mardi 21 juillet 2020

25ème anniversaire de l'inauguration du règne de Léopold Ier - les fêtes nationales de Bruxelles, 1856 ^^

Le programme des fêtes nationales de 1856 prévoit plusieurs jours de fête. La première journée est celle du 21 juillet. Un peu avant midi, des salves annoncent l'arrivée en ville du cortège royal qui vient du château de Laeken. Un arc de triomphe a été dressé près de la porte éponyme. Le collège des échevins et le conseil municipal, conduits par le bourgmestre, sont chargé d'y recevoir le Roi. S'en suivent des discours et les acclamations de la foule.

Cette scène est immortalisée sur la gravure ci-dessous, qui représente l'entrée du Roi Léopold sous l'arc de triomphe de la porte de Laeken.




Le Roi remonte ensuite à cheval et se dirige vers la place Royale, accompagné du Duc de Brabant et du Comte de Flandre. Il y a fait son entrée en passant sous un second arc de triomphe et y salue les membres du Congrès, qui se tiennent sous le péristyle de l'église de Saint-Jacques-sur-Caudenberg, et continue sa route en direction du palais royal afin de se rendre à la cérémonie du Te Deum.

Lithographie de Edwin Toovey (1826 - 1906), représentant les arcs de triomphe de la place Royale


Un autel avant été dressé sur la place de la Société Civile (l'actuel square Frère Orban), en face de l'église Saint-Joseph. Des délégations de toutes les villes du royaume y occupent un vaste espace à la droite du trône disposé pour le Roi. Les représentants de l'armée ont pris place du côté opposé. Les grands corps de l'Etat, la magistrature, le clergé, les université, les académies et les conseils provinciaux ont pris place dans des tribunes réservées.

L'arc de triomphe de la rue Guimard, qui donne accès à la place Saint-Joseph
Hymans, Bruxelles à travers les âges, 1884



L'arrivée du Roi est annoncée par des clairons et des tambours. Le Roi Léopold prend place sur le trône. Tous les discours prononcés se ressemblent sur le fond: ils exposent les motifs de reconnaissance que la Belgique doit à son Roi, et attestent de la profonde gratitude de la nation. Monseigneur le cardinal-archevêque de Malines entonne le Te Deum.

La gravure ci-dessous représente cette grande cérémonie politique et religieuse.

Dessin de MM. Renard, Worms et Godefroid Durand

A l'issue de la cérémonie religieuse le Roi rentre au palais, où un banquet est offert. Un concert est donné en soirée sur la place des Palais, et est suivi d'une fête champêtre au Waux-Hall.



La seconde journée est plus calme: des exercices littéraires sont organisés au Temple des Augustins, ainsi qu'un concours de poésie française et flamande. Le Roi passe ensuite en revue la garde civique,  l'armée (infanterie, cavalerie, artillerie), ainsi que les blessés de septembre 1830 et les décorés de la Croix de Fer. 

La revue a lieux en présence du Roi, du duc de Brabant, du comte de Flandre, du duc Ernest Ier de Saxe-Cobourg-Gotha et du prince George de la Saxe royale, ainsi que d’un nombreux état-major. De nombreuses légions de la garde civique et régiments de l’armée défilent. - Louis Hymans, 25e anniversaire de l’inauguration du Roi, les fêtes de juillet, les 21, 22 et 23 juillet 1856, Alexandre Jamar, Bruxelles (Belgium), 1856, p. 68


La soirée est faite de concerts, de représentations théâtrales et d'illuminations. L'hôtel de ville, la Monnaie, la Banque, l'hôtel de la Société Générale et les galeries Saint Hubert proposent chacun un système d'illuminations particulier.


La troisième journée est consacrée à une grande cavalcade historique. Le Limbourg présente un char qui retrace l'histoire des mérovingiens. Le Luxembourg présente l'histoire de Saint Hubert. Jacques Van Artvelde, Philippe le Bon, Charles-Quint et Rubens sont également évoqués. Les chars suivants mettent en valeur l'agriculture, les industries houillère et armurière, ainsi que l'horticulture. Le dernier char est celui de la Paix, et porte à son sommet le buste du Roi Léopold. La soirée est faite de concerts et de spectacle et se termine par un banquet.

