vendredi 5 juin 2015

Catalogue des machines à coudre "Omnia", Manufrance, Saint-Etienne, 1912 (2/2) ^^

Après vous avoir présenté les machines à coudre à usage domestique commercialisés par Manufrance (abréviation de "Manufacture Française d'Armes et Cycles") dans un précédent article, passons aujourd'hui aux machines à coudre à usage industriel, aux machines à tricoter et à la machine à écrire "Typo"...



Machine Politype Omnia, n°35

Machine à tricoter Omnia n°60


Machine à tricoter Omnia n°65


Machine à tricoter Omnia n°70










La machine à écrire "Typo"


Bonne journée,

Callisto

jeudi 4 juin 2015

Catalogue des machines à coudre "Omnia", Manufrance, Saint-Etienne, 1912 (1/2) ^^

Je vous présente aujourd'hui les scancs de mon catalogue des machines à coudre Omnia (Manufrance) de 1912 relatives aux machines à coudre à usage domestique. Les machines industrielles et les machines à écrire ont fait l'objet d'une publications ultérieure, que vous trouverez ici.


Manufrance était l'abréviation pour "Manufacture Française d'Armes et Cycles", une société française de vente par correspondance, créée en 1885 et qui était située dans la ville industrielle de Saint-Étienne. 
Cette société était essentiellement spécialisée dans les fusils de chasse et les bicyclettes, mais elle a aussi vendu d'autres produits, allant de la canne à pêche aux articles ménagers, comme des horloges murales, les machines à écrire et, bien sûr les machines à coudre, qui étaient commercialisées sous le nom de marque "Omnia". Cette société a été mise en liquidation judiciaire dans le courant de l'année 1985.


Passons aux scans...






Machines à coudre Omnia, n°2 et 4, à navette droite


Machine à coudre Omnia, n°6, à navette droite


Machine à coudre Omnia, n°8 à navette droite


Machine à coudre Omnia, n°10, à navette vibrante


Machine à coudre Omnia, n°15, à navette vibrante


Machine à coudre Omnia, n°20, à canette centrale


Machine à coudre Omnia, n°22, à navette rotative


Machine à coudre Omnia, n°52, à navette rotative


Machine à coudre Omnia, n°28, à navette rotative
 

Machine à coudre Omnia, n°40, à navette rotative


Bonne soirée,

Callisto

mercredi 3 juin 2015

La ligne de tramway dite "des boulevard circulaires", 1872 - 1880 ^^

Je vous avais déjà brièvement parlé des premières lignes de tramways bruxelloise, exploitées par la société Vaucamps, dans un article précédent.

En date du 15 mars 1872, une ligne supplémentaire est ouverte à concession, en deux tronçons:
a) une ligne rue de la Loi, depuis l'impasse du parc jusqu'au Rond-Point
b) une ligne se détachant de la première et suivant les rues de Trèves, Belliard, Latérale et Ducale, la place des Palais, la place Royale, la rue de la Régence, la place du Petit-Sablon, les rues aux Laines, de l'Artifice, des Quatre-Bras, les boulevards de Waterloo, du Midi, de l'Abattoir, Barthélémy, de l'Entrepôt, d'Anvers, du Jardin Botanique, de l'Observatoire et du Régent jusqu'à la rue Belliard. 

Le cahier des charges de l'appel d'offre est assez intéressant à lire. On y apprend notamment:

