samedi 7 mars 2020

Quelques élucubrations relatives à la chevaline 7... ^^

"On ne peut donc pas exclure que les panneaux latéraux de la 7 ne soient plus les panneaux d'origine." écrivais-je dans un précédent article. 

Et je vous le confirme, ces panneaux ne sont probablement plus les panneaux d'origine, vu que l'on peut voir, sur la photo ci-dessous prise sous les sièges de la chevaline 7, les restes de la toile de jute qui était collée aux panneaux d'origine (flèches rouges).




Cette photo est doublement intéressante, car on voit également deux barres métalliques (flèches jaune et verte).

La barre indiquée par une flèche jaune est la barre d'origine. Elle devrait être droite, mais ne l'est plus. La barre indiquée par une flèche verte est plus récente, et a "repris" le travail de la barre indiquée par la flèche jaune.

La question est: qu'est ce qui a bien pu déformer la barre d'origine de cette manière? Un choc? un gros choc? un très gros choc? Est-ce que l'on peut avoir une idée d'où le choc est venu? Et est-ce qu'un choc susceptible d'endommager le paravent aurait pu avoir pour répercussion d'endommager la barre de cette sorte?

Parce qu'il faut garder en tête que sur l'un des paravents de la 7, on aperçoit, sous la couche de peinture jaune, une teinte verte. 



En 1885, quand on prépare la 7 à sa participation au cortège des chemins de fer, il y a des éléments de réemploi venant de 12 voitures Starbuck à disposition. Parmi ces éléments, il y a certainement un ou deux paravents repeints en vert qui sont susceptibles d'être en meilleur état que ceux de la 7 (surtout dans l'optique d'une collision ou d'un gros choc). L'utilisation d'un paravent  de réemploi expliquerait la présence de peinture verte sur le paravent de la 7, comme on peut le voir sur la photo ci-dessus.



Vous aimez les élucubrations? Tant que j'y suis en voici quelques autres...

 
On commence avec ce montage qui propose, ci-dessous, à gauche, une photo prise à l'intérieure d'une voiture Stephenson et, à droite, une gravure représentant l'intérieur d'une voiture Starbuck à impériale (on voit l'escalier qui mène à l'impériale depuis la fenêtre de gauche). 


J'ai indiqué, à l'aide de flèches, certains éléments qui me semblent intéressants.

- flèche orange: la poignée de porte de la voiture Stephenson, qui porte le monograme "JS";

- flèches bleues: les miroirs qui se trouvent au-dessus des fenêtres;

- flèche verte: les supports de la main courante;

- flèche rouge: la fenêtre d'aération qui, se trouve, à l'extérieur, au niveau de l'impériale;

- flèche jaune: la "jonction" entre le toit et le panneau qui encadre la porte.

N'hésitez pas à cliquer sur l'image pour l'agrandir


Commençons la comparaison avec la chevaline 7 des "Voies Ferrées Belges":




- flèche bleue: pas de miroir au-dessus des fenêtres. Ils ont probablement été retirés lors du remplacement du panneau d'origine (en acajou) par un panneau en carton (ou autre matériau assimilé);

- flèche verte: les supports de la main courante sont différents de ceux présentés sur la gravure. De plus, ils ne se trouvent pas à leur emplacement initial;

- flèche rouge: la fenêtre d'aération qui, se trouve, à l'extérieur, au niveau de l'impériale a été condamnée, en apposant, à l'extérieur, un panneau en bois. L'eau pouvait facilement pénétrer par cette fenêtre, raison pour laquelle elle a sans doute été condamnée.

- flèche jaune: la "jonction" entre le toit et le panneau qui encadre la porte se fait à l'aide d'une poutre en métal. Cette poutre n'est pas visible sur la gravure, et n'est pas présente sur les autres véhicules Starbuck encore conservés aujourd'hui. Il est donc possible que cette poutre métallique ne soit pas d'origine.



Passons maintenant à la comparaison avec la chevaline 11 des tramways Liégeois, construite par la Starbuck Car & Wagon Company vers 1875 et conservée au Musée des Transports en commun de Wallonie (Liège, Belgique).


- flèche bleue: pas de miroir au-dessus des fenêtres;

- flèche rouge: la fenêtre d'aération;

- flèche jaune: la "jonction" entre le toit et le panneau qui encadre la porte est identique à celle présentée sur la gravure (et ne se fait donc pas à l'aide d'une poutre en métal).



On notera que les pieds des banquettes de la chevaline Starbuck liégeoise sont différents de ceux de la 7, et différents des pieds que l'on devine sur la photo de l'intérieur de la voiture Stephenson. Les pieds des voitures Starbuck du Ryde Pier Tramway et la 7 de Birkenhead ont également chacun leur propre style. Il est donc très difficile de savoir si ces pieds sont des éléments d'origine ou non.



La flèche orange attirait l'attention sur la poignée de porte de la voiture Stephenson, qui porte le monograme "JS". 

Au moins deux voitures Starbuck encore conservées aujourd'hui possèdent le même type de poignées: celles de la voiture n°3 du Ryde Pier Tramway (à gauche du photo montage ci-dessous) et celles de la 7 de Birkenhead (à droite).



Evidemment, sur les voitures Starbuck, le monogramme est "GS" (et non "JS"). Par contre, on comprend très bien que George Starbuck s'est très largement inspiré, lors de la construction de ses voitures, de ce qui se faisait chez John Stephenson!

On notera que les voitures Starbuck de Bruxelles et de Liège ont des poignées de porte de modèles différents, et sans monogramme. 



Et nous voilà arrivés à la fin de mes petites élucubrations du jour ;-) 
Ce fut un plaisir de les partager avec vous.

Bon weekend et à bientôt,

Callisto

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