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mercredi 1 novembre 2017

Des tickets de train du Chemin de fer électrique "Bruxelles-Tervueren" ^^

Voici quelques photos de souches de tickets, de cartes et d'abonnements, aux modèles qui étaient utilisés en 1958, année de la fermeture de la ligne.

Billets aller-retour, avec souche "aller" détachable, qui permettaient de se rendre
à l'hippodrome de Sterrebeek, en empruntant la ligne de chemin de fer électrique "Bruxelles-Tervueren"


Diverses souches de billets "Bruxelles-Tervueren" de 2ème classe (dont le prix était fonction du nombre de sections parcourues), ainsi qu'une souche (tout en haut) de supplément donnant accès à la première classe


Abonnement "B.T." (vierge) de 1ère classe


Abonnement "B.T." (vierge) de 2ème classe


 Abonnement "B.T." (vierge) d'ouvrier, valable pour un voyage de 3 ou 4 sections

 Abonnement "B.T." (vierge) d'ouvrier, valable pour un voyage de 5 ou 6 sections


Carte de voyages à prix réduit de 1ère classe, valable sur le chemin de fer électrique "Bruxelles-Tervueren"


Carte de voyages à prix réduit de 2ème classe, valable sur le chemin de fer électrique "Bruxelles-Tervueren"


Bonne soirée,

Callisto

mercredi 7 juin 2017

L'ancienne gare ferroviaire de Tervuren ^^

Profitant d'une belle après-midi ensoleillée, je me suis promenée sur le site de l'ancienne gare de Tervueren, qui était la terminus de la ligne de chemin de fer "B.T." (Bruxelles-Tervueren). Pour rappel, cette ligne, qui desservait la gare du Quartier Léopold (aujourd'hui "Bruxelles Luxembourg"), les villages d'Etterbeek, d'Auderghem, de Woluwe, de Stockel, d'Oppem et de Tervueren, a été progressivement mise en service durant les années 1881 et 1882. 

La ligne, à l'origine exploitée avec des locomotives à vapeur, est électrifiée à partir du 1er décembre 1931. L'exploitation du service "voyageurs" prend fin le 31 décembre 1958, du fait que la ligne n'était plus rentable.

Voici une carte postale qui nous présente la gare au début du siècle passé. Le bâtiment, de style néo-renaissance, avait été érigée dans le cadre de l'Exposition universelle et internationale de 1897. Les plans de cette gare ont été dessiné par l'architecte Franz Seulen, qui a également concu la gare de Schaerbeek.

La façade principale (sur la gauche) comportait un auvent métallique, qui permettait de monter et de descendre de voiture
(à cheval) tout en étant à l'abri de la pluie.

Pour se situer, rien de tel qu'un petit plan (de 1935) ^^


* en 1: la gare des tramways de Tervueren (= le terminus de l'actuelle ligne 44)
* en 2: la réserve à marchandise, dont il sera question un peu plus loin dans l'article
* en 3: la gare ferroviaire, qui comporte une salle des recettes, un hall d'attente pour les voyageurs et un buffet (autrement dit, un café-restaurant).
Le auvent métallique n'existe plus: il a été remplacé par une terrasse.
* en 4: le Palais des Colonies, sur lequel on avait une vue directe lorsque l'on longeait le bâtiment depuis le quai pour les voyageurs.
 

La gare "voyageurs", fort délabrée, est démolie en 1964.
Elle comportait, avant sa démolition, outre la salle d'attente pour les voyageurs, un café, un restaurant, un atelier pour les réparations et un garage. L'exploitation du service "marchandises" subsiste quant à elle jusqu'au 11 mars 1970. La remise et la cour à marchandises ont été conservées, et ont été aménagées en un café. 
 
Première impression quand on arrive de la Leuvensesteenweg (chaussée de Louvain)



Je contourne la remise par la gauche


Tout au bout, la réserve de la réserve à marchandise


La présence de wagons abandonnés dans la cour donne à ce lieu une atmosphère toute particulière...




