samedi 3 décembre 2022

Limbourg, l'un des plus beaux villages de Wallonie ^^

De Franchimont, continuons à publier nos photos de vacances et reprenons le train jusque Dolhain-Gileppe afin d'aller visiter le village de Limbourg, l'un des plus beaux de Wallonie, et de voir la place St Georges récemment restaurée. 

Encore une super sortie!
















samedi 26 novembre 2022

La "Société Anonyme de Bruxelles pour la fabrication de Machines et Mécaniques", aussi appelée "Société du Renard", Bruxelles, 1837-1845 ^^

La "Société Anonyme de Bruxelles pour la fabrication de Machines et Mécaniques", aussi appelée "Société du Renard" a été fondée à Bruxelles en 1837 par Félix Cochaux, un Liégeois qui avait déjà une expérience en matière de construction de machines à vapeur, vu qu'il en construisait déjà depuis 1828 mais sans grand succès, vu que son précédent atelier avait été déclaré en faillite. 


 

Il s'établit d'abord rue Sablonnière a Bruxelles ou il reprend ses activités avant de fonder la Société du Renard avec l'aide des capitaux de la Société Générale de Belgique et de la Société du Commerce.
Il s'installe alors dans un domaine appartenant au Comte de Meeus situé dans la rue des Renards, ce qui explique le nom de "Société du Renard".

L'activité commence dès le mois de juin 1838, avec une commande de l'Etat belge ayant pour objet 10 locomotives avec tenders, pour un montant de 350.000 francs de l'époque, et un bateau a vapeur. L'usine fait également office de forge et de chaudronnerie et emploie près de 400 travailleurs.

La première locomotive sort d'usine en mai/juin 1839. Elle porte le numéro de constructeur "1" (forcément), le numéro 69 dans les registres des locomotives de l'Etat Belge et est baptisée "Saint-Michel". A l'époque, comme pour les bateaux, chaque locomotive recevait un nom :-)
Elle est essayée entre Bruxelles et Anvers avec 16 voitures et ne met que 35 minutes pour rejoindre Malines.

La seconde locomotive, n°73 de l'Etat Belge, s'appellera quant à elle "Van Dyck" et est mise en service le 1er juillet 1839.

Plutôt que de vous les lister toutes, je vous ai fait un petit tableau récapitulatif ci-dessous:




Au total, entre 1835 et 1846, la Société du Renard livre 17 locomotives aux chemins de fer de l'Etat Belge, ce qui en fait le second plus grand constructeur de locomotives de l'époque, juste derrière Cockerill (79 locomotives) mais devant Saint-Léonard (15 locomotives). 44 locomotives sont, durant la même période, importées directement d'Angleterre.

On notera que la locomotive 128 "Van der Meersch" remporte la grande médaille à l'Exposition industrielle de Bruxelles de 1841.


Cependant, les commandes ne suivent pas. Trois locomotives partent pour l'Allemagne, deux pour la Hollande et une pour le chemin de fer houiller du Flénu. Ce n'est pas assez, surtout que la société du Renard ne peut concurrencer les prix pratiqués par Cockerill. Des brevets sont acquis et les installations des ateliers sont perfectionnés. Rien n'y fait, il faut licencier du personnel. Les immenses ateliers, prévus pour des commandes de grandes séries, en sont réduits à faire du bricolage. En 1843, les forges et la chaudronnerie se retrouvent eux aussi sans travail. La société est dissoute en 1844. Il ne reste alors plus que 150 travailleurs sur les 800 initialement prévus. Les ateliers ferment leurs portes en mai 1845 après avoir achevé leur dernière commande.

La Ville de Bruxelles rachète les bâtiments en 1853 et les fait démolir, afin d'y aménager la caserne des pompiers et la place du Jeu de Balle.


Vous pouvez découvrir des photos de ce site (la place et la caserne) via le site heritage.bussels, via ce lien. La caserne, longtemps laissée à l'abandon, a fait l'objet d'une rénovation complète en un complexe de 70 logements et 20 commerces au début des années 2000.