* que les rails seront profilés et fixés de manière ne produire aucune entrave pour la circulation des voitures ordinaires, aucun danger pour les piétons et aucun obstacle pour l'écoulement des eaux pluviales.
* que la disposition, la forme et les dimensions des voitures devront être préalablement approuvés pour la Collège de la Ville de Bruxelles, et que la largeur maximale des véhicules, y compris toute saillie quelconque, sera de 2m20.
* que l'entrée et la sortie des voitures seront établies à l'avant et à l'arrière. Il ne pourra avoir ni portière ni marchepied sur les côtés.
* que les voitures circulant sur terrain plats pourront contenir 60 personnes au maximum, et celles roulant sur les terrains à pente ne pourront en contenir que 40. Chaque voiture portera l'inscription du nombre de personnes qu'elle pourra contenir.
* que l'itinéraire que suivront les voitures sera indiqué à l'extérieur de celles-ci par une inscription succincte et lisible à distance.
* que les voitures seront munies de lanternes à l'avant et à l'arrière. Chaque voiture aura son numéro d'ordre peint sur l'avant, l'arrière et sur les deux côtés.
* que chaque voiture devra être pourvue de freins capables de permettre, en toute sécurité, la descente des plus fortes pentes du réseau.
* que le conducteur devra pouvoir, sans quitter son siège, effectuer la manoeuvre de freins.
* qu'un costume-uniforme et un numéro distinct sont obligatoires pour les conducteurs et les receveurs dans l'exercice de leurs fonctions.
* que les voitures ne pourront marcher à une vitesse de plus de 12 kilomètres à l'heure.
* que le service commencera assez tôt pour être en activité sur tout le parcours: au plus tard à 7h30 du matin en été et à 8h en hiver. Il finira au plus tôt en été à 11h du soir et en hiver, à 10h du soir. Le nombre de voyage, les heures de départ et d'arrivée seront fixés de commun accord entre le concessionnaire et le Collège, sans toutefois que, à chaque station, il puisse s'écouler un intervalle de plus de 10 minutes.
* que le concessionnaire est tenu de publier à ses frais et autorisé à vendre, au prix maximum de 10 centimes, des livrets renfermant toutes les indications relatives aux heures de départ et d'arrivées, aux points d'arrêts, à l'application des taxes et en général tous les renseignements concernant le chemin de fer américain qui seraient de quelconque utilité pour le public.
* qu'une taxe kilométrique devra être payée annuellement à la Ville pendant toute la durée de la concession. Elle ne pourra être inférieur à 1.500 francs du kilomètre.
* que le concessionnaire sera tenu de transporter gratuitement les employés de l'Administration communale dans l'exercice de leurs fonctions, ainsi que le matériel d'incendie.
* que le matériel, tant fixe (les rails) que mobile, devra être entretenu constamment dans les meilleures conditions, sous tous les rapports, pendant toute la durée de la concession.

L'attribution du publique de cette ligne de tramways dite "des boulevards circulaires" sera adjugée à la Compagnie Becquets Frères (Société Brésilienne des Tramways), moyennant le paiement d'une redevance annuelle de 4.120 francs par kilomètre de voie concédée. 

Construite en 1873 par les Ateliers Evrard à Bruxelles, ce véhicule fut le premier tramway ouvert mis en service sur le réseau bruxellois. Il assurait du service sur la "Promenade circulaire" qui effectuait le "Tour des Boulevards".

Notons que la mise en exploitation de la ligne (avec 25 voitures) va s'avérer un peu plus compliquée que prévue (suite à des problèmes juridiques quant au tracé de la ligne) et un peu plus onéreuse que prévu (car si un cheval suffit pour remorquer les voitures sur les boulevard du bas de la ville, deux sont nécessaire sur les reste du parcours. De plus, deux chevaux supplémentaires sont nécessaire pour vaincre la rampe du boulevard du Jardin Botanique, et au retour, un cheval supplémentaire est également nécessaire sur les boulevards du Midi et de Waterloo).  

Le prix à réclamer par voyageur pour un parcours effectué entre deux points quelconques et par une même voiture était fixé de la manière suivante:

En seconde classe:
Prix = fr.0-05 X (le nombre de section à parcourir totalement ou partiellement), minimum fr. 0-10.

En première classe:
Prix = le prix total de la seconde classe + fr. 0-05.
Sur les parties du réseau pour lesquelles il existe des billets de correspondance, le parcours effectué au moyen de ces billets donnera lieu à la même perception que si le trajet s'effectuait sans changement de voiture.


La ligne est mise en service dans le courant de l'année 1873. On peut ainsi lire, dans "L'Indépendance Belge" du 24 décembre 1872: "
Le tramway du boulevard Botanique sera construit vers la mi-février 1873, en sorte qu'une communication directe sur rails sera établie entre l'église de Laeken et le Bois de la Cambre. La ligne du boulevard circulaire sera achevée vers la même époque. D'autres travaux de ce genre complèteront bientôt le réseau de notre capitale, qui n'aura plus rien à envie, sous ce rapport, aux villes de Vienne ou de Francfort."