 


La vue est prise depuis le fond de la parcelle. La Leuvensesteenweg (chaussée de Louvain) se trouve droit devant nous




Si l'on se faufile derrière le wagon abandonné, on devine les quais du Bruxelles-Tervueren. D'abord une zone plus large (l'équivalent de deux voies), puis l'équivalent d'une voie unique. On aperçoit bien les soubassements des quais pour les voyageurs de part et d'autre de la voie (en bas à gauche et à droite de la photo).



Voici une autre carte postale dans ma collection. Cette carte a voyagé en 1910, et nous montre la gare vue depuis la Leuvensesteenweg (chaussée de Louvain). On y voit très bien le auvent métallique qui protégeait l'entrée jusque dans les années 30.



Voici une autre carte postale de la fin des années 30 qui nous présente la gare après l'électrification de la ligne. On peut voir l'entrée latérale (qui, à l'intérieur de la gare, permettait d'accéder à un café), le quai pour les voyageurs et une des rames du train "Bruxelles-Tervueren" en stationnement. La caténaire que l'on voit à l'avant-plan est celle de la ligne vicinale qui reliait Louvain-Vossem-Tervueren. La correspondance entre le tram vicinal et le "B.T." se faisait sur le quai que l'on devine au centre-gauche de la photo.




Je n'ai pas fait de photos de la pompe à essence qui a été érigée là où se tenait la gare. C'est assez laid et sans intérêt. Je vous mets par contre deux liens utiles:
* un vers deux tickets qui ont été délivrés sur cette ligne
* un vers un plan complet de la ligne, qui reprend tout son tracé entre la gare du Quartier Léopold et la gare de Tervueren.


Bonne soirée,

Callisto

vendredi 3 février 2017

L'Europe en cartes postales anciennes: le pont du chemin de fer de Woluwe ^^

Ma collection de cartes postales anciennes ne comportait, jusqu'il y a peu, qu'une seule carte postale de l'ancien pont de chemin de fer qui surplombait l'avenue de Tervueren. Construit en 1896/1897, ce pont permettait, jusqu'en  1958, le passage du train électrique "BT" (Bruxelles-Tervueren). Une fois la ligne désaffectée, le pont est démoli en 1972, avant d'être remplacé, depuis 2001, par une passerelle pédestre.

L'avenue de Tervueren et le pont du chemin de fer de Woluwe. La carte a voyagé le 20 octobre 1912.


Je vous présente donc trois cartes postales qui sont venues enrichir ma collection. La première vue est prise depuis le pont, en regardant vers le Cinquantenaire.



La seconde vue est prise depuis l'avenue de Tervueren, en direction des faubourgs.



La troisième est prise depuis le boulevard du Souverain. On y voit bien l'entrée du dépôt des tramways de Woluwe.



La quatrième vue est plus récente que les deux précédentes, vu qu'elle a été prise après la première guerre mondiale.



Outre ces quatre cartes postales, je me suis également déniché un billet de tram d'avant 1899 dont le porteur (qui voyageait en première classe) est passé sous ce fameux pont lors de son trajet.


Bonne soirée,

Callisto

vendredi 18 décembre 2015

L'exposition internationale de Bruxelles, 1897 (3/3): le site de Tervueren ^^

Dernier volet de cette série consacrée à l'exposition internationale de Bruxelles de 1897 qui, après avoir abordé le site du Cinquantenaire et la desserte de l'exposition par les transports en commun, nous emmène aujourd'hui à Tervueren.

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5. Le site de Tervueren

L’annexe de l’exposition internationale de 1897 prend place dans le parc de Tervueren. Ce parc  est une ancienne enclave de la forêt de Soignes, qui a vu s’y ériger plusieurs châteaux. Le tout premier fut construit en 1200 par Henri Ier, duc de Brabant. Il fut reconstruit par les archiducs Albert et Isabelle, qui confièrent les travaux à Wenceslas Coeberger, leur architecte. En 1632, le parc fut entouré de murailles, juste avant d’être pillé et saccagé en 1635. Ce premier château fut finalement détruit en 1781 par Joseph II.

