mercredi 9 juillet 2014

La firme Dürkopp, Bielefeld ^^


Voici un petit article consacré à mes recherches sur la firme Dürkopp Adler.
 
Cette firme a été fondée le 22 octobre 1867 par Nicholaus Dürkopp (26/02/1842 – 25/06/1918), un artisan né à Herford, en Allemagne qui a exercé les professions de forgeron, de serrurier, d’horloger et de mécanicien avant de fonder son premier « atelier de couture » en 1860, à Bielefeld, une ville allemande ayant une importante industrie textile.

Nicholaus se lance avec des moyens modestes : un tour, une perceuse, une meuleuse… et 4 ouvriers. Toutes les pièces étaient réalisées à la main. Cela ne l’empêche pas de connaître un certain succès et de devoir déménager son atelier de fabrication à plusieurs reprises, avant de construire sa propre usine. Nicholaus dispose maintenant de suffisamment d’espace que pour installer des machines à vapeur et réduire le travail réalisé à la main. Il emploie alors 20 ouvriers, et il se lance dans la production de machines plus spécialisées destinées aux cordonniers, aux tailleurs ou aux selliers.

Nicholaus va, comme de nombreux autres entrepreneurs de l’époque, chercher à se diversifier : il se lance dans les vélos en 1885 et dans les automobiles en 1894. L’entreprise emploie alors plus de 1650 travailleurs et elle produit également des motos, des camions de pompier et des autobus.

L’entreprise est introduite en bourse en 1913 avec un capital de 4.5 millions de Marks. Elle se dénomme maintenant « Dürknoppwerke AG ».
La production est restructurée afin de participer à l’effort de guerre : l’usine produit des véhicules et des vélos pour les militaires, ainsi que des camions destinées au transport de l’artillerie. Nicholaus Dürkopp célèbre les 50 ans de son entreprise en 1917, et décède un an plus tard. Son fils Paul lui succède au sein du conseil d’administration.

Vue de l'usine Dürkopp, vers 1920


La récession des années 30 entraîne le licenciement de nombreux travailleurs. Les innovations continuent cependant à se succéder : l’usine produit des photocopieurs ainsi que des convoyeurs aériens destinés à l’industrie textile et ouvre une filiale à Paris en 1927.
L'usine participe activement au réarmement de l'Allemagne nazie, en produisant, entre autres, des baïonnettes, des roulements à bille, des mitrailleuses, des grenades, des canons anti-aériens, des fusils, des canons anti-chars et des détonateurs. 

Considérée comme un « modèle national-socialiste », l’usine se voit adjoindre un camp de travail (« Bethléem ») lors de la seconde guerre mondiale. Ce camp abritait 850 femmes ukrainiennes. Les conditions sanitaires y étaient médiocres et la nourriture mauvaise, mais le point de vue officiel est que les « travailleuses invitées » bénéficiaient de conditions de vie bien supérieures à celles qu’elles avaient connues sous le communisme. L’usine est détruite lors des raids aériens de septembre 1944.

L’usine est reconstruite après la fin des hostilités et elle produit à nouveau des machines à coudre et des vélos. L’usine réduit sa production de machines industrielles en 1960 et arrête complètement de produire des machines à coudre domestiques dès 1961.


En 1990, et après trois ans de négociations liées à un différend juridique, la société Dürkopp fusionne avec la société Kochs Adler, l’autre gros fabricant de machines à coudre de la ville de Bielefeld et devient la société Dürkopp Adler AG. Elle emploie alors 3000 travailleurs.

La société est aujourd’hui la propriété du groupe chinois SGSB, qui en détient la majorité des actions. 29% du capital appartient à la société Zoje Europe GmbH, une filiale du groupe chinois Zoje Machine à coudre Co. Ltd. La firme a mis fin à la production de vélos en 2006, et a cédé l'activité de production de roulement à billes à la société Knapp AG.

