brocante qui nous montre un accident de la route qui eu lieu au carrefour entre les actuels boulevards du Jardin Botanique et Adolphe Max dans les années 20, voir au début des années 30. On présume que la voiture a du être renversée par le camion ci-dessous, qui semble fort peu abimé.



L'hôtel-café-restaurant Cecil, devenu "le Dôme". La voiture accidentée est au centre de la photo.


Le même accident, prise depuis l'hôtel-café-restaurant Cecil et avec vue sur la place Rogier et le boulevard du Jardin Botanique.


La voiture accidentée et la vue sur le boulevard Adolphe Max.


La voiture accidentée et la vue sur le boulevard du Jardin Botanique.


L'angle des boulevards du Jardin Botanique et Adolphe Max. On notera la présence d'un aiguilleur de caniveau sur la gauche.


Vue sur l'avenue du Boulevard. On y voit, outre la voiture accidentée, un convoi SNCV (en haut à droite) ainsi que l'aiguilleur de caniveau de la photo précédente (au centre droit)


Si j'ai acheté ce lot de photos, ce n'est pas pour l'accident, mais bien pour l'aiguilleur, car on voit bien le matériel mis à sa disposition: un balai, une lanterne et une espèce de cylindre qui pouvait lui servir de siège et sans doute aussi de boite à outils. Peut-être pouvait il également y déposer sa gourde et ses tartines.




Bon dimanche,

Callisto

dimanche 21 novembre 2021

Ce que l'on sait sur les attelages (de tramways à Bruxelles) ^^

Au vu de mes nombreuses recherches sur le sujet, j'ai trouver que c'était une bonne idée de compiler toute l'information disponible sur les timons et la manière dont les tramways hippomobiles étaient attelés ^^


1. Attelages des chevalines Morris.

Les deux chevaux étaient attelés à un timon mobile avec balance et palonnier, qui venait s'insérer dans un support "gueule de lion". La "manœuvre du timon", effectuée aux terminus a déjà été écrite dans un précédent article.



Bien qu'il ait toujours été affirmé que la ligne du Bois de la Cambre était exploité par des véhicules tirés par deux chevaux, "Le Journal de Bruxelles" du 9 février 1873 nous apprend que cette information est sans doute relative et dépendante des conditions météo. On y lit, en effet, que: "Par suite de la grande quantité de neige, l'omnibus américain faisant le service entre l'ancienne porte de Schaerbeek et le bois de la Cambre a déraillé vendredi soir vers 19:30 dans l'avenue Louise. Cet omnibus, qui était attelé de 4 chevaux, a renversé un réverbère et n'a pu continuer son itinéraire. Aujourd'hui, le service du tramway sur cette ligne est complètement interrompu vu l'abondance de la neige qui continue à tomber de plus belle."


2.    Attelages des Tramways Bruxellois

2.1.    Remarques préliminaires

Lors de leur dressage, les chevaux devaient commencer par tracter une voiture à deux roues (à l'aide de brancards pour les voitures mais sans brancards pour les voitures de tramways). Quand ils avaient assez d'expérience, ils pouvaient commencer à travailler "en ménage" (= à plusieurs), d'abord par deux, puis comme cheval de limonière (celui du centre quand on travaille à 3 chevaux), puis finalement à 4, ce qui est le plus difficile pour un cheval (et probablement aussi pour le cocher).
La manière dont le cheval doit être harnaché et sanglé a fait l'objet de plusieurs ouvrages, tout comme "l'art de conduire" (car visiblement, ce n'était pas donné à tout le monde de savoir "guider" un cheval).

Les voitures (les vraies voitures, pas les voitures de tramways) n'avaient pas de frein mécanique. Ce qui explique l'importance des brancards, timons et limonières, qui constituaient le "frein" de ces véhicules. Vu que les tramways avaient tous un frein mécanique, il n'était probablement pas nécessaire d'utiliser des brancards pour les attelages à un cheval. 

Le "règlement pour cocher", édition 1900, est quasi muet sur l'attelage des chevaux: je me demande si le cocher, quand il arrivait au dépôt, ne recevait pas sa voiture déjà complètement attelée, et qu'il la rendait "dans le même état". C'est dommage que l'on n’ait aucun document relatif à l'organisation interne d'une écurie des Tramways Bruxellois. Voici cependant quelques extraits de ce "règlement pour cocher":


Chapitre IV - Mouvement

Article 9 : Dans les pentes, il lui est strictement défendu, même en cas de verglas, de dételer ses chevaux et de faire descendre sa voiture sans que ceux-ci n’y soient attelés.

Article 20 : Le cocher ne peut, sauf en cas de nécessité absolue, permettre à son receveur de faire la manœuvre du frein de la voiture, même en arrivant aux extrémités des lignes. Dans les parties de voies en descente, le frein sera fermé de façon que les chevaux ne doivent ni tirer ni retenir la voiture. Il fera cette manœuvre sans violence et sans lâcher la manivelle avant que la chaine ne soit complètement détendue. Si le frein du côté du cocher ne fonctionnait plus, celui-ci en avertira son receveur par de nombreux coups de timbre répétés précipitamment. A ce signal, le receveur fermera le frein d’arrière.