L'apothéose de ces trois jours de fête est un grand feu d'artifice, tiré depuis le rond-point de la rue de la Loi.


Si je vous raconte cet événement, c'est du fait que j'ai retrouvé des photos d'époque (de 1856, donc!) illustrant cet événement dans les collections numériques de l'Eastman Museum de Rocherster (New-York, USA).
Les photos en question nous montrent:
* l'arc de triomphe de la porte de Laeken, comme sur la gravure ci-dessus;
Il est possible d'agrandir les photos en cliquant dessus.


Bonne fête nationale,

Callisto

mardi 14 juillet 2020

"Correspondances et billets d'ordre", 14 juillet 1874 ^^

L'ancienne presse belge numérisée regorge de détails parfois oubliés des historiens traminots, vu que ces "petites histoires" ne sont pas relatées dans les rapports annuels des sociétés de transport concernées. Aujourd'hui, je vous cet extrait de "L'Echo du Parlement" du 14 juillet 1874, qui nous fait part de ses interrogations quant à l'absence de tickets de correspondance entre les différentes compagnies de tramways américains et à l'absence de distributions de "billets d'ordre" lors de l'attente des tramways aux arrêts les plus fréquentés.

Bonne lecture!
 

Hier a été inauguré le tramway d'Ixelles Etterbeek, par la chaussée de Vleurgat, jusqu'au Bois de la Cambre.

A propos de ce fait, nous croyons utile d'émettre ici quelques réflexions, dont nous espérons que les intéressés feront leur profit au grand avantage du public.
Le tramway qui se dirige vers le Bois par Ixelles a son point de départ à l'angle du boulevard et de la rue du Trône, en face des écuries du Roi. A quelques mètres de cet endroit, passe la ligne de la compagnie Morris, qui fait le trajet du Bois jusqu'à la rue Teniers, par l'avenue Louise, le boulevard de Waterloo, la place des Palais et la rue Royale.

A quelques mètres encore, à l'intersection du boulevard et de la rue Royale, on trouve la station d'une troisième ligne d'omnibus américains qui fait le tour de la ville et se croise à l'angle de la rue de la Loi avec une voie qui se dirige vers le champs des Manoeuvres, où l'on retrouve le service d'Etterbeek - Ixelles, regagnant lui-même par la chaussée d'Auderghem et la chaussée de Wavre l'ancienne porte de Namur.

Il y a là 5 ou 6 services distincts faits par trois compagnies: la compagnie Morris, la compagnie Brésilienne et la compagnie Becquet frères. Ces diverses exploitations fonctionnent d'une façon convenable et probablement lucrative. Mais il y a quelque chose d'excentrique et d'incommode dans ce fait de la concentration de trois lignes sur un seul point, sans aucune communication entre elles.

Le voyageur venant du Bois par Ixelles et se rendant à la station du Nord doit quitter un premier omnibus à la rue du Trône et en prendre un second à la rue Belliard, ou bien prendre celui de la compagnie Morris à la place du Trône et en reprendre un troisième à la porte de Schaerbeek. Ces transbordements sont une cause d'embarras et de dépenses qu'à notre avis on pourrait éviter.
Plan du réseau de transports en commun bruxellois - été 1874







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Pourquoi la ligne de la rue du Trône n'est pas pas reliée à celle de la place du Trône et à celle de la rue Belliard? Pourquoi les deux lignes qui aboutissent au champs des Manoeuvres ne sont elles pas reliées également?La réponse est facile à prévoir: il y a 3 compagnies qui exploitent, et chaque compagnie a sa voie spéciale. Mais c'est précisément dans ladite réponse que gît la singularité du fait. Nous ne demandons pas que les compagnies fusionnent, ce qui arrivera tôt ou tard par la force des choses, mais que les compagnies s'entendent entre elles pour relier leurs lignes et émettre en commun des billets de correspondance qui permettent la circulation sur tout le parcours du tramway. En d'autres termes, on pourrait prendre ses coupons au Bois jusqu'à la gare du Nord et vice-versa. Il n'y a là qu'une comptabilité à organiser, sur le modèle de celle des chemins de fer.

