vendredi 20 février 2015

Mes activités au Musée du Tram ^^

On me demande souvent ce que je fais "exactement" lorsque je suis au musée. Et bien je travaille dur, quelle question ;-)

Quelques exemples (illustrés, bien entendu ^^)...

1. Remettre de l'huile dans les "bouchons graisseurs" du moteur (j'en ai déjà parlé ici, donc je n'en parle plus à part pour dire que j'ai indiqué les emplacements des "bouchons graisseurs" à l'aide de flèches rouges sur les photos ci-dessus).

Juste au cas où vous vous poseriez la question, le moteur, c'est le gros machin gris au centre de la première photo ;-)






2. Renouveler les boites à étoupe (mes fameux "bouchons graisseurs").

Pour bien commencer la journée, rien de tel que de vider des boites à étoupe (que j'appelle "bouchons graisseurs", par analogie à ceux qui se trouvent sur mes machines à coudre). Ces boites assurent la lubrification des essieux. Ici le wagon 295 (deux essieux, donc quatre boites).




Voilà ce que j'avais dans mon bac une fois que j'ai eu fini de vider les 4 boites à étoupe:




Après, il faut préparer la nouvelle étoupe...




... et ajouter de l'huile (beaucoup d'huile... admirez la taille de la burette au passage ^^)




On remplit les 4 boites...




... et le tour est joué!

Bon, mine de rien, j'y ai passé deux heures (quand même!) et j'avais de l'huile jusqu'au niveau de mon coude ;-) Mais bon, comme dirait quelqu'un, "c'est bon pour la peau et c'est moins cher qu'un salon de beauté"!
 

3. Remplir les sablières.

Le sable doit s'écouler quand les freins sont actionnés. Cela suppose qu'il y a du sable dans les sablières. Celle-ci est vide...



...  alors on va chercher du sable dans les réserves...



... et on remplit la sablière.



Comme cela, ca n'a pas l'air si dur que ca, mais en fait c'est très physique. Surtout qu'il faut faire de très nombreux aller-retour pour remplir toutes les sablières du tram (il n'y en a malheureusement pas qu'une...) Et vu ma force (ou plutôt "mon absence de force physique", ce serait plus exact), je suis très très lente dans tout ce que je fais ;-)


4. Et je prends des photos des trams (accessoirement...)

C'est le meilleur côté du job (avec les sorties à Tervuren). Ici la motrice 59 (1934). Extérieur:



Intérieur:





Ici la dépanneuse numéro 7 (1970). Extérieur:



Intérieur:



Ici, la motrice 7093 (1957, fabrication "Brugeoise & Nivelles"):




Et finalement (rien à voir avec le musée), la rame 2036 (qui était sur mon chemin quand j'allais chercher du sable dans la réserve).






5. Les sorties à Tervuren

J'adore! Voici quelques photos (que je ne commente pas, elles parlent d'elles-mêmes ^^)














6. Je regarde les interventions en direct (c'est mieux qu'"Urgences") ^^

Ici, le tram a perdu sa flèche (en haut, au centre) en refoulant et celle-ci ne peut pas être redescendue manuellement (elle est coincée par la ligne aérienne). Et sans flèche, pas de courant: le tram est immobilisé.



Heureusement, l'intervention est rapide: un autre tram arrive et dépanne le tram "décâblé" en le poussant de quelques mètres.



La flèche est décoincée et replacée sur la ligne aérienne.



 
7.  J'ai la possibilité de me jeter sous les véhicules (en toute sécurité...)

J'ai laissé le meilleur pour la fin ^^ Je ne connais pas de plus grand bonheur que de me promener dans la fosse, et de raconter après que je suis passée sous un tram (ce qui est rigoureusement exact). En général, les gens ne comprennent pas (et ils sont encore plus perdus quand je leur dis en plus que j'ai fait une photo-souvenir au passage). Et moi, ca me fait rire ;-)





Bonne soirée,

Callisto

mercredi 18 février 2015

Mundlos Original Victoria, Madgebourg ^^

Voici quelques infos liées à cette firme ^^

La firme Mundlos a été fondée en 1863 à Magdebourg (c'est en Allemagne) par Friedrich Heinrich Mundlos (23/12/1836-27/4/1928, un ancien cordonnier et métallurgiste) et Hermann Schulz. 
F. H. Mundlos

La firme commence par produire des répliques des machines à coudre Singer, avant de changer de modèle et de créer des copies des machines britanniques de la marque "Howe". 