Si malgré cette manœuvre du receveur, la voiture continue à allure dangereuse ou bien si, malgré les freins fermés, elle patine au point de pouvoir provoquer des accidents, le cocher abattra (*) le ou les chevaux afin de former frein à la voiture. Cette manœuvre ne se fera qu’en cas d’absolue nécessité.
( * "abattre" ne signifie pas "tuer" dans ce cadre-ci, mais "provoquer sa chute volontairement, à l’aide d’une corde, de manière à ce qu’il se retrouve à terre et bloque la voiture dont le cocher a perdu le contrôle").

Article 21: Il est défendu aux cochers de détacher la broche du timon de la voiture avant qu’il n’ait le timon en main, afin de l’empêcher de tomber.


Chapitre VIII - Accidents

Article 1 : Avant de partir du dépôt avec sa voiture, le cocher doit s’assurer si les harnais et notamment si les guides de ses chevaux sont en bon état. Il visitera aussi, très minutieusement, la chaîne du frein et du sabot. S’il constatait une usure offrant quelque danger à l’un ou l’autre de ces objets, il en préviendra immédiatement le chef de dépôt qui est chargé de les remplacer.


Chapitre IX – Cavalerie

Article 15 : A l’arrivée à un terminus, le cocher fermera le frein devant, il se fera ensuite aider par le receveur pour tourner les chevaux, puis il prendra le frein et préviendra la receveur par un coup de timbre d’ouvrir celui de l’autre côté et fermera aussitôt, ceci pour éviter que la chaîne ne passe, au bas du caoutchouc terminant la branche du frein.



2.2.    Attelages à un cheval

Les tramways à un cheval n’utilisaient jamais de brancards. Ils étaient attelés par palonnier à un simple crochet de traction muni d'un dispositif élastique. Le frein mécanique semblait suffire à leur conduite.





Bien que les attelages de tramways n’utilisaient pas de brancards, les véhicules de service en étaient, au contraire, pourvus.





2.3. Attelage à deux chevaux

Les Tramways Bruxellois utilisaient, pour les attelages à deux chevaux, un timon mobile avec balance et palonnier, qui venait s'insérer dans un support "gueule de lion", selon le modèle adopté par la firme Morris.



Mais j’ai quand même trouve une photo d’un attelage à deux chevaux sans timon (Omnibus place Liedts – Forest).



2.4.  Attelages à trois chevaux

Le cheval de renfort vient se mettre "en flèche devant les deux autres chevaux déjà attelés à une voiture équipée d'un timon. Cet attelage,  appelé arbalète, est un  attelage à trois chevaux composé de deux timoniers et d'un cheval de volée (qui vient en renfort, seul à l’avant). L'arbalète est un attelage très élégant mais qui difficile à mener, du fait qu’il faut maintenir le cheval de volée dans l'axe du timon.




Au contraire des attelages de tramways, les véhicules de service pouvaient s’effectuer avec trois chevaux de front (autrement dit “en évêque »), à l’aide d’une limonière.



2.5  Attelages à 4 chevaux

Avec une voiture ouverte...


...et ici avec une voiture fermée.



3.    Attelages de la Société Générale des Chemins de fer économiques.

3.1. Attelage à deux chevaux (avec un timon)



3.2. Attelages à trois chevaux

La Société Générale des Chemins de fer économique attelait certaines de ses voitures à l’aide d’un attelage d'évêque. Il s’agit d’un attelage de trois chevaux côte à côte. Le cheval du milieu (limonier) est placé dans une limonière qui remplace le timon. Les chevaux latéraux sont appelés bricoliers. L'expérience a montré autrefois que trois chevaux attelés en évêque fournissaient le même travail que quatre chevaux attelés deux par deux, ce qui lui a valu d’être utilisé par les malles postes et les compagnies d’omnibus.

On peut donc supposer que les 3 chevaux étaient utilisés tout au long du trajet, car il n’est pas possible de ne faire travailler que deux chevaux avec une limonière.




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jeudi 11 novembre 2021

"La Mode Illustrée", 11 novembre 1877 ^^

Voici quelques scans issus du magazine français "La Mode Illustrée" paru en date du 11 novembre 1877. Vous y trouverez des gravures de modes féminine (notamment des paletots, des bonnets, des cols et des fichus), ainsi que divers modèles de broderies.

Bonne lecture!







jeudi 4 novembre 2021

L'avenue de la Reine du temps de la traction chevaline ^^

Après la photo prise à la Bourse durant la première guerre mondiale, en voici une autre, également rentrée en collection en 2019, qu'il m'aura fallu du temps à publier.

Cette photo a été prise avenue de la Reine, on devine d'ailleurs le canal à mi-chemin et l'église Notre Dame de Laeken tout au fond de l'image. La ligne de tramway est encore exploitée à l'aide de la traction hippomobile, donc la photo a été prise avant 1903.

Bonne soirée et à bientôt!




jeudi 28 octobre 2021

"La Mode Illustrée", 28 octobre 1888 ^^

Voici quelques scans issus du magazine français "La Mode Illustrée" paru en date du 28 octobre 1888. Vous y trouverez des gravures de mode féminine (notamment des robes et des manteaux), ainsi qu'une belle illustration de salle à manger gothique.

Bonne lecture et bonne soirée!