Tramways électriques du Pays de Charleroi et Extensions,
Société anonyme
Tramways de Charleroi à Couillet (Queue et Centre)
Prolongement jusqu'au Boubier (Châtelet) de l'embranchement vers le centre de Couillet.
Bruxelles, le 22 aout 1912,
Monsieur le Ministre de l'Agriculture,
Nous avons l'honneur de vous demander la concession du prolongement jusqu'au Boubier (Châtelet) de l'embranchement vers le centre de Couillet de la ligne de Charleroi à la Queue de Couillet.
Signé: un administrateur, Empain.
Mémoire descriptif.
Le 7 décembre 1911, de nombreux habitants du Boubier et de la Blanche-Borne, importants hameaux situés aux confins des communes de Châtelet et de Couillet, adressèrent à Monsieur le Ministre de l'Agriculture et des Travaux Publics, une pétition tendant à faire prolonger l'embranchement vers Couillet-Centre de la ligne de Charleroi à Couillet-Queue jusqu'au siège n°2 de la Société des Charbonnages du Boubier.
Les pétitionnaires faisaient ressortir les avantages que ce prolongement présenterait pour leurs hameaux, qui actuellement se trouvent dépourvus de tous moyens de transport vers le centre de la commune de Couillet et vers Charleroi.
L'utilité de la ligne demandée en concession est donc bien démontrée. Elle apportera un accroissement de trafic à la ligne actuelle de Couillet-Montigny à Charleroi.
Le prolongement ne constitue une concurrence pour aucun autre moyen de transport, chemin de fer de l'Etat ou chemin de fer vicinal. Au contraire, comme il en quelque sorte un affluent du chemin de fer de l'Etat, à la station de Couillet.
Le prolongement a son origine au terminus actuel de Couillet-Montigny. Le tracé emprunte la route de Couillet à Châtelet et la ligne s'arrête près du siège n°2 de la société anonyme des charbonnages du Boubier.
Le tracé d'un développement total d'environ 1.400 mètres est situé sur les territoires des communes de Couillet et de Châtelet, et se trouve tout entier sur la grande voirie.
La ligne est projetée à double voie sur toute sa longueur.
Signé: un administrateur, Empain.
L'ingénieur en chef, Dutillieux.
Exposé des revenus probables.
Pour l'application des tarifs, le prolongement constituera une seule section.
Les tarifs ne comporteront qu'une seule classe.
Les prix de transport à percevoir sur le prolongement, durant toute la durée de la concession, ne pourront dépasser 10 centimes.
Pour le voyageur empruntant, soit à l'aller, soit au retour, une ou plusieurs sections du réseau principal, le tarif sera réduit à 5 centimes du chef du parcours sur le prolongement.
Les enfants âgés de moins de 6 ans et tenus sur les genoux seront transportés gratuitement.
En ce qui concerne le trafic, le prolongement du tramway de Couillet se trouvera dans des conditions présentant de grandes analogies avec celles du prolongement de la ligne de Charleroi à Gilly-Quatre Bras jusqu'à la limite de Châtelineau. Dans les deux cas, c'est le prolongement jusqu'à une agglomération d'importance secondaire, d'un tramway unissant une commune populeuse, Gilly ou Couillet, à un centre plus important encore, la Ville de Charleroi.
C'est donc la comparaison avec la ligne de Sart-Allet qui fournira le meilleur critère pour l'évaluation des revenus probables de la ligne projetée.
Le tarif est le même dans les deux cas. La ligne du Boubier aura une longueur d'environ 1.400 mètres et sera établie sur une route presque horizontale. Celle de Sart Allet a 2.150 mètres de longueur et présente, quelle que soit la direction, des parties en forte rampe. Les voyageurs sont donc dans ce dernier cas, plus portés à prendre le tram qui, pour le même prix, leur évite un trajet plus long et plus pénible.
