samedi 16 mai 2020

Bulletin du Congrès international des chemins de fer, volume XXI - 1907 (1/2) ^^

Le Congrès International des chemins de fer est instauré dans le sillage du cortège historique des moyens de transports et du Congrès des chemins de fer organisés en 1885 par le Gouvernement Belge afin de célébrer le 50ème anniversaire de la première ligne de train continentale. Ce premier "congrès des chemins de fer" est un succès et l'expérience se renouvelle dès l'année suivante. 

Le premier "Congrès international des chemins de fer" a lieu le 20 février 1886. Outre l'organisation de sessions où l'on débat de questions techniques et administratives liées aux chemins de fer (construction, entretien, matériel roulant, exploitation, ouvrages d'art,...), cette association publie également un bulletin mensuel, publié en anglais et en français. J'ai eu la chance de récupérer un recueil de ces bulletins pour l'année 1907 (21ème volume). Vu l'épaisseur, l'état général, la reliure et le poids de cet ouvrage, je ne suis pas en mesure de vous le scanner, mais j'ai pris le temps de photographier quelques documents qui me semblent intéressants.

Le temps de deux articles, nous allons parcourir ce volume et  découvrir des photos de matériel roulant (trains, wagons et omnibus), les plans d'un pont tournant, un article relatif à l'électrification de la signalisation en gare de Bruxelles-Nord, et un vélo sur rail.

Bonne découverte!



Extrait #1: deux photos des omnibus du London & North Western Railway



Extrait #2: trois photos de locomotives

Locomotive du Great Western Railway de type Atlantic 4-4-2


Locomotive-tender du London & North Western Railway



Locomotive pour trafic mixte du Caledonian Railway


Extrait #3: Le premier wagon-lits Pullman en acier










Extrait #4: le vélocipède sur rail



Extrait #5: une voiture du London & North Western Railway pour le transport de malades





Bon weekend,

Callisto

samedi 9 mai 2020

Un ancien rail de 1877 ^^

(Journal de confinement - épisode 5)

Cet article fait suite à celui de la semaine passée, qui avait pour objet les différents types de rails utilisés par le William Morris sur la ligne Schaerbeek-Bois.

On se souvient qu'après avoir utilisé un rail de 16 kilos qui se fixait à la longrine à l'aide d'un tire-fond, il lui substitua un rail de 25 kilos (26 kilos selon d'autres sources, ndlr) qui se fixait à la longrine grâce des agrafes longitudinales, comme sur l'illustration ci-dessous.



J'en parle d'ailleurs dans la vidéo relative aux pionniers des tramways et à la ligne Schaerbeek-Bois que j'ai mise en ligne début avril.

Cet article fait d'ailleurs suite à la publication de la vidéo, vu qu'un amateur anglais, après avoir visionné celle-ci, s'est souvenu avoir un petit morceau d'un rail semblable à celui utilisé par William Morris. Il m'en a donc expédié un demi-centimètre.



Bien qu'il s'agisse d'un rail provenant d'un autre réseau, à savoir celui du Hoylake & Birkenhead Rail & Tramway Co, il faut avouer que les similitudes entre ces deux rails sont nombreuses.

Quelques mots au sujet de la ligne de tramway susmentionnée: il s'agissait d'une ligne de tramway hippomobile qui reliait, à Birkenhead (UK), les embarcadères du Woodside Ferry avec la gare de Docks Station, desservie par le Hoylake Railway. La ligne est inaugurée le 6 septembre 1873 et sera exploitée jusqu'en 1901.



On notera que l'itinéraire de la ligne, qui passait Cleveland Street (où se trouvaient les ateliers de George Starbuck), n'était pas l'itinéraire qui avait été accordé par la concession.

Quant aux voitures qui desservaient la ligne, il s'agissait (sans surprise) de voitures Starbuck. La similitude avec un autre véhicule connu est là aussi évidente :-)



Bon weekend,

Callisto


samedi 2 mai 2020

Des types de rails utilisés par la Compagnie des Voies Ferrées Belges (1869-1874) ^^

(Journal de confinement - épisode 4)

Pour rappel (et afin de bien comprendre le futur épisode 4 de ce "Journal de confinement"), la voie construite par William Morris, en 1869, se composait de rails à ornière en fer, de 6 mètres de longueur, fixés au moyen de tire-fonds sur des longrines en sapin, reposant elles-mêmes sur des traverses posées sur le sol convenablement damé et bourré. Les longrines étaient fixées sur les traverses au moyen d’équerres en fer.




