mercredi 29 novembre 2017

Nettoyage des voies et des appareils de voies sur les réseaux de Hambourg, d'Hanovre et de Stuttgart, en 1956 ^^

I. Hambourg

Le réseau de Hambourg, qui comporte 1200 changements de voies, possède l'équipement le plus complet pour le nettoiement des changements de voie et des boites d'aiguillage.
Il est muni de:
* 8 camions-citerne avec lances à eau (Opel 6 cylindres - photo 1)
* 5 camions atelier (photos 2 et 3)
* 2 camions aspirateurs de boues (photos 4 et 5)

Photo 1: camion Opel avec lance à eau en service à Hambourg

Normalement, 7 camionnettes à jets d'eau sont en service, une étant de réserve. Elles sont desservies par deux hommes. Chaque camionnette comporte un réservoir d'eau de 1.300 litres. Une pompe, actionnée par le moteur du camion, donne normalement 4 kilos de pression à la lance. Cette pression peut être portée jusqu'à 12 kilos en fonction des besoins. La lance a une forme particulière (coudée - que l'on peut voir sur les photos 2 et 3 ci-dessous) et donne un jet pratiquement cylindrique.  Une camionnette permet le nettoiement de 150 aiguillages par journée de 8 heures. La consommation d'eau est de l'ordre de 2.600 litres, soit deux fois la capacité du réservoir. 

Les camionnettes ateliers sont également desservies par deux hommes. Elles sont équipées de l'outillage nécessaire à l'entretien mécanique des appareils de voies, et notamment d'un chalumeau.
 
Photo 2: au fond: camion atelier en service à Hambourg
au 1er plan: lance de nettoyage des aiguilles


Photo 3: idem que la photo 2


Enfin, les camions aspirateurs de boues enlèvent les dépôts reposant au fond des boites, des puisards et des avaloirs. Ils font le tour du réseau en 4 semaines environ.

Photo 4: camion aspirateur de boues Rüdiger en service à Hambourg


A Hambourg (350 kilomètres de voies), le nettoiement de rail se fait, entre autres, avec un véhicule sur pneus muni de bissels relevables (photo 5 ci-dessous). Ce bissel porte un doigt racleur avec tubulure d'aspiration et injection d'eau. Le réseau de Hambourg est équipé de deux véhicules sur rails et d'un véhicule sur pneu.
 
Photo 5: camion avec bissel pour le nettoiement des rails du réseau de Hambourg

Le réseau de Hambourg utilise des abris pour voyageurs avec cloisons disposées en zig-zag et en verre armé.

Photo 6: abri pour voyageur à Hambourg


II. Hanovre

Une voiture motrice pour le nettoiement des rails est en service à Hanovre pour 277 kilomètres de voie simple (voir photos 7 et 8). Cette voiture comporte dans chaque sens de marche un doigt racleur, à l'extrémité d'un tuyau d'aspiration avec jet d'eau pour humidification des poussières et détritus.

Photo 7: voiture pour le nettoiement des rails de Hanovre


Photo 8: détail du dispositif pour le nettoyage


Le réseau de Hanovre dispose d'une voiture-échelle avec plate-forme relevable par dispositif X (photo 9 ci-dessous). Cette disposition a l'avantage de rendre complètement libre l'intérieur de la cabine. La manoeuvre se fait à l'aide d'un moteur électrique alimenté par batterie.
Photo 9: Voiture-échelle Schörling en service à Hanovre


III. Stuttgart

Le réseau de Stuttgart comporte 140 kilomètres de lignes à écartement métrique. Les rails y sont nettoyés, comme à Hambourg, par un véhicule sur pneus muni de bissels relevables (photo 10).

Photo 10: détail de l'aspiration du camion avec bissel pour le nettoiement des rails de Stuttgart.

Le réseau de Stuttgart possède également un camion aspirateur de boues de marque Schörling (photo 11).

Photo 11: le camion aspirateur de boues Schörling en action à Stuttgart

La photo 12 représente une voiture motrice articulée à 3 bogies en service à Stuttgart. Avec ses 25 mètres de long et ses 24 tonnes à vide, elle peut accueillir 220 voyageurs.