Plan de la concession Becquet - été 1874


En 1880, cette ligne des boulevards circulaires comportait 15 sections. Le tour complet représentait 0.75 centimes, autrement dit un prix prohibitif pour l'époque. La fréquence était d'un tramway toutes les 10 minutes, de 7h30 à 23h en été et de 8h à 22h en hiver.


La Compagnie Becquet Frères sera absorbée en date du 24 novembre 1879 par la société des "Tramways Bruxellois", avec effet au 9 mars 1880. 


Pour illustrer cet article, je vous ai trouvé un joli billet  qui a voyagé sur cette ligne en juillet 1889, après que la ligne ait été reprise par les "Tramways Bruxellois":





Bonne soirée,

Callisto

mardi 2 juin 2015

La société Vaucamps, 1868 - 1875 ^^

Quelques infos glanées ça et là sur la société Vaucamps, de son vrai nom "Belgian Street railway and Omnibus Company Limited", constituée à Londres par actes enregistrés les 31 juillet et 4 août 1868. Son principal administrateur est Albert Vaucamps (18/04/1837 - 25/12/1900). Entrepreneur, sénateur libéral et bourgmestre d'Huizingen, il demeurait au château de l'actuel domaine provincial d'Huizingen.


Revenons à la société Vaucamps... Sans trop de surprises, elle exploite diverses lignes d'omnibus de pavé et de chemins de fer dits "américains" (à traduire par: des tramways hippomobiles). Les omnibus circulent sur la chaussée (en pavés) et les tramways sur des rails. A cette époque, les lignes de tramways ont beaucoup plus de succès que les lignes d'omnibus du fait que le trajet est plus confortable: les rails permettent de circuler sur une surface plane et d'être nettement moins secoué que dans les omnibus, qui circulent à même les pavés et qui sont équipés de suspensions rudimentaires et de roues sans pneumatiques.

En ce qui concerne les omnibus, les lignes exploitées parcouraient les divers quartiers de la Ville et convergeaient vers le "Point Central" (qui se situait à l'époque à la hauteur du Marché au Poulets. Il fut déplacé plus tard place de la Bourse). Le service régulier comprend, selon la convention conclue le 1er mai 1869 avec la ville de Bruxelles, un omnibus par heure sur chacune des 7 lignes:
- Place Liedts (Schaerbeek) au point central
- Saint Gilles - point central
- Place communale d'Ixelles - point central
- Place de la Duchesse (Molenbeek-Saint-Jean) - point central
- Cureghem (Anderlecht) - point central
- Laeken - point central
- Place de la Reine (Schaerbeek) - point central.

Les tarifs sont uniformes: 20 centimes pour un voyage simple, avec un éventuel supplément de 10 centimes en cas de correspondance.


Tickets d’omnibus BSROC - Les petits tickets sont les successeurs des grands (ces derniers étant très éphémères et donc hyper-rares) – © Coll. A. Pastiels




En ce qui concerne les chemins de fer dits "américains", la société exploitait trois lignes et présentant un développement kilométrique de 17.367 mètres. Ces trois lignes étaient les suivantes :

1)    Gare du Midi à Laeken, par les boulevards du Hainaut, Central et du Nord, la place des Nations, la rue du Progrès, la rue des Palais, le pont du Canal et l’avenue de la Reine. La voie traversait les rails de la ligne des chemins de fer de l’Etat, au passage à niveau de l’avenue de la Reine et se terminait presque au seuil de l’escalier de l’église monumentale de Laeken. La longueur totale de la ligne était de 5.293 mètres.
A l’emplacement occupé actuellement par les immeubles 326 et 328 de l’avenue de la Reine, se trouvait un petit dépôt comportant une écurie pour 43 chevaux et une remise pour 6 voitures.
En 1883, ce dépôt a été supprimé et le terminus de la ligne a été reporté en deça du passage à niveau de l’avenue de la Reine, de façon à supprimer la traversée des voies du chemin de fer de l’Etat.

2)    Place Liedts à Saint-Gilles, par la rue de Brabant, la place des Nations, les boulevards du Nord, Central et du Hainaut, la place de la Constitution, la rue Fonsny et la rue Joseph Claes, avec terminus à l’angle de la chaussée de Forest et de la rue Joseph Claes. Le retour se faisait par les rues Joseph Claes, de Constantinople, de Suède, de Mérode et de Prusse. La ligne présentait une longueur totale de 4.521 mètres.