L'utilité d'une semblable combinaison saute aux yeux, mais il est une mesure aussi indispensable et que nous sommes tous les jours plus surpris de ne pas voir introduire. Tous ceux qui vont au Bois, ou plutôt ceux qui en reviennent, sont témoins des scènes de désordre qui se passent au départ des omnibus. Ceux-ci sont littéralement pris d'assaut, et on y laisse s'entasser deux fois plus de monde qu'ils ne peuvent en contenir. Puis les voitures sont chargées jusqu'à l'excès et se suivent parfois de si près, que lorsque la première s'arrête, les chevaux de la seconde vont se heurter à la plate-forme, au risque d'amener les plus graves accidents.

N'y a t'il pas des règlements, ou s'il y en a, pourquoi ne sont-ils pas exécutés?
En tout cas on devrait, comme à Paris, délivrer tout au moins à cet endroit des numéros d'ordre aux voyageurs. De la sorte, chacun aurait sa place dans l'omnibus à son tour, au lieu de la devoir à la force de ses poignets et de ses coudes, et l'on ne verrait plus se reproduire les bagarres dont la sortie du Bois est le théâtre.

Les chemins de fer américains ont pris rapidement à Bruxelles un développement considérable et les compagnies devraient se rappeler que "
succès oblige".

Nous leur soumettons en toute confiance les observations qui précèdent et qui mériteraient aussi d'attirer l'attention de l'édilité.

lundi 6 juillet 2020

Journal de confinement, épisode 8: de nouvelles acquisitions ^^

Heureusement, le confinement n'empêche pas d'agrandir ses collections. Voici donc quelques cartes postales et/ou photos récemment acquises. 

On commence avec cette reproduction d'une photo de la chevaline 14 des Tramways Liégeois. Cette voiture Starbuck est une "petite soeur" de la chevaline 11 conservée au Musée des Transports en commun de Wallonie, à Liège. Cette carte n'a pas voyagé mais présente comme indication au verso "Premier tramway Liégeois, vers 1890".



Passons ensuite à cette autre photo, sur laquelle deux soldats allemands immortalisent leur passage à Bruxelles durant la seconde guerre mondiale (non daté).



Restons à Bruxelles avec cette vue des Halles centrales, le long desquelles circule une voiture de la société générale de chemins de fer économiques. Cette carte postale a voyagé le 13 juin 1908.



Quittons Bruxelles pour Tubize, avec cette vue "avant-après" du passage à niveau de la route du Renard, aujourd'hui devenue la chaussée de Mons. A droite de la carte postale, les cheminées que l'on aperçoit au loin sont probablement celles des ateliers métallurgiques. NB: le cachet de la poste est illisible.



Revenons à Bruxelles avec cette vue de la place Houwaert à St Josse. On y voit un tram à écartement métrique de la ligne qui reliait les places Sainte-Croix,  Jourdan, Saint-Josse et Houwaert à la rue Général Eenens, encore exploité avec une locomotive à vapeur (donc immortalisée avant le 30 décembre 1906) ainsi qu'un magasin Delhaize. Comme pour la carte postale précédente, le cachet de la poste est illisible.



Bonne soirée,

Callisto

samedi 27 juin 2020

L'Europe en anciennes cartes postales: la côte belge dans les années 20 ^^

Notre tour d'Europe en anciennes cartes postales nous invite à découvrir la côté belge ainsi que quelques anciennes photos. Bonne vision!

Blankenberghe - les bains. Cette carte postale a voyagé le 16 août 1927.


Knocke sur Mer - Concours de Forts. Cette carte postale a voyagé le 23 juillet 1926.


Knocke sur Mer. Cette carte postale a voyagé le 11 juillet 1927.


Middlekerke - la plage, le Kursaal et la digue. Cette carte a voyagé, mais le cachet de la poste est illisible.


Ostende, la plage et le Kursaal. Cette carte postale a voyagé le 2 juin 1925.


Wenduyne - l'hôtel du Parc. Cette carte postale a voyagé le 2 juin 1920.


Comme promis, voici également quelques anciennes photos trouvées en brocante. Je n'ai aucune idée de l'identité des personnes qui figurent sur ces photos, ni de la période à laquelle ces clichés ont été pris.