Dürkopp Adler AG ne propose donc plus que des solutions dans le domaine de la couture industrielle. Outre l'usine de production à Bielefeld, en Allemagne, Dürkopp Adler AG possède deux autres sites de production, le premier à Minerva Boskovice en République tchèque, destiné à la production des machines, et le second à Sangeorgiu de Mures, en Roumanie, où sont produites les pièces de rechange. Dürkopp Adler AG  dispose aussi du site de production de son actionnaire principal, SGSB, qui se trouve à Shanghai, en Chine.
 

Voici  quelques liens intéressants:
* quelques vues de l'usine aujourd'hui => photo 1, photo 2, photo 3
* pour le logo de la firme et l'aperçu de quelques machines, c'est ici
* pour un aperçu de quelques véhicules (autos, motos & scooters) produits par cette firme => c'est


Bonne fin de journée,

Callisto

samedi 5 juillet 2014

La Singer Class 12 ^^

Cet article est consacré à une des toutes premières machines à coudre produites par la firme Singer, à savoir la Class 12. Cette machine est le tout premier modèle qui a bénéficié d'une production "de masse".


Une Singer 12 de 1877
(c) T. Hacquard



Ce modèle est la version "améliorée" de la Singer New Family lancée en 1856. Les premières machines de la Classe 12 ont été produites aux environs de 1863, tant sous forme de machine à main que de pédalier.  Le plateau de la machine n'était pas rectangulaire, mais avait une forme arrondie qui rappelle celle du violon. Le type de navette utilisée était une navette droite, en forme de bateau.

Une navette  bateau pour Singer 12
(c) T. Hacquard

Ce type de navette a été inventé en 1846 par Elias Howe. Les navettes avaient la forme d'une coque de navire et étaient creuses à l'intérieur, car la fusette venait d'y déposer, comme on peut le voir sur la photo ci-dessus. Le mouvement de va et vient était exécuté en ligne droite (d'où son nom). Ce modèle était bruyant et l'usure relativement rapide. Bien que ce type de navette est tombé en désuétude dès l'apparition des navettes vibrantes et des navettes rotatives, de nombreux modèles de machines à coudre utilisèrent encore la navette droite, car les machines ainsi vendues étaient meilleur marché et satisfaisaient une clientèle qui n'utilisait sa machine que très occasionnellement.


Le mécanisme inférieur
d'une machine à navette droite



Notons également que la Singer Class 12 utilisait des aiguilles droites à tige ronde qui sont aujourd'hui connues comme étant des aiguilles 12X1.



Malgré un prix de vente élevé, la fiabilité de la machine et son design attrayant lui ont permis de connaître un énorme succès (elle a été produite pendant plus de 40 ans!), et a été copiée (et améliorée au passage) par tous les autres producteurs de machines à coudre dès que son brevet a été expiré!


Si la Class 12 était destinée à un usage familial, elle eu une "petite soeur" destinée à l'usage semi-industriel: la Class 13. Ce modèle a été lancé aux environs de 1870, uniquement sous la forme de pédalier.


Quelques liens utiles:
- pour un manuel d'utilisation en anglais, cliquez ici
- pour un album photo de machines de la Class 12, cliquez ici ou cliquez là
- pour un album photo de machines de la Class 13, cliquez là 
- pour toutes les photos et les explications relatives à la machine de Thierry, voyez son site web et la notice qu'il a lui-même rédigé.


A bientôt pour la présentation d'autres machines,

Callisto

mardi 1 juillet 2014

Le pied pour fermeture à glissière ^^

Voici encore un article consacré à un pied de biche, et en l’occurrence au pied pour fermeture à glissière.


1. A quoi sert il?

Le pied pour fermeture éclair (ou fermeture à glissière) permet de coudre au plus prêt des dents des fermetures à glissière. Il peut aussi être utilisé pour coudre des cordons ou pour coudre le plus près possible d'un endroit qui ne passerait pas sous un pied-de-biche pour point droit. 