3)    De Laeken-église à Anderlecht (extrémité de la rue Wayez, vers Veeweyde) par la rue de la Reine, le pont de Laeken, la chaussée d’Anvers, les boulevards d’Anvers, de la Senne, Central et du Hainaut, jusqu’à la place du Vieux Marché (actuellement place Anneessens). A partir de ce point, la ligne se dédoublait et empruntait à l’aller la rue de Bodeghem et au retour les rues des Foulons et d’Artois. L’itinéraire se poursuivait ensuite vers Anderlecht par la chaussée de Mons et la rue Wayez, sur un parcours de 7.553 mètres.
En 1880, par suite du percement de la rue Van Artevelde, cet itinéraire fut modifié. Les voies du boulevard d’Anvers, du boulevard de la Senne, des rues Bodeghem, d’Artois et des Foulons furent supprimées et la ligne emprunta les rues de Laeken, de la Vierge Noire, des Poissonniers, Van Artevelde et d’Anderlecht.

La Compagnie Vaucamps, avait créé également un service intercalaire, desservant la gare du Nord, la Bourse et la gare du Midi, concurremment avec les lignes 1, 2 et 3. La Compagnie s'était engagée à y assurer un service régulier de toutes les 5 minutes, et, dans un délai de 5 ans, à augmenter les fréquences de manière à assurer un service régulier toutes les 3 minutes. Je rappelle au lecteur qu'à cette époque, la jonction ferroviaire Nord-Midi n'existait pas...



Notons encore que la Compagnie payait à la Ville une taxe annuelle de 120 francs par voiture et qu'elle avait établi son siège social au numéro 47 de la rue du Vautour. Elle y avait, outre ses bureaux, une remise pour 11 voitures de tramways et 12 omnibus de pavés, ainsi que de vestes écuries qui pouvaient contenir plus de 200 chevaux. L'atelier de Cureghem, où nous avons déposé Caroline, faisait d'ailleurs partie du complexe de trois bâtiments que possédait la société Vaucamps.


Notons encore qu'en 1873 et 1874, Albert Vaucamps orginsa des essais de traction vapeur sur les lignes de son réseau. Quant au matériel roulant, on n'en sait pas grand chose, en dehors du fait qu'il
y avait 52 voitures à 14 places et 19 voitures à 16 places. La Compagnie Vaucamps possédait en outre 3 petites voitures hors type, une voiture ouverte à 5 bancs à dossiers réversibles et 4 grandes voitures dites « de Kermesse », fabriquées à New-York, qui ne sortaient que pour effectuer des services spéciaux les jours d’affluence. La couleur adoptée par la Compagnie était le vert assez clair avec des filets vermillon et blanc et soubassement blanc. Tout ce matériel a disparu antérieurement à 1906 (Ndlr : 1909-1910 pour les voitures Kermesse 311, 312 et 314). 


La suppression des impériales des voitures "Kermesses" fabriquées par la maison Stephenson (voir illustration ci-dessus) est traitée dans un article à part, que vous pouvez retrouver ici.


La société fusionnera le 23 décembre 1874 avec la société Morris, donnant ainsi naissance à la société "Les Tramways Bruxellois"...  Mais ca c'est une autre histoire ;-)

 

Bonne soirée,

Callisto

lundi 1 juin 2015

La Mode Illustrée, 17 juillet 1870 ^^

La suite de notre série de scans d'anciennes gravures issues de "La Mode Illustrée" de 1870, avec ce numéro, daté du 17 juillet 1870.













Bonne soirée,

Callisto

dimanche 31 mai 2015

Cahier des charges pour la concession des Tramways Bruxellois, 1882 ^^

C'est énorme ca... en cherchant autre chose (comme toujours ou presque), je suis tombée sur le cahier des charges imposés par la Ville de Bruxelles à la Société des Tramways Bruxellois pour l'année 1882... 

Le document complet en PDF se trouve à cette adresse-ci (à partir de la page 2) => http://www.bruxelles.be/…/Docum…/Bxl_1882_Tome_I2_Part_7.pdf


Voici quelques extraits qui m'ont interpellée...