EDIT: j'ai retrouvé des informations relatives au prix de revient d'une locomotive produite par les Ateliers du Renard en 1845, à savoir la "Général Osten" (locomotive 148 de l'Etat Belge et la 30ème sortie des ateliers), que je vous retranscrit ci-dessous.

Ce document d'époque, extrêmement précieux, nous révèle les matières employées, leur quantité et leur prix, ainsi que le coût du travail et sa quantité.




samedi 19 novembre 2022

Bulletin du Congrès international des chemins de fer, volume X (1896): la bicyclette sur rail ^^

Le Congrès International des chemins de fer est instauré dans le sillage du cortège historique des moyens de transports et du Congrès des chemins de fer organisés en 1885 par le Gouvernement Belge afin de célébrer le 50ème anniversaire de la première ligne de train continentale. Ce premier "congrès des chemins de fer" est un succès et l'expérience se renouvelle dès l'année suivante. 

Le premier "Congrès international des chemins de fer" a lieu le 20 février 1886. Outre l'organisation de sessions où l'on débat de questions techniques et administratives liées aux chemins de fer (construction, entretien, matériel roulant, exploitation, ouvrages d'art,...), cette association publie également un bulletin mensuel, publié en anglais et en français. J'ai eu la chance de récupérer un recueil de ces bulletins pour l'année 1896 (10ème volume). Vu l'épaisseur, l'état général, la reliure et le poids de cet ouvrage, je ne suis pas en mesure de vous le scanner, mais j'ai pris le temps de photographier les photos de cette bicyclette sur rail.

Bonne découverte!




Les figures ci-dessous montrent l'aspect général d'un appareil détachable ingénieux qui permet de se servir d'une bicyclette sur les rails comme sur les routes ordinaires, conçu par M.H. Garvey d'Anderson, dans l'Indiana (USA).

L'appareil consiste en trois roues, avec les guides et les supports nécessaires pour les fixer à une bicyclette ordinaire, de manière à maintenir les roues de celle-ci exactement dans l'axe du rail d'une voie de chemin de fer.

La figure ci-dessous montre la bicyclette munie de l'appareil et parcourant une voie ferrée.





Lorsque l'on désire se servir de la bicyclette sur une route ordinaire, l'appareil peut être entièrement enlevé ou être plié et transporté sur la bicyclette comme l'indique la figure ci-dessous.



L’appareil ne pèse que 6 kilos 800 et il ne faudrait que 5 minutes pour le fixer au vélo ou le replier et disposer la bicyclette pour le voyage sur une route ordinaire.

Cet appareil a été construit pour les ouvriers chargés des réparations aux lignes télégraphiques et téléphoniques. La fourche arrière de l'appareil porte alors un rouleau de fil et les outils nécessaires  sont transportés dans un sac pendu au châssis de la bicyclette. 

Cet appareil, qui peut atteindre une vitesse de 40 kilomètres à l'heure peut être maintenu, sans fatigue, à une vitesse de 29 à 32 kilomètres.

samedi 12 novembre 2022

Theux et le château de Franchimont ^^

La suite de nos photos de vacances, avec Theux et le château de Franchimont.
Je ne connaissais pas du tout ce château, et ai appris qu'il existait et pouvait être visité de notre sortie "Train World Express" du mois de mai ^^


• Prix d’entrée très démocratique (6 euros pour un adulte, 3,5 euros pour un enfant).
• Accessible à pied depuis la gare de Franchimont soit via la route, soit via un sentier pédestre à travers les bois (attention, ca grimpe sec et oui, c'est fléché!)
• Chasse au trésor pour les enfants, avec un code à trouver lors de la visite et un coffre à ouvrir à la fin.

Super visite, on a adoré, sans compter que le panorama offert depuis le château est juste magnifique!
Je vous laisse d'ailleurs admirer cela à travers nos photos ^^

















Bon weekend, et à la semaine prochaine!

samedi 5 novembre 2022

Un catalogue des Ateliers Métallurgiques (Nivelles) de 1939 ^^

Autre rentrée en collection, ce chouette catalogue des Ateliers Métallurgiques de Nivelles, daté de 1939, qui présente les nombreuses réalisations de cet atelier en matière de wagons: wagons plats, wagons tombereaux, wagons fermés, wagons trémies et wagons citernes.