D'un autre côté, les nombres des habitants des agglomérations spécialement desservies par le tramway du Sart Allet et par celui du Boubier sont à peu près dans le rapport de 2 à 1. De plus, les relations du Boubier et de la Banche Borne avec Châtelet sont au moins aussi importantes qu'avec Couillet et Charleroi et le tramway projeté ne servira guère pour aller dans la première direction.
Chacune des lignes constitue un affluent au chemin de fer de l'Etat, l'une à la station de Gilly Sart Allet, l'autre à celle de Couillet-Montignies.
Tenant compte de ces diverses circonstances, on peut estimer que les recettes de la ligne projetée ne dépasseront pas 40% de celles de la ligne du Sart-Allet. Celles-ci ont été d'environ 38.000 francs pendant la première année d'exploitation (comprenant la période d'ouverture de l'Exposition de Charleroi). On peut donc estimer que les recettes initiales du prolongement ne dépasseront pas 15.000 francs par an.
Dans ces conditions et pour le service minilum prévu au cahier des charges, les recettes nettes après déduction des dépenses d'exploitation, ne pourront couvrir l'intérêt de 4% et l'amortissement du capital qu'après quelques années d'exploitation.
Annexé à notre demande de concession du 22 aout 1912,
Signé: un administrateur, Empain.
L'ingénieur en chef, Dutillieux.
Tout sur les machines à coudre anciennes: entretien, restauration, réparation, identification, remise en état, conseils, ... Et en bonus, quelques articles sur les anciens trams bruxellois et des scans d'anciens magazines de mode. Bref, tout ce qui ravira les amateurs des anciennes technologies ^^ Tous les textes et les photos sont © Callisto et ne peuvent pas être utilisés sur un autre site.
samedi 15 février 2025
Tramways de Chaleroi, demande de prolongation jusque Châtelet, 22 aout 1912
mercredi 12 février 2025
En vélo jusque Humbeek ^^
samedi 8 février 2025
Tramway de Charleroi, partage des recettes liées aux abonnements, 15 mars 1912
Bruxelles, le 15 mars 1912,
Messieurs,
Par lettre du 28 mars 1911, vous m’avez demandé d’après quelle base doit être effectuée la répartition entre les administrations communales de Charleroi, Gilly et Montigny sur Sambre de la redevance de 8,15% à prélever sur le montant des recettes provenant des abonnements valables sur le réseau de tramway de Charleroi à Gilly et à Montigny sur Sambre.
La répartition des redevances à payer aux communes est réglée par les cahiers des charges du 16 juin 1903 et 25 juillet 1905. En vertu de ces prescriptions, la redevance provenant du réseau concédé par arrêté royal du 28 septembre 1903 est partagée entre les communes de Charleroi, Gilly et Montigny au prorata des longueurs de ligne existant sur leur territoire, tandis que la redevance provenant du prolongement vers Châtelineau (arrêté royal du 29 aout 1905) est versée intégralement à la commune de Gilly.
Dans ces conditions, il est logique d’adopter, pour les redevances relatives aux abonnements, des bases identiques à celles qui précèdent, à savoir au prorata des parts que reçoivent les communes dans la redevance sur l’ensemble des autres recettes brutes effectuées sur les lignes.
Le Ministre,
A. Van de Vyvere
mercredi 5 février 2025
Tramway de Charleroi, demande de prolongement jusque Gilly, 3 janvier 1912
Tramways électriques du Pays de Charleroi et extensions
Société anonyme
Tramway de Charleroi à Couillet (Queue et Centre)
Prolongement jusqu'aux Hauchies de Gilly par la Neuville
Bruxelles, le 31 janvier 1912,
Monsieur le Ministre de l'Agriculture,
Nous avons l'honneur de solliciter la concession du prolongement par la Neuville et jusqu'aux Hauchies de Gilly, des tramways électriques de Charleroi (Ville Haute) à Couillet (Queue et Centre).
Ce réseau, concédé à notre société par arrêté royal du 1er juin 1911 est actuellement en exploitation. Nous demandons en conséquence que la concession du prolongement nous soit accordée par application de l'article 4 des lois du 9 juillet 1875 et du 16 août 1897 sur les tramways.