Bon weekend,

Callisto

samedi 20 juin 2020

Bulletin du Congrès international des chemins de fer, volume XXI - 1907 (2/2) ^^

Le Congrès International des chemins de fer est instauré dans le sillage du cortège historique des moyens de transports et du Congrès des chemins de fer organisés en 1885 par le Gouvernement Belge afin de célébrer le 50ème anniversaire de la première ligne de train continentale. Ce premier "congrès des chemins de fer" est un succès et l'expérience se renouvelle dès l'année suivante. 

Le premier "Congrès international des chemins de fer" a lieu le 20 février 1886. Outre l'organisation de sessions où l'on débat de questions techniques et administratives liées aux chemins de fer (construction, entretien, matériel roulant, exploitation, ouvrages d'art,...), cette association publie également un bulletin mensuel, publié en anglais et en français. J'ai eu la chance de récupérer un recueil de ces bulletins pour l'année 1907 (21ème volume). Vu l'épaisseur, l'état général, la reliure et le poids de cet ouvrage, je ne suis pas en mesure de vous le scanner, mais j'ai pris le temps de photographier quelques documents qui me semblent intéressants.

Après avoir découvert des photos de matériel roulant (trains, wagons et omnibus) dans un précédent article, intéressons nous maintenant aux plans d'un pont tournant et à un article relatif à l'électrification de la signalisation en gare de Bruxelles-Nord.

Bonne découverte!



Extrait #1: La mise en service de la signalisation électrique à la gare de Bruxelles-Nord.













Extrait #2: Le viaduc sur le Breydon à Great Yarmouth (une ville côtière du comté de Norfolk en Angleterre). Ce viaduc, construit entre 1899 et 1903, a été démoli en 1962.







Bon weekend,

Callisto

samedi 13 juin 2020

Journal de confinement, épisode 7: mai 2020 ^^

Voici, en quelques photos, le résumé de la vie de confinée durant le mois de mai 2020.

Bonne vision!


7 mai 2020: promenade habituelle, le long de la promenade verte


Oh, un pokemon se cache dans les hautes herbes! Ah non, c'est un tram lol  ^^


9 mai 2020: quelque part le long de la frontière administrative entre la Flandre et Bruxelles




15 mai: le parc de la Tour Japonaise a réouvert. Ici la fontaine de Bologne, dite aussi fontaine de Neptune




27 mai: réouverture des plaines de jeu. Nous l'avons pour nous tous seuls. Que du bonheur!


28 mai: qui dit: "reprise des cours" dit "retour à l'école". La place Gaucheret est toujours en chantier.


Mesures de sécurité obligent, chaque famille est priée d'attendre sur une croix.


30 mai: retour sur la frontière administrative entre Bruxelles et la Flandre. Le maïs pousse!

samedi 6 juin 2020

Journal de confinement, épisode 6: une "panne" électrique ^^

Ce lundi 1er juin, nous avons subi une importante perturbation de notre installation électrique. On avait de l'électricité, mais dont l'intensité semblait insuffisante. Les lampes s'allumaient puis s'éteignaient, le gros électro (four, frigo) ne fonctionnait plus du tout. Seule la prise du lave-linge semblait encore fonctionner normalement.

J'ai appelé Sibelga, où il m'a été répondu qu'aucun voisin n'avait signalé de probablement analogue et qu'il y avait probablement une perte de tension dans mon installation. Sans internet, difficile de  trouver un électricien de garde. Comme les voisins avaient leurs volets fermés, je n'ai pas osé sonner: c'est un jour férié, peut être dormaient-ils encore. J'ai donc commencé par bricoler, avec un système de rallonges, un "pont électrique" entre la prise du lave linge (qui se trouve à la cave) et le frigo. Grâce à un multiprise, j'ai également pu brancher la machine à café.

En ressortant de chez moi, j'ai croisé un de mes voisins, qui attendait sur le pas de sa porte l'électricien de garde qu'il avait appelé, pour les mêmes problèmes que les miens. Il avait aussi appelé Sibelga qui lui avait répondu qu'aucun voisin n'avait signalé de problème de ce genre. C'est là qu'un électricien est arrivé, pas pour le voisin qui attendait sur le pas de sa porte, mais pour une autre maison  située un peu plus bas dans la rue, où il n'y avait plus de courant non plus. J'ai rappelé Sibelga, où il m'a encore été répondu qu'ils ne pouvaient pas intervenir car j'étais la première à signaler le problème et qu'ils leur fallait plusieurs signalement pour intervenir. Les voisins ont appelé à leur tour. A 10h30, on nous promet l'intervention d'un technicien. Comme j'étais la seule à avoir une prise qui fonctionnait, j'ai préparé du café et du thé pour tout le monde.

