Dernier volet de cette série consacrée à l'exposition internationale de Bruxelles de 1897 qui, après avoir abordé le site du Cinquantenaire et la desserte de l'exposition par les transports en commun, nous emmène aujourd'hui à Tervueren.
5. Le site de Tervueren
L’annexe de l’exposition internationale de 1897 prend place dans le parc de Tervueren. Ce parc est une ancienne enclave de la forêt de Soignes, qui a vu s’y ériger plusieurs châteaux. Le tout premier fut construit en 1200 par Henri Ier, duc de Brabant. Il fut reconstruit par les archiducs Albert et Isabelle, qui confièrent les travaux à Wenceslas Coeberger, leur architecte. En 1632, le parc fut entouré de murailles, juste avant d’être pillé et saccagé en 1635. Ce premier château fut finalement détruit en 1781 par Joseph II.
Un second château fut construit en 1815, et fut habité par la princesse Charlotte, la sœur du roi Léopold II, à partir de 1870. Le château fut détruit dans un incendie et on construisit sur son emplacement le Musée colonial, érigé entre 1905 et 1908. Ce bâtiment n’existait donc pas encore lors de l’exposition internationale de 1897, qui se tint dans le Palais des Colonies, conçu par l’architecte belge A-P Aldrophe.
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5. Le site de Tervueren
L’annexe de l’exposition internationale de 1897 prend place dans le parc de Tervueren. Ce parc est une ancienne enclave de la forêt de Soignes, qui a vu s’y ériger plusieurs châteaux. Le tout premier fut construit en 1200 par Henri Ier, duc de Brabant. Il fut reconstruit par les archiducs Albert et Isabelle, qui confièrent les travaux à Wenceslas Coeberger, leur architecte. En 1632, le parc fut entouré de murailles, juste avant d’être pillé et saccagé en 1635. Ce premier château fut finalement détruit en 1781 par Joseph II.
Un second château fut construit en 1815, et fut habité par la princesse Charlotte, la sœur du roi Léopold II, à partir de 1870. Le château fut détruit dans un incendie et on construisit sur son emplacement le Musée colonial, érigé entre 1905 et 1908. Ce bâtiment n’existait donc pas encore lors de l’exposition internationale de 1897, qui se tint dans le Palais des Colonies, conçu par l’architecte belge A-P Aldrophe.
Le Palais des Colonies, carte postale |
Juste à l’entrée du Palais, on peut apercevoir une statue de Charles Vicomte du Passage intitulée « Les Cerfs après le Combat ». Cette statue n’est pas liée à l’exposition : elle se trouvait à cet emplacement depuis 1893 !
Parc royal de Tervueren – Les Cerfs après le combat, carte postale |
Revenons à l’exposition en
elle-même…
Plan général de l'exposition internationale de 1897 (c) BNF / www.gallica.fr |
L’exposition présentait divers
objets ethnographiques, des animaux empaillés, des produits venant du Congo
(café, cacao, tabac)…
L’exposition internationale de 1897, section coloniale, salle d’ethnographie © Coll. M. Albrecht |
… ainsi qu’un zoo humain
représentant un village congolais.
Exposition internationale de 1897, section coloniale, le village
congolais © Coll. M. Albrecht |
Cette annexe occupait une
superficie de plus de 200 hectares, et comprenait, outre la section coloniale dont
il a été question ci-avant, un hall
dédié aux chemins de fer ainsi que
diverses attractions parmi lesquelles un monorail.
6. La Galerie du matériel des chemins de fer.
Cette section dédiée aux
transports, avec un groupe de machines fixes et des dynamos en mouvement,
occupait un espace de 5000m². Des 2500m² affectés aux chemins de fer, 1550 étaient consacrés à la Belgique et le reste à la France. Aucun autre pays n’était
représenté.
L’ensemble des locomotives
présentées par l’Etat Belge comprenait, à côté de types tout à fait nouveaux
pour l’époque, comme la locomotive type 16 et la locomotive compound articulée,
quelques véhicules qui avaient déjà fait leurs preuves sur le réseau belge.
Voici une brève description des
locomotives belges exposées :
·
* Trois locomotive express pour ligne de niveau, type 12 : il s’agit d’une locomotive à 8 roues (dont 4 accouplées) destiné au service « Bruxelles-Nord – Ostende », construites pour remorquer une charge de 150 tonnes à la vitesse de 90 km/h. Ces trois locomotives venaient chacune d’un constructeur différent : la première venait des ateliers centraux de l’Etat Belge à Malines, la seconde de la Société anonyme de la Meuse à Liège, et la troisième de la Société anonyme des Forges, Usines et Fonderies de Haine-Saint-Pierre.
* Trois locomotive express pour ligne de niveau, type 12 : il s’agit d’une locomotive à 8 roues (dont 4 accouplées) destiné au service « Bruxelles-Nord – Ostende », construites pour remorquer une charge de 150 tonnes à la vitesse de 90 km/h. Ces trois locomotives venaient chacune d’un constructeur différent : la première venait des ateliers centraux de l’Etat Belge à Malines, la seconde de la Société anonyme de la Meuse à Liège, et la troisième de la Société anonyme des Forges, Usines et Fonderies de Haine-Saint-Pierre.