Le pied pour fermeture éclair (ou fermeture à glissière) possède en effet une semelle plus étroite que celle du pied-de-biche "standard". De plus, au lieu d'avoir une ouverture centrale pour laisser passer l'aiguille, nous n'avons ici qu'une encoche semi circulaire, comme on peut le voir sur la photo ci-dessous.


le pied à
fermeture éclair



2. Comment l'utiliser?

Ce pied s'utilise comme le pied droit standard. Il faut "juste" faire attention à ses doigts avec ce pied car l'aiguille glisse sur l'un des côtés!




Cela étant dit, "mon" pied a la particularité d'avoir une ouverture qui permet de fixer un guide à quilter. On peut voir sur la photo ci-dessous la manière dont ce guide vient s'insérer dans le pied...




... et là l'ensemble du guide à quilter, qui est monté sur le pied pour fermeture éclair.





Ce pied peut également s'utiliser en combinaison avec le guide pour coudre droit, afin de coudre au plus près du bord, comme l'illustre l'image suivante:





Je n'ai pas encore testé, mais je compte bien le faire dès que l'occasion se présente ^^

Bon weekend,

Callisto

vendredi 27 juin 2014

Un catalogue centenaire (1908) ^^

En farfouillant sur internet, je suis tombée sur le présent document, que j'ai trouvé fort intéressant. Je ne résiste donc pas à l'idée de le partager avec vous ^^

Il s'agit d'un catalogue de modèles de machines à coudre Singer, avec leurs prix et description, paru le 14 janvier 1908 que vous pourrez trouver en cliquant sur ce lien.


Ma petite Singer Class 24 se vendait alors $22.50 -  pour ceux que cela intéresse, cela se trouve à la page 92 du document.
Quand on sait que le salaire moyen de l'époque était de $0.22 de l'heure, on se rend compte que l'acquisition d'une telle machine représentait une petite fortune :-)


Il fallait le même prix ($22.50) pour acquérir une Singer Class 15 comme celles de Tikéma (voir la page 52 du document). La machine de ma grand-mère, la Singer 66, est elle aussi reprise dans le catalogue (voir la page 205) mais le prix de référence n'y est pas indiqué. Dommage! 


Pareil pour ma Singer 28-3. Elle aussi est dans le catalogue, mais sans prix annoncé. Au moins, cela m'aura permis de savoir que ce modèle était uniquement destiné à l'exportation (voir la page 105 du catalogue).


PS: au cas où vous souhaiteriez broder à l'aide d'une machine à coudre ancienne, vous pouvez télécharger ici le guide Singer y relatif (version 1911). C'est en anglais, mais les illustrations sont nombreuses.

 
Bonne lecture,

Callisto

lundi 23 juin 2014

Encore quelques actuces de nettoyage ^^

Voici deux "astuces" pour nettoyer certaines pièces de vos machines!

1. Pour les plaques "argentées" (qui sont en fait constituées d'acier nickelé), il se trouve que le dentifrice est très efficace et n'abîme pas les plaques. Il fait toutefois veiller à ne pas utiliser de brosse "dure" afin de ne pas rayer la surface des plaques.

Ca brille tellement que la plaque de la photo ci-dessous pourrait même faire office de miroir ^^




2. Pour les dépôts de rouille, il est possible de les éliminer en frottant celles-ci avec de a feuille d'aluminium qui a été trempée dans de l'eau. Vu que la feuille d'alu est plus tendre que l'acier, elle ne le raiera pas!

Comment procéder?