Le technicien est arrivé à 13h. ll a diagnostiqué une perte de phase dans le courant triphasé: comme nous n'avions plus que deux phases au lieu de 3, nos appareils électriques ne fonctionnaient plus. Cela n'explique pas vraiment pourquoi une de mes prises fonctionnait encore, mais peu importe.
Cependant, ce technicien ne peut pas intervenir: il n'a pas la carte (ou l'ordinateur) qui lui permette d'intervenir sur le réseau. Il appelle donc un autre technicien, qui arrive vers 14h. Après avoir foré plusieurs trous dans le sol, le courant est revenu vers 15h. 

Si je poste cette "aventure de confinement" (bien agréable: j'ai plus papoté en une seule journée que durant  les 10 semaines de confinement qui l'on précédé), c'est pour trois raisons, à savoir:
- que je n'ai trouvé nulle part la description d'un problème analogue. Hors, cela pourrait aider quelqu'un à l'avenir;

- que si un internaute qui me lit a une explication plausible à la question de savoir pourquoi aucun de mes circuits électrique ne fonctionnait sauf un, je suis preneuse (il suffit de me contacter via le lien vers le formulaire de contact en haut à droite);
- si une âme charitable pouvait m'indiquer comment avoir un minimum de connaissances en électricité afin d'avoir les bons réflexes dans ce genre de situation, et pouvoir distinguer un problème "local" (situé sur mon installation) d'un problème de réseau, je suis preneuse aussi.

Merci d'avance et une bonne journée,

Callisto


 

samedi 30 mai 2020

Les voitures ouvertes à 5 et 7 bancs des Tramways Bruxellois ^^

Les voitures ouvertes à 5 et à 7 bancs des Tramways Bruxellois,
selon une note manuscrite d'
Albert Jacquet


Pour desservir la ligne de Schaerbeek au Bois de la Cambre durant l'été, la société des Tramways Bruxellois mis en service, dans le courant de l'été 1876, 10 voitures ouvertes à 7 bancs transversaux et à dossiers réversibles. Ces voitures, construites par la société Métallurgique et Charbonnière belge dans ses ateliers de Nivelles, portaient les n°91 à 100. 




Elles avaient le châssis entièrement métallique avec suspensions par ressorts à lames placés en-dessous des boîtes à huile.

Le public se montra satisfait des véhicules ouverts et la compagnie exploitante décida, en 1877, d'en commander un second lot de 20 unités au même constructeur. Ces voitures portaient les numéros 71 à 90 et ne différenciaient des précédentes que par quelques détails, entre autre la surélévation du plancher au-dessus du niveau des rails, dans le but de diminuer l'effort de traction.



Les voitures 71 à 90 furent mises en service sur les lignes Bois-Schaerbeek et Uccle-Place Stéphanie et remplacèrent les voitures 91 à 100 qui furent utilisées sur la ligne Laeken-Midi.

Les voitures ouvertes à banquettes transversales présentaient un inconvénient sérieux: celui d'obliger le personnel à circuler pendant la marche sur les marchepieds pour effectuer le service de la recette. Plusieurs accidents graves dont furent victimes des agents de la société obligèrent celle-ci à faire subir aux voitures ouvertes une transformation complète, comprenant une disposition entièrement nouvelle des siège, avec passage intérieur permettant la circulation du receveur.

D'autre part, comme le public s'était toujours plaint avec raison des remous et des courants-d'air existant dans les voitures ouvertes, celle-ci furent munies d'écrans vitrés entre les siège d'about et les plates-formes.

En raison de la nouvelle disposition des sièges, le châssis du être modifié en conséquence et l'empattement fut porté à 2,100 mètre de façon à éviter l'encombrement des couvres-roues et à donner plus de stabilité au roulement.
Ainsi transformées les voitures 71 à 90, renumérotées 319 à 338, et 91 à 100, renumérotées 309-318, sont encore en service en avril 1928, comme remorques du service électrique.