Comme ce catalogue comporte une centaine de page, je ne sais pas les publier toutes. Je me suis contentée, dans ces extraits, de donner un aperçu de chaque catégorie de wagons.

Petit bonus: une chouette photo du bureau de dessin des ateliers de Nivelles, ainsi qu'une autre montrant une vingtaine de tramways dont la construction a l'air d'être quasi-terminée.


N'hésitez pas à cliquer sur les images pour les agrandir ^^

Bonne vision!

 




















 

samedi 29 octobre 2022

Verviers et le centre touristique de la Laine et de la Mode (2/2) ^^

On se retrouve pour la suite de notre visite du centre touristique de la Laine et de la Mode de Verviers.

Pour rappel:
• Prix d’entrée très démocratique (6 euros pour un adulte, 4 pour un enfant).
• Accessible facilement à pied depuis la gare de Verviers-Central (à 1h20 de Bruxelles seulement) via la promenade ”je file en ville” qui présente diverses machines industrielles utilisées lors de la transformation de la laine en étoffe.
• Musée très intéressant, avec une scénographie moderne et interactive. On peut même tester des vêtements d’époque dans la partie de l’expo consacrée à la mode!

Après avoir parcouru le 2 étage du bâtiment, qui retrouve les différentes opérations permettant de transformer de la laine en drap, nous descendons au 1er étage du bâtiment et partons à la découverte de l'histoire de la mode, illustrée par des costumes de l'Opéra de Wallonie.

Le seul "vrai" costume d'époque est cette capeline noire en drap de laine, avec son chapeau en feutre noire, qui date de la fin du 19ème siècle.
















Après avoir parcouru le 1er étage, nous descendons au rez-de-chaussée où a été reproduite une boutique de tailleur, qui fait le lien entre la mode et la laine. Atelier qui comporte, bien sur, plusieurs machines à coudre ^^









J'espère que ces photos vous donnerons envie d'y aller. Nous nous y sommes vraiment super bien plus et espérons pareil pour vous lors de votre visite!

samedi 22 octobre 2022

Verviers et le centre touristique de la Laine et de la Mode (1/2) ^^

Retour sur nos vacances, avec ces photos prises au centre touristique de la Laine et de la Mode de Verviers.

• Prix d’entrée très démocratique (6 euros pour un adulte, 4 pour un enfant).
• Accessible facilement à pied depuis la gare de Verviers-Central (à 1h20 de Bruxelles seulement) via la promenade ”je file en ville” qui présente diverses machines industrielles utilisées lors de la transformation de la laine en étoffe.
• Très intéressant, avec une scénographie moderne et interactive. On peut même tester des vêtements d’époque dans la partie de l’expo consacrée à la mode!

Je vous recommande vivement cette super visite, qui nous a enchantés et vous partage les photos réalisées en deux épisodes. Cette semaine nous mettrons l'accent sur le travail de la Laine, et la partie Mode vous sera présentée samedi prochain.

Notons que ce Musée se trouve dans une ancienne fabrique de laine et que le bâtiment, tout juste magnifique, est classé.





Commençons maintenant à parcourir les étapes qui permettent de transformer de la laine en étoffe.

1. Triage de la laine: les laines arrivent d’Australie, de Buenos Aires et du Cap. Les balles se composent de toisons pressées qui contiennent chacune 3 à 4 qualités selon les parties du mouton sur lesquelles elles sont tondues.

2. Lavage de la laine. La machine à laver la laine ”Leviathan” est commercialisée à partir de 1866. La laine passe à travers plusieurs bacs rectangulaires successifs dans lesquels elle subit différents bains: trempage, désuintage, dégraissage par eau chaude additionnée de savon et de carbonate de soude. Des râteaux touilleurs poussent la matière de l’arrière vers l’avant et l’agitent afin de mieux dégager les impuretés qui sont récoltées dans un bac à double fond. Cette action désagrège également les touffes de laine.





3. Le cardage de la laine avant peignage est différent de celui employé pour la laine cardée, en ce sens que, pour le peignage, le ruban se forme en bobines, tandis que pour le cardage, la laine reste en nappes.