1. Nettoyer au maximum la surface rouillée (avec une brosse en fer si nécessaire)
2. Découper la feuille d'aluminium en languettes ou en morceaux.
3. Tremper les languettes et/ou morceaux dans un récipient rempli d'eau et les appliquer sur les surfaces rouillées. 
4. Frotter tout doucement la surface rouillée avec la languette ou le morceau d'alu. Si l'alu prend un tinte brunâtre, pas de panique, c'est que la réaction chimique qui "supprime" la rouille s'opère (autrement dit, c'est normal!).
5. Recommencer l'étape 4 si nécessaire (car il faut venir à bout de toute la rouille. Cependant cette technique a ses limites, et vous elle ne vous permettra pas pas de remettre à neuf une surface gravement attaquée par la rouille. Mais malgré tout, cette technique est très efficace - je l'ai testée ici - et devrait vous permettre de venir à bout du plus gros de la rouille, voir de sa totalité.)
6. Une fois que toute la rouille est partie, utiliser un chiffon sec et doux pour essuyer la machine. On peut aussi appliquer un peu d'huile pour machine à coudre de qualité sur les surfaces nettoyées afin de protéger les pièces abîmées d'une oxydation future.


Cette surprenant méthode est extrêmement efficace et facile à mettre en oeuvre. Je vous la recommande donc vivement!


A bientôt pour d'autres astuces,

Callisto

jeudi 19 juin 2014

Le guide pour les ciseaux (1920) ^^

Le guide pour les ciseaux est un petit accessoire de couture très utile qui permet de couper des bandes de tissus allant de 1.1 à 3.5cm de large. Ce guide est notamment utilisé pour couper les bandes de biais, quand on les réalise soi-même.


le guide pour les ciseaux


Cela peut être fait en plaçant le guide sur les ciseaux et en réglant l'indicateur à la largeur souhaitée. La ligne F est le point sur lequel il convient de placer l'indicateur pour les parementures, la ligne B pour les biais et la ligne C pour les passepoils

l'indicateur, ici placé sur le repère B



Pour déplacer l'indicateur, le plus simple est de pincer les deux extrémités du guide entre le pouce et l'index, comme ceci:






Le guide se monte sur la "tranche" inférieure des ciseaux, comme cela:






On insère le tissu qu'on souhaite découper en bandes dans le guide avec le bord contre l'indicateur, et on tient le tout comme sur la photo ci-dessous.



 


Pour réaliser du biais à appliquer grâce au pied à poser du biais, il faut couper le tissu à 2,4 cm de large, et pour ce faire, l'indicateur devrait être réglé à mi-chemin entre les lignes F et B.
  
Bons travaux de couture,

Callisto 

dimanche 15 juin 2014

Ma petite Singer 28-4?

Vous vous souvenez de ma petite dernière, une Singer 28-3? Hé bien, je viens d'apprendre que je faisais fausse route car il ne s'agit pas d'une 28-3 mais d'une 28-4 ^^ La preuve ici et en image:



Car la 28-3 est la version "pédalier" et la 28-4, la version "de table" ;-)



Après lui avoir remis en place les pièces qui étaient manquantes, là voilà aujourd'hui totalement remise à neuf, du fait que j'ai remis de la peinture là où il fallait et changé le bouchon graisseur de la navette.




J'ai aussi retiré la rouille qui se trouvait sur le dévidoir (qui n'a plus rien à voir avec ce à quoi il ressemblait quand je suis allée récupérer la machine chez la dame qui me l'a vendue ^^)

 
le dévidoir



La machine fonctionne très bien et j'ai été étonnée du fait qu'il était, en pratique, très agréable de coudre avec une machine à manivelle. Certes, on n'a qu'une main pour guider le tissu, mais d'un autre côté, on ne sait pas aller très vite avec la manivelle, donc c'est idéal pour le travail de précision: on peut vraiment coudre à son rythme sans risquer de "patiner" (comme cela m'arrive de temps en temps avec Eveline).