Schulz quitte la firme en 1874 et est remplacé par Rudolf Arent. La firme change de nom et devient Mundlos & Co. Les statistiques de production pour l'année 1880 font état de 40 000 machines produites par 500 travailleurs, 2 chaudières à vapeur, 1 dynamo et 421 machines-outils.

Son premier "vrai" modèle, la "Victoria" est lancé en 1882. Quant à l' "Original Victoria", elle est commercialisée pour la première fois en 1888. La plupart des modèles produits par la suite étaient des modèles destinés à l'exportation, comme en témoignent "La Victoire" (1885), l' "Hercules" (1896) et la  "Queen Victoria" (1905).

le logo "Mundlos"

 
Contrairement à d'autres fabricants, la firme ne produit que des machines à coudre et ne se diversifie pas. Par contre, elle investit énormément dans la recherche et l'innovation, comme en témoigne son modèle "Schnellläufer" (littéralement "grande vitesse") lancé en 1910, sa machine à broder semi-automatique (1913), sa machine à boutonnières (1914), ainsi que diverses améliorations comme les griffes abaissables, la tête rétractable (1911). La première machine zigzag à grande vitesse est, quant à elle, lancée en 1925.  



L'usine est bombardée lors du raid aérien du 16 janvier 1945 et ce qu'il resta de l'entreprise a été emporté par les Soviétiques à titre de dommages de guerre. 

Une vue de l'usine, aux alentours de 1900


Si jamais vous désirez avoir un aperçu de différentes machines produites par cette firme, je vous invite à consulter les liens suivants:
* l'album photo qui se trouve sur le site du NeedleBar (en anglais)
* la page y relative sur SewMuse (en anglais aussi) 
* la page y relative sur Naehmaschinenverzeichnis (en allemand cette fois)

Et pour avoir une magnifique image de l'usine, cliquez ici.


A bientôt,

Callisto

dimanche 15 février 2015

Une bien jolie boite à accessoires ^^

J'ai encore fait des folies sur ebay ;-) Cette fois, je me suis offert une magnifique boite à accessoires, d'origine allemande et caractéristique des années 1890.

La boite en question devait accompagner une machine à coudre la marque "Original Victoria" produite par la firme Mundlos.

Je vous laisse admirer les photos, qui parlent d'elles-mêmes...















Je vous retrouve très bientôt avec un article "historique" relatif à la firme Mundlos.

Bonne soirée,

Callisto

jeudi 12 février 2015

Bruxelles, 1914-1918 ^^

Des vieilles photos de tram, encore et toujours ^^

Cette fois-ci, voici quelques photos de "convois spéciaux" qui ont été affrétés durant la guerre 14-18. Suite à la réquisition des chevaux (par l'armée belge d'abord et par les troupes d'occupation ensuite), s'est posée la question du transport de marchandises ainsi que de certaines catégories de personnes. Je ne commente pas les photos, la légende parle d'elle-même...

Tram corbillard
Transport d'immondices

Transport de lait

Transport de linge vers les buanderies publiques

Tram sanitaire, pour le transport des blessé vers les hôpitaux


Diverses autres informations (glanées ca et là):

* Les Allemands arrivent à Bruxelles le 21 août 1914, vers 14h30.

* Dès le 13 septembre 1914, la circulation des automobiles privées, des motos et des vélos, est interdite à toute personne qui ne dispose pas d'une autorisation spéciale. Les Bruxellois n'ont plus qu'une seule possibilité pour leurs déplacements: les transports publics (autrement dit, le tram ^^)

* Un certain nombre de lignes ayant été raccourcies ou supprimées, les Tramways Bruxellois (la future STIB) occupe son personnel en entreprenant divers travaux: construction de voies de service, entretien des voies existantes, réparation du matériel roulant,...

* Suite au couvre-feu instauré en 1916, les tramways ne circulent plus le soir après 19h30.

* Privés de la majorité de leurs chevaux, les Tramways Bruxellois achètent des boeufs, qui sont traités avec beaucoup d'égards: 4 repas par jour, suivis d'une pause digestive de deux heures à chaque fois et blanchiment des pattes au lait de chaux, à chaque sortie et chaque rentrée.

* Il faudra attendre le 23 novembre 1918 pour que la situation revienne "à la normale".


Envie d'en savoir plus?