Dès 1882, la société des Tramways Bruxellois fit construire dans ses ateliers une série de 10 voitures ouvertes à 5 bancs n°251 à 260 destinées aux lignes du centre de la ville avec attelage à un cheval. Ces véhicules, réduction du type Nivelles à 7 bancs, n'en différaient que par quelques détails et par la suspension qui comportait des ressorts à boudins au lieu de ressorts à lame.

De nouvelles séries furent construites dans les mêmes ateliers en 1883, 1884, 1886 et 1888 et, à partir de 1893, des commandes furent passées à l'industrie privée.

En 1893, les Ateliers de Nivelles fournirent 16 voitures portant les numéros 552 à 567. La société des Ateliers de Braine-Le-Comte construisit en 1895 les n°568 à 579, soit 12 voitures. 



Enfin, en 1897, la série fut complétée par 15 voitures n°580 à 594 provenant des Ateliers Dyle et Bacalan à Louvain.


La société possédait ainsi un effectif de 98 voitures ouvertes à 7 bancs auquel il convient d'ajouter la série 242 à 250 (anciens numéros 32 à 40 de la compagnie Brésilienne).



Les numéros 243 à 250, primitivement à 7 bancs, ont été converties en voitures à 5 bancs. Le total général est donc de 107 unités, abstraction faute de la voiture 200, retirée du service antérieurement à 1890.


Ce matériel robuste et léger donna entière satisfaction, mais en présence des inconvénients signalés ci-avant, la société fut dans l'obligation de lui faire subir une transformation complète. On en profita pour augmenter la capacité en portant le nombre des banquettes à 7, dont une réversible et 6 fixes, dont 2 dos à dos. Un passage médian fut aménagé pour la circulation du receveur et des cloisons vitrées protégèrent les voyageurs contre les remous et les courants d'air. Le châssis fut notablement allongé et l'empattement porté à 2m10 (2m20 pour la voiture 497 ex-302).

Ainsi modifiées, les anciennes voitures à 5 bancs devinrent exactement semblables aux voitures à 7 bancs transformées à la même époque selon les mêmes règles et tout le stock de matériel ouvert à traction animale se trouva entièrement unifié et aménagé en vue de la traction électrique.

86 voitures à 5 bancs, portant les numéros 412 à 497, transformées comme il a été indiqué ci-dessus, font encore partie du matériel roulant de la société en avril 1928.

Au moment de la transformation, 12 voitures de ce type ne figuraient plus à l'effectif. Ce sont les n°239, 251, 254, 255, 257, 259 à 261, 310, 318, 321 et 536. Ces voitures ont probablement été vendues.


Pour desservir les lignes du Bois à Schaerbeek, du Nord au Midi par les boulevards du haut de la ville, d'Uccle à la place Royale, et celles du quartier Léopold, la société des Tramways Bruxellois construisit en 1885, dans ses ateliers de la rue de Cureghem 24 voitures ouvertes à 7 bancs, reproduisant avec quelques légères différences de détail les dispositions générales du type Nivelles n°71 à 90. On remarquera que des ressorts à boudin remplacent les ressorts à lames employés sur les voitures de Nivelles. Ces voitures portaient les n°62 à 70 et 286 à 300.



Peu après leur mise en service, la société vendit à une compagnie italienne les n°297 et 300. 


Pour faire face aux nécessités des services établis en vue de desservir l'Exposition de 1888 au Parc du Cinquantenaire, les ateliers de la société construisirent 35 nouvelles voitures du même type portant les n°501 à 535.



Puis, en 1892, la série fut complété par 6 voitures numérotées de 546 à 551, sortant des mêmes ateliers.





L'effectif total des voitures ouvertes à 2 chevaux s'élevait donc à 63 unités, abstraction faite des deux voitures vendues. Toutes furent transformées comme il a été dit plus haut et étaient encore en service en avril 1928. Presque toutes ont été équipées du frein Westinghouse.

lundi 25 mai 2020

"La Mode Illustrée", 25 mai 1884 ^^

Voici quelques scans issus du magazine français "La Mode Illustrée" paru en date du 25 mai 1884. Vous y trouverez des gravures de mode féminine, notamment des robes, des corsages, des bottines, des souliers et des ombrelles.

Bonne découverte!