La presque totalité du prolongement (environ 4.500 mètres) doit être établie en dehors de la grande voirie. Si l'on considère l'ensemble du réseau après sa prolongation, celui-ci sera établi principalement sur le voirie de l'Etat (6.400 mètres sur 11.400).
Monsieur le Ministre des Chemins de fer, postes et télégraphes, dans la lettre qu'il vous adressait le 22 août 1910 au sujet de notre demande de concession d'un tramway électrique de Charleroi à Ransart, s'exprimait en ces termes:
"Je ne m'opposerais pas à l'établissement du tramway en question, s'il était limité au parcours "Charleroi (Pont Neuf) à Hauchy (rue du cimetière)" et si la concession de cette voie ferrée ainsi limitée était subordonnées à la condition suivante:
"En vue d'atténuer le préjudice qu'occasionnerait l'exploitation de ce tramway concurremment avec les autres lignes similaires du pays de Charleroi, le concessionnaire de la voir nouvelle verserait annuellement dans la caisse des chemins de fer de l'Etat une somme égale à 5% de la recette brute du tramway.
Il est bien entendu en outre que la traversée des chemins de fer de l'Etat de Montigny à Charleroi et de Charleroi à Gilly (grande rue de Montigny-sur-Sambre et rue de Lodelinsart) devra faire l'objet d'autorisations spéciales de mon département et que la société concessionnaire interviendra dans les dépenses de suppression des traversées à niveau en question à concurrence du capital correspondant aux frais de gardiennage et d'entretien qui devraient être à la charge du tramway si celui-ci était autorisé à franchir provisoirement des voies ferrées à niveau."
Ces conditions auxquelles Monsieur le Ministre des chemins de fer subordonne son avis favorable à notre demande sont reproduites aussi textuellement que possible dans les articles 16 et 22 du projet de cahier des charges.
Nous étant ainsi conformés complètement aux conditions stipulées par le département des chemins de fer, nous espérons, Monsieur le Ministre, que vous voudrez bien examiner notre demande avec bienveillance et soumettre prochainement à l'enquête ce projet que les populations de la Neuville et des Hauchies de Gilly désirent très vivement voir se réaliser le plus tôt possible.
Signé: un administrateur.
Mémoire descriptif.
Le prolongement des lignes de Charleroi à Couillet partant de la rue Huart Chapel emprunte les boulevard Joseph II et Desfontaines, la rue du Progrès, et traverse le hameau de la Neuville. Cette importante agglomération, quoique aux portes de Charleroi, ne voit pas s'étendre ses relations avec cette ville, faute de moyens de communication rapides et économiques. Les habitants de la Neuville ne peuvent en effet se rendre à Charleroi qu'à pied ou en voiture et ne sont desservis par aucun mode de transport en commun.
Traversant ensuite la ligne de Charleroi à Gilly, le prolongement se dirige vers les Hauchies de Gilly par la rue Warmonceau, les rues Didi, Marie-Hélène, du Trieu Albert et aboutit à la chaussée de Ransart.
De même que pour l'agglomération de la Neuville, les relations entre les hameaux de Gilly et Charleroi sont peu développées.
La ligne de tramway créera de nouvelles relations entre ces deux centres et aura pour effet de mettre en valeur une partie des territoires de Montigny-sur-Sambre et de Gilly, d'y favoriser la construction de nouvelles habitations et d'augmenter ainsi le revenu des communes intéressées.
La nouvelle ligne devant tirer ses principaux revenus d'un trafic à créer, ne fera guère concurrence à d'autres moyens de transport. Tout aux plus aux environs immédiats du croisement de la ligne nouvelle avec le tramway de Charleroi à Gilly, les voyageurs auront le choix entre les deux lignes pour se rendre dans certaines parties de la ville de Charleroi.
Il sera suffisamment pallié aux inconvénients de cette concurrence pour la ligne existante, par l'application de la clause insérée à l'article 22 du cahier des charges conformément à l'avis de Monsieur le Ministre des chemins de fer, postes et télégraphes.