* Il y a l'expo "14-18" au musée de l'Armée => http://www.expo14-18.be/

* et l'excellent site web "Bruxelles occupée 14-18". On y trouve de tout: des affiches, des vidéos ainsi que d'anciennes photos (notamment l'arrivée des troupes allemandes place Rogier,  un magnifique tram-corbillard ainsi qu'une photo prise lors de la libération de Bruxelles)


Bonne soirée,

Callisto

mercredi 11 février 2015

Bruxelles, 1880-1900 ^^

Je partage avec vous ces quelques photos, avec ou sans trams, qui doivent dater de la période 1880-1900. Rien d'exceptionnel, juste le plaisir de voir ressurgir une époque oubliée...


Bd Anspach

Avenue Louise

Bd du Jardin botanique

La Bourse

La place des Palais

La place Liedts

La place royale

L'église Royale Ste Marie

La rue de la Loi, côté "centre ville"

La rue de la Loi, côté "Cinquantenaire"

Le Coudenberg

La rue de la Régence

Le Cinquantenaire


Je pense que la toute dernière photo n'est pas dans la bonne "rubrique" (elle doit avoir été prise entre 1900 et 1920), mais je l'ai laissée car je la trouvais jolie (heu, oui, je suis une fille, je sais et j'assume ^^).

Bonne soirée,
Callisto

mardi 10 février 2015

Bruxelles et la locomotive de tramway (1873 - 1889) ^^

Je vous avais déjà parlé des "locomotives de tramway", ces véhicules à vapeur spécialement construits pour remorquer des voitures de tramways, dans mon article consacré aux Ateliers métallurgiques de Tubize.
Etant du genre têtue, j'ai continué mes investigations et voici ce que j'ai découvert ^^

1. Il n'y avait pas qu'une seule ligne de tramways à vapeur à Bruxelles, mais plusieurs:
* la ligne "Place Surlet de Chokier - cimetière de Bruxelles" (1883 - 1889, reprise par la Société nationale des chemins de fers vicinaux en tant que la ligne "Bruxelles - Sterrebeek")
* les lignes "Porte de Namur - Place Ste Croix - rond point de la Petite Suisse - Café du Lac" (1884 - 1889 aussi) exploitées par la Société anonyme du "Chemin de fer à voie étroite de Bruxelles à Ixelles - Boendael".

Des essais de traction par la vapeur furent également réalisés sur la ligne Schaerbeek - Bois de la Cambre exploitée par les Tramways Bruxellois (1878-1889).


2. Les premiers essais de traction à vapeur avaient commencé dès décembre 1873. On peut ainsi lire, dans le journal "La Meuse" du 19 décembre 1873:

Dans la nuit de lundi à mardi, la compagnie des omnibus américains a fait, sur le boulevard Central, à Bruxelles, un nouvel essai d'une machine à vapeur destinée à remplacer les chevaux. Plusieurs membres de l'administration communale assistaient à cette expérience. La machine consiste en une locomobile dont la roue de devant est garnie de gutta-percha (= une gomme issue du latex) pour éviter le choc du pavé.

L'expérience n'a point paru concluante. En tous cas, nous engageons vivement nos édiles à ne pas autoriser à la légère la compagnie à opérer la substitution qu'elle recherche dans un but d'économie. Nous les engageons surtout à ne pas se décider d'après les expériences faites la nuit, alors que les voies sont absolument désertes. En effet, la solution du problème n'est pas dans la découverte d'une machine propre à trainer les omnibus, mais elle consiste surtout à éviter les dangers que semblable locomotion offrirait dans les rues de Bruxelles, où la circulation toujours croissante devient chaque jour plus difficile et plus dangereuse.

Les compagnies d'omnibus américains jouissent déjà de suffisamment de privilèges et d'avantages pour qu'on ait le droit de se montrer scrupuleux à leur égard, lorsqu'il s'agit de la sécurité de tous.


3. Évoluant en milieu urbain, les locomotives de tramways devaient produire le moins de bruit et de fumée possible. Leurs chaudières étaient donc alimentées en coke et non en charbon (de manière à rendre leur fumée incolore). Pour les mêmes raisons, ces véhicules étaient équipées d'un condensateur qui renvoyait l'eau vers la chaudière de manière à produire le moins de vapeur possible. Leur vitesse ne dépassait pas les 16km/h et était volontairement limitée pour des raisons de sécurité.


4. Voici la locomotive de tramway fabriquée à Tubize:



Elle fut testée par les "Tramways Bruxellois" en 1875-1876. Ce type de locomotive pesait +/- 6 tonnes et permettait un parcours de 6 à 7 km. Jugée fort bruyante et effrayant les attelages, le projet fut abandonné... mais pas bien longtemps. 

