dimanche 15 mars 2015

L'association des fabricants allemands de machine à coudre ^^

Le hasard (ou la providence, qui sait?) a voulu que je tombe sur cette merveille sur ebay: une affiche publicitaire, éditée par l'association des fabricants allemands de machine à coudre, qui invite le lecteur à acheter des machines à coudre allemandes. 



Le texte du dessus explique que la haute technologie produite par l'industrie de la machine à coudre peut également trouver une place dans votre maison. Les acheteurs étrangers vantent d'ailleurs la solidité et la fiabilité des machines produites en Allemagne. 

Le document n'est pas daté, et je n'ai trouvé aucune information sur cette fameuse "association des fabricants allemands de machine à coudre". Mais je pense que cette affiche publicitaire doit d'un peu après la guerre 14-18. Pourquoi cela? Hé bien, pour trois raisons:
* la crise des années '20 est une très bonne raison pour laquelle il convient de rappeler à la population d'acheter des produits "nationaux".
* la firme Wertheim, dont l'usine est représentée sur le document, est délocalisée en Espagne dans les années '20, tandis que la BerKa (Berliner Karlsruher Industriewerke) est le nom "démilitarisé" de la DWM (Deutsche Waffen- en Munitionsfabriken), et qui lui a été attribué après le traité de Versailles (1919).


Je vous poste ci-dessous les agrandissements de 22 gravures et vues d'artistes représentées sur cette affiche, avec l'éventuel lien vers l'article "historique" y relatif.
Les firmes sont présentées par ordre alphabétique.

Adolf Knoch, Saalfeld


Anker, Bielefeld


Baer & Rempel, Bielefeld


Berlin Karlsruher Industriewerke, Karlsruhe


Bernhard Stoewer, Stettin


Claes & Flentje, Mülhausen


Clemens Müller, Dresde


Dürkopp, Bielefeld


Frister & Rossmann, Berlin


Gritzner, Durlach


Haid & Neu, Karlsruhe


Junker & Ruh, Karlsruhe


Pfälzische Nähmaschinenfabrik, anciennement Kayser, Kaiserslautern


Kochs Adler, Bielefeld


Köhler, Altenburg


Lintz & Eckhardt, Berlin


Mundlos (Original Victoria), Magdebourg


Titan - Winselmann, Altenburg


Vesta - L.O. Dietrich


Viktoria, Saalfeld


Josef Wertheim, Francfort


Nous noterons deux grands absents dans cette liste: Pfaff et Seidel & Naumann.

Pour ceux qui se posent la question, oui, je ferai des recherches sur les firmes dont je n'ai pas encore parlé, c'est promis.

Bon dimanche,

Callisto

mercredi 11 mars 2015

Le site des anciens Ateliers métallurgiques de Nivelles ^^

Depuis le temps que je parle d'un article sur Nivelles, hé bien le voici! Je vous épargne les aspects historiques (qui ont été abordés dans les articles relatifs aux "Ateliers Métallurgiques" et à "La Brugeoise et Nivelles"), et je ne ferai que vous présentez les photos que j'ai été prendre sur place. Pour une fois que je trouve une ancienne usine près de chez moi, c'était l'occasion d'en profiter ;-)

  
1. Préambule.

Le site est composé de deux parcelles (que j'ai indiquées "1" & "3" sur le plan qui se trouve ci-dessous). On notera que ces deux parcelles sont situées de part et d'autre de la rue des Combattants (mention "2" sur le plan) et de l'ancienne ligne de chemin de fer "Manage-Ottignies" (aujourd'hui transformée en Ravel).


(c) Administration générale de la Documentation patrimoniale


J'ai retrouvé une ancienne photo aérienne du site, où l'on voit bien les deux parcelles en question. On notera qu'elles étaient reliées par un passage aérien. On notera également la présence, tout en haut de la parcelle "1" (en haut et au centre de la photo), la présence d'un château d'eau.