Extrait de la Revue générale des chemins de fer et des tramways, 21ème année, 1898, 2ème semestre, Paris, Ch. Dunod, Editeur – article « Les locomotives des chemins de fer de l’Etat belge à l’exposition de Bruxelles-Tervueren », M. Morizot (c) BNF / www.gallica.fr |
· * La locomotive express pour fortes rampes (type
16) : il s’agit d’une locomotive à cylindres intérieurs construite par la
société de Marcinelle et Couillet, ayant 8 roues (dont 4 accouplées), destinée
à remorquer la charge de 110 tonnes à la vitesse moyenne de 60km/h sur les
rampes de la ligne fortement accidentée du Luxembourg.
· * La locomotive à marchandise de type 25 : il
s’agit d’une locomotive à 6 roues couplées construite par MM Zimmermann, Hanrez
et Cie, capable de remorquer une charge de 230 tonnes à la vitesse de 30 km/h.
Extrait de la Revue générale des chemins de fer et des tramways, 21ème année, 1898, 2ème semestre, Paris, Ch. Dunod, Editeur – article « Les locomotives des chemins de fer de l’Etat belge à l’exposition de Bruxelles-Tervueren », M. Morizot (c) BNF / www.gallica.fr |
· * La locomotive-tender à voyageurs, type 11 :
il s’agit d’une locomotive à cylindres extérieurs à 6 roues accouplées,
construite par la société de Boussu, pour trains légers sur fortes rampes. Elle
est établie pour remorquer la charge de 110 tonnes à la vitesse moyenne de 30
km/h dans les rampes et de 55km/h dans les paliers.
Extrait de la Revue générale des chemins de fer et des tramways, 21ème année, 1898, 2ème semestre, Paris, Ch. Dunod, Editeur – article « Les locomotives des chemins de fer de l’Etat belge à l’exposition de Bruxelles-Tervueren », M. Morizot (c) BNF / www.gallica.fr |
* La locomotive de manœuvre, type 51 :
locomotive à 6 roues accouplées construite par la société la Métallurgique et
destinées aux manœuvres de gare.
Extrait de la Revue générale des chemins de fer et des tramways, 21ème année, 1898, 2ème semestre, Paris, Ch. Dunod, Editeur – article « Les locomotives des chemins de fer de l’Etat belge à l’exposition de Bruxelles-Tervueren », M. Morizot (c) BNF / www.gallica.fr |
· * La locomotive Compound à marchandises pour
fortes rampes, série ND : il s’agit d’une locomotive compound à
avant-train articulé construite par la société Saint Léonard à Liège et
destinée au renfort des trains à charge complète (760 tonnes) pour gravir le
plan incliné de Liège à Ans.
L’ingénieur F. Behr, avait fait
construire, dans le parc de Tervueren et lors de l’exposition de 1897, une voie
d’expérience formant une courbe fermée de 4871 mètres de longueur, avec un
rayon minimum de 500 mètres. Elle était constituée par un rail porteur, soutenu
de mètre en mètre par des chevalets métalliques posés sur des traverses et sur
lesquels étaient fixés deux paires de rails-guides latéraux.
Illustration issue de l’ouvrage d’André Blondel & F-Paul Dubois, « La Traction électrique sur voies ferrées », publié par la librairie polytechnique Baudry et Cie à Paris, en 1898 |
La voiture faisait 17.68m de
longueur et 3.33m de largeur, possédait deux bogies moteurs à quatre roues et
pouvait contenir 100 personnes. Les moteurs étaient au nombre de quatre, logés
dans la partie inférieure des caissons. Ils étaient capables de développer
chacun une puissance de 150 chevaux, à la vitesse de 600 tours par minutes,
sous une tension de 700 volts. La régulation des moteurs s’effectuait par la
méthode série-parallèle.
L’ensemble de la voiture pèse
environ 55 tonnes, dont 12 rien que pour les moteurs.
Illustration issue de l’ouvrage d’André Blondel & F-Paul Dubois, « La Traction électrique sur voies ferrées », publié par la librairie polytechnique Baudry et Cie à Paris, en 1898 |
Illustration issue de l’ouvrage d’André Blondel & F-Paul Dubois, « La Traction électrique sur voies ferrées », publié par la librairie polytechnique Baudry et Cie à Paris, en 1898 |
Monsieur Behr avait pour espoir
de faire circuler son monorail à une vitesse de 150 km/h. Les essais réalisés à
Tervueren n’étant pas concluants, il abandonna son projet.
Nous voilà arrivés au terme de cette série consacrée à l'exposition internationale de 1897.
Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont permis la rédaction que cet article (qui est un très beau travail d’équipe), et plus particulièrement Marcel, Alain, Gérard et Stéphane, qui ont plus que largement participé, dans la mesure de leurs collections personnelles, aux très nombreuses illustrations agrémentant cet article. Merci les amis !
Bonne soirée,
Callisto
Nous voilà arrivés au terme de cette série consacrée à l'exposition internationale de 1897.
Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont permis la rédaction que cet article (qui est un très beau travail d’équipe), et plus particulièrement Marcel, Alain, Gérard et Stéphane, qui ont plus que largement participé, dans la mesure de leurs collections personnelles, aux très nombreuses illustrations agrémentant cet article. Merci les amis !
Bonne soirée,
Callisto
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