Art. 39. Chaque voiture devra être pourvue de freins capables de permettre, en toute sécurité, la descente des plus fortes pentes du réseau.

Art. 40. Le conducteur devra, sans quitter sa place, pouvoir effectuer la manoeuvre de freins. 

Art. 42. Les chevaux devront réunion en tout temps les qualités requises pour satisfaire complètement aux exigences de leur service.

Art. 43. Le concessionnaire soumettra à l'approbation du Collège les spécimens des harnais.

Art. 74. Les conducteurs des trams seront munis de sifflets au moyen desquels ils devront annoncer leur approche aux abords des rues débouchant sur leur route, et dès qu'ils apercevront des voitures ordinaires près desquelles ils devront passer.

Art. 76. Les voitures ne pourront marcher à une vitesse de plus de 12 kilomètres à l'heure.

Art. 82. La Compagnie est tenue d'établir sur la ligne du  boulevard Anspach, partant de la station du Midi, pour aboutir à la place des Nations, station du Nord, un service régulier de toutes les trois minutes.

Art. 85. Les plates-formes, à l'avant et à l'arrière, seront considérées comme étant des places de première classe.

Art. 88. Chaque ligne est divisée en sections, conformément au plan-tarif ci-annexé, qui ne pourra être modifié qu'avec l'assentiment du Conseil communal.

Art. 89. Le prix à réclamer par voyageur pour un parcours effectué entre deux points quelconques et par une même voiture est fixé de la manière suivante:

En seconde classe:
Prix = fr.0-05 X (le nombre de section à parcourir totalement ou partiellement), minimum fr. 0-10.

En première classe:
Prix = le prix total de la seconde classe + fr. 0-05.

Sur les parties du réseau pour lesquelles il existe des billets de correspondance, le parcours effectué au moyen de ces billets donnera lieu à la même perception que si le trajet s'effectuait sans changement de voiture.
Le service des billets de correspondance existant actuellement sera maintenu.

Le tableau ci-dessous permettra de comparer les prix exacts auxquels a droit le concessionnaire avec les prix qu'il perçoit actuellement, les 11 sections étant supposées voir chacune la longueur moyenne de 607 mètres (6.677 divisé par 11).





Bon, j'avoue tout, j'ignorais une bonne partie de tout ces détails. Et je comprends mieux une des lignes qui se trouvait dans l'article consacré aux coupons de Tramways Bruxellois de 1888 que j'avais déniché sur Gallica...

On y lisait que le conducteur indiquait, sur le billet et au crayon bleu, la halte ou la station où le voyageur était monté et que le receveur ou le contrôleur ambulant pouvait, sur base du point de départ et du prix, constater en un coup d'oeil si le voyageur n'avait pas dépassé l'endroit où il avait déclaré vouloir s'arrêter. Et maintenant, tout s'éclaire!


J'ai même fini par trouver un billet de ce type sur le site de vente en ligne "Delcampe", qui a voyagé sur la ligne dite "des boulevards circulaires" en juillet 1889...





Bonne soirée et bonne semaine,

Callisto

Bernhard Stoewer, Szczecin ^^

L'histoire de la firme Stoewer commence en 1858, lorsque dénommé Bernhard Stoewer (16/4/1834 - 4/7/1908) à fonde, à Szczecin, en Poméranie occidentale, une société de réparation spécialisée dans la mécanique de précision. 
L'armée lui apporte en réparation une de leur machine à coudre utilisée pour la confection des uniformes. Bernhard est fasciné et il se lance dans la construction de son propre modèle de machine (breveté). Il vend ses machines à l'armée prussienne et les exporte en Russie, où il connait un très grand succès: les exportations vont vite représenter 90% de son chiffre d'affaire.


Comme tous les industriels de cette époque, il va agrandir son usine, avec une aciérie (1872) et une menuiserie (1883) et diversifier sa production, avec des vélos (fin 1892), des meubles, des machines à laver, des essoreuses et même des machines à écrire (1901).
La production annuelle de machines à coudre atteint les 10.000 unités en 1881, puis 45.000 machines produites en 1896 et finalement 75.000 machines, dès 1906. L'usine emploie alors près de 2.000 travailleurs. 