2. Les photos de la grande parcelle ("1" sur l'extrait de plan cadastral).

* L'entrée du site:





* La vue sur l'intérieur de la parcelle (où la nature reprend ses droits):






* Le château d'eau qui se trouve à l'extrême nord de la parcelle (et dont je vous ai parlé au point 1. ci-avant). C'est le seul "vestige" encore visible. La photo est fort sombre (et bien petite), mais le château d'eau s'y trouve, au centre/centre gauche, parmi les arbres.




3. Interlude.

* Le panneau indiquant le nom de la rue:





* l'assiette de l'ancienne ligne de chemin de fer reliant Manage à Ottignies, aujourd'hui aménagée en RAVEL.





4. La petite parcelle ("2" sur l'extrait du plan cadastral).

Je n'ai qu'une seule photo, que voici. Il convient de la mettre en parallèle avec cette photo d'époque, où l'on voit le bâtiment principal et l'ancienne ligne de chemin de fer.





5. J'ai profité de mon après-midi pour faire un peu de tourisme. Je ne connaissais pas Nivelles, mais c'est très joli en fait (avec du soleil, les photos auraient mieux donné, mais en Belgique, il convient ed faire au mieux avec les aléas météorologiques ("C'est le Nord" ^^).


* La collégiale Sainte Gertrude:




* Les escaliers de la rue Marlet:




6. Pour le plaisir ^^


Il est possible de voir l'évolution du site depuis les années 1990 jusqu'à aujourd'hui par l'intermédiaire des photos aériennes (en langage technique, on parle d'"Orthophotoplans") disponibles sur le Géoportail de la Wallonie.

Une fois que vous avez ouvert le lien, choisir "Catalogue" dans le menu de gauche, ouvrir le sous-menu "Ortho-imagerie" (c'est le 3ème choix à partir du haut de la liste) et sélectionner l'année qui vous intéresse. Par défaut, le plan en consultation est celui intitulé "1994-2000". En parcourant les différentes situations, on voit la parcelle "1" qui se "reboise" peu à peu.



Nous voilà arrivés à la fin de ce "roman-photo" et promis, je ne parlerai plus des Ateliers Métallurgiques ou de la BN pendant un bon bout temps (n'est ce pas Thierry?).

Je vous souhaite de passer une excellente soirée,

Callisto

dimanche 8 mars 2015

Expo "30"s" au Musée bruxellois du Costume et de la Dentelle ^^

Nous sommes le 8 mars, autrement dit, c'est la journée internationale pour le droit des femmes. J'ai reçu un beau cadeau à cette occasion: une après-midi (ensoleillée de surcroit) de "congé" (à traduire par "sans le gamin" ^^).

J'en ai profité pour aller visiter l'exposition "30's fashion" au Musée du Costume et de la Dentelle. Verdict? Spendide, on s'en prend plein les yeux!

Juste pour le plaisir, voici quelques robes (et accessoires) que je regrette amèrement de ne pas pouvoir porter...

Tout d'abord cette robe de garden-party de 1938, en organdi (= coton) blanc à pois ton sur ton sans manches. On notera également l'ombrelle des années 30 qui e trouve en bas à gauche de la photo.



Un canotier en paillasson framboise garni de plumes (fin des années 1930).



Des chaussures en daim, couleur prune (fin des années 1930 aussi).



J'ai totalement flashé sur ces deux robes. Celle à l'avant plan est une robe du soir, avec sa cape assortie, en mousseline de soie noire nervurée et dentelle.
La seconde robe est une robe du soir en satin noir. Le corsage est à manches courtes avec un col montant. Le dos est fendu, fermé par des boutons à la hauteur des épaules et dans le bas du dos. La ceinture incrustée forme un nœud factice dont le pan drapé se prolonge pour lui donner son ampleur.



Il y avait également d'anciens magasines de mode, dont "Le Jardin des Modes" (petite dédicace à mon amie Magalie ^^).



J'ai aussi trouvé une ancienne locomotive jouet (là où je vais, le rail n'est jamais loin ^^).



Et pour finir, cette robe du soir en crêpe mauve, avec un décolleté en carré et des manches "papillon".