Le prolongement projeté a une longueur d'environ 4.500 mètres. Il traverse les territoires des communes de Charleroi, Montigny-sur-Sambre et Gilly. Il se trouve situé presque en totalité en dehors de la voirie de l'Etat. Si cependant, on considère l'ensemble du réseau prolongé, l'étendue de lignes situées sur la voirie de l'Etat (6.400 mètres) reste supérieur à celle des lignes situées en dehors de cette voirie (5.000 mètres).
Dans le cas où la commune de Montigny-sur-Sambre donnerait suite en temps utile à son projet de création de la rue dite de l'Espérance, le tracé pourrait être modifié de façon à emprunter cette nouvelle rue soit avec les deux voies soit avec une seule, l'autre suivant le tracé initial de ce projet.
Signé: Un administrateur, Empain
L'ingénieur en chef, Dutillieux
Exposé des revenus préalables.
Les relations du hameau des Hauchies de Gilly avec la Ville de Charleroi sont actuellement peu importantes en comparaison avec celles qui existent entre Charleroi et les autres agglomérations suburbaines pourvues depuis longtemps déjà de moyens de transports commodes et économiques. Grâce à ces avantages, la population de ces dernières s'est rapidement développée et les tramways et lignes vicinales qui les desservent sont assurées d'une clientèle qui s'accroit chaque année. Il en sera de même pour la nouvelle ligne. La clientèle est en grande partie à créer et c'est qu'après quelques années que le trafic pourra devenir important. Cependant, comme la population suburbaine desservie par la nouvelle ligne est de plus de 15.000 habitants, on peut espérer qu'après peu d'années, les revenus de la ligne seront suffisants pour rémunérer convenablement le capital à consacrer à son établissement.
Annexé à notre demande de concession du 31 janvier 1912
samedi 1 février 2025
Tramways de Charleroi: arrêté royal du 1er juin 1911 accordant la concession de la ligne de Charleroi à Couillet
Albert
Roi des Belges,
À tous, présents et à venir, Salut.
Vu le projet présenté par la société Tramways Electriques du Pays de Charleroi, pour l'établissement d'une ligne de tramway électrique allant de Charleroi (gare de la Ville Haute) à Couillet (Queue) avec embranchement vers Couillet (Centre);
Vu les pièces des requêtes auxquelles ce projet a été soumis, conformément aux prescriptions de l'arrêté royal du 10 septembre 1875.
Vu les délibérations des conseils communaux intéressés;
Vu le cahier des charges de l'entreprise, arrêté le 11 mars 1911 par notre Ministre de l'Agriculture et des Travaux Publics,
Vu la soumission produite par la société demanderesse en concession préalablement à l'adjudication publique;
Vu le procès-verbal de cette dernière adjudication qui a eu lieu à Mons le 26 avril 1911, duquel il résulte qu'une seule soumission, datée du 22 avril 1911, a été déposée par la société anonyme "Tramways Electriques du Pays de Charleroi" et portant engagement d'entreprendre, aux clauses et conditions du cahier des charges susvisé, la construction, l'entretien et l'exploitation du tramway électrique dont il s'agit, moyennant un prix de transport uniforme de 10 centimes quel que soit le parcours effectué,
Vu la législation sur les tramways,
Sur la proposition de notre Ministre de l’Agriculture et des Travaux Publics,
Nous avons arrêté et arrêtons:
La société anonyme "Tramways Electriques du Pays de Charleroi" est déclarée concessionnaire de la ligne de tramway électrique préindiquée de la gare de Charleroi (Ville Haute) à Couillet (Queue), avec embranchement vers Couillet (Centre), aux clauses et conditions du cahier des charges du 14 mars 1911 et de la soumission de cette société datée du 22 avril 1911.