Cette voie, suffisamment robuste pour le roulement de voitures de tramways dont le poids, en pleine charge, ne dépassait guère 5.000 kilos, se détériorait rapidement par le passage du charroi, en long et en travers. Les rails devenaient mobiles sur les longrines, les tirefonds s’arrachaient, et la dislocation devenait telle que de très fréquentes réparations étaient nécessaires.


Après une exploitation de deux ans environ, les concessionnaires du tramway du Bois de la Cambre ont trouvé leur rail trop faible, et lui ont substitué un rail dont le profil est reproduit ci-dessous.



Ce nouveau rail pèse 25 kilos par mètre linéaire. Il s'agit d'un rail creux, qui a la particularité de ne pas être fixé aux longrines à l'aide de tire-fond.
Le rail porte littéralement deux oreilles inférieures qui coiffent la longrine, et dans lesquelles pénètrent les crochets supérieurs d'agrafes verticales dont les crochets inférieurs sont enfoncés dans la longrine.

Pour obtenir une adhérence aussi complète que possible du rail sur la longrine, on ne pose les agrafes qu'après les avoir comprimé fortement tous les deux dans un appareil de serrage portant des griffes qui prennent inférieurement la longrine, tandis qu'une espèce de vérin vient presser le rail. 

La compagnie s'était déclarée très satisfaite de ce mode d'attache, qu'elle était la seule à utiliser en Belgique à cette époque.

(A suivre)

mercredi 29 avril 2020

Parce que la nature est belle... ^^

(Journal de confinement - épisode 3)

Quelques photos prises lors du confinement...

Les cerisiers en fleurs, 10 avril 2020


Les bois de la "Promenade Verte", 10 avril 2020


"Buissonnets", tel est le nom de mon arrêt de tram, où les trams circulent malgré le confinement - 21 avril 2020


Dans mon jardin - 16 avril 2020


Dans mon jardin - 16 avril 2020


Dans mon jardin - 26 avril 2020


Dans la campagne stroombeekoise - 7 avril 2020


Dans la campagne stroombeekoise - 6 avril 2020


Dans la campagne stroombeekoise - 29 avril 2020


Dans la campagne stroombeekoise - 29 avril 2020


la "Super Lune" - 7 avril 2020


Et finalement un petit brin de muguet pour le 1er mai


Bonne soirée, prenez bien soin de vous,

Callisto

samedi 25 avril 2020

"La Mode du Petit Journal", pages volantes de l'année 1905 ^^

Voici quelques scans issus de pages volantes du magazine français "La Mode du Petit Journal" publiées dans le courant de l'année 1905. Vous y trouverez des gravures de modes féminine et enfantine, ainsi que divers motifs de broderies.

Bonne lecture!











 





samedi 18 avril 2020

Les voitures fermées 27 à 38, 231 à 233, 323 à 328, 401 à 430 et 451 à 474 des Tramways Bruxellois


Nous avons déjà présenté plusieurs modèles de voitures hippomobile, fermées ou ouvertes, qui desservaient les lignes des Tramways Bruxellois. Cet article est consacré aux voitures fermées, notamment les "Grandes Bruxelloises", à 16 places et qui était tirées par 2 chevaux, et les "Petites Bruxelloises", à 12 places seulement et pour lesquelles un seul cheval était suffisant.


Commençons d'abord par trois petites voitures à 12 places assises portant les n° 231, 232 et 233.  Elles sont construites en 1882 ou en 1883 dans les ateliers des Tramways Bruxellois. La n°231, avec longerons en treillis, est entièrement semblable aux petites voitures de Nivelles de la série 211 à 230.

La voiture 231 au terminus de Forest.


Les voitures 232 et 233 diffèrent légèrement de la précédente comme aspect général. Elles ont les plaques de garde du type américain et disparaissent assez rapidement de l'effectif.
La n°231 connait une existence plus longue, et après la première guerre mondiale, on l'utilise encore comme voiture-aubette au terminus d'Uccle-Globe, où elle porte le numéro 999.