Evidemment, il y a avait plein d'autres vêtements et accessoires (plus d'une centaine d'objet exposé au total), ainsi que d'anciennes pièces de lingerie (qui m'ont fait rappelé qu'il est extrêmement confortable de vivre 80 ans plus tard!), mais impossible de les prendre tous en photo ;-)

J'ai terminé mon après-midi de congé au soleil en compagnie d'une bonne tasse de café, de quelques biscuits et d'un livre provenant de la bibliothèque partagée du travail. Que demander de plus?




Vivement le 8 mars 2016 (ah, flûte ce sera un lundi ^^).



Bonne fin d'après-midi,

Callisto

samedi 7 mars 2015

Eveline, mon amie fidèle ^^

Cela fait très longtemps que je ne vous ai plus donné de nouvelles d'Eveline. Elle va très bien et reste mon amie fidèle. Et pour fêter mon 30.000 visiteur sur mon blog, quoi de plus normal que de la mettre à l'honneur?

Je l'utilise pour tout et n'importe quoi et, alors que je passais des heures avant à repriser à la main, je fais dorénavant tout à la machine (quel gain de temps et quel bonheur) ^^


Un petit reportage photo, pour le plaisir: je dois repriser la paire de moufles de mon fils (le lien qui relie les deux moufles ensemble a cédé).



Allez hop, on vérifie d'abord que le gamin n'est pas dans les parages (il a compris comment fonctionnait le mécanisme d'arrêt de mouvement et il a remet donc en mode "couture" tout seul - à trois ans, cela promet!) et je me lance...

(Ndlr: ce qui prend le plus de temps, c'est de préparer la machine: mettre la fusette de fil de couleur adéquate et mettre en place le fil supérieur)



Une fois que cela est fait, trois points en avant, trois points en arrière et re-trois points en avant; on coupe les fils et...




... C'est réparé! Merci Eveline!

Nous avons aussi réalisé un cheval-bâton pour le gamin:



Je n'ai même pas eu le temps de lui coudre ses oreilles, que le cheval m'avait  déjà été arraché des mains!


Je lis souvent que la machine à coudre a plus que largement participé à l'émancipation des femmes et oui, à chaque fois que j'utilise Eveline, je réalise à quel point cela fut vrai!


Bonne soirée et bonne journée des droits des femmes demain,

Callisto


PS: Je vous ajoute quelques autres photos, juste pour le plaisir... C'est quelle est trop belle mon Eveline ;-)


mercredi 4 mars 2015

Et de 175! ^^

Et oui, voici déjà le 175ème article du "Blog de Callisto" ^^ Qui l'eut cru? Hé bien, pas moi!

Je vous propose de fêter cela dignement avec la plus belle photo de tram que j'ai eu l'occasion de voir. Attention les yeux.... Ta-dam!



Je vous la met en super grand, parce qu'elle est trop belle ;-)

La motrice 1332 faisait partie d'une série de motrices numérotées de 1281 à 1335 qui ont été construites en 1910 par les Ateliers métallurgiques de Nivelles. Cette série avait été commandée par les Tramways Bruxellois en vue de l'Exposition Universelle de 1910 organisée au Solbosch.
Toutes ces voitures furent démolies en 1937/1938, à l'exception de deux exemplaires qui ont été transformés en voitures de service. 

L'une de ces deux motrices à retrouvé son état d'origine: il s'agit de la 1305 (à droite sur la photo ci-dessous).



Mais n'est-elle pas jolie? Personnellement, je suis ravie qu'elle soit la vedette de ce 175ème article!

Bonne soirée,

Callisto
 

La firme R. Lehnmann, anciennement Baach & Klie, Brauschweig ^^

Après vous avoir énormément parlé de trams (et étant bien consciente d'avoir "déçu" certains de mes lecteurs ^^), je tiens à me faire pardonner avec cet article relatif à la firme Lehnmann et aux anciens établissement Baach & Klie.


D'après une annonce publiée en 1912, la firme Baach & Klie aurait été fondée en 1863. La production était principalement destinée aux marchés étrangers. C'est ainsi que la machine à main (à manivelle, donc) "Elsa" a été vendue à Paris comme étant "La Voyageuse n°6" de Désiré Bacle.


Elsa, vendue comme "La Voyageuse n°6" par la maison Bacle.