Donné à Bruxelles le 1er juin 1911,
Albert
mardi 28 janvier 2025
Soumission pour la construction et l'exploitation de la ligne de tramway allant de Charleroi à Couillet, avril 1911
La société soussignée "Tramways Electriques du Pays de Charleroi", société anonyme, ayant son siège social à Bruxelles, rue de l'Enseignement n°80, faisant élection de domicile au siège de son exploitation, place des Tramways à Charleroi, représentée par 2 de ses administrateurs, conformément à l'article 15 de ses statuts, s'engage par la présente sur tous ses biens, meubles et immeubles, à entreprendre, aux clauses et conditions du cahier des charges approuvé le 14 mars 1911 par Monsieur le Ministre de l'Agriculture et des Travaux Publics, à ses frais, risques et périls, la construction, l'entretien et l'exploitation d'un tramway électrique allant de Charleroi à Couillet (Queue) avec embranchement vers Couillet (Centre) moyennant les prix de transport suivants:
Tarif uniforme de 10 centimes quel que soit le parcours.
Fait à Bruxelles le 22 avril 1911.
Pour la société soumissionnaire, signature de 2 administrateurs
(signatures illisibles)
----------------------------
Aujourd'hui, le 26 avril 1911 à midi, en suite d'annonces insérées dans les journaux et affiches placardées dans diverses communes, nous délégués par le Gouverneur de la Province de Hainaut, avons procédé à l'ouverture des soumissions déposées pour l'entreprise susénoncée.
Cautionnement = 20.000 francs.
L'ouverture des soumissions a présenté le résultat suivant:
1. Soumissionnaire = la société anonyme des Tramways du Pays de Charleroi
Montant des soumissions = tarif uniforme de 10 centimes quelque soit le parcours
Ainsi fait publiquement à l'hôtel du Gouvernement de la Province à Mons, les jours, mois et an que dessus.
Pour le Gouverneur,
Le chef de la division délégué,
Signé J. Piolunowski
samedi 25 janvier 2025
Tramway de Charleroi, cahier des charges pour la concession de Charleroi à Couillet, 14 mars 1911
MINISTERE DE L’AGRICULTURE
TRAMWAYS
CAHIER DES CHARGES
relatif à la concession des tramways électriques de Charleroi à Couillet (Queue et Centre)
1911
____________________________________
Objet et nature de l’entreprise.
Article 1: l’entreprise a pour objet la concession, l’entretien et l’exploitation d’une ligne de tramway électrique de Charleroi à la Queue de Couillet, d’une longueur approximative de 5.300 mètres, avec embranchement vers le centre de Couillet, d’une longueur approximative de 1.600 mètres.
La ligne partira de la station de Charleroi Ville Haute, empruntant jusqu’au pont de l’Ecluse à Charleroi les voies du tramway de Charleroi à Gilly et à Montigny sur Sambre, suivra la rue Habart, la chaussée de Philippeville jusqu’à la Queue de Couillet. L’embranchement suivra la rue de Châtelet à Couillet jusqu’aux établissements de la société métallurgique de Couillet.
Le concessionnaire pourra obtenir les décrets permettant l’expropriation pour cause d’utilité publique des emprises indispensables à l’établissement du tramway et de ses dépendances. Les acquisitions seront faites au nom de l’Etat ou des communes, suivant le cas, et cela aux frais exclusifs du concessionnaire.
Article 2: le concessionnaire est tenu d’exécuter, à ses frais, risques et périls, tous les travaux prévus et non prévus, sans aucune exception, ainsi que la founiture et le renouvellement du matériel nécessaire pour la transformation en lignes électriques, la réfection, l’entretien et l’exploitation des tramways indiqués ci-dessus.
Article 4: les autorités compétentes auront toujours le droit:
1. De construire ou de faire construire toutes voies de communication sans que le concessionnaire puisse prétendre à une indemnité,
2. D’autoriser d’autres tramways à s’embrancher sur les lignes concédées, à les traverser ou à s’y raccorder, sans aucune indemnité due au concessionnaire,
3. D’accorder à d’autres entreprises de tramways ou de chemins de fer vicinaux, moyennant indemnité, la faculté de faire circuler leurs voitures sur des sections des lignes concédées et de faire usage, sur les parties où l’adduction du courant a lieu par des conducteurs aériens, du matériel servant à la suspension de ceux-ci.