Un second château fut construit en 1815, et fut habité par la princesse Charlotte, la sœur du roi Léopold II, à partir de 1870. Le château fut détruit dans un incendie et on construisit sur son emplacement le Musée colonial, érigé entre 1905 et 1908. Ce bâtiment n’existait donc pas encore lors de l’exposition internationale de 1897, qui se tint dans le Palais des Colonies, conçu par l’architecte belge A-P Aldrophe.
Le Palais des Colonies, carte postale

Juste à l’entrée du Palais, on peut apercevoir une statue de Charles Vicomte du Passage intitulée « Les Cerfs après le Combat ». Cette statue n’est pas liée à l’exposition : elle se trouvait à cet emplacement depuis 1893 !
Parc royal de Tervueren – Les Cerfs après le combat, carte postale

Revenons à l’exposition en elle-même…
Plan général de l'exposition internationale de 1897 (c) BNF /  www.gallica.fr

L’exposition présentait divers objets ethnographiques, des animaux empaillés, des produits venant du Congo (café, cacao, tabac)…
L’exposition internationale de 1897, section coloniale, salle d’ethnographie © Coll. M. Albrecht

… ainsi qu’un zoo humain représentant un village congolais.
Exposition internationale de 1897, section coloniale, le village congolais
© Coll. M. Albrecht

Cette annexe occupait une superficie de plus de 200 hectares, et comprenait, outre la section coloniale dont il a été question ci-avant, un hall dédié aux chemins de fer ainsi que  diverses attractions parmi lesquelles un monorail.


6. La Galerie du matériel des chemins de fer.

Cette section dédiée aux transports, avec un groupe de machines fixes et des dynamos en mouvement, occupait un espace de 5000m². Des 2500m² affectés aux chemins de fer, 1550 étaient consacrés à la Belgique et le reste à la France. Aucun autre pays n’était représenté.

L’ensemble des locomotives présentées par l’Etat Belge comprenait, à côté de types tout à fait nouveaux pour l’époque, comme la locomotive type 16 et la locomotive compound articulée, quelques véhicules qui avaient déjà fait leurs preuves sur le réseau belge.

Voici une brève description des locomotives belges exposées :
·    
    * Trois locomotive express pour ligne de niveau, type 12 : il s’agit d’une locomotive à 8 roues (dont 4 accouplées) destiné au service « Bruxelles-Nord  – Ostende », construites pour remorquer une charge de 150 tonnes à la vitesse de 90 km/h. Ces trois locomotives venaient chacune d’un constructeur différent : la première venait des ateliers centraux de l’Etat Belge à Malines, la seconde de la Société anonyme de la Meuse à Liège, et la troisième de la Société anonyme des Forges, Usines et Fonderies de Haine-Saint-Pierre.
Extrait de la Revue générale des chemins de fer et des tramways, 21ème année, 1898, 2ème semestre, Paris, Ch. Dunod, Editeur – article « Les locomotives des chemins de fer de l’Etat belge à l’exposition de Bruxelles-Tervueren », M. Morizot (c) BNF / www.gallica.fr


·  * La locomotive express pour fortes rampes (type 16) : il s’agit d’une locomotive à cylindres intérieurs construite par la société de Marcinelle et Couillet, ayant 8 roues (dont 4 accouplées), destinée à remorquer la charge de 110 tonnes à la vitesse moyenne de 60km/h sur les rampes de la ligne fortement accidentée du Luxembourg.


·    * La locomotive à marchandise de type 25 : il s’agit d’une locomotive à 6 roues couplées construite par MM Zimmermann, Hanrez et Cie, capable de remorquer une charge de 230 tonnes à la vitesse de 30 km/h.