Et il n'y a pas que moi qui aime coudre avec cette machine: mon fils de deux ans est totalement hypnotisé en sa présence ^^





Je profite de cet article par une autre "découverte": je m'étais toujours posé la question de savoir si Eveline était la "copie améliorée" d'une Singer 27 ou d'une Singer 28. Certes, j'aurais pu mesurer le plateau, mais je ne me suis jamais décidé à le faire.
Ici j'ai fait plus simple: j'ai posé la plaque coulissante de la Singer 28 sur Eveline et... Eveline est finalement une Singer 28 "améliorée"!


Eveline avec la plaque coulissante de la Singer 28-4


Je vous laisse une dernière photo de ma Singer 28-4, complète, fonctionnelle et remise à neuf (juste pour le plaisir des yeux -  je la trouve vraiment trop belle) ^^




Bon dimanche,

Callisto

mercredi 11 juin 2014

Faire remonter le fil du dessous ^^

Comment faire remonter facilement le fil du dessous (= le fil de la fusette) au niveau du plan travail via le trou où l'aiguille passe? Voilà une question que je me suis longtemps posée, et je trouvais très laborieux de changer de fusette. En effet, je basculais la machine, faisais passer le fil dans le trou pour ensuite le récupérer entre l'aiguille et les griffes.

Hé bien, j'ai (enfin!) trouvé mieux ^^ Voici ma nouvelle méthode illustrée en images!

1. Tout d'abord, j'enfile le fil supérieur en m'aidant d'un petit ustensile appelé un "enfileur d'aiguille". Je passe l'enfileur dans le chas de l'aiguille...

passer l'enfileur dans le chas


2. Je place le fil dans l'enfileur...

placer le fil dans l'enfileur


3. Je déplace l'enfileur de manière à ce que le fil passe à travers le chas de l'aiguille et je retire l'enfileur. Le fil supérieur passe alors dans le chas de l'aiguille, et on peut le placer à la droite de l'aiguille comme sur la photo ci-dessous.

le fil passe à travers le chas de l'aiguille


4. Maintenant que le fil supérieur est enfilé, on va pouvoir l'utiliser pour aller récupérer le fil inférieur. Il convient de tenir le fil supérieur de la main gauche pendant que l'on actionne le volant (vers soi) de la main droite. Evidemment, on fait cela lentement car le but consiste à effectuer un seul point...

l'aiguille s'enfonce dans le
mécanisme inférieur


5. L'aiguille descend et remonte, après avoir fait un point. C'est là que le fil inférieur va être remonté par le fil supérieur, à condition que la main gauche tienne toujours le fil supérieur bien sûr! La photo ci-dessous montre le fil inférieur qui est remonté par l'aiguille.

le fil inférieur est remonté



6. Là je tire délicatement sur le fil du dessus de manière à faire remonter le fil inférieur et faire passer celui-ci entre le pied de biche et les griffes, de manière à avoir les deux fils (le supérieur et l'inférieur) à la droite de mon aiguille.

les deux fils sont bien en place


Me voilà prête à coudre!
C'est quand même bien plus facile que de basculer la machine à chaque fois, non?

Bonne fin de journée,

Callisto

jeudi 5 juin 2014

Des nouvelles de ma petite Singer 28-3 ^^

Je vous avais présenté ma dernière acquisition lors de mon précédent article. Voilà où j'en suis aujourd'hui:

* les pièces que j'avais de rechange ne convenaient pas, du fait qu'il s'agissait de pièces prélevées sur une ancienne machine allemande et que les pièces n'étaient pas aux bonnes dimensions.


* j'ai donc cherché les références des pièces que me manquaient (merci à Thierry et à Francis!), en occurrence les références Simanco 2154 et 8244.


* j'ai réussi à me procurer sans trop de mal les pièces qui me manquait aux fabuleux magasin "Euromachines" sis rue Marie-Christine 18 à Bruxelles. Ils ont un choix fou de pièces détachées, et le gérant est super sympa ^^

 
la nouvelle plaque coulissante


le nouveau bloc de tension



le nouveau serre aiguille





* j'ai remonté les pièces et cousu mes premiers points, dont voici les photos:


les points du dessus...