Photo 12: voiture motrice articulée à 3 bogies de Stuttgart

samedi 25 novembre 2017

L'Europe en cartes postales anciennes: les Serres royales de Laeken ^^

Après nos visites du Palais royal de Bruxelles et du domaine royal de Laeken, terminons notre parcours à travers le parc royal pour une petite visite des Serres royales, tel qu'elles se présentaient à la "Belle Époque".

Bonne visite ^^


L'Eglise de fer


La Serre aux Azalées


L'Escalier Embarcadère


La Serre des Palmiers chauds


L'Orangerie


La Sortie de la Serre du Congo


Le Buffet du Garden-Party


Les Galeries de l'Eglise


La Serre de l'Embarcadère


Le Pavillon Narcisse


La Serre du Théâtre


La Serre Diane


Le Jardin d'Hiver


L'Eglise de fer

mercredi 22 novembre 2017

C'est (presque) Noël avant Noël ^^

La période des fêtes approchant à grand pas, il était (presque) temps de penser à s'offrir un cadeau à soi-même. Je me suis donc fait plaisir et me suis offert quelques anciens tickets de tramways. Et pas des moindres, vu qu'il s'agissait de tickets que je n'avais pas encore dans ma collection ^^

On commence avec un très beau ticket d'entrée pour l'exposition internationale de Bruxelles de 1897. J'avais déjà vu des cartes d'abonnement pour cette exposition, mais un ticket d'entrée, c'est bien le premier que je vois ^^



Ensuite, comme en 1897, l'exposition a lieu en partie au Cinquantenaire et en partie à Tervueren (assez loin des gares du Nord et du Midi, où arrivent généralement les voyageurs), la meilleure manière de s'y rendre est d'y aller en tramway. Le ticket d'entrée à l'exposition était donc accompagne d'un "coupon Exposition", qui permettait d'accéder à la gare temporaire des Tramways Bruxellois aménagée dans l'enceinte même de l'exposition, sur le site du Cinquantenaire. Ce ticket a été délivré sur la ligne spéciale "Gare du Nord-Exposition" spécialement créée assurer une desserte directe entre la Gare du Nord et le Cinquantenaire. Il existait également une ligne spéciale "Gare du Midi -Exposition" (mais dont je n'ai pas de ticket).

 
Autre ticket dont je ne possédais pas encore d'explaire: un ticket de ayant été délivré sur la ligne du Tram Car Nord-Midi (qui reliait les gares du Nord et du Midi, comme le nom de la société le laisse sous-entendre):


On reste dans les tous vieux tickets d'avant 1900 avec les deux exemplaires suivants: le premier ticket a été délivré sur la ligne des boulevards circulaires du haut de la Ville après 1894 (autrement dit, après l'électrification de la ligne), et le second, en 1897 sur la ligne spéciale "Gare du Nord - Exposition" déjà évoquée ci-avant. 



Autrement dit, le ticket ci-dessus va avec le ticket d'entrée à l'exposition et le "coupon-exposition" à 5 centimes ;-)

On finit avec deux tickets qui ont probablement voyagé au tout début du 20ème siècle. Le premier a été délivré sur la ligne "Schaerbeek-Bois" et le second est un billet de correspondance délivré sur la ligne des boulevards circulaires du haut de la ville.



Voilà tout ce qu'il faut pour se préparer à passer de joyeuses fêtes de fin d'année ;-)

Belle soirée à toutes et tous,

Callisto

dimanche 19 novembre 2017

"La Mode du Petit Journal", 19 et 26 novembre 1905 ^^

Au sommaire de ces deux numéros de "La Mode du Petit Journal" parus les 19 et 26 novembre 1905, vous trouverez de nombreuses gravures de robes et de toilettes pour femme et enfants, ainsi que des motifs à réaliser au crochet et des "étoles-primes" en castor et queues d'hermines. Il y a également deux belles publicités pour les poêles Richelieu et les machines à coudre Brunswick.

Petite remarque amusante: on peut lire, sur le second scan, qu' "à partir de maintenant, toute personne qui souscrira un abonnement d'un an recevra gratuitement un kilo d'un excellent café ". 