Extrait de la Revue générale des chemins de fer et des tramways, 21ème année, 1898, 2ème semestre, Paris, Ch. Dunod, Editeur – article « Les locomotives des chemins de fer de l’Etat belge à l’exposition de Bruxelles-Tervueren », M. Morizot (c) BNF / www.gallica.fr


·    * La locomotive-tender à voyageurs, type 11 : il s’agit d’une locomotive à cylindres extérieurs à 6 roues accouplées, construite par la société de Boussu, pour trains légers sur fortes rampes. Elle est établie pour remorquer la charge de 110 tonnes à la vitesse moyenne de 30 km/h dans les rampes et de 55km/h dans les paliers.

Extrait de la Revue générale des chemins de fer et des tramways, 21ème année, 1898, 2ème semestre, Paris, Ch. Dunod, Editeur – article « Les locomotives des chemins de fer de l’Etat belge à l’exposition de Bruxelles-Tervueren », M. Morizot (c) BNF / www.gallica.fr


* La locomotive de manœuvre, type 51 : locomotive à 6 roues accouplées construite par la société la Métallurgique et destinées aux manœuvres de gare.

Extrait de la Revue générale des chemins de fer et des tramways, 21ème année, 1898, 2ème semestre, Paris, Ch. Dunod, Editeur – article « Les locomotives des chemins de fer de l’Etat belge à l’exposition de Bruxelles-Tervueren », M. Morizot (c) BNF / www.gallica.fr


·     * La locomotive Compound à marchandises pour fortes rampes, série ND : il s’agit d’une locomotive compound à avant-train articulé construite par la société Saint Léonard à Liège et destinée au renfort des trains à charge complète (760 tonnes) pour gravir le plan incliné de Liège à Ans.



L’ingénieur F. Behr, avait fait construire, dans le parc de Tervueren et lors de l’exposition de 1897, une voie d’expérience formant une courbe fermée de 4871 mètres de longueur, avec un rayon minimum de 500 mètres. Elle était constituée par un rail porteur, soutenu de mètre en mètre par des chevalets métalliques posés sur des traverses et sur lesquels étaient fixés deux paires de rails-guides latéraux.

Illustration issue de l’ouvrage d’André Blondel & F-Paul Dubois, « La Traction électrique sur voies ferrées », publié par la librairie polytechnique Baudry et Cie à Paris, en 1898


La voiture faisait 17.68m de longueur et 3.33m de largeur, possédait deux bogies moteurs à quatre roues et pouvait contenir 100 personnes. Les moteurs étaient au nombre de quatre, logés dans la partie inférieure des caissons. Ils étaient capables de développer chacun une puissance de 150 chevaux, à la vitesse de 600 tours par minutes, sous une tension de 700 volts. La régulation des moteurs s’effectuait par la méthode série-parallèle.

L’ensemble de la voiture pèse environ 55 tonnes, dont 12 rien que pour les moteurs.

Illustration issue de l’ouvrage d’André Blondel & F-Paul Dubois, « La Traction électrique sur voies ferrées », publié par la librairie polytechnique Baudry et Cie à Paris, en 1898




Illustration issue de l’ouvrage d’André Blondel & F-Paul Dubois, « La Traction électrique sur voies ferrées », publié par la librairie polytechnique Baudry et Cie à Paris, en 1898


Monsieur Behr avait pour espoir de faire circuler son monorail à une vitesse de 150 km/h. Les essais réalisés à Tervueren n’étant pas concluants, il abandonna son projet.


Nous voilà arrivés au terme de cette série consacrée à l'exposition internationale de 1897.  


Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont permis la rédaction que cet article (qui est un très beau travail d’équipe), et plus particulièrement Marcel, Alain, Gérard et Stéphane, qui ont plus que largement participé, dans la mesure de leurs collections personnelles, aux très nombreuses illustrations agrémentant cet article. Merci les amis !


Bonne soirée,

Callisto