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vendredi 3 février 2017

L'Europe en cartes postales anciennes: le pont du chemin de fer de Woluwe ^^

Ma collection de cartes postales anciennes ne comportait, jusqu'il y a peu, qu'une seule carte postale de l'ancien pont de chemin de fer qui surplombait l'avenue de Tervueren. Construit en 1896/1897, ce pont permettait, jusqu'en  1958, le passage du train électrique "BT" (Bruxelles-Tervueren). Une fois la ligne désaffectée, le pont est démoli en 1972, avant d'être remplacé, depuis 2001, par une passerelle pédestre.

L'avenue de Tervueren et le pont du chemin de fer de Woluwe. La carte a voyagé le 20 octobre 1912.


Je vous présente donc trois cartes postales qui sont venues enrichir ma collection. La première vue est prise depuis le pont, en regardant vers le Cinquantenaire.



La seconde vue est prise depuis l'avenue de Tervueren, en direction des faubourgs.



La troisième est prise depuis le boulevard du Souverain. On y voit bien l'entrée du dépôt des tramways de Woluwe.



La quatrième vue est plus récente que les deux précédentes, vu qu'elle a été prise après la première guerre mondiale.



Outre ces quatre cartes postales, je me suis également déniché un billet de tram d'avant 1899 dont le porteur (qui voyageait en première classe) est passé sous ce fameux pont lors de son trajet.


Bonne soirée,

Callisto

vendredi 18 décembre 2015

L'exposition internationale de Bruxelles, 1897 (3/3): le site de Tervueren ^^

Dernier volet de cette série consacrée à l'exposition internationale de Bruxelles de 1897 qui, après avoir abordé le site du Cinquantenaire et la desserte de l'exposition par les transports en commun, nous emmène aujourd'hui à Tervueren.

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5. Le site de Tervueren

L’annexe de l’exposition internationale de 1897 prend place dans le parc de Tervueren. Ce parc  est une ancienne enclave de la forêt de Soignes, qui a vu s’y ériger plusieurs châteaux. Le tout premier fut construit en 1200 par Henri Ier, duc de Brabant. Il fut reconstruit par les archiducs Albert et Isabelle, qui confièrent les travaux à Wenceslas Coeberger, leur architecte. En 1632, le parc fut entouré de murailles, juste avant d’être pillé et saccagé en 1635. Ce premier château fut finalement détruit en 1781 par Joseph II.

Un second château fut construit en 1815, et fut habité par la princesse Charlotte, la sœur du roi Léopold II, à partir de 1870. Le château fut détruit dans un incendie et on construisit sur son emplacement le Musée colonial, érigé entre 1905 et 1908. Ce bâtiment n’existait donc pas encore lors de l’exposition internationale de 1897, qui se tint dans le Palais des Colonies, conçu par l’architecte belge A-P Aldrophe.
Le Palais des Colonies, carte postale

Juste à l’entrée du Palais, on peut apercevoir une statue de Charles Vicomte du Passage intitulée « Les Cerfs après le Combat ». Cette statue n’est pas liée à l’exposition : elle se trouvait à cet emplacement depuis 1893 !
Parc royal de Tervueren – Les Cerfs après le combat, carte postale

Revenons à l’exposition en elle-même…
Plan général de l'exposition internationale de 1897 (c) BNF /  www.gallica.fr

L’exposition présentait divers objets ethnographiques, des animaux empaillés, des produits venant du Congo (café, cacao, tabac)…
L’exposition internationale de 1897, section coloniale, salle d’ethnographie © Coll. M. Albrecht

… ainsi qu’un zoo humain représentant un village congolais.
Exposition internationale de 1897, section coloniale, le village congolais
© Coll. M. Albrecht

Cette annexe occupait une superficie de plus de 200 hectares, et comprenait, outre la section coloniale dont il a été question ci-avant, un hall dédié aux chemins de fer ainsi que  diverses attractions parmi lesquelles un monorail.


6. La Galerie du matériel des chemins de fer.

Cette section dédiée aux transports, avec un groupe de machines fixes et des dynamos en mouvement, occupait un espace de 5000m². Des 2500m² affectés aux chemins de fer, 1550 étaient consacrés à la Belgique et le reste à la France. Aucun autre pays n’était représenté.

L’ensemble des locomotives présentées par l’Etat Belge comprenait, à côté de types tout à fait nouveaux pour l’époque, comme la locomotive type 16 et la locomotive compound articulée, quelques véhicules qui avaient déjà fait leurs preuves sur le réseau belge.

Voici une brève description des locomotives belges exposées :
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    * Trois locomotive express pour ligne de niveau, type 12 : il s’agit d’une locomotive à 8 roues (dont 4 accouplées) destiné au service « Bruxelles-Nord  – Ostende », construites pour remorquer une charge de 150 tonnes à la vitesse de 90 km/h. Ces trois locomotives venaient chacune d’un constructeur différent : la première venait des ateliers centraux de l’Etat Belge à Malines, la seconde de la Société anonyme de la Meuse à Liège, et la troisième de la Société anonyme des Forges, Usines et Fonderies de Haine-Saint-Pierre.
Extrait de la Revue générale des chemins de fer et des tramways, 21ème année, 1898, 2ème semestre, Paris, Ch. Dunod, Editeur – article « Les locomotives des chemins de fer de l’Etat belge à l’exposition de Bruxelles-Tervueren », M. Morizot (c) BNF / www.gallica.fr


·  * La locomotive express pour fortes rampes (type 16) : il s’agit d’une locomotive à cylindres intérieurs construite par la société de Marcinelle et Couillet, ayant 8 roues (dont 4 accouplées), destinée à remorquer la charge de 110 tonnes à la vitesse moyenne de 60km/h sur les rampes de la ligne fortement accidentée du Luxembourg.