Article 11: le concessionnaire sera tenu d’établir domicile dans la ville de Charleroi.
Article 16: la traversée de la ligne de chemin de fer de l’Etat de Couillet à Jamioulx, à l’extrémité de la station de Hauchies, pourra se faire provisoirement à niveau, en attendant la construction du passage inférieur destiné à remplacer le passage à niveau actuel.
Traction
La traction se fera par moteurs électriques en utilisant le système de câble aérien, avec retour du courant par les rails. Il ne sera fait usage que de courants continus dont la tension ne dépassera pas 600 volts.
Chaque voiture sera munie d’un parafoudre.
Chaque voiture et chaque aubette sera pourvue d’une paire de gants en caoutchouc et d’une pince coupante à manches isolés.
Redevance
Le concessionnaire paiera à l’administration des Chemins de fer de l’Etat une redevance fixe annuelle de 23.000 francs et une redevance variable de 5% des recettes brutes d’exploitation.
Il paiera en outre aux communes dont le territoire sera traversé par le tramway, une redevance annuelle brute de 6% de la recette brute effectuée sur cette ligne.
Cette redevance sera répartie entre les communes au prorata des longueurs de lignes existant sur leur territoire.
Cette redevance comprend le droit d’usage de la voie publique pour les lignes de tramway et les voies d’accès aux remises, le droit de stationnement des voitures en service et les autres taxes sur l’énergie, les voitures, les voies, usines et installations affectées à l’exploitation du réseau concerné.
Le concessionnaire du réseau mis en adjudication paiera aux concessionnaires des tramways de Charleroi à Gilly et à Montigny sur Sambre, pendant la durée de leur concession et à titre d’indemnité, une redevance égale au tiers du prix total payé par tout voyageur transporté sur la section de la ligne commune, sans que cette indemnité ne puisse dépasser 3 centimes par voyageur.
Cette indemnité ne comprend pas la fourniture du courant.
Le concessionnaire interviendra à concurrence de 125.000 francs dans les dépenses à effectuer par l’administration des Chemins de fer de l’Etat pour la suppression pour la suppression des passages à niveau du chemin de fer de Charleroi à Namur, par la route de Marcinelle à Charleroi et du chemin de fer de Couillet à Jamioulx, par la,m route de Philippeville.
Voies et dépendances
La ligne sera établie à double voie partout où la largeur des voies publiques et les besoins de la circulation le permettront.
Le Ministre a le droit, pendant toute la durée de la concession de modifier les emplacements et la longueur des voies d’évitement et de stationnement, ainsi que d’ordonner toute modification au profil de ligne nécessitées par des changement de direction ou de niveau de la voirie.
Ces travaux seront exécutés par le concessionnaire et à ses frais.
Les voies ferrées seront construites en rails à ornière pesant au moins 42 kilos par mètre lorsqu’elles sont posées dans les chaussées pavées. Dans les autres cas, elles pourront être construites en rails Vignole pesant au moins 30 kilos par mètre.
Le Gouvernement aura le droit d’exiger que le concessionnaire établisse des abris pour les voyageurs aux endroits qu’il indiquera sur la voie publique.
Matériel roulant.
La largeur maximum des voitures sera de 2m20, y compris toute saillie quelconque.
Chaque voiture portera l’inscription du nombre de voyageur qu’elle pourra contenir.
Une inscription placée à l’extérieur de chaque voiture indiquera les points extrêmes et, le cas échéant, les points principaux de son itinéraire.
Les voitures seront munies de lanternes indiquant le sens de la marche des véhicule. Elles seront suffisamment éclairées, aussi bien à l’intérieur que sur les plateformes. Chaque voiture aura son numéro d’ordre peint sur l’avant, sur l’arrière, sur les 2 cotés ainsi qu’à l’intérieur.