 "The Queen" ("la Reine") est un autre modèle qui a été également produit par les ateliers Baach & Klie.

En 1894, l'entreprise change de propriétaire et se dote d'une nouvelle raison sociale, à savoir "R. Lehnmann, anciennement Baach & Klie". Un nouveau changement de propriétaire intervient à nouveau en 1932, et l'entreprise devient la "Fabrique de machines à coudre Hermann Palm (anciennement R. Lehnmann, Baach & Klie)". On perd la trace de la société après 1945.


Il y a pas mal de photos de machines produites par la firme Lehnmann sur le site du Needlebar. Mon ami Thierry a la chance de posséder lui aussi l'une de ces machines (les photos sont ici). Je n'ai par contre pas trouvé de photos de machine qui aurait été produite par le dénommé Hermann Palm...


Le bâtiment qui a abrité cette entreprise existe toujours et est actuellement occupé par une galerie d'art et un théâtre. On peut trouver quelques photos ici et .
Et parce que j'ai trop de chance d'avoir Thierry pour ami, il a accepté de me "prêter" la photo qu'il possède du bâtiment afin que je la partage avec vous! Qu'est ce qu'on dit? Merci Thierry!




Bonne soirée,

Callisto

lundi 2 mars 2015

La firme Köhler, Altenburg ^^

Voici un petit article, issu d'une "commande" et relatif à la firme Köhler d'Altenburg ^^

Cette firme est née de la rencontre de trois jeunes apprentis: Léopold Oskar Dietrich (1847 - 1904), Hermann Köhler (1849 - 1914) et Gustav Winselmann (1842-1907). Ils voyagent ensemble, découvrent les machines à coudre (chez Clemens Müller à Dresde) et fondent un atelier le 1er juillet 1871, sous le nom de "Dietrich und Co". Leur première machine, l'Allemannia, est produite le 6 janvier 1872. Ils en produisent 300 unités dès la première année. L.O. Dietrich quitte l'entreprise en 1873 afin de lancer sa propre marque, "Vesta". La société est rebaptisée "Usine de machines à coudre Singer Köhler & Winselmann" et, en 1877, forte de son succès, elle déménage dans des locaux plus grands. La production consiste essentiellement dans des modèles de type "Saxonia" et des clones de la "Singer A", à pédalier et à manivelle. La production annuelle atteint alors les 10.000 machines. La 50.000ème machine est produite en septembre 1884 et la 100.000 en mars 1889.

Une vue d'artiste de l'usine d'Hermann Köhler


Winselmann quitte à son tour la firme en 1891, afin de fonder l'entreprise "Titan" dans une nouvelle usine toute neuve qu'il fait construire en 1892. Elle produira des machines à coudre jusqu'au début de la Seconde Guerre mondiale, où l'usine produit alors des pièces de rechange pour les avions militaires "Junkers". Les machines outils sont démantelée dès l'arrivée de troupes russes à Altenburg en 1945, et la famille Winselmann est expropriée sans aucune compensation.

Mais revenons à Hermann Köhler. Sa société est introduite en bourse en 1922 et elle procède régulièrement à diverses augmentations de capital. Elle agrandit également ses installations, notamment par l'acquisition d'un atelier de menuiserie en 1922 et d'une fonderie en 1923. En 1927, ce ne seront pas moins de 800 personnes qui y sont employées. Le chiffre d'affaire est principalement réalisé à l'étranger, grâce à ses séries spéciales "Le Travail", "Allright" et "New Automatic".


Le logo de la firme Köhler


L'usine Köhler, comme les autres durant la Seconde Guerre mondiale, participe à l'effort de guerre allemand. En plus des machines à coudre, l'usine produit également des arbres de transmissions pour les Panzers et les véhicules militaires, ainsi que des mines anti-personnelles de type DZ SM 15. La production mensuelle atteind les 50.000 unités dès les premiers mois de 1942, grâce au travail d'ouvriers venus de France (via le STO) et d'Europe de l'Est (principalement des prisonniers de guerre).


