samedi 20 mars 2021

La ligne Schaerbeek-Bois dans la presse, 1872 - 1875 ^^


L'ancienne presse belge numérisée regorge de détails parfois oubliés des historiens traminots, vu que ces "petites histoires" ne sont pas relatées dans les rapports annuels des sociétés de transport concernées. Aujourd'hui, partons à la découverte de 7 extraits de presse qui nous emmènent sur la ligne qui relie Schaerbeek au Bois de la Cambre.


Extrait #1: "L'Echo du Parlement" du 18 juin 1872:
Un abonné nous écrit pour que nous suggérions à l'administration communale l'idée d'imposer à la compagnie des omnibus américains l'établissement, à leurs stations principales, de poteaux indiquant la direction à suivre.
Notre correspondant a vu, il y a quelques jours, une famille anglaise monter en voiture, se dirigeant vers le boulevard Botanique, alors qu'elle croyait aller au Bois.
La compagnie pourrait aisément parer à cet inconvénient, à l'aide d'écriteaux mobiles placés dans les voitures, et qu'il suffirait de retourner à chaque voyage.

Extrait #2: "L'Echo du Parlement" du 30 août 1872:

Nous avons sous les yeux un nouveau tableau-tarif pour le chemin de fer américain qui fait le service entre le Bois de la Cambre et la rue Teniers. Ce tableau, dressé par M. de Jamblinne, architecte de la ville, contient tous les renseignements désirables et mettra fin à toutes les contestations sur le prix des parcours.




Extrait #3 : "L'Echo du Parlement" du 14 juin 1873:
C'était fête aujourd'hui pour les enfants de l'école gardienne de Saint Josse-ten-Noode. La compagnie des omnibus américains avait mis gratuitement deux de ses voitures à la disposition de l'établissement, et, dès 8 heures du matin, une centaine d'enfants - filles et garçons - dont le plus âgé avait 6 ans peut être, partaient gaiement pour le Bois. Le bonheur de ses bambins durant cette journée, leurs jeux, leurs chants, leur rondes seraient choses longues à décrire. Une collation leur fut servie sur la pelouse et la petite troupe, de retour au bercail vers 3 heures, se souviendra longtemps du plaisir qu'elle a éprouvé.

Extrait #4: "L'Echo du Parlement" du 14 décembre 1874:
On parle beaucoup en ce moment de la reprise des lignes d'omnibus américains de la capitale, par ce grand accapareur qui s'appelle Simon Philippart. Comme on l'a annoncé il y a plus d'un mois, il a racheté pour 2.100.000 francs la ligne Morris, les omnibus jaunes allant du bois de la Cambre à l'extrémité de la chaussée de Haecht.

Cette ligne avait déjà été rachetée une première fois par le propriétaire actuel pour un million. En second lieu, Simon Philippart paie 8.200.000 francs la ligne Vaucamps, qui va d'Anderlecht jusqu'à Laeken en passant sur le territoire de plusieurs autres communes auxquelles s'en ajouteront d'autres dans l'avenir.

Enfin, il est question de la reprise de la ligne de la Société Brésilienne qui fait le tour des anciens boulevards et relie la station du Nord et la station du Midi. Si cette combinaison aboutit, il ne restera plus que la ligne d'Ixelles-Etterbeek, appartenant aux frères Becquet et destinée à prendre elle aussi une grande extension vers Tervueren et Boitsfort.

Ceci est naturellement dans les contingents futurs, mais en attendant, l'exploitation des deux grandes lignes reprises par Philippart va être mise en société au capital de 15 millions. On a beaucoup discuté, parmi les hommes d'affaires, le prix de la concession Vaucamps. Ce chiffre de 8.200.000 francs parait énorme. Il faut une recette nette de plus de 1.000 francs par jour pour payer l'intérêt à 5% d'un pareil capital. Il est vrai qu'on affirme d'autre part que pendant le seul mois d'octobre, la recette brute a été de trois fois ce chiffre. Puis on ajoute que l'on compte, pour rendre l'entreprise lucrative, sur la substitution de la vapeur à la traction par chevaux.

Déjà de nombreux essais ont été faits avec des locomotives routières. Il n'ont réussi qu'à moitié, mais une nouvelle expérience va être faite prochainement avec une nouvelle locomotive construite dans les ateliers de Braine-le-Comte ou de Tubize. Si le succès couronne cette tentative, nous verrons avant peu les rues de Bruxelles sillonnées de voitures marchant à la vapeur.


Extrait #5: "Le Journal de Bruxelles" du 20 février 1875:
De nouvelles voitures circulent sur la ligne des omnibus américains du Bois. Elles vont, dit-on, remplacer les voitures de l'ancien type. Les nouvelles venues sont semblables à celles des lignes du boulevard sans impériales. On les attelle d'un seul cheval. Dans les beaux jours d'été, la ligne du Bois sera desservie par des voitures tout ouvertes.




Extrait #6: "L'Echo du Parlement" du 1er octobre 1875:
Mercredi matin de très bonne heure, de nouveaux essais de traction d'omnibus américains par des remorqueurs à vapeur ont été faits à Bruxelles, avenue de la Toison d'Or et sur la ligne du Bois.




Extrait #7: "Le Journal de Bruxelles" du 8 octobre 1875:
On a placé dans une des nouvelles voitures construites par la société Métallurgique et charbonnière belge pour le service des tramways du Bois de la Cambre un nouveau système de sonneries électriques récemment inauguré à Paris et destiné à remplacé avantageusement le système actuellement en usage dans nos voitures de tramways.
Ce nouveau système, outre certains avantages économiques, assure beaucoup plus efficacement la bonne marche du service. Il sera plus particulièrement apprécié par les dames, qui pourront facilement avertir elles-mêmes les conducteurs lorsqu'il s'agira de faire arrêter la voiture.


Bon weekend,

Callisto

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