vendredi 2 mai 2014

L'usine Singer d'Elizabethport (épisode 2/3) ^^



Voilà le second épisode de notre mini-série consacrée à l’usine Singer d’Elizabethport et à la fabrication d’une machine à coudre en 1896. Nous avions y avions laissé le bras et le plateau de la machine, boulonnés solidement l’un à l’autre, dans l’atelier de décoration, où la tête avait reçu son laquage noir et ses décalcomanies ^^

Reprenons notre visite et visitons aujourd’hui les ateliers qui fabriquaient les « petites pièces » de la machine…
(La numérotation reprend à 4 car nous l’avions laissée à 3 à la fin du premier épisode).


4. Les divers ateliers de fabrication des « petites pièces ».

Il y a tout d’abord le département des vis et des écrous, qui produisait 833 modèles différents en 1896, et ce d’une manière largement automatisée. Le département des vis et des écrous produisait chaque jour près de 250.000 pièces et employait 300 personnes.


Il y avait ensuite le département des navettes. En 1896, seuls trois types étaient fabriqués : les navettes droites, les navettes vibrantes et les navettes oscillantes. Bien qu’il n’y ait que 3 « familles » de navettes, celles-ci se déclinaient en 30 variantes différentes.
Les navettes bateau étaient produites à la forge, à l’aide d’un marteau pilon actionné par la vapeur et nécessitaient 97 opérations distinctes. Difficile à imaginer quand on en voit une, non ?

 
Des navettes bateau ^^


Les navettes oscillantes étaient, quant à elles, directement sculptées dans une barre de métal durcie.

Il existait aussi des départements distincts pour la fabrication des fusettes et des pieds-de-biche et autres accessoires de couture, comme les aiguilles. Il faut savoir que l’usine d’Elisabethport produisait bon an, mal en, environs 25 millions d’aiguilles pour machine à coudre.


L’usine produisait également les outils et instruments de travail nécessaires pour la fabrication des pièces mentionnées ci-avant.



5. Le nickelage.

Passons à tout autre chose, à savoir l’atelier de nickelage. Il faut d’abord préciser que le nickel est un métal qui a pour particularité d’être relativement inoxydable à l’air et qui permet de donner une apparence brillante et de qualité. De plus, il protège et améliore l’apparence des pièces en fer.


L’usine Singer d’Elizabtehport utilisait donc annuellement deux tonnes de ce métal pour le nickelage des différents composants métalliques de ses machines à coudre. Le nickelage était réalisé par électrolyse, dans des bains de solution chimique. Le courant électrique nécessaire à cette opération étaient produits par une dizaine de dynamos. 


Je suis contente de savoir enfin que les plaques « argentées » d’Eveline (comme la plaque de face) ne sont finalement pas en argent, mais en fer recouvert d’une couche protectrice en nickel (il n’y a plus qu’à savoir comment faire briller le nickel, au lieu de faire briller l’argenterie comme je le fais actuellement ^^).


Une plaque de face
nickelée ^^




Ce département comprenait également un laboratoire qui effectuait des analyses et des tests, ainsi que des travaux de recherche.

Près d’un million de pièces était nickelées chaque semaine. Une fois nickelées, les pièces étaient acheminées vers l’atelier de polissage, où elles étaient polies pour la dernière fois.



6. Le stock.

Une fois que les pièces étaient fabriquées, chaque atelier les envoyaient vers le département des stocks (dont le bâtiment faisait 70m de long pour 18m de large), où elles étaient conservées pour une période plus ou moins longue.
Ces pièces sortaient du stock soit pour être envoyées comme pièces de rechanges à un vendeur à travers le monde, soit pour être assemblées sur la chaine d’assemblage.


Je vous propose d’en rester là pour ce second épisode, pour la suite, cliquez ici ^^

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.