Ce cortège a été organisé dans le cadre du 50ème anniversaire de la création des chemins de fer. Il était également le point d’orgue des fêtes nationales de 1885. Avant 1890 la fête nationale ne se célébrait pas le 21 juillet, mais le 3ème dimanche du mois d’août, ainsi que les lundi et mardi suivants. C’étaient les "fêtes nationales".
En tête du cortège, on retrouvait "La Fortune", une figure allégorique qui se tient debout sur sa roue, entourée de cavaliers et précédée d’un corps de musique. Chaque "tableau" est composé de figurants et de musiciens. "La Fortune" était suivie par l’étendard de la Bourse des Métaux, les cavaliers Nerviens et leur char à bœufs. Suivaient ensuite les chars de l’époque romaine et de l’époque mérovingienne. Les transports par voie d’eau étaient également représentés à l’aide d’un radeau. Le tableau suivant était celui des Croisades et du Moyen-Âge. Le voyage dans le temps se poursuivait avec l’évocation de Charles-Quint, des villes libres de la Hanse, des archiducs Albert et Isabelle ainsi que de Marie-Thérèse d’Autriche.
Le dernier tableau était celui de l’époque moderne, avec les premières diligences, les malles-poste et les berlines de la messagerie du roi Guillaume des Pays-Bas, ainsi que le premier train "véritable" qui a inauguré le service des chemins de fer en 1835. La locomotive "Le Belge" était une reproduction en bois et en métal, spécialement reconstruite à cette occasion dans les ateliers de Malines de l’Administration des Chemins de Fer. Le char de l’apothéose, tiré par 16 chevaux, représentait une reproduction de la plus grande locomotive conçue par la Société du Grand Central Belge.
La chevaline 7 circulait dans la file de véhicules qui suivait le train inaugural de la première ligne de chemin de fer belge, remorqué par une locomotive de tramway du « Liège-Seraing ».
On devine la chevaline 7, tout à l'arrière plan, sous la flèche rouge, sur cette gravure issue de l'hebdomadaire "Le Monde Illustré" paru en date du 29 août 1885 - (c) www.gallica.fr |
Ce cortège de 500 figurants, 350 chevaux et plus de 60 véhicules, se formait derrière l’église Sainte-Marie, sur la chaussée de Haecht. Il s’élançait vers 12h30 en direction de la rue Royale et passait ensuite devant le Palais Royal, où le Roi Léopold II, la Reine et la Princesse Clémentine assistaient au défilé depuis le balcon du palais.
Le cortège continuait ensuite son parcours selon l’itinéraire suivant : rue Ducale, place du Trône, boulevards du Régent et de Waterloo, jusqu'à la porte de Hal, où il un certain temps d'arrêt était prévu afin de permettre au personnel du cortège de se substanter un peu et de se reposer.
Tout le trajet sur les boulevards empruntaient la partie intérieure de cette voie de communication. Le char des Chemins de fer, de par sa taille qui ne lui permettait pas de passer sous les arbres bourdant les boulevards, se séparait du cortège à la place du Trône et prenait les avenues de Marnix et de la Toison d'Or pour revenir occuper sa position à la porte de Hal.
Après un repos d'une demi-heure, le cortège se remettait en marche par les boulevards du Midi, du Hainaut et Anspach, place De Brouckère, boulevard du Nord, la place des Nations devenue place Rogier, rue de Brabant, place Liedts, rue Gallait, rue Rubens, rue Renkin, rue Royale Sainte-Marie, rue Otto Venius (aujourd’hui, rue François Degreef). L’horaire mentionné dans le programme prévoyait le départ du cortège aux environs de midi et le retour vers 17h.
Tout le trajet sur les boulevards empruntaient la partie intérieure de cette voie de communication. Le char des Chemins de fer, de par sa taille qui ne lui permettait pas de passer sous les arbres bourdant les boulevards, se séparait du cortège à la place du Trône et prenait les avenues de Marnix et de la Toison d'Or pour revenir occuper sa position à la porte de Hal.
Après un repos d'une demi-heure, le cortège se remettait en marche par les boulevards du Midi, du Hainaut et Anspach, place De Brouckère, boulevard du Nord, la place des Nations devenue place Rogier, rue de Brabant, place Liedts, rue Gallait, rue Rubens, rue Renkin, rue Royale Sainte-Marie, rue Otto Venius (aujourd’hui, rue François Degreef). L’horaire mentionné dans le programme prévoyait le départ du cortège aux environs de midi et le retour vers 17h.
Les Tramways Bruxellois avaient participé activement à la réussite de cet événement en mettant à disposition des organisateurs leurs voies, leur dépôt de Schaerbeek, leur matériel et leurs chevaux.
On notera que les figurantes du cortège étaient les lauréates d’un concours de beauté organisé spécialement pour l’occasion, que les voitures de tramway n'eurent pas beaucoup de succès, car encore trop connues pour cette époque et qu’un second cortège fut également organisé le dimanche suivant, soit le 23 août 1885.
De plus, le cortège (qui avait coûté plus de 200.000 francs de l'époque) était accompagné d'un congrès et d'un banquet de 600 couverts.
Une fois les cortèges terminés, les chars et les costumes furent mis en vente aux enchères. Cette vente n'eut pas beaucoup de succès, comme on peut le lire dans le journal "L'Indépendance Belge" du 17 septembre 1885:
Une fois les cortèges terminés, les chars et les costumes furent mis en vente aux enchères. Cette vente n'eut pas beaucoup de succès, comme on peut le lire dans le journal "L'Indépendance Belge" du 17 septembre 1885:
"L'affluence considérable de monde qui a défilé, dimanche et lundi, dans l'exposition du Palais du Midi, avait fait présager que les amateurs seraient nombreux à la vente et que les costumes, sinon les chars, seraient adjugés à des prix convenables.
Le prix d'entrée dans le Palais du Midi, pendant les deux jours d'exposition, était de 10 centimes. On a ainsi réalisé une recette de 400 francs.
Mardi, jour de vente, l'affluence est peu nombreuse. Presque chaque lot est adjugé avec enchères décroissantes. Deux ou trois personnes seulement se disputent les lots. Par exemple, le char nervien a été adjugé pour 100 francs, soit au dixième de sa valeur. L'ensemble de la journée n'a produit que 7.100 francs: 4.700 francs pour les costumes et 2.400 francs pour les chars."
Pour de plus amples informations, vous pouvez consulter le programme de ces cortèges ainsi que le livre-souvenir publié en 1886.
Bonne soirée,
Callisto
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