Au décès de Bernhard, ses deux fils, Emil et Bernhard junior reprennent la direction de l'entreprise. Celle-ci est introduite en bourse en 1916 et devient la "Bernhard Stoewer AG".

Vue d'artiste représentant l'usine, vers 1920

Emil et Bernhard se lancent dans la production d'automobiles haut de gamme et de tracteurs agricoles. La crise des années 20 frappe durement l'usine, et les frères Stoewer sont obligés de céder leur division "machine à coudre" à la firme Adolf Knoch en 1931. Ils concentrent leurs activités sur les vélos et les voitures.

Comme toutes les entreprises allemandes, la société Stoewer participera à l'effort de guerre lors de la Seconde Guerre mondiale. Elle produit alors divers véhicules militaires, dont la Leichte Einheits-Pkw et, dès 1941, les chassis des chars Panzer I et Flakpanzer I.



Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la Poméranie orientale est rendue à la Pologne. L'entreprise est démantelée par les troupes soviétiques au titre de dommages de guerre, qui emportent avec eux les machines outils.


La production totale cumulée de l'usine est de 1.868.500 machines à coudre, 310.000 vélos et 134.600 machines à écrire. 


Pour aller plus loin:
* je vous conseille le site du Musée Stoewer, avec notamment ici la photo du fondateur de l'usine et quelques publicités d'époque, et un aperçu des différents produits fabriqués par la firme (il faut cliquer sur "Museum" dans le menu de gauche). 
* pour des photos de diverses machines à écrire produites par la firme, c'est ici. Pour les machines à coudre, cliquer ici. Et pour les voitures, cliquer là.


Je m'étais toujours posé la question de savoir si j'allais, ou non, un jour trouver une usine pour machines à coudre qui aurait produit des chars pendant la Seconde Guerre mondiale. La réponse est aujourd'hui positive. Vous m'en voyez satisfaite ;-)

Bon dimanche,

Callisto

samedi 30 mai 2015

Petites trouvailles sur Ebay... ^^

Je suis une grande fan d'ebay, et ce n'est pas nouveau... Parmi mes dernières "trouvailles", nous avons (dans l'ordre d'acquisition):

1. Deux navettes de type "obus" supplémentaires et qui "s'adaptent" sur Eveline. Au total, cela me fait 5 navettes: les 4 qui se trouvent sur la photo ci-dessous, plus celle qui est sur le porte-navette d'Eveline ^^




2. Deux accessoires de couture, probablement une vis de fixations pour un pied à matelasser (à gauche) et (à droite) un pied, non encore identifié.



3. Une boite à fusette "Seidel & Naumann". J'avais déjà une "Clemens Müller" (qui se révèle être extrêmement pratique pour mes travaux de couture), je suis bien contente d'en avoir une seconde. Petit plus: elle est garnie de 5 fusettes, ce qui rentabilise totalement son achat (parce qu'il faut quand même avouer que la boite est, elle, en mauvais état).
Niveau dimensions,
elle est toute petite (3.5cm de large, 6.5cm de long et un cm d'épaisseur), et toute légère (27 grammes). Attention donc, les photos ci-dessous ne représentatives: la boite parait bien plus grande que ce qu'elle n'est en réalité.





Je n'ai pas pu résister à l'envie de faire une photo des deux boites "cote à cote"...

Mes deux "Spulen Kastchen" (boites à fusettes) ^^




4. Last but not least, une de mes plus jolies trouvailles: une plaque émaillée "Singer" au format "carte postale", qui nous vient d'Allemagne. Franchement, je l'adore, elle est trop jolie ^^




Bon weekend,

Callisto

vendredi 29 mai 2015

Le Moniteur de la Mode, 15 mars 1902 ^^

Voici les scans d'un autre de mes anciens magazines de mode, cette fois un numéro du "Moniteur de la Mode", daté du 15 mars 1902.

Outre les traditionnelles gravures de mode, vous trouverez des gravures d'intérieurs (des chambres d'enfants) et un schéma de patron pour une jupe ainsi que les explications y relatives...























Bonne soirée,

Callisto

jeudi 28 mai 2015

La Mode Illustrée, 3 juillet 1870 ^^

La suite de notre série de scans d'anciennes gravures issues de "La Mode Illustrée" de 1870, avec ce numéro, daté du 3 juillet 1870.












Bonne soirée,

Callisto