Chaque voiture devra être pourvue de freins capables de permettre en toute sécurité la descente sur les plus fortes pentes du réseau.
Le matériel, tant fixe que mobile, et le matériel roulant devront être constamment entretenus en parfait état.
Personnel
Le personnel sera assez nombreux pour que le service soit convenablement assuré.
Les receveurs, les conducteurs et les agents préposés au service et en relation avec le public porteront, dans l’exercice de leurs fonctions, un costume uniforme et un numéro distinct.
Le concessionnaire devra payer à son personnel un salaire qui, pour les conducteurs et receveurs, ne sera pas inférieur à 0,38 francs par heure de travail pour une journée de 10 heures de travail maximum. Les heures de travail supplémentaire seront payées à raison de 0,45 francs. Le personnel jouira d’un jour de repos sur 7.
Le concessionnaire devra, à ses frais, assurer son personnel contre tous les accidents professionnels et affilier les membres son personnel à la Caisse générale de retraite.
Exploitation du réseau
Le débit de boissons alcooliques distillées et l’affichage de réclames en faveur de fabricants ou débitants de semblables boissons sont interdites sur ou dans les aubettes et voitures du concessionnaire.
Il est de même interdit d’y exposer en vente des publications, dessins ou imprimés contraire à la morale ou aux bonnes moeurs.
Le service commencera au plus tard à 6h du matin et ne finira pas en semaine avant 21h. De 7h du matin à 7h du soir en hiver, et 8h du soir en été, il ne pourra s’écouler un intervalle de plus de 7 minutes et demi entre le passage de 2 voitures consécutives à chaque station sur la section de Charleroi Ville Haute à l’origine de l’embranchement, 15 minutes entre la bifurcation et le terminus à Couillet Centre et 15 minutes entre la bifurcation et le terminus de la Queue de Couillet. Passé 19h en hiver et de 20h en été, le service se fera d’heure en heure.
Taxes et conditions de transport.
Le prix des transports à percevoir, durant toute la durée de la concession sera fixé par l’adjudication et ne pourront pas dépasser ceux indiqués ci-après.
Pour l’application du tarif, la ligne sera divisée comme suit:
a) Station de Charleroi Ville Haute à Couillet Centre
Première section: de Charleroi Ville Haute jusqu’à l’entrée du nouveau viaduc de Marcinelle,
Deuxième section: du viaduc de Marcinelle jusqu’à l’origine de la rue de Châtelet, à Couillet,
Troisième section: de l’entrée de la rue de Châtelet à Couillet au terminus de l’embranchement, à Couillet Centre.
b) Station de Charleroi Ville Haute à Couillet, Queue:
Première section: de Charleroi Ville Haute jusqu’à l’entrée du nouveau viaduc de Marcinelle,
Deuxième section: du viaduc de Marcinelle jusqu’à l’origine de la rue de Châtelet, à Couillet,
Troisième section: de l’entrée de la rue de Châtelet à Couillet au terminus de l’embranchement, à la Queue de Couillet.
Les tarifs ne comportent qu’une seule classe.
Le prix par section, à déterminer par l’adjudication, ne pourra dépasser 5 centimes.
Toute section entamée sera due en entier.
Les soumissionnaires pourront fixer un minimum du prix total à percevoir quel que soit le parcours, mais ce minimum ne pourra dépasser 10 centimes.
Les enfants de moins de 6 ans, tenus sur les genoux, seront transportés gratuitement.
Les prix du transport pourront être doublés après minuit.
Les prix du transport à percevoir sur le tronçon commun avec le réseau des tramways de Charleroi à Gilly et à Montigny sur Sambre ne pourront être inférieurs à ceux qui sont perçus par les concessionnaire dudit réseau.
Le concessionnaire organisera des trains spéciaux à prix réduits pour les ouvriers , coïncidant le matin avec l’entrée et le soir avec la sortie des ateliers.
Il sera créé des abonnements dont les prix maxima sont fixés comme suit:
1. Abonnements généraux: 80 francs par an ou 42 francs pour 6 mois.
2. Abonnements scolaires: 40 francs pour une année scolaire (10 mois) ou 10 francs par trimestre scolaire (2 mois et demi).