Un nouveau modèle de locomotive de tramway (à trois essieux, voir photo ci-dessous), fait son apparition et est mis en service sur la ligne qui relie la place Stéphanie à Uccle, en 1879:




Cette machine faisait 8.7 tonnes "en charge" (eau et coke compris) et remorquait sans aucun problème une remorque de 16 places assises. Il fallait deux hommes pour conduire le convoi: un chauffeur et un mécanicien. Pensée pour remplacer la traction chevaline, il est vite apparu que la traction à vapeur était, tout compte fait, tout aussi onéreuse.


5. Encore quelques photos...

5.1. Ici un modèle de locomotive de tramway ayant servi quelques semaines sur la ligne des boulevards du haut de la Ville, en 1877. Ce remorqueur avait une chaudière qui avait une capacité extrêmement réduite et il devait donc faire des arrêts fréquents afin de se ravitailler en eau, ce qui compromettait la régularité du service.



5.2. Le dépôt d'Evere (lignes de la société "Bruxelles-Ixelles-Boendael"), et ses locomotives de tramways:




5.3. Ci-dessous, les plans d'une locomotive de tramway dite "Tubize 1894" destinée au tramway parisien:



5.4. Une très belle carte postale représentant une locomotive de tramway à trois essieux: 




5.5. Une ancienne carte postale parisienne où l'on peut apercevoir un tram à vapeur => cliquer ici


6. Une petite recherche sur internet m'a vite permis de me rendre compte que ces locomotives de tramway avaient été bien plus répandues que ce que l'on pourrait croire. Il y a d'ailleurs un tas de ces véhicules qui ont survécu à l'usure et au temps (ah, les anciennes technologies ^^ Elles étaient faites pour durer ^^). Vous pouvez accéder à une liste des chemins de fer à vapeur et des locomotives "qui existent encore de nos jour" => il faut juste cliquer là.
Leur site est en anglais mais très bien fait, avec plein de photos (il suffit de cliquer dessus pour les agrandir). 
Dans les "machines Tubize", j'en ai retrouvé une qui a servi à Milan et une à Thuin.

Cette dernière a été rénovée et présentée au public lors du Festival de la Vapeur de l'ASVI, le 15 août 2018.



Locomotive de tramway HL303, construite aux Ateliers Métallurgiques de Tubize en 1888.


Bonne soirée,

Callisto

dimanche 8 février 2015

Quelques changements "esthétiques"... ^^

Bonsoir à tous et bienvenue sur mon blog "relifté".


Je viens de changer la déco (un petit coup de rafraichissement était nécessaire) ainsi que le titre du blog (qui ne m'avait jamais convaincue...).

Mais pas de panique, vous êtes toujours bien sur le blog de Callisto, avec des machines à coudre anciennes, des tramways bruxellois et (bientôt) une machine à écrire Erika ^^


Allez, pour le plaisir, je partage une super photo que j'ai prise hier au Musée du tram. Attention les yeux... (*roulements de tambour*)




Celle-là vous ne vous y attendiez pas, n'est-ce pas?

Bonne soirée,

Callisto

PS: promis, je ne rédigerai plus d'articles sur les bateaux. Quoique. Quand je compare le dessin du "France" (ci-dessus) et la photo du bateau éponyme qui se trouve sur wikipedia, je me pose la question de savoir s'il s'agit bien du même bateau...
En plus, je trouve que "mon" France fait un peu Titanic...
Bref, affaire à suivre (bien oui, une de plus!)

vendredi 6 février 2015

Une aumonière 1900 ^^

Je viens de compléter ma série d'accessoires "1900" avec cette aumônière, réalisée sur base d'un tuto très sympa trouvé sur le net (cliquer ici).

Voici le résultat:




Un beau résultat pour 12 coutures en tout et pour tout, n'est ce pas?

Bons travaux de couture,

Callisto

jeudi 5 février 2015

Bidouillage de chapeau 1900 ^^

Avoir une tenue 1900, c'est bien, avoir un chapeau assorti, c'est mieux ^^

Je me suis trouvé un petit tuto sur le net (ici) et je l'ai assaisonné à ma sauce. 

Voici le chapeau d'origine:




Et voici le résultat obtenu:










Il a meilleure mine ce chapeau, n'est ce pas?

Bons travaux de couture,

Callisto