4. Peignage de la laine: des cardes, les bobines feutrées passent à la préparation avant peignage, puis aux peigneuses. Celles-ci extraient les fibres courtes des fibres longues de la laine. Les fibres longues s’appellent peigné et les fibres courtes blousse. Le peigné a beaucoup plus de valeur que la blousse.

5. Lisseuses: ces machines ont pour but de lisser, c’est à dire de dégager les rubans de peigné des derniers résidus de graisse ou de la surcharge de teinture qui pourrait s’y trouver après les précédentes opérations.

6. Gill boxage: cette opération a pour but de rendre les fibres plus régulières, plus régulières et plus compactes, afin d’en faciliter la main d’oeuvre.




7. Teinturerie de peigné et de laine: les bobines de peigné ou de laine sont introduites dans des cuves ayant l’aspect de marmites, puis pressées. On y introduit l’eau qui est chauffée à un très haut degré, puis les matières tinctoriales. Le tout forme un brouet qui, par un jeu de pompes aspirantes et foulantes, fait traverser la masse de part en part.

8. Préparation: cette opération a pour but de transformer les bobines de peigné en bobines plus petites, prêtes à être filées. Pour arriver à ce but, elles doivent passer par plusieurs machines les réduisant au fur et à mesure de leur avancement. 



9. Métiers à filer - renvideurs: les bobines arrivant de la préparation sont placées sur les métiers à filer, lesquels par un mouvement de va et vient des chariots forment le fil à la grosseur voulue. 

10. Machines à retordre: ces machines ont pour but de retordre 2 fils simples ensemble afin de leur donner la force voulue pour être tissés.



12. Métiers à tisser: les fils comprenant la chaîne se déroulent automatiquement et passent à travers les lisses pour être assemblés par les fils de trame que transportent les navettes, allant d’un bout à l’autre du métier sur la largeur.
On notera que la navette utilisée est immense (comparé aux petites navettes des machines à coudre).








Si l'étoffe est tissée, elle n'en a pas encore fini d'être transformée, avant de finir en mercerie (photo ci-dessous).


Je vous détaille ci-dessous la suite des opérations de préparation des étoffes, et nous nous retrouvons la semaine prochaine pour la suite de notre visite!

13. Teinturerie en pièces: cette opération se fait dans des bacs renfermant un bain d’eau chaude dans lesquels se diluent les produits de teinture. On fait cuire un bain à un certain nombre de degrés, puis on y introduit la pièce, laquelle est placée sur un rouleau actionné par une poulie, qui lui fait subir un mouvement de rotation continuel, permettant de faire avancer la pièce de manière que celle-ci passe dans le bain d’une façon régulière et s’imprègne de la teinture que contient le bac.

14. Laineuses: cette opération se fait au moyen de machines garnies de chardons naturels mis sur des rouleaux. Ces derniers subissent un mouvement de rotation qui permet de donner aux draps un aspect doux et soyeux.

15. Foulerie: cette opération a pour but de donner plus de corps et de main aux pièces d’étoffes et de draps, en renforçant les tissus, c’est à dire en faisant rentrer les fils de chaîne et de trame l’un dans l’autre, et en donnant ainsi l’aspect voulu aux tissus.

17. Nettoyeuses d’étoffes: au moyen de nopettes, elles enlèvent les imperfections qui se trouvent dans les tissus.

18. Tondeurs: ces ouvriers travaillent sur des machines dites tondeuses qui ont pour but d’enlever les poils des tissus de laine, c’est à dire les raser. Les étoffes passent dans un jeu de lames. Celles du haut sont en spirales sur un cylindre qui tourne continuellement. Celles du bas sont droites et fixes.

19. Décatissage: cette opération a pour but d’enrouler les pièces d’étoffe sur des cylindres perforés dans lesquels on introduit de la vapeur qui, traversant le tissu, l’empêche de rétrécir sous l’action du fer du tailleur.

20. Presses cylindriques: ces presses ont pour but de cylindrer les tissus, de façon à leur donner du lustre et de la vie.

22. Salle de mise en toilette: les pièces sont pliées ou roulées et enveloppées dans de la toile blanche en coton dénommée toilette.