·    * La locomotive à marchandise de type 25 : il s’agit d’une locomotive à 6 roues couplées construite par MM Zimmermann, Hanrez et Cie, capable de remorquer une charge de 230 tonnes à la vitesse de 30 km/h.

Extrait de la Revue générale des chemins de fer et des tramways, 21ème année, 1898, 2ème semestre, Paris, Ch. Dunod, Editeur – article « Les locomotives des chemins de fer de l’Etat belge à l’exposition de Bruxelles-Tervueren », M. Morizot (c) BNF / www.gallica.fr


·    * La locomotive-tender à voyageurs, type 11 : il s’agit d’une locomotive à cylindres extérieurs à 6 roues accouplées, construite par la société de Boussu, pour trains légers sur fortes rampes. Elle est établie pour remorquer la charge de 110 tonnes à la vitesse moyenne de 30 km/h dans les rampes et de 55km/h dans les paliers.

Extrait de la Revue générale des chemins de fer et des tramways, 21ème année, 1898, 2ème semestre, Paris, Ch. Dunod, Editeur – article « Les locomotives des chemins de fer de l’Etat belge à l’exposition de Bruxelles-Tervueren », M. Morizot (c) BNF / www.gallica.fr


* La locomotive de manœuvre, type 51 : locomotive à 6 roues accouplées construite par la société la Métallurgique et destinées aux manœuvres de gare.

Extrait de la Revue générale des chemins de fer et des tramways, 21ème année, 1898, 2ème semestre, Paris, Ch. Dunod, Editeur – article « Les locomotives des chemins de fer de l’Etat belge à l’exposition de Bruxelles-Tervueren », M. Morizot (c) BNF / www.gallica.fr


·     * La locomotive Compound à marchandises pour fortes rampes, série ND : il s’agit d’une locomotive compound à avant-train articulé construite par la société Saint Léonard à Liège et destinée au renfort des trains à charge complète (760 tonnes) pour gravir le plan incliné de Liège à Ans.



L’ingénieur F. Behr, avait fait construire, dans le parc de Tervueren et lors de l’exposition de 1897, une voie d’expérience formant une courbe fermée de 4871 mètres de longueur, avec un rayon minimum de 500 mètres. Elle était constituée par un rail porteur, soutenu de mètre en mètre par des chevalets métalliques posés sur des traverses et sur lesquels étaient fixés deux paires de rails-guides latéraux.

Illustration issue de l’ouvrage d’André Blondel & F-Paul Dubois, « La Traction électrique sur voies ferrées », publié par la librairie polytechnique Baudry et Cie à Paris, en 1898


La voiture faisait 17.68m de longueur et 3.33m de largeur, possédait deux bogies moteurs à quatre roues et pouvait contenir 100 personnes. Les moteurs étaient au nombre de quatre, logés dans la partie inférieure des caissons. Ils étaient capables de développer chacun une puissance de 150 chevaux, à la vitesse de 600 tours par minutes, sous une tension de 700 volts. La régulation des moteurs s’effectuait par la méthode série-parallèle.

L’ensemble de la voiture pèse environ 55 tonnes, dont 12 rien que pour les moteurs.

Illustration issue de l’ouvrage d’André Blondel & F-Paul Dubois, « La Traction électrique sur voies ferrées », publié par la librairie polytechnique Baudry et Cie à Paris, en 1898




Illustration issue de l’ouvrage d’André Blondel & F-Paul Dubois, « La Traction électrique sur voies ferrées », publié par la librairie polytechnique Baudry et Cie à Paris, en 1898


Monsieur Behr avait pour espoir de faire circuler son monorail à une vitesse de 150 km/h. Les essais réalisés à Tervueren n’étant pas concluants, il abandonna son projet.


Nous voilà arrivés au terme de cette série consacrée à l'exposition internationale de 1897.  


Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont permis la rédaction que cet article (qui est un très beau travail d’équipe), et plus particulièrement Marcel, Alain, Gérard et Stéphane, qui ont plus que largement participé, dans la mesure de leurs collections personnelles, aux très nombreuses illustrations agrémentant cet article. Merci les amis !


Bonne soirée,

Callisto 

mercredi 4 mars 2015

Et de 175! ^^

Et oui, voici déjà le 175ème article du "Blog de Callisto" ^^ Qui l'eut cru? Hé bien, pas moi!

Je vous propose de fêter cela dignement avec la plus belle photo de tram que j'ai eu l'occasion de voir. Attention les yeux.... Ta-dam!



Je vous la met en super grand, parce qu'elle est trop belle ;-)

La motrice 1332 faisait partie d'une série de motrices numérotées de 1281 à 1335 qui ont été construites en 1910 par les Ateliers métallurgiques de Nivelles. Cette série avait été commandée par les Tramways Bruxellois en vue de l'Exposition Universelle de 1910 organisée au Solbosch.
Toutes ces voitures furent démolies en 1937/1938, à l'exception de deux exemplaires qui ont été transformés en voitures de service. 

L'une de ces deux motrices à retrouvé son état d'origine: il s'agit de la 1305 (à droite sur la photo ci-dessous).



Mais n'est-elle pas jolie? Personnellement, je suis ravie qu'elle soit la vedette de ce 175ème article!

Bonne soirée,

Callisto