Les chiens accompagnant les voyageurs et pouvant être tenus sur les genoux sans inconvénient ni gêne quelconque pour les autres voyageurs seront transportés gratuitement.
Il sera possible aux voyageurs de transporter avec eux des objets de petit volume, ne dépassant pas 15 kilos et pouvant être placés sur les genoux ou sous les banquettes, sans inconvénient pour les autres voyageurs.
Durée, rachat et reprise de la concession.
La durée de la concession sera de 50 années à partir de la réception des travaux.
A partir de la 16ème année, la présente concession pourra, moyennant un préavis d’un an, être rachetée par l’autorité compétente.
Cautionnement
Le soumissionnaire aura à souscrire à l’engagement d’observer les clauses et conditions du présent cahier des charges et l’accompagnement du versement d’un cautionnement à la Banque Nationale d’une somme de 20.000 francs.
Arrêté à Bruxelles, le 14 mars 1911
mercredi 22 janvier 2025
Eisden, Terhills et Maasmechelen, le "plus beau panorama de Flandre" ^^
Bienvenue à l'ancienne mine de charbon d'Eisden. Le site a été réhabilité en réserve naturelle et a pris le nom de Terhills.
En transports en commun, on y accède via la gare de Genk, puis le bus 44 vers Maasmechelen Village qui est exploité aux 30 minutes.
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l'entrée du site |
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l'un des deux chevalements et la navette autonome qui dessert le parc naturel |
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panorama du site en 1950. |
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le second chevalement. On peut y monter tout en haut (24m). |
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On quitte le site minier pour la réserve naturelle attenante. Ici, le lac. |
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On part escalader le terril. Ca grime rudement... |
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... car accéder au "plus beau panorama de Flandre" se mérite! |
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La vue est tellement belle que je vous rajoute une seconde photo ^^ |
samedi 18 janvier 2025
Tramway de Charleroi, aubette de la place de la Station, 21 décembre 1910
Tramways électriques du Pays de Charleroi et Extensions,
Société anonyme
Bruxelles, le 21 décembre 1910,
Monsieur le Ministre,
Nous avons l’honneur de soumettre à votre approbation le plan d’un abri pour voyageurs que nous nous proposons de construire place de la Station à Charleroi, à l’origine de notre réseau de tramway de Charleroi à Gilly et à Montigny sur Sambre.
L’emplacement exact serait déterminé d’accord avec l’Administration communale de Charleroi.
L’abri sera construit en fer et fonte, avec soubassements en pierres de tailles, corniche extérieure, banquettes et plafonds en bois, couverture en zinc, vitrages en glace et carrelage céramique. L’aubette comprendra une partie close et une partie simplement abritée.
Signé: un administrateur, Empain
mercredi 15 janvier 2025
Tramways de Charleroi - enquête publique relative à la demande de concession entre Charleroi et Couillet, 3 octobre 1910
Administration Communale de Charleroi
Enquête - TRAMWAYS
Le collège des Bourgmestres et Echevins porte à la connaissance de ses administrés qu'il vient de recevoir les plans et profils de la double voie de tram à établir par la société des Tramways Electriques, entre Charleroi et Couillet-Queue, avec embranchement vers Couillet-Centre.
Ce document, de même que le registre destiné à recevoir les observations, seront déposés à l'inspection et à la disposition du public pendant 1 mois, du 4 octobre au 4 novembre 1910, à l'Hôtel de Ville, bureau n°13.
Les observations auxquelles ce projet pourrait donner lieu seront reçues, en outre, par le Collège, le vendredi 4 novembre prochain, à 11 heures du matin. Elles devront autant que possible être formulées par écrit et adressées à l'Administration communale avant le délai d'un mois fixé ci-dessus.
Charleroi le 3 octobre 1910.
Le secrétaire communal, Ch. Allard
Les bourgmestre et échevins, E. Devreux