En 1886, la société des Tramways Bruxellois fait construire dans ses ateliers des rues de Cureghem et du Vautour une série de 12 voitures fermées portant les n°27 à 38. Ces véhicules reproduisent toutes les caractéristiques des voitures du type Nivelles "Ville de Lille" n°51 à 60 après leur transformation et circulent sur la ligne de Schaerbeek au Bois de la Cambre. 

Cette série est connue sous le nom de "Grandes Bruxelloises". Le châssis en tôle découpée, considéré comme trop lourd, est abandonné. On a même supprimé les plaques de garde. Les ressorts à lame sont placés sous les boîtes à huile et sont simplement reliées à la caisse par les menottes de ressort et par des tringles d'entretoisement articulées. Ce système n'est pas maintenu, car il a l'inconvénient de provoquer des déplacements d'essieux par suite du serrage des freins et tout l'ensemble présente une trop grande mobilité. On applique à ces voitures les plaques de garde du type américain adopté par la société.

Il existe une photo de la remorque 27, immortalisée vers 1905, après sa transformation en remorque pour le service électrique. Attention: elle n'est pas dans son état d'origine pour ce qui est du "sous-caisse".



Ces remorques sont ensuite renumérotées dans la série 581 à 629, où elles se mélangent aux voitures 401 à 430, dont il est questions ci-après. Certaines voitures sont transformées en 1926: on leur rallonge leur empattement. La plupart de ces voitures sont démolies vers 1933/1934.

En 1888, pour assurer les services de l'exposition au Parc du Cinquantenaire et pour remplacer un grand nombre d'anciennes voitures dont la mise à la réforme a été décidée (Vaucamps, Becquet), les ateliers des Tramways Bruxellois construisent une nouvelle série de 30 voitures, n° 401 à 430, de type "Grandes Bruxelloises", entièrement semblables aux voitures 27 à 38, dont il a été questions aux paragraphes précédents. Elles sont également renumérotées dans la série 581 à 629 et démolies pour la plupart en 1933/1934.


En même temps que ce matériel, destiné aux lignes à deux chevaux, la société fait construire dans ses ateliers des voitures à 12 places assises qu'on peut considérer comme étant un diminutif du type précédent. Ces voitures ont vocation à être principalement employées sur les lignes du centre avec un attelage à un seul cheval, pour remplacer les vieilles voitures Vaucamps. Les voitures de cette série, connue sous le nom de "Petites Bruxelloises" portent les numéros 323 à 328 et 451 à 474.

Je vous en ai trouvé deux illustrations: l'une "de profil" (voiture 453), et l'autre "de face" (voiture 454). On notera la présence d'une belle boite aux lettres sur la seconde photo ^^






Ces voitures, renumérotées 519 à 548, circulent sur les lignes de la rue Royale et de la rue de la Loi jusqu'en 1930, année de leur déclassement et de leur démolition.

On notera que dans le cadre de leur construction de matériel roulant, la société des Tramways Bruxellois s'est nettement inspirée de la pratique usuelle caractéristique des ateliers de Nivelles de la société Métallurgique et Charbonnière belge. Cette tendance se constate jusqu'en 1906.


Bon weekend,

Callisto

lundi 13 avril 2020

Journal de confinement (épisode 2) ^^

Je n'avais pas vraiment prévu de réaliser un journal de confinement. Mais le sort (ou plutôt le Coronavirus) en a décidé autrement ^^

Ma première grande décision "Corona" a été de transformer la conférence relative à la première ligne de tramway Bruxelloise, que je devais donner le 24 avril à la bibliothèque de Neder-Over-Heembeek, en une vidéo.
Ma seconde grande décision a été de coudre des masques en tissus, dans l'optique où le port du masque serait généralisé et rendu obligatoire.

 
Premier constat: le type de masque recommandé par les autorités belges est différent du modèle français, et sont tous les deux différents du modèle américain. Comment s'y retrouver? C'est très facile: cet excellent site a compilé tous les types de masques que l'on peut réaliser, avec ou sans couture.


J'ai choisi de confectionner mes masques selon le modèle américain. Pourquoi? Car ils sont très faciles à réaliser (4 coutures seulement et le tour et joué) et car ils sont "sans pli", ce qui limite le nombre d'épaisseurs de tissus à coudre simultanément à 4. C'est plus facile pour Eveline, ma machine à coudre: elle est quand même centenaire :-)

De plus, les élastiques ne sont pas obligatoires et peuvent être remplacés par des cordons à nouer derrière la tête.