Bonne lecture,

Callisto



























mercredi 15 novembre 2017

Les voitures à impériales 211 à 214 de la compagnie Vaucamps, 1871-1909 ^^

Nous avons beaucoup parlé, sur le blog, de l'ancienne voiture à impériale "7" de la compagnie Morris (dite "Voies Ferrées Belges"), construite la firme "Geo Starbuck & Co" de Birkenhead, en Angleterre.



Cependant, ce n'est pas le seul modèle de voiture de tramway à impériale qui a sillonné les artères bruxelloises...

En 1871, la "
Belgian Street Railway and Omnibus Co" (plus connue sous le nom de "Compagnie Vaucamps") reçoit 4 véhicules commandés à la compagnie John Stephenson Car Company de New-York. Au moins deux d'entre eux étaient dotés d'une impériale (peut-être même les 4, il n'y aucune certitude quant au nombre d'impériales...)



Ces 4 voitures, numérotées 211 à 214, sont destinées à la desserte de la ligne Laeken-Gare du Nord, en tant que renfort, surtout les dimanches et jours fériés, lorsque les Bruxellois gagnent les rives du canal pour se détendre, se promener, pêcher ou encore faire un tour en bateau à vapeur. 

Mon guide de Bruxelles de 1910 édité par les Tramways Bruxellois évoquait ces sorties dominicales en ces termes:  "Les auberges s'alignent sur la rive gauche du bief élargi des Trois Fontaines et ont des enseignes qui font promesse d'anguilles frites, d'omelettes et de gaufres. Les petits bateaux à vapeur y emmènent, le dimanche, de Laeken, des caravanes familiales de Bruxellois".


Après la mise en service de la liaison Nord-Midi par les boulevards du Centre (qui se fait progressivement de 1872 à 1873), les voitures 211-214 ne circulent que les jours d’affluence (notamment lors des kermesses), pour des services spéciaux ou en tant que véhicules de renfort vu leur grande capacité (40 places). C'est ce qu'il leur valut le surnom de "voitures kermesses". Que sait-on de ses véhicules?

A ce stade:
* Ces voitures sont fabriquées à New-York (USA) dans les ateliers de la John Stephenson Car Company.

* Elles sont numérotées 211-214 lors de leur arrivée à Bruxelles en 1871, où elles circulent surtout le dimanche sur la ligne Laeken-Gare du Nord.

* Il n'y a pas de
certitude concernant le nombre de voitures à impériale : 2 ou 4 (le nombre diffère en fonction des sources).


 

* Elles sont renumérotées 311-314 vers 1879 (donc sous l’ère des « Tramways Bruxellois » ). Les numéros 211 et suivants sont réutilisés par les Tramways Bruxellois en 1880 pour de nouveaux véhicules.

 

* L'impériale aurait démontée en 1879 sur les 311-312.  On n'a pas de détails pour les 2 autres (impossible de savoir si elles étaient sans impériale ou si l'impériale a été démontée à une époque indéterminée).

 

* Les voitures 311, 312 et 314 (cette dernière ayant été transformée en voiture-aubette pour la place Royale) sont encore mentionnées dans un relevé TB de 1909 communiqué au Ministère. Ce relevé fait également mention des remorques électriques (ex-chevaline Morris) 3, 8, 12 et 24. Il semblerait que tous ces véhicules aient été démolis peu après. Cependant, bien que le relevé ait été communiqué au Ministère à la mi-1909, rien ne garantit qu'il ait été établi à cette époque (il a peut-être déjà été rédigé en 1908). Tout cela pour dire qu'on peut sans doute avoir la quasi-certitude qu'au moins 4 remorques ex-Morris subsistent jusqu'aux environs de 1909 (sans compter la 7, bien évidemment).


Pour finir, un petit mot sur la
John Stephenson Car Company. Son tout premier atelier de construction (ouvert en 1831!) se trouve sur Broadway, au numéro 667, en tout plein centre de New-York. Il déménage ensuite à plusieurs reprises dans New-York même, avant de s'établir à Elizabethport (comme Singer!), dans le New-Jersey en 1898. La firme est rachetée par la J.G. Brill Company en 1904, puis par une société spécialisée dans la production d'aéronefs en 1917, avant d'être mise en liquidation en 1919.



Je vous tiens au courant s'il y a du nouveau, naturellement ^^

Bonne soirée, et à bientôt,

Callisto