... et les points du dessous ^^


* j'ai aussi nettoyé la boite de transport en bois de la machine





Voilà où j'en suis ce soir! Mais il me reste encore plein de "travail":
* repeindre les éclats d'émail qui ont disparu
* changer les différents bouchons graisseurs
* nettoyer la rouille du dévidoir et de la manivelle avec de la feuille d'aluminium humide


Au moins je ne risque pas de m'ennuyer lors de ce long weekend de Pentecôte ^^


Je vous mettrai les photos de la machine entièrement remise à neuf dès que j'aurai fini mes petits travaux de rénovation ^^


Bonne fin de journée,

Callisto

dimanche 1 juin 2014

Ma petite Singer 28-3 ^^

Et voici ma dernière acquisition: une magnifique petite Singer 28, vendue pour pièces détachées, achetée pour la modique somme de 5 euros. J'avoue tout: oui, je rêvais d'avoir une machine "de table" (autrement dit, à manivelle).

Je l'ai dépoussiérée dès notre arrivée à la maison et voici donc les premières photos (prises au jardin, vu la météo, j'y étais mieux que dans mon atelier).


1. Vue de face: il lui manque une plaque coulissante et l'ensemble du mécanisme du ressort tenseur. Pas de panique, j'ai ça de stock ^^





2.  Vue de dessus:





3. Vue latérale: la plaque de face est ornée de feuilles de vigne, mais cela ne se voit pas du tout sur la photo. Par contre, on voit très bien le gamin qui s'amuse avec la manivelle ;-) 





4. Vue de derrière: là aussi, la plaque est ornée de feuilles de vigne.




5. La fameuse manivelle (qui fonctionne très très bien): si jamais je n'arrive pas à remettre cette machine en état, elle me servira sur une autre machine.




6. Voici la seule réparation que j'ai effectuée pour l'instant: je lui ai rajouté une plaque coulissante. Bon, elle n'est pas tout à fait à la bonne dimension, mais ca fera l'affaire. Outre le bloc de tension, il lui manque aussi un pied de biche (mais là aussi, j'en ai plein de stock) et une pince-aiguille (et une aiguille). J'en ai un à la cave, mais qui provient d'une machine allemande. Il faudra voir s'il s'adapte ou pas (suspens, suspens, quand tu nous tiens ^^)





7. Son badge et son numéro de série. Le site de l'Ismacs vient de m'apprendre qu'il s'agit d'une série de 20.000 machine "28-3" qui ont quitté l'usine d'Elizabethport le 1er janvier 1908. On peut donc supposer qu'elle a été usinée en 1907, et que ca lui fait donc 107 ans. Franchement, vu son âge, je la trouve super bien conservée!





Bilan de la journée:

1. La machine a été nettoyée et huilée (elle ronronne comme un petit chat ^^) 
2. Je la laisse "juter" car je n'ai pas lésiné sur l'huile
3. Je lui ai retrouvé une glissière
4. J'ai placé sa navette dans le coca car pour la "dérouiller" (il y a du boulot - elle est d'ailleurs toujours dans le coca, ce qui explique pourquoi on ne la voit pas sur la photo)


Reste à faire:

1. Refixer un pied de biche (facile ^^)
2. Remplacer le bloc de tension du fil (bonne nouvelle Thierry, ton tuto va servir!)
3. Tester mon serre-aiguille de réserve pour voir s'il s'adapte sur cette machine-ci. 
4. Nettoyer la rouille qui se trouve sur le dévidoir et sur la manivelle (avec de la feuille d'aluminium trempée dans de l'eau)
5. Essayer de faire des points (à condition d'avoir résolu les problèmes 2 et 3 ci-avant).



Je pense que je vais être bien occupée ces prochains jours ^^
Je vous tiendrai au courant de l'avancée de mes travaux de remise en état. J'ai déjà hâte de la voir coudre!

Bonne fin de soirée,

Callisto