 
Une heure m'a suffit pour coudre 4 masques, le tout sans aucune difficulté. C'est vraiment un travail à la portée de tou.te.s (pour autant que l'on dispose d'une machine à coudre fonctionnelle).


Voilà le résultat, juste après le passage en machine:




Bonne soirée et surtout prenez bien soin de vous,

Callisto

samedi 11 avril 2020

L'Europe en anciennes cartes postales: la brasserie Wielemans Ceuppens à Forest (Belgique) ^^


Notre tour d'Europe en anciennes cartes postales nous emmène aujourd'hui à la découverte de la brasserie Wielemans Ceuppens à Forest. Cette ancienne brasserie est située au 354 de l'avenue Van Volwem à Forest. L'ancien bâtiment industriel (ou plutôt ce qu'il en reste, vu que la plus grande partie de la brasserie a été démolie) a été reconverti en un centre d'art contemporain, le Wiels

Suivons le guide et découvrons comment leur bière était produite ^^


L'orge est soumis à un nettoyage soigné. Il passe dans des trieurs-diviseurs avant de subir le maltage. Durant cette opération, le grain est trempé dans des réservoirs durant 60 à 100 heures. La masse est aérée par de vigoureuses injections d'air comprimé. Le grain reprend vie.
Puis on étale l'orge trempé dans des germoirs. La germination devient très active. Elle dure de 8 à 12 jours au cours desquels il est nécessaire de pelleter et d'aérer fréquemment pour éviter l'échauffement des tas.

Avant de soumettre le malt au concassage, on en fait la toilette. On le débarrasse des poussières et des pailles par l'action d'un ventilateur. Sous l'effet d'un aimant, on élimine également des grains les particules de fer  qui pourraient se retrouver mélangées au malt.

Le concassage est une opération qui consiste à réduire les grains en farine, gruaux et pailles, pour permettre l'extraction des substances utiles pendant le brassage, ainsi que pour faciliter l'action de la diastase saccharifiante. On peut voir la machine à concasser sur la carte postale ci-dessous.

Le concassage


On en arrive alors aux opérations du brassage, qui comprennent l'hydratation et le malaxage de la mouture de malt dans les cuves, ainsi que la filtration du moût dans une cuve spéciale à faux fond perforé en bronze et l'ébullition du moût auquel on a ajouté le houblon.

Etage supérieur de la salle de brassage


Etage supérieur de la salle de brassage - vue actuelle


Pendant le brassage, l'amidon se transforme en dextrines et en maltose, par l'action de la levure de bière à une température voisine de 70°C. C'est ce qu'on appelle la saccharification. Cette opération fait également partie du brassage.

Autre vue de l'étage supérieur de la salle de brassage


Avant que la température du liquide ne se soit abaissée en dessous de 65°C, température au-dessus de laquelle le développement de la plupart des bactéries est impossible, le moût s'écoule sur les réfrigérants, où la partie inférieure desquels la température est d'environs 5°C.

Le moût refroidi s'écoule ensuite dans de grandes cuves où se fait la mise en levain et s'opère la fermentation principale. Elle dure 8 à 15 jours et varie avec la densité de la bière.

On notera que comme dans la plupart des brasseries, des appareils à levure pure ont été installés, dans lesquels la levure se développe à l'abri de toute infection dans du moût préalablement stérilisé.

La cave de fermentation


La brasserie Wielemans attache une grande importance au nettoyage des tonneaux. Le brassage, le lavage et le rinçage se font mécaniquement. Au sortir de la machine, chaque fût est soigneusement examiné. On se rend compte de l'état de propreté des parois intérieures en introduisant une lampe électrique dans le fût par un trou de bonde.

Le nettoyage des fûts.


Les deux machines frigorifiques, productrices du froid nécessaire à la fabrication de la glace et au maintien des caves à basse température ont une puissance totale de 750.000 frigories à l'heure. La force électrique est assurée par deux moteurs à vapeur de 750 HP de force. un pont roulant facilite le montage et le démontage des machines.

La salle des machines


Les matières premières, orges, malts et houblons, sont analysés avant leur emploi. Les phases de la fabrication de la bière sont suivies et contrôlées par des chimistes attachés à l'usine.

Le laboratoire


Pour finir en beauté, voici les camions (hippomobiles, bien entendu) et les quais de chargement, visibles au fond, sur la gauche.




Bon weekend,
 
Callisto