Après la guerre, la SA Köhler fusionne avec Vesta (l'atelier fondé par L.O. Dietrich) et, nationalisée, elle devient la VEB Nähmaschinenwerke Altenburg. VEB est l'abréviation de Volkseigener Betrieb (entreprise possédée par le peuple), et désigne une forme d'entreprise (publique) en ancienne Allemagne de l'Est. La production annuelle atteint 4500 unités en 1945 (dans de grandes difficultés, les machines outils ayant été emportées par les Russes aux titre de dommage de guerre), et 37500 machines en 1950. Les premières machines à coudre industrielles sont lancées en 1956. C'est un énorme succès, à tel point que la production de machines à coudre domestiques est délocalisée dans l'ex-usine Singer de Wittenberg en 1962. Les premières surjeteuses sont, quant à elles, produites dès 1968.

Après la réunification allemande, le VEB est dissout. La nouvelle société se dénomme "Altin GmbH". Altin est l'abréviation de Altenburger Textilindustrienähmaschinen. En 1996, l'entreprise fête son 125ème anniversaire. Elle ferme cependant fin des années 1990, et le bâtiment est resté vide jusqu'à été sa démolition en 2011 (dont on peut en suivre le roman photo via ce lien).



Vous pouvez trouver des photos des machines produites par chacune des firmes qui ont été citées dans cet article via ces liens:
J'ai aussi trouvé un très bel exemplaire d'une machine à pédalier "Köhler" sur l'excellent site NaeMaSchmiede.de
Pour les machines "Vesta" de O.L. Dietrich =>  http://needlebar.org/cm/thumbnails.php?album=228
Et finalement pour les "Titan" de Winselmann =>  http://needlebar.org/cm/thumbnails.php?album=402


Bonne soirée,

Callisto

vendredi 27 février 2015

La Brugeoise & Nivelles ^^

Je vous avais déjà présenté les Ateliers métallurgiques de Tubize (et un peu de Nivelles) et j'avais pensé écrire un article spécifique à Nivelles. Hé bien, c'est raté, mais à la place, vous avez gagné un article sur "la Brugeoise et Nivelles". C'est pas mal non plus, vous allez voir ;-)

"La Brugeoise et Nivelles" est une société qui a été créée en 1956, par la fusion des sociétés des "Ateliers métallurgiques" de Nivelles (le site de Tubize fermera deux ans plus tard) et de la firme "La Brugeoise, Nicaise et Delcuve" (elle même issue de la fusion des sociétés "La Brugeoise" et "Nicaise & Delcuve").

Là, vous avez déjà mal à la tête? Vous vous sentez perdu? Hé bien c'est normal. Reprenons les choses au début...

Tout commence en 1851, quand Joseph De Jaegher fonde à Bruges un atelier métallurgique comportant une fonderie. Il se spécialise dans le matériel ferroviaire dès 1875 et livre sa première voiture de tramway en 1885. La société fusionne en 1891 avec les Usines Ferdinand Feldhaus, et prend la dénomination "Ateliers de Construction, Forges et Aciéries de Bruges".  

En 1905, la société s'agrandit et déménage son usine et ses bureaux sur un nouveau site de production, sis Vaartdijkstraat 5 à 8200 Bruges. Elle y bénéficie d'excellentes relations ferroviaires et de la proximité du canal Gand-Ostende. La société devient alors la "Société Anonyme La Brugeoise", appelée communément "La Brugeoise".

Le 7 juillet 1913, "La Brugeoise" fusionne avec la "Société Nicaise et Delcuve" de La Louvière. Cette société construisait également du matériel ferroviaire et avait été fondée en 1867 par la fusion des ateliers Parmentier, Nicaise et Cie (fondés en 1855) et de la société Delcuve. La nouvelle raison sociale est "La Brugeoise, Nicaise & Delcuve. 


Les établissement Nicaise & Delcuve, La Louvière


Pendant la Première Guerre mondiale, les installations sont occupées par les forces allemandes. Elles se retrouvent fortement endommagées à la fin de la guerre. 



En 1919, la société passe sous le contrôle de la Société générale de Belgique par augmentation du capital. Bien que la société soit spécialisée dans le matériel roulant pour chemins de fers et tramways, elle produit également des grues, des ponts, des écluses, des vannes, des charpentes et des réservoirs pour l'industrie chimique et l'industrie sucrière.



En 1956, la société fusionne avec les Ateliers Métallurgiques de Nivelles et devient "La Brugeoise et Nivelles" (en abrégé "BN").




L'usine de Bruges est chargée de la construction de la plus grosse partie du matériel ferroviaire belge, notamment les voitures de métro de la STIB, en 1973.




En 1977, la société fusionne avec les Ateliers belges réunis. La firme s'appelle désormais "BN Constructions Métalliques et Ferroviaires" (et toujours "BN" en abrégé). Elle est rachetée par Bombardier en 1986, et fait partie de sa filiale "Bombardier Transportation Belgium SA" depuis 2011. Les nouveaux trams 3000 et 4000 Flexity Outlook de la STIB y ont également été assemblés.

Le site est protégé en tant que monument historique depuis 1999. Vous pouvez en trouver des photos ici.



Pour le plaisir:

1. J'ai retrouvé quelques photos de l'usine prises à cette époque dans la banque de données "BeeldbankBrugge.be". Je vous en propose quelques unes:
- vue aérienne du complexe industriel (1950) 

Pour une vue aérienne du site prise en 2008, c'est ^^

Et j'ai aussi trouvé des photos de l'intérieur de l'usine (ici). Et si jamais vous avez envie de voir la photo d'un tram 4000 en cours de livraison vers Bruxelles, c'est ici ou ^^

2. En ce qui concerne les Ateliers Métallurgiques de Nivelles, j'ai enfin retrouvé leur localisation, de part et d'autre de chaussée de Hal (aujourd'hui rue des Combattants).

Les Ateliers Métallurgiques de Nivelles, en 1938

Le site, qui s'étendait sur 4,5 hectares, était très bien situé, le long de la ligne 141 Nivelles-Seneffe (aujourd'hui convertie en RAVEL), comme on peut le voir sur cette photo. Les installations avaient été partiellement détruites lors d'un bombardement par l'aviation alliée en date du 10 août 1944, puis reconstruites. L'usine a fermé ses portes en 1989 et les bâtiments sont démolis. L'îlot St Roch est actuellement en attente de sa nouvelle affectation.


3. Je finis cet article avec quelques photos du site des Ateliers Métallurgiques  de Tubize aujourd'hui. C'est devenu la parking de la gare. C'est très laid, mais (je cite mon papa:) "c'est pratique et gratuit".







Nous voilà arrivés à la fin de ce long article.

A bientôt,


Callisto

lundi 23 février 2015

Erika, Seidel & Naumann, Dresde ^^

Je vous avais déjà parlé des machines à coudre Seidel & Naumann, dans un précédent article, dans lequel je mentionnais le fait que cette marque était plus connue pour ses machines à écrire que pour ses machines à coudre.

L'occasion faisant le larron, je m'en suis dénichée une sur ebay. Voici donc "Erika" ^^



Gros plan sur le "logo"...




Le clavier est un peu bizarre. Les voyelles sont à gauche et les consonnes à droites. Rien à avoir avec la clavier azerty auquel je suis habituée! Ce type de clavier était connu comme étant un clavier "belge". Il y avait une cinquantaine de claviers différents (voir ici).




Voyons un peu ce qu'elle nous cache sous son capot... Deux rouleaux pour son ruban à encre ;-)




Un petit test d'écriture? Je pense devoir lui acheter un ruban neuf. Le sien a l'air un peu sec...




J'ai  aussi pu la dater grâce à son numéro de série (et à ce lien):




Il s'agit d'un modèle 10 produit en 1953. Ca n'a l'air de rien, mais ca lui fait quand même près de 60 ans. Pas mal!

Si les modèles de machines à écrire Erika vous intéresse, je vous conseille ces deux excellents articles (en anglais, mais avec énormément de photos) qui présentent tous les modèles d'après-guerre:
* Post War Erikas 1949-1965
* Post War Erikas 1965-1991


Bonne soirée et à bientôt,

Callisto