C'est parti sur une mini-série consacrée aux aiguilles qui existaient sur le réseau des Tramways Bruxellois durant l'entre deux-guerre. Cet épisode-ci est consacré aux aiguilles à pédale. Dans le second épisodes, nous parlerons des aiguilles électriques, à contrepoids, à ressort, ainsi que des aiguilles "folles" et de caniveaux.
Commençons donc par les aiguilles à pédale. Il s'agit d'aiguilles devant être manoeuvrées par une tige métallique terminée par un bloc de bois à enfoncer dans le logement ad hoc.
Voici ce qu'en disent les instructions pour receveur en vigueur en 1928:
Commençons donc par les aiguilles à pédale. Il s'agit d'aiguilles devant être manoeuvrées par une tige métallique terminée par un bloc de bois à enfoncer dans le logement ad hoc.
Voici ce qu'en disent les instructions pour receveur en vigueur en 1928:
Manoeuvre des aiguillages
La manoeuvre d'une aiguille à pédale est faite par le receveur de la dernière remorque du tram qui doit franchir l'aiguille. Cette manoeuvre doit toujours se faire au moyen du bloc réservé à cet usage et elle exige la plus grande attention de la part du receveur.
Sur la photo ci-dessous, on voit un pédaleur (c'est le nom donné aux aiguilleurs d'aiguilles à pédale) qui se trouve à hauteur de l'appareil de voie vers la rue Delaunoy. Il tient sa pédale à la main.
On
notera que cet aiguillage était rarement utilisé en temps normal. Il
sera par contre bien utile durant la seconde guerre mondiale, où il
servira au détournement des lignes ne pouvant passer sur leur pont "normal", détruit en mai 1940 afin de retarder l'avancement des troupes allemandes.
Voyons maintenant comment fonctionne cette aiguille. Il s'agit d'un dispositif à ressort : il faut enfoncer le bloc avec le pied, ce qui a pour effet de faire bouger l'aiguille. En retirant le pied, le bloc remonte et l'aiguille reprend sa position initiale.
La photo ci-dessous nous montre une pédale du modèle ayant succédé à celle avec bloc de bois. Celle-ci se termine par une tige métallique à introduire dans un trou rond ad hoc et à enfoncer pour déplacer l'aiguille.
Comme les pédales devaient être maintenues
enfoncées pour que l'aiguille prenne l'orientation "modifiée",
s'est posé le problème des premiers trams "à un agent" (lesquels
étaient susceptibles de rencontrer l'un ou l'autre aiguillage à
pédale).
D'où l'invention du dit "bloc à griffes", constitué de l'extrémité
de la pédale alors classique (tige métallique surmontée d'une
"plate-forme" où appuyer le pied) complétée par un arceau
métallique qui, lorsqu'il était abaissé, faisait sortir des
"griffes" qui maintenait l'objet en position enfoncée, aussi
longtemps que l'on ne relevait pas le dit arceau.
Cela
nécessitait un effort physique de la part du personnel, vu qu'il fallait se baisser
jusqu'au sol pour manoeuvrer le dispositif.
On notera qu'il existe encore des aiguilles "à pédale" sur l'actuel réseau de la STIB, notamment l'aiguillage 7803 du Cimetière de Jette.
Bon dimanche, et à bientôt pour la suite,
Callisto
On notera qu'il existe encore des aiguilles "à pédale" sur l'actuel réseau de la STIB, notamment l'aiguillage 7803 du Cimetière de Jette.
Bon dimanche, et à bientôt pour